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4,26

sur 1802 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On m'avait beaucoup de bien de cet ouvrage, c'est pourquoi je l'ai pris.

En effet, il est très intéressant et par le biais d'une fiction adressée aux jeunes lecteurs, il aborde le thème difficile et ô combien délicat de la Shoah.
A travers Bruno, le petit garçon allemand dont on comprend très vite la fonction du père, on dévoile l'univers inhumain, tragique et absurde des camps d'extermination des Juifs.
D'autre part, le roman montre que les monstres, eux aussi, ont eu des enfants. C'est ce qui met le plus mal à l'aise car il aurait été plus facile de penser que ces nazis oeuvrant à l'élimination systématique d'êtres humains n'étaient pas des hommes comme les autres.

Le parti pris de prendre Bruno comme narrateur est astucieux et permet de ne pas aborder de front le sujet. de cette manière, le lecteur arrive à percevoir l'a-normalité, l'in-humanité des camps. Bruno découvre les baraquements et se demande si c'est une ville. Mais les maisons sont étranges et trop basses. Si c'est une ferme, il y aurait des animaux. Ces interrogations naïves pointent du doigt combien le fait concentrationnaire échappe à l'entendement normal : parquer des gens dans un endroit au milieu de nulle part, pourquoi faire? Comment un enfant pourrait-il deviner la vérité?
Moi, lectrice adulte, ait toujours du mal 70 ans après à appréhender ce fait hallucinant mais malheureusement vrai.
L'auteur ne procède que par allusions, par sous-entendus mais le lecteur comprend bien vite ce qui ce cache derrière ce que voit et remarque Bruno.

Mon seul bémol est l'âge du personnage : il fallait un garçon assez grand pour être autonome pour le bon déroulement de l'intrigue mais j'ai eu du mal à croire à la naïveté si totale de Bruno à 9 ans. Je n'ai pu m'empêcher de rapprocher ce roman de "J'avais deux camarades" dont l'auteur/narrateur a vraiment vécu cette période et lui, montre bien l'embrigadement des enfants allemands. Donc j'adhère difficilement au fait que Bruno puisse penser que "Heil Hitler" soit une façon de se dire bonsoir, sans aucune relation avec le Fourreur (comme il l'appelle) qui est venu dîner chez lui. L'innocence du protagoniste principal sert bien les besoins de l'auteur qui veut entretenir le plus longtemps possible le mystère sur ce qu'est le camp à côté de la maison de Bruno mais je l'ai trouvé parfois poussée à l'extrême et donc artificielle. Surtout que Bruno est loin d'être un idiot. Bref, c'est le seul point que je n'ai pas apprécié dans ce livre.

En résumé, un roman pédagogique, qui se lit facilement, sur une question difficile et primordiale à faire connaître aux jeunes générations.

A partir de 9-10 ans
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J'ai ressenti un grand malaise tout au long de cette lecture. Alors bien sûr, ce n'est pas surprenant , vu le sujet et le contexte traités .
Mais il y a d'autres raisons à cela :
Le personnage de Bruno , non seulement est à baffer ( pardon de le dire ainsi, mais c ‘est mon sentiment) , mais en plus n'est pas crédible . Comment le fils d'un haut dignitaire nazi, même seulement âgé de neuf ans, peut-il à ce point être ignorant de la «  question juive » et de ce qui se passe autour de lui ? Les enfants n'étaient-ils pas endoctrinés dès leur plus jeune âge ?
Le pire, c'est que son ignorance ne le rend pas plus sympathique pour autant . Il est d'un égocentrisme crasse, pour ne pas dire idiot . Je suis un peu brutale, mais je pense que même un gosse de neuf ans, sans forcément en appréhender tous les tenants et les aboutissants, percevrait que l'autre enfant derrière le grillage n'est pas dans une situation enviable. Donc, à mon sens, sa prétendue naïveté ne passe pas plus que la possibilité qu'il n'ait pas le moindre été « éduqué » sur la question.

Difficile donc d'entrer dans le récit quand dès le départ ça coince avec le protagoniste principal .
J'aurais personnellement préféré que l'auteur nous présente un garçonnet déjà un peu façonné par l'idéologie nazie, et que sa rencontre avec le jeune Shmuel, la confrontation avec la réalité crue, le fassent évoluer vers une autre manière de voir les choses. L'amitié naissante entre les deux enfants n'en n'eût été que plus passionnante à suivre et plus poignante. Peut-être cela aurait-il permis que les échanges et le lien d'amitié naissant entre les deux enfants soient plus approfondis et plus développés, car là on est très en surface, forcément, vu que Bruno reste quasi aveugle de A à Z.
Par ailleurs cela eût aussi rétabli un équilibre entre l'intérêt porté par le lecteur à chacun des deux personnages.

En effet, comme je l'ai perçu, le personnage de Shmuel est celui qui focalise toute l'empathie du lecteur . En conséquence de quoi, il est assez horrible de dire qu'en arrivant à la fin suggérée et totalement glaçante de cette histoire, on pense surtout à lui . Or le destin pareillement atroce de deux enfants ne devrait pas mettre en balance notre compassion pour l'un davantage que pour l'autre .

Pour finir, je ne pense pas qu'il suffise d'adopter un ton enfantin et de simplifier ou transformer quelques mots compliqués, pour qu'un récit soit classé dans la littérature jeunesse .
Cela reste une histoire particulièrement éprouvante, dont on a du mal à se remettre, en tant qu'adulte pourtant au fait du contexte et des atrocités commises .
Je ne me verrais donc pas la placer entre les mains d'un enfant. Même pour un ado, d'autres livres me paraissent , à tort ou à raison, plus adaptés , comme Un Sac de Billes ou le Journal D'Anne Frank , qui permettent peut-être d'aborder le sujet un peu moins brutalement, dans un premier temps.
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Une jolie lecture pour aborder le thème auprès de jeunes enfants. le protagoniste, Bruno, a 9 ans et je trouve que ce peut donc être un récit adapté à cet âge. Pour ceux qui sont un peu plus vieux, j'imagine d'autres romans qui m'ont beaucoup plus marquée que celui-ci.
Certes, le parallèle entre les vies de Bruno et de Schmuel est criant de vérité et d'injustice. le point de vue de Bruno sur ces personnes amaigries, toujours habillées en pyjama et qui ont ainsi de la "chance" puisque, par ailleurs, elles ne sont pas seules, est intéressant. Néanmoins, je trouve en même temps qu'on ne saisit pas toute la gravité du sujet. En tant qu'adulte, on perçoit l'ignominie du « Fourreur », le danger des brassards… Mais force est de constater que notre lecture ne peut pas être celle d'un enfant en lisant ces lignes. La narration ne va pas assez loin je trouve.
On veut souvent épargner les plus jeunes sur de telles horreurs. Je ne suis pas sûre que ce soit bénéfique. Personnellement, c'est un des thèmes qui m'a passionnée et questionnée lorsque j'étais collégienne…
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J'ai un avis assez complexe sur cette oeuvre.
Le film fait partie de mes films préférés, je trouve qu'il est particulièrement bien réalisé, construit, etc. le livre… m'a déçue. Mais malgré tout je l'apprécie.

J'ai abordé cette oeuvre en sachant déjà à l'avance ce que j'allais y trouver, et en la prenant comme une oeuvre « jeunesse », je me doutais ainsi que la violence de certains éléments n'apparaîtraient pas. Malgré tout, malgré cet aspect jeunesse, j'avais l'espoir d'y retrouver un témoignage, certes fictionnel, qui retracerait l'horreur des camps par les yeux d'un enfant.
J'ai été déçue dans cet aspect du texte étant donné que la majorité du livre ne dévoile pas l'amitié entre les deux enfants mais plutôt l'adaptation de Bruno à sa nouvelle maison, ses quelques péripéties et ce fourreur qui plane comme une ombre malveillante. Foncièrement l'amitié des deux garçons apparaît bien peu, et la façon dont elle est abordée ne met que très peu en lumière le petit en pyjama rayé. Elle se concentre sur Bruno, ce que je peux comprendre étant donné le point de vue adopté depuis le début, mais elle dévoile également énormément de maladresses de la part du petit garçon, énormément de bévues, énormément d'égoïsme. Alors certes, c'est le point de vue d'un jeune garçon, et ses réactions sont ainsi compréhensibles. Malgré tout j'étais déçue de voir que cette maladresse n'était pas présentée comme une maladresse justement. Elle aurait pu permettre de creuser d'autant plus la différence entre le petit berlinois et le petit polonais.
Globalement ce qui m'a dérangé est ce manque de développement flagrant de multiples points / thèmes de l'oeuvre. C'est un livre très court, avec une écriture très « enfantine », ce qui ne permet pas de faire des pages et des pages sur de multiples sujets. Malgré tout j'aurais apprécié, même à travers les yeux de Bruno, en apprendre plus sur la mère, sur la soeur tout juste adolescente, sur les domestiques, notamment Pavel qui disparaît tout bonnement et bien que l'aspect jeunesse de l'oeuvre ne permette pas de détailler ce qui a pu lui arriver, j'aurais apprécié lire que Bruno s'en inquiétait, lire son incompréhension sur ce traitement violent.
Cet aspect jeunesse est, selon moi, un problème. Étant donné que tout est édulcoré dans le but de ne pas choquer les jeunes lecteurs, et les confronter à quelque chose de terrible mais véridique. Maintenant… je considère que jeunesse ou non, si un livre veut aborder un tel sujet, de façon fictionnelle ou non, il ne doit pas faire dans la demie-mesure. Car ici tout lecteur peu informé se dirait que les camps furent après tout de petits camps de vacances bien sympathiques où tout le monde porte un joli p'tit pyjama et le seul soucis c'est qu'on mange pas très bien donc on devient gris et tout maigre. Certes une telle oeuvre ne peut pas mettre en lumière la brutalité des évènements. Mais même en les contournant elle peut dénoncer, révéler certaines choses (J'ai en tête de très bons films qui selon moi montrent bien aux plus jeunes cette violence).

En somme je ne sais pas où situer ma lecture. J'adore le film, j'ai été déçue par le livre, d'un côté je comprends cette volonté d'édulcorer pour ne pas choquer, de l'autre je la dénonce… Je danse sur un pied puis sur l'autre sans trop savoir. Et je pense qu'une telle histoire aurait pu être mille fois mieux développée sur la longueur, dans différents thèmes, et véritablement accompagner les jeunes lecteurs sur l'Histoire.
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Bon.
Je l'avait cherché en même temps. Je m'attendais à ce que ce livre me fasse mal, avec son histoire sur la seconde guerre mondiale. Mais la fin quand même, m'a parue absolument horrible.
Je n'ai pas trouvé le livre spécialement bien écrit, ni le personnage Bruno extremement bien construit ou sympathique. Bruno m'a paru égoïste, refusant d'entendre le message SOS que lui lance Shmuel, son ami de l'autre coté du grillage. Tout est trop naïf, trop doux aussi. Bruno refuse de comprendre, préfère parler encore et encore d'un Berlin qui lui parait de plus en plus lointain.
La fin est horrible. Horrible.
La dernière phrase, criante de mensonge et de compassion. "...et rien de semblable ne pourrait plus jamais arriver. Pas de nos jours."
Je ne suis pas convaincue, mais ça n'a pas été une mauvaise lecture non plus...
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J'aime ce livre parce qu'il y a un garçon de 9 ans qui ce questionne beaucoup, mais que tu sais défois les réponses.C'est pour ça que j'aime ce livre.Mais aussi , parce que j'aime les personnages.Buno , 9 ans qui ce pose beaucoup de questions . Gretel 12 ans , qui ce dispute tout le temps avec son frère et qu'elle n'est presque jamais l'avis de Bruno.Sa mère qui est gentille et généreuse et son père , un peu discrait mais qui fait bien son travail.Je l'aime aussi , parce que ce livre m'émut.

Je ne compend pas toujours les mots ou les expressions.Défois , je ne comprend plus l'histoire.Souvent , je ne comprend pas la phrase alors, je la relis jusqu'à temps que je la comprenne.
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Lu l'an dernier. Un roman jeunesse conseillé au collège, dans le cadre du programme d'histoire en 3e et du "devoir de mémoire".
Le traitement de l'histoire se veut volontairement prosaïque, à hauteur d'enfant, il faut donc l'aborder en tant que telle...
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J'adore les romans traitant de la seconde guerre mondiale. Parmi eux, se trouve le garçon en pyjama rayé, qui est considéré comme incontournable, un classique. Je ne l'avais jamais lu et ne l'ai découvert que tardivement. Je ne regrette pas l'aventure, même si désormais, j'ai le coeur serré...

On découvre donc l'histoire à travers les yeux du petit Bruno qui voit ce qui l'entoure avec son regard d'enfant. le lecteur comprend tout par sous-entendus, étant plus informé que le narrateur. C'est un angle de vue judicieux ; Bruno ne comprend pas tout, il ne saisit pas tout ce qu'il voit, entend. Tout ça le dépasse, il n'y croit pas, ce n'est qu'un enfant. Pour lui, les choses sont simples. Il aime son ami. Juif ? Aucune importance. Ce genre de comportement devrait être normal, or à cette période, c'était le contraire. Bruno n'adhère pas à cette vision. le sujet est ainsi traité avec beaucoup de délicatesse. Cela change des lectures dont on est habitué, qui n'épargnent rien au lecteur. Ce sont généralement des lectures pénibles, rudes, qui mettent le coeur à rude épreuve. le choix de focalisation permet d'éviter tout ça et de rendre le tout encore plus intéressant.

Bien que le livre soit très court, on apprend à apprécier l'ami de Bruno. Bruno, ce personnage qui devient totalement sympathique et attachant pour le lecteur grâce à son comportement. C'est impossible d'y rester insensible. C'est un roman extrêmement touchant. Je ne dirais pas grand chose de la fin ; hormis que je ne m'y attendais pas du tout. J'ai été obligée de la relire plusieurs fois afin de prendre conscience de ce que je lisais. Je n'ai toujours pas de mot pour exprimer ce que j'ai ressenti. Cela fait partie des fins les plus bouleversantes que j'ai eu l'occasion de découvrir.

Je recommande ce livre les yeux fermés. Je comprend mieux la position qu'il détient dans le coeur des lecteurs ; il mérite sa place d'incontournable, de classique.
Lien : https://le-blog-d-eleanara.b..
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Cela faisait longtemps qu'il était dans ma Pile à lire, et je voulais une lecture rapide mais qui soit enrichissante. J'avais entendu beaucoup de bien du Garçon en pyjama rayé. Au final, j'ai été un peu déçue. Peut-être suis-je trop vieille maintenant pour l'apprécier pleinement.
Ce roman est plein de la naïveté des enfants, et de leur volonté de voir le bon en tout. L'écriture permet de facilement rentrer dans la tête de ce petit Bruno, 9 ans. le vocabulaire et la tournure des phrases sont très enfantins. Je n'y ai pas retrouvé la noirceur de la Seconde Guerre mondiale, ce que j'ai trouvé dommage, car même pour un enfant, cela est reconnaissable je pense. Les parents expliquaient les choses à leurs enfants. Mais ici, rien n'était expliqué à Bruno. Et quand il posait des questions, les réponses n'étaient pas directes ou claires. Je veux bien que l'on veuille protéger les enfants de l'horreur des événements, mais à 9 ans, je pense que l'on peut comprendre !
Je n'ai pas trouvé qu'il se passait vraiment grand chose. Je me suis ennuyée sans m'ennuyer, car les pages se tournent d'elles-mêmes grâce au vocabulaire simple. Ce roman se lit vite. Mais rien de vraiment palpitant à mon goût. La fin est un peu plus intéressante, mais pas assez développée à mon goût. Elle offre tellement de possibilités, mais elles n'ont pas été saisies à mes yeux. Quel dommage !
Bruno est tout de même très attachant, c'est un petit garçon qui n'a pas les deux pieds dans le même sabot, qui est très curieux. Il a envie de connaître ce qui l'entoure, et préfère bouger plutôt que de rester bloquer devant un livre d'histoire. A certains moments, je l'aurais bien pris dans mes bras.
Je pense que ce livre peut être bien pour des enfants aux alentours des 13 ans, qui ne connaissent pas trop la Seconde Guerre mondiale, pour commencer à les familiariser avec d'une façon douce. Mais lorsque l'on en sait plus, il est difficile d'apprécier pleinement l'ouvrage, car l'on comprend dès le début ce que tout signifie, et l'écriture ne rend pas totalement compte de la gravité des événements.
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Petit roman émouvant qui aborde l'extermination des juifs de manière originale au travers du vécu d'un enfant.
Emouvant avec une fin surprenante!
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