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Citations sur L'amour est aveugle (57)

Malky marqua une nouvelle pause avant de se lancer dans son exégèse et d'expliquer en quoi ce texte oublié dans un livre oublié de la bible entrait en résonance avec la vie des bonnes gens rassemblées aujourd'hui dans l'église St Mungo, Brodie se recula sur sa chaise pour écouter. Au fil des ans, il en avait entendu des dizaines, des homélies comme celle ci, et il en était venu à les considérer comme des sketches, des numéros de music hall qui permettaient à son père de lâcher la bride au cabotin en lui. Malky ne croyait pas plus en ses propos que tout autre charlatan ou bonimenteur. Pour lui, il s'agissait d'exercer son pouvoir et d'attirer les louanges. Il assenait à ses ouailles quelques vérités bien senties et les renvoyait à leur morne vie après les avoir absoutes et éclairées, parfois titillées,voire outrées.
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" Sans être un fin limier, je suppose que ceci ne s'adresse pas à votre grand-mère, remarqua le médecin.
- Non,je..., commença Brodie avant de réfléchir, puis d'opter pour la candeur. je suis tombé amoureux d'une jeune femme russe, voyez-vous, une chanteuse d'opéra.
- Oh mon Dieu ! Les actrices ! Les actrices russes, encore pire ! Evitez-les, je vous en conjure.
- Non, monsieur, c'est différent. C'est une véritable passion.
- Mais, oui, bien sûr. J'ai toujours dit la même chose, toujours. "Cette fois-ci, c'est différent;" Je l'ai dit au moins pour les dix premières actrices que j'ai fréquentées, et après j'ai arrêté de le dire.
- Je dois avouer qu'il y a des... complications.
-Evidemment, c'est une actrice. Des complications, tiens, tiens, commenta-t-il avec un rire amer avant de marquer une pause. J'ai toujours pensé qu'une vie sans complications n'est pas vraiment une vie, voyez-vous. Dans la vie, certaines choses tournent mal, rien n'est éternel, et nous n'en pouvons mais. Les amis vous trahissent, la famille vous tourmente, les maîtresses vous trompent.
(p183-184)
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« Qu’est-ce qu’il a, mon œil ?
– Il est “paresseux”, comme on dit. Mais maintenant, ça
se soigne. »
Il sortit une de ses cartes de visite, au dos de laquelle il écrivit le nom et l’adresse de son ophtalmologue.
« Je paierai. Va juste voir ce docteur, montre-lui cette carte et il saura que ça vient de moi. Il t’arrangera ça.
– Et il faudra que je mette des verres, comme toi ? Ces affreux culs de bouteille, là ?
– Pendant un temps, oui, et peut-être aussi un bandeau jusqu’à ce que ton œil récupère… Mais je t’assure que ta vie sera meilleure après, Senga.
– Ma vie sera ce qu’elle sera, Brodie. On n’y peut pas grand-chose.
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P 334
Maintenant qu'ils avaient fui la Russie et les Kilbarron, maintenant que Lika et lui, sans être mariés, vivaient comme mari et femme, il se rendait compte qu'il n'avait jamais été aussi heureux.
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Nice était particulièrement animée pendant les mois d'hiver de la "saison", d'octobre à mars, et il y avait toujours des choses intéressantes à voir sur la promenade: des hommes vieux avec des femmes jeunes, des femmes vieilles avec des hommes jeunes, d'antiques créatures à peine vivantes en fauteuil roulant poussées par des serviteurs exotiques portant turban, tarbouche ou fez, des marins de plaisance déambulant avec leur casquette et leur blazer en quête de distractions charnelles, des dames peinturlurées en quête de marins de plaisance. (p.180)
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Se donner du plaisir seul était bien joli, mais parfois on avait besoin de tenir dans ses bras un autre corps nu, chair contre chair, poitrine contre poitrine, cuisse contre cuisse.
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P229
Mais maintenant à St petersbourg tout était redevenu compliqué. Brodie tenait les comptes : entre septembre 1898 et mai 1899 pas une seule relation sexuelle avec Lika. Ils avaient parfois pu voler un baiser... La. Masturbation ne lui apportait que le plus éphémère des réconforts.
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P 103
La soprano, Lydia Blum, se trouvait juste à la limite entre les deux verres de ses lunettes à double foyer. Agacé, il avait beau bouger la tête et plisser les yeux, il n'arrivait pas à la distinguer nettement. Tout ce qu'il percevait de cette silhouette floue, c'est qu'elle était blonde et étonnamment grande. Elle avait une bonne voix, quoique un peu légère, sans doute presque inaudible pour le pigeonnier.
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Elle lui ôta ses lunettes, les posa sur le bureau derrière elle, puis colla doucement son front au sien. Il savait ce qui allait suivre. Le baiser Lika. Il ferma les yeux et elle plaqua son visage contre le sien, cils contre cils, nez contre nez, lèvres contre lèvres, pendant plusieurs secondes. Le son de leur respiration résonnait comme une bourrasque à ses oreilles. Il compta: huit, neuf, dix, onze...Puis il sentit le contact fugace de sa langue et ils s'embrassèrent.
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"S’échapper, fuir, vivre libre – telle était l’unique option"
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