AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Dans le grand cercle du monde (100)

Nous sommes le peuple né de ce pays. Et pour la première fois aussi, je comprends ce que je n'avais pas entièrement compris avant de voir ces créatures pâles venues d'ailleurs nous regarder avec stupéfaction en s'interrogeant sur notre présence. Nous sommes ce pays . Et ce pays est nous.
Commenter  J’apprécie          40
Je sens sa main effleurer le creux de mes reins et je dois combattre une érection si soudaine qu'elle m'oblige à placer mes deux mains devant moi.
Commenter  J’apprécie          40
Des enfants et des chiens courent partout, se roulent ensemble dans la poussière. S'il y a une chose à laquelle je ne me ferai jamais, c'est l'incapacité de punir leurs enfants qu'ont ces Sauvages. Pendant toutes les années que j'ai passées parmi eux, je n'ai jamais vu un adulte seulement lever la main avec colère sur un enfant. C'est l'un des premiers comportements que nous devrons nous efforcer de modifier. Et cela, Seigneur, ne sera pas possible tant que nous ne les aurons pas convertis. Dites-moi, donnez-moi un signe comme quoi nous y parviendrons !
Commenter  J’apprécie          30
J'écoute la pluie crépiter sur l'eau, les grognements des rameurs, les éclaboussements des pagaies frappant la surface du lac à l'unisson, les craquements émis par le canot,[...], et je sens l'odeur puissante des corps, aussi musquée et répugnante que celle de leur nourriture. Je ne comprends pas comment ils peuvent vivre ainsi une existence qui, à mes yeux, est comparable à l'enfer. Mon regard se pose sur les hommes effrayants qui occupent le canot à côté du nôtre et qui, illuminés par les éclairs, paraissent d'une beauté si dangereuse que je sais aussitôt que Satan règne sur ce pays. Que fais-je donc ici ?
Commenter  J’apprécie          30
les humains sont les seuls dans ce monde à avoir besoin de tout ce qu'il contient
Commenter  J’apprécie          30
En temps de guerre, et surtout après les désastres de la guerre, la question soulevée est celle que chacun de nous doit se poser : Comment peut-on continuer alors que tout ce qu’on aime n’est plus?

(Albin Michel, p.395)
Commenter  J’apprécie          30
Je sens mon corps se soulever de ma natte, flotter autour de la pièce puis quitter la maison-longue et survoler le village. Aucun feu ne brûle plus. Nous sommes tous morts. Je me laisse emporter loin, vers le rivage de la Mer d'eau douce, blanche et gelée, jusqu'à un autre village, mort lui aussi. Il fait nuit noire à présent, et je cherche une lumière, de la chaleur, quelque chose qui m'attirerait au sol. Il n’y a que le ciel nocturne et la neige qui étincelle au clair d'une demi-lune.
Toute la nuit, je vole, en quête d'une lueur de vie. J'aperçois parfois des animaux qui chassent dans les ténèbres, des loups qui cernent une biche pleine, des chouettes qui décrivent des cercles pour fondre sur les mulots qui s'aventurent hors de leurs terriers, des lynx aux yeux jaunes qui, sur leurs coussinets, s’approchent en silence pour bondir sur les lièvres. Je plane au-dessus de la blancheur de la mer intérieure, et quand je regarde en bas, mes yeux percent la couche de glace et je vois les grands poissons qui évoluent lentement dans l'eau glaciale, des bancs entiers, leur faim atténuée par le besoin de continuer à bouger, si bien que les petits poissons, leur future nourriture une fois le printemps revenu, sont obligés de nager au milieu d'eux.
Comme je claque de nouveau les dents, je monte vers la demi-lune, mais elle ne diffuse aucune chaleur. Je traverse le monde gelé, à la recherche de quelque chose, la lueur d'un feu, puis à bout de forces, je suis sur le point de perdre espoir quand soudain le sol semble foncer vers moi, tandis que je rase la cime des arbres, et je comprends alors que je vais peut-être m'écraser parmi les branches qui vont me déchiqueter. Je tombe, je tremble de froid, j'ai besoin de chaleur, mais je ne vois que la forêt ombreuse et les rochers vers lesquels je me précipite. Je ferme les yeux out en sachant qu'ils sont restés tout le temps fermés. Derrière mes paupières, je distingue l’éclat des flammes, et quand je les ouvre en clignant, je distingue d’étranges maisons de pierre au-dessous de moi. Je repère un large trou de cheminée crachant dans le ciel des braises rougeoyantes et je plonge dedans pour atterrir droit dans l’âtre où, enfin, j’ai chaud, et autour du feu brûlant, je reconnais des visages familiers, Ceux du Corbeau et de ses deux aides. Installés à une table chargée de nourriture, ils plaisantent entre eux. D’autres gens du Peuple de Fer à la figure velue circulent dans cette habitation bizarre. Un curieux objet arrondi émet un petit bruit sec au rythme d’un tambour, et Chutes-de-Neige et Porte-une-Hache, assis à côté des Corbeaux, le regardent. Quand l’un des Corbeaux s’adresse à elle, la chose répond d’une voix très étrange. Le sourire qui illumine alors le visage de Chutes-de-Neige me fait sourire à mon tour, Je suis bien au chaud, et à la vue de cette abondance, je me sens repu. Aucun de ces hommes ni ma fille ne sont malades, ni même ne toussent. Je peux fermer les yeux et me reposer à la chaleur de ce foyer. Ici, tout étonné que je sois, j’ai le sentiment d’être en sécurité.
J’ouvre les paupières. La maison-longue est silencieuse. J’ignore si la faible clarté est celle du petit matin ou celle du début de soirée. Ma fièvre est tombée. Je sens sur mon corps l’odeur de la maladie, et quand j’essaie de me redresser, ma peau hurle encore. Dans la pénombre, j’entends quelqu’un tousser et un enfant pleurer. Cette maladie qui nous couvre de cloques suintantes est pire que toutes celles qui nous ont frappés. Je réussis à m’asseoir. La gorge me brûle et je meurs de soif. (Pages 380-382)
Commenter  J’apprécie          30
Je regarde ma fille, me demandant pourquoi il pleut ici et pas dehors, jusqu’à ce que je réalise que ce sont mes larmes qui baignent son visage.
Commenter  J’apprécie          30
Ce n'est pas toujours en obtenant ce qu'on veut qu'on tire la meilleure des leçons.
Commenter  J’apprécie          30
« – Les paroles de ton wampum sont à l’opposé de nos croyances, déclare Petit Oie comme si elle ne m’avait pas entendu.

Qu’est-ce que tu veux dire ?
Ton wampum affirme que tout dans le monde a été créé pour le bénéfice de l’homme. Ton wampun affirme que l’homme est le maitre et que tous les animaux sont nés pour le servir.
Et ce n’est pas vrai ? »
Elle secoue la tête, sourit. « Notre monde n’est pas le même que le tien. Les animaux de la forêt ne se donnent à nous que s’ils jugent bon de le faire.

Tu prétends donc que les animaux sont capables de raison ? Qu’ils ont une conscience ?
Je dis que les humains sont les seuls dans ce monde à avoir besoin de tout ce qu’il contient. »
Petite Oie lâche la natte d’Isaac. « Or, ce monde ne contient rien qui ait besoin de nous pour survivre. Nous ne sommes pas les maitres de la terre. Nous en sommes les serviteurs. »
Commenter  J’apprécie          30






    Lecteurs (1452) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jésus qui est-il ?

    Jésus était-il vraiment Juif ?

    Oui
    Non
    Plutôt Zen
    Catholique

    10 questions
    1851 lecteurs ont répondu
    Thèmes : christianisme , religion , bibleCréer un quiz sur ce livre

    {* *}