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3,4

sur 116 notes

Tout est brisé.
William BOYLE

Erica vit à Brooklyn dans une maison austère.
Son mari est mort.
Son fils Jimmy est parti sans explications dans un autre état.
Son père est vieux, malade et il refuse de rester en rééducation obligeant Erica à le prendre chez elle (qui est aussi chez lui).
La vie d'Erica n'est faite que de tristesse et lassitude.
Aussi le jour où Jimmy réapparaît dans sa vie cette mère veut y croire.
Mais Jimmy est froid, fermé et intéressé uniquement par les sorties dans les bars loin de sa mère (à fumer et boire) et ses vinyles de Jeff Buckley.
Erica refuse d'abandonner et essaie encore et encore un rapprochement avec ce fils…
Comme un insecte pris dans une toile d'hommes : père, fils, mari…

🥃 Je n'ai pas trouvé d'intérêt à ce livre.
Ce qui est très rare chez moi quand il est édité par les éditions Gallmeister.
Je l'ai trouvé sans relief, j'étais sans empathie pour les personnagesn
Le côté sombre était plaisant pourtant mais je ne suis pas séduite.
J'essaierai un autre Boyle très vite pour voir si je suis passée à côté du livre ou de l'auteur.

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Il n'y a rien de plus touchant et mémorable que l'histoire de gens ordinaires.
William Boyle sait à la perfection nous parler d'eux et nous plonger dans cette ambiance sombre qui colle aux basques.
Parfois, on tatonne, à la recherche de l'interrupteur.
Mais où est la lumière, bordel ?!
Et puis, on s'habitue à l'obscurité, on dérive avec cette famille fracassée par la vie.
N'attendez pas de Bam et et de Boum dans ce roman !
Sauf ceux, peut-être, des coeurs qui s'accrochent.
Et des espoirs de reconstruction.
L'auteur fait montre d'une telle empathie envers ses personnages qu'il la partage, la communique.
On peut dire, tous en choeur : Chapeau Mister Boyle !
Lien : https://livresetbonheurs.wor..
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Gravesend, quartier de Brooklyn, New York City.

Tout est brisé pour Erica : après une mauvaise chute, son vieux père refuse de rester dans un centre de rééducation. Il l'oblige à le ramener chez eux.
Tout est brisé pour Erica : son seul fils, Jimmy, a arrêté ses études. Depuis, elle n'a plus de nouvelles de lui. Cela fait des années.
Tout est brisé pour Erica : sa mère est décédée. Elle a vu son mari, Eddie, mourrir d'une tumeur au cerveau dans un hospice.
"A cinquante ans, elle (Erica) avait l'impression d'être centenaire.... Elle sortit son téléphone et essaya d'appeler le dernier numéro que Jimmy lui avait donné..... Elle pria pour qu'il réponde.... Est-ce qu'il ignorait quel bien cela ferait à Erica rien que de lui parler rien que de l'entendre demander : comment ça va, maman ? Personne ne décrocha."
Jimmy est bien au centre de cette histoire : jeune homme mal dans sa peau (surtout quand on se fait traiter de pédé par son père), vivant de petits boulots.... "Une tristesse noire le (Jimmy) réveilla. Elle se déversait de ses os et vibrait dans son sang tels de petits insectes crachant leur poison."

"Tout est brisé" est un livre à part. William Boyle nous livre une histoire à hauteur d'homme (et surtout de femme). Il nous donne à montrer une Amérique des laissés pour compte du rêve américain, dieu lui-même les a oubliés. Vus de France, nous avons souvent une vision idyllique des Etats-Unis : tout y est possible.... Et pourtant, la vérité est tout autre. Combien d'américains ont du mal à faire face au quotidien ?
Tout le propos du roman de William Boyle est là : trouver en soi, chaque jour, la force de continuer d'avancer, d'exister... ; et pour cela pas beaucoup de choix : se battre, espérer que les lendemains seront meilleurs.
William Boyle nous livre une fin pleine de points d'interrogations. Erica et son fils Jimmy vont-ils enfin trouver un terrain d'entente pour se réconcilier ? Ils n'ont, sans doute, pas le choix. Ils doivent reconstruire une relation sur les ruines du passé.
" This ain't all there is
But if it's all that I have
What's broken will become better
If we can."
Jason Molina,
"What' nroken necomes better"
" Ce n'est pas tout ce qu'il y'a/ Mais c'est tout ce que j'ai/ Ce qui est brisé va aller mieux/ Si on y arrive."

William Boyle a déjà écrit un premier roman "Gravesend" qui a eu l'honneur d'être le 1000ème roman paru aux Editions Rivages. Il a rejoint depuis peu les Editions Gallmeister avec ce roman "Tout est brisé". Dans une première vie, il a été disquaire à New York, spécialisé dans le rock indépendant américain.
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A la loterie de la vie, Erika a tiré un lot de merde.
En l'espace de 2 ans, elle perd son mari (tumeur au cerveau), puis sa mère (grosses complications d'une fracture de la hanche).
Elle s'installe dans la maison de ses parents (étanche comme une passoire, glaciale tout l'hiver) pour prendre soin d'un père grabataire et irascible.
Son maigre salaire de secrétaire médicale est tout juste suffisant pour assurer les dépenses courantes.

Lorsque le roman démarre, son fils unique rentre au bercail, faute d'une meilleure option.
Les poches vides, le moral en berne, avec une sévère addiction à l'alcool.

On l'aura deviné, le récit n'est pas riant.
Mère et fils tentent maladroitement de recoller quelques morceaux.
Le fil psychologique est plutôt finement tendu, l'écriture simple et plaisante.
Pas si mal que ça...
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Un coup de coeur de cette rentrée littéraire pour ce livre bouleversant. le titre nous prévient que « tout est brisé » ; L'auteur nous décrit la vie de quelques personnage brisés par la vie ; Il y a la mère qui essaie de survivre avec un boulot de secrétaire médicale, elle a perdu son mari après un cancer, puis sa mère et s'occupe de son grognon de père. Elle se décide de ne pas le laisser dans un centre de rééducation et le ramène dans leur étrange maison dans un quartier populaire de New York. Et elle est sans nouvelles de son fils mais il va rentrer. Mais il rentre lui aussi brisé, après des études inachevées et une vie bohème. Mais ce texte est touchant, bouleversant, même s'il nous parle de dépressions, de vies mornes, difficiles, il y a tout de même beaucoup de tendresse dans la description de ses personnages. Au fils des pages, on s'attache à ces personnages et à leur relation. Wiliam Boyle nous parle de la difficulté de la vie, en nous décrivant aussi très bien la société américaine, bien que certaines situations soient universelles. de belles pages sur les rencontres entre les personnages, même si c'est en buvant beaucoup trop d'alcool !! ou sur les relations difficiles dans les familles. Très réaliste, nous pouvons aussi nous reconnaître dans ces êtres qui essaient de continuer malgré des obstacles que la vie leur fait subir. Un texte qui m'incite à lire les autres romans de cet auteur.
Merci à Léa et aux éditions Gallmeister pour l'envoi de ce livre
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Quelle tristesse ce roman !
Entre le grand père qui se chie dessus, la fille qui se pisse dessus et le petit fils qui lui ne se contente que de se vomir dessus, le ton est donné... c'est glauque !

Malgré ces personnages avec leur vie de m...e, la grisaille ambiante, les dialogues pas très constructifs et une histoire somme toute assez banale, il y a un certain intérêt à lire ce roman.
L'auteur a assurément un style, c'est à mes yeux le plus important (avant l'histoire même) et de plus en plus rare (vu le formatage galopant).

Je propose tout de même après lecture de se refaire l'intégral d'Annie Cordy histoire de...
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Erica vit seule dans sa maison de Brooklyn avec son père malade et acariâtre. Son mari et sa mère sont décédés. Sa soeur ne l'aide pas et son fils Jimmy ne donne plus de nouvelle. Mais un jour, Jimmy revient avec ses démons et ses angoisses. Homosexuel, rejeté par son père, il traîne avec lui son mal-être et tente de le dissoudre dans l'alcool. Il est fuyant avec sa mère et mal à l'aise dans ce quartier peuplé de ses souvenirs d'enfance. Erica veut essayer de renouer avec son fils malgré tout.

C'est un roman très court et intimiste qui parle de la difficulté à communiquer dans une famille et du mal-être. L'auteur nous dépeint le lien ténu et compliqué entre les personnages. C'est une famille ordinaire que le vie n'a pas épargnée et qui n'arrive pas à se parler. Leur silence les isole. Ils sont touchants par leur fragilité mais aussi par leur endurance. Ils résistent aux épreuves et à la solitude. Je regrette que le roman soit si court car j'aurai aimé les voir évoluer encore. Au moment où j'avais la sensation de les comprendre le roman s'achevait.

Il était impossible d'aimer véritablement une personne sans l'accepter telle qu'elle était.

Le livre met en lumière un sujet que j'ai peu trouvé dans les romans, celui de la dépendance des personnes âgés. Erica décide de s'occuper de son père à domicile faute d'argent pour une aide soignante et parce qu'elle ne supporte pas de le voir souffrir seul à l'hôpital. Malgré le caractère compliqué du vieil homme et la charge de travail qu'il représente, elle le garde à domicile. Erica est une héroïne ordinaire. Elle est convaincue que ce qu'elle fait est juste donc elle résiste et endure.

La question de l'homophobie est aussi inhérente au récit. Jimmy à subi le rejet de son père durant toute son adolescence. Il n'est pas le fils qu'il aurait aimé avoir et il le lui a fait comprendre. Entre eux deux, Erica fut prise dans un conflit de loyauté et n'a pas su défendre son fils ou résonner son mari. Elle a fermé les yeux sur l'homophobie de celui-ci. Alors le jeune homme s'est renfermé sur lui même et noie ses démons et ses souffrances dans l'alcool. Il sait la violence et le rejet qu'il suscite alors il se tait ou fuit.

Dehors, le monde parut à Jimmy beaucoup plus éclatant qu'il n'aurait dû l'être, les arbres plus verts, le ciel plus bleu. Ça l'avait toujours étonné. À jeun, il passait son temps à se plaindre de la laideur généralisée. Ivre ou avec la gueule de bois, le monde lui semblait d'une beauté parfaite et il n'y voyait qu'un défaut, lui-même.

C'est un roman profondément mélancolique mais dans lequel apparaissent quelques lueurs. Erica peut compter sur Ludmilla, une amie sincère et aimante. Et il y a Franck, un poète croisé au hasard d'une soirée dont l'empathie et le sensibilité permettent à la mère et au fils de se comprendre à nouveau. Dans les moments de désespérance les personnages ont encore des gens pour les éclairer, les soutenir. Ce qui rend le roman touchant c'est aussi l'infini réalisme des personnages. Leur vie est tellement ordinaire qu'elle nous parait familière. C'est un instantané sur un moment de la vie d'une mère et de son fils, un moment où se retrouver semble possible. L'histoire est portée par une écriture délicate et pudique.
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C'est le deuxième roman de William Boyle, réussi, même si l'histoire n'est pas très gaie. C'est la vie de tous les jours avec le combat d'une mère qui ne veut pas baisser les bras, et qui est très courageuse.

C'est bien écrit, plein de pudeur, d'amertume, d'humanité.
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Erica vit seule avec son vieux père dans un quartier pauvre de Brooklyn, Gravesend. Son mari Eddie est mort d'un cancer quelques années auparavant. Sa vie n'est pas rose entre un père malade et caractériel et un fils qui ne donne pas de nouvelles. Un jour pourtant Jimmy, le fils, quitté par son petit ami, sans le sou, est contraint de revenir chez sa mère. Il n'est pas envie d'être là mais il ne sait pas quoi faire de sa vie…
Tout est brisé est le récit d'êtres à la dérive, des êtres rempli de défauts, rendus amers ou déprimés par les aléas de la vie mais tout de même attachants (même si Jimmy est horripilant par sa vacuité et son immobilisme) car l'écriture de William Boyle nous les rends profondément humains, proches de nous dans tous leurs travers. L'histoire est simple, c'est une tranche de vie mais l'auteur sait nous la rendre passionnante comme dans son premier roman, Gravesend.
Lien : http://puchkinalit.tumblr.com/
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Pour le coup le titre est parfait. Tout est en effet brisé dans la vie d'Erica : elle vit seule à Brooklyn et a du mal à joindre les deux bouts depuis la mort de son mari, sa mère ne s'est pas remise d'une fracture du col du fémur après une mauvaise chute, son père à l'agonie la tyrannise au point de l'obliger à le sortir de l'hôpital pour le ramener chez elle alors qu'il n'est pas capable de descendre de son lit sans s'écrouler et son fils homosexuel, dont elle n'avait plus de nouvelles, revient à la maison avec sa dépression et son alcoolisme en guise de bagages. Rien que ça. Ah non, j'oubliais, il y a aussi sa soeur, qui pourrait lui donner un coup de main si elle n'était pas elle-même au chevet de son homme malade. Bref, l'horizon d'Erica est bouché. Et sa barque bien trop chargée à mon goût, dans le genre mélo, difficile de faire pire.

Après, j'ai apprécié le fait qu'elle affronte les embûches avec force et fragilité, sans se plaindre ni s'apitoyer sur son sort. J'ai aimé l'écriture beaucoup plus descriptive que psychologique s'attardant davantage sur les faits que sur les pensées des uns et des autres. le fils, enfermé dans une spirale autodestructrice, est une vraie tête à claque et le papy invivable donne juste envie de l'étouffer avec son oreiller pour avoir la paix mais les deux sont croqués avec réalisme.

Le problème c'est que tout est sombre et désespéré, il m'a vraiment manqué quelques rayons de lumière dans l'obscurité pour apprécier ma lecture et ne pas refermer le roman avec l'envie de me noyer sous les antidépresseurs. Il y a bien le personnage de Frank, sorti de nulle part avec son optimisme à toute épreuve qui aurait pu ensoleiller ce triste tableau, mais je me suis demandé ce qu'il venait faire dans cette galère et je n'ai pas compris à quoi il servait dans la mécanique du récit.

Conclusion ? William Boyle sait créer une ambiance pesante et mélancolique, son écriture m'a plu, comme sa maîtrise des dialogues, mais pour le reste j'ai moyennement apprécié cette histoire déprimante aux traits mélodramatiques bien trop forcés et manquant de nuances.
Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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