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Citations sur Dans le grand cercle du monde (100)

"Une violente tempête approche, dit-elle en chuchotant. Elle arrive. La plupart le savent, je suppose, mais ils préfèrent ne pas le savoir. Pourtant, elle sera bientôt là."[...]
"Ils se voilent la face parce qu'ils ne croient pas pouvoir emprunter un autre chemin que celui sur le quel ils se sont engagés. Ils s'imaginent que la rivière coule en ligne droite."[...]
"Aucune rivière ne coule en ligne droite. Et nous devons parfois nous représenter ce qu'il y a au-delà afin de prendre le paysage en considération."[...]
"Tu sembles désorientée. Je vais être plus claire : nous sommes tous tellement pressés de vivre notre vie, tu ne crois pas ? Mettons que nous descendons une rivière sur laquelle nous n'aurions jamais navigué. S'il y a des signes indiquant la présence de rapides, n'est-il pas sage d'amarrer le canoë, de tendre l'oreille puis de longer la berge pour voir ce qu'il en est au débouché du méandre ?"[...]
"Ou bien est-il sage de continuer à pagayer en dépit du courant devenu plus fort, preuve qu'il y a peut-être du danger devant ? La réponse est simple, non ?"
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Avant l'arrivée des Corbeaux, nous avions la magie, l’Orenda. Nous n’en avions jamais douté avant que leurs serres n’agrippent pour la première fois nos branches et que leurs becs ne picorent pour la première fois notre terre.
La plupart d’entre nous admettront que la rapidité avec laquelle les Corbeaux se sont adaptés nous a stupéfiés. Quand on s'endort le soir en riant, il est difficile de se réveiller au soleil en pleurant. Mais il ne s’agit pas seulement de tristesse, ni de pitié ou de responsabilité. Nous sommes tous le produit de nos besoins de même que de nos défauts.
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Nous menons tous nos propres guerres, des guerres pour lesquelles nous serons jugés. Certaines, nous les menons dans les forêts proches de chez nous, d’autres dans des jungles lointaines ou dans de distants déserts brûlants. Nous menons tous nos propres guerres, aussi vaut-il peut-être mieux ne pas juger, car il est rare que nous sachions pourquoi nous nous battons avec autant de sauvagerie.
Voyez comment Aataenstics, assise près du feu à côté de nous, réagit à ce qu’elle voit. Nous aussi nous allons regarder. Nous ne pouvons pas détourner les yeux.
En temps de guerre, et surtout après les désastres de la guerre, la question soulevée est celle que chacun de nous doit se poser : Comment peut-on continuer alors que tout ce qu’on aime n’est plus ?
A moins que la question ne soit la suivant e : Quel rôle ai-je joué dans les troubles qui ont éclaté autour de moi ?
Ou celle-ci : Reverrai-je ceux que j’aime ?
Pour ceux qui sont animés de pus grandes ambitions, c’est peut-être : Si la victoire se mesure d’une certaine façon, comment doit-on mesurer la défaite ?
Aataentsic, les yeux pétillants, nous regarde discuter ainsi autour du feu cependant que nos propres yeux sont attirés par ce qui se déroule en bas parmi les humains.
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Avant l'arrivée des Corbeaux, vos prêtres, nous avions la magie. Avant la construction de vos grands villages que vous avez si grossièrement sculptés sur les rivages de la mer intérieure de notre monde en leur donnant des noms arrachés à nos langues - Chicago, Toronto, Milwaukee, Ottawa -, nous avions aussi nos grands villages sur ces rivages-là. Et nous comprenions notre magie. Nous savions ce que l'orenda impliquait.
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- Ces gens font preuve d’une imagination fertile dans le domaine des tortures. Aussi fertile et peut-être même plus que celle de n'importe quel inquisiteur.
Ils ne laissent rien au hasard. Tout est soigneusement réglé. C’est l’une de leurs cérémonies les plus importantes.
- Mais pourquoi ? Pourquoi tiennent-ils à infliger tant de souffrances à un être humain ?
- Pourquoi l’inquisition espagnole a-elle fait ce qu’elle a fait ? je réplique. Pourquoi notre propre Eglise condamne-elle les sorcières au bûcher ?
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Je dis que les humains sont les seuls dans ce monde à avoir besoin de tout ce qu'il contient. Or ce monde ne contient rien qui ait besoin de nous pour survivre. Nous ne sommes pas les maîtres de la terre. Nous en sommes les serviteurs.
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Nous ap­par­te­nons à cette terre. Nous par­lons des langues si­mi­laires, nous culti­vons les mêmes plantes et nous chas­sons le même gi­bier. Pour­tant, nous sommes en­ne­mis et nous cher­chons mu­tuel­le­ment à nous dé­truire. Je ne com­prends pas.
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Ma fille. Est-ce moi le responsable ? Est-ce moi le responsable des souffrances Que nous avons tous endurées ? Que serait-il arrivé Si je n'étais pas tombé sur ta famille en ce lointain jour d'hiver et que je n'aie pas tué tes parents pour t'emmener et t'adopter ? La haine entre ton peuple et le mien serait-elle devenue aussi féroce ?
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Torturer quelqu'un c'est dominer le mort, s'en rendre maître, ne serait-ce que pour un bref instant.
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L'année dernière à Québec, j'ai passé des mois à apprendre la langue gutturale des Hurons, aidé par un Sauvage converti au nom chrétien de Luc qui m'initiait à ses difficultés. Il m'expliquait que pour arriver à maîtriser leur langue, il fallait d'abord que je comprenne le monde naturel autour de moi. Les Hurons, disait-il, ne vivent pas au-dessus du monde naturel mais en tant qu'élément de celui-ci. Posséder la clé de leur langue, c'est établir le lien entre l'homme et la nature. Voilà qui m'a bien fait rire. Il n'existe pas de langue qu'on puisse apprendre machinalement. Et Vous, Seigneur, Vous nous avez donné le monde naturel pour que nous l'exploitions et le dominions. L'homme n'est pas né pour ramper sur le sol avec les animaux mais pour s'élever au-dessus d'eux. Je le note pour le rapport que je vous enverrai en temps voulu, mon cher Père supérieur, car cela est d'une importance primordiale pour la conversion des Sauvages. J'ai depuis longtemps prouvé que j'avais le don des langues. Grâce à Vous, Seigneur, j'ai pu parler le latin et le grec, un peu l'anglais, un peu le hollandais. N'est ce pas vrai, mon cher Père supérieur, que vous m'avez choisi pour cette mission en raison de mon aptitude à apprendre de nouvelles langues ?
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