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sur 1787 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Encore un drôle de truc qui m'est arrivé, faut que je vous raconte.
Début juillet, mon amie Anne-So, vous voyez qui c'est, poste une critique sur un livre de John Boyne (c'est l'auteur) ayant pour titre La vie en fuite.
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La coquine m'a eue et j'ajoute ce roman à mon pense-nouille, bien que peu emballée par le titre et la couverture.
J'en informe Anne-So qui me rétorque qu'il faut d'abord que je lise le garçon en pyjama rayé... Bon, OK, faisons ça.
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Moi, pauvre innocente, je n'avais vu passer de l'auteur qu'une tortue avec un portable sur le dos, lequel était maintenu par des tendeurs.
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Et zou qu'entre le pyjama et la tortue, je me mets en tête que j'avais affaire à un auteur de filgoudes.
J'ouvre le garçon en pyjama rayé sans prendre la peine de lire quoi que ce soit et ni une ni deux, me voilà plongée à Auschwitz.
Tu parles d'un filgoude, bien que le roman soit un peu teinté d'humour.
Il faut dire que ce livre est destiné à un jeune public.
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Nous sommes dans la tête de Bruno, 9 ans, habitant une maison très cossue à Berlin.
Quand nous faisons sa connaissance, il trouve Maria dans sa chambre en train de faire ses valises.
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Interloqué, il va interroger "mère", qui lui dit que toute la famille déménage, y compris sa soeur Gretel, à cause du travail de son papa.
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La semaine précédente, le "Fourreur" était venu dîner et avait confié la direction de Hoche-Vite au charmant père de famille, celui qui a le plus bel uniforme de tous les soldats connus par Bruno.
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La petite famille s'installe donc dans une maison moins cossue que celle qu'ils ont à Berlin, laquelle était toute proche de celle des grands-parents.
Pensez donc, celle de Hoche-Vite ne fait que trois étages contre cinq.
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La fenêtre de la chambre du gamin donne sur le camp, bien évidemment...
Plein d'enfants habitent de l'autre côté du grillage, des ado et des adultes, mais que des hommes.
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J'ai bien aimé le roman. La plume est agréable, j'ai passé un bon moment.
Et c'est un peu ça le problème.
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Je me disais que c'était pour un jeune public. Certes, mais je ne ferais pas lire ce livre à un pré-ado, parce que les choses, on en parle ou on se tait, mais on n'édulcore pas; du moins pour moi.
Et pas que pour nos chères têtes blondes, du reste. Un adulte pas trop informé pourrait croire que le camp c'était un peu comme une colo en plus dur.
J'exagère à peine, honnêtement.
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Par contre, voir les choses au travers des yeux d'un enfant qui n'est pas au courant des atrocités se déroulant sous ses yeux, tellement inimaginables qu'à défaut d'être informé, il imagine ce qu'on lui cache avec son cerveau à lui.
Si des centaines de "travailleurs" disparaissent, c'est qu'ils sont partis travailler dans une autre ville... etc.
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On s'attache beaucoup à Bruno et à sa soeur de trois ans son aînée.
La mère est peu présente, mais sympathique. Et le père, contre toute attente, vu qu'on ne le voit pas à l'oeuvre, on ne le déteste même pas, vu qu'on ne le voit qu'avec sa famille et encore, on l'aperçoit seulement.
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Voilà, je vous ai livré mes pensées en vrac, comme d'habitude, à vous de voir si ce roman vous tente ou pas.
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Un grand merci, ma chère Anne-So (dannso pour les moins intimes), j'ai apprécié ma lecture.
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Nous sommes en Allemagne en 1942. Bruno, neuf ans, vit à Berlin dans une grande maison « de cinq étages » au milieu d'un parc avec ses parents, sa soeur Gretel, douze ans, et la bonne, Maria. Il a trois « meilleurs amis pour la vie » et est heureux. Un jour, son père annonce à ses enfants que la famille est contrainte de déménager pour des raisons professionnelles : en effet, le Fourreur lui a confié une mission de la plus haute importance. Il se retrouve à Hoche-Vite, dans une maison moins grande et moins agréable, dans un environnement lugubre, et sans ami. de la fenêtre de sa chambre, il voit, derrière une immense barrière, de multiples baraquements habités par une foule de gens en pyjama rayé. Bruno a une âme d'explorateur et, en expédition le long de la clôture, il fait la connaissance de Shmuel, un garçon de neuf ans habitant de l'autre côté. ● Ce roman me plonge dans la perplexité, notamment en raison du public auquel il s'adresse, des enfants à partir de douze ans. Il est certain qu'un lecteur adulte comprendra très vite de quoi il retourne, mais la narration naïve, faite à hauteur d'enfant, conduit à une édulcoration de la réalité et à un flou généralisé, qui peut être nuisible à la compréhension de la vérité historique. Tout est perçu à travers l'esprit de Bruno, qui ne pense pas à mal, qui est à mille lieues de s'imaginer ce qui se passe vraiment de l'autre côté. ● Est-il souhaitable de donner aux enfants l'impression que la Shoah, c'était seulement ça ? Un petit garçon qui se promène librement dans le camp, qui peut échapper de longues heures à toute surveillance pour retrouver quelqu'un de l'autre côté de la barrière et parler avec lui comme si de rien n'était, en recevoir de la nourriture ? ● Certes, je conçois la difficulté de parler de telles horreurs à des enfants, mais je ne suis pas certain qu'on y gagne à les bercer de tels contes à dormir debout (le récit est qualifié de « fable » par l'auteur). le fait que ce livre soit conseillé au collège ne fait que renforcer ma perplexité. ● C'est un peu ce que je craignais avant le lire ce livre, et, très amateur des romans de John Boyne (Les Fureurs invisibles du coeur, L'Audacieux Monsieur Swift, par exemple), c'est la raison pour laquelle je remettais sans cesse la lecture de celui-ci précisément. le talent de conteur de l'auteur n'est nullement en cause ; son récit est bien construit, mais c'est le projet tout entier qui ne recueille pas mon adhésion. ● Combien préférable est la lecture de la mort est mon métier de Robert Merle, sur Rüdolf Höß, le commandant d'Auschwitz.
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Un livre qui m'a dérangée.

Ce livre est destiné à la jeunesse, on leur explique avec délicatesse les camps de concentration. Pour ce cas particulier, il s'agit d'Auschwitz.

Ce récit présente, à mon gré, beaucoup trop de restrictions, on cache trop de choses, je pense qu'un adolescent est capable d'en apprendre un peu plus et surtout est capable de supporter. Dans ce cas présent on prend trop de gants, à la lecture de ce texte on n'apprend rien !

C'est bien écrit mais un peu plus de profondeur sur la vie des camps serait, je pense une bonne chose.

Je suis née tout de suite après la guerre, mes parents ne m'ont jamais rien caché, j'ai su rapidement ce qu'il s'était passé et je n'en ai été nullement traumatisée.
Il est sûr que Bruno et son ami Shmuel sont très attachants, la chute n'est peut-être pas non plus une bonne idée.

En fait ce livre me laisse mal à l'aise et perplexe.
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Petit livre jeunesse qui traite du nazisme en Allemagne.

Je ressort mitigée de ce petit livre parce que d'un côté je ne pense pas qu'il relève de la littérature jeunesse puisqu'il y a beaucoup de sous-entendus qui, ne sont pas accessible aux jeunes lecteurs ne connaissant pas toutes les monstruosités faites.
Du coup, ce livre pourrait être plutôt axé sur un public à partir de 14-15 ans, et là pour le coup, je le trouve un peu faible ...

J'ai tenté de rester dans la peau d'un enfant de 12 ans puisque c'est l'âge requis selon les éditeurs mais quelques invraisemblances avec la réalité m'ont parasité. Notamment, le fait qu'un enfant de 9 ans, fils d'un grand commandant ne soit pas déjà endoctriné par les jeunesses hitlériennes, ne m'a pas convaincu...

En revanche j'ai beaucoup aimé les dialogues entre les deux enfants, le nombrilisme de l'allemand contre la fatalité des horreurs subies par le petit polonais.

Mitigée donc comme je le disais ...
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Bruno, petit garçon de 9 ans, doit quitter Berlin pour un endroit sinistre car son père a eu une promotion. de la fenêtre de sa nouvelle chambre, il voit un grand mur barbelé derrière lequel se trouve un village dont les habitants sont tous vêtus d'un pyjama rayé. Ce village est en réalité le camp de concentration d'Auschwitz dont son père assure à présent le commandement. Mais Bruno ignore cela et, en explorateur candide, il va longer la clôture et faire la rencontre de Schmuel, un jeune garçon juif qui vit de l'autre côté. Ce sont leur relation, leur amitié et leur conversation qui sont au coeur de ce roman jeunesse.

Difficile de raconter l'holocauste à des enfants. Pour ce faire, l'auteur a choisi d'écrire une « fable » (sous-titre qu'il donne à son roman), construite autour d'une morale. Sans fioriture, ce livre interroge la violence de façon originale, à travers le regard d'un enfant allemand qui ne comprend pas l'ampleur de ce qui se passe autour de lui et n'est pas conscient du génocide. Ainsi, Bruno questionne ce qui semble évident pour les membres de sa famille et n'arrive pas à prononcer certains termes (Auschwitz devient « Hoche vite » et le Fürher « le fourreur »). de la même façon, le mot « juif » n'apparaît qu'à la fin du récit, remplacé auparavant par des points de suspension car il ne fait pas partie du vocabulaire de Bruno.

Certains faits historiques ont également été modifiés : la description de la maison du commandant si proche des camps que l'on peut y voir les prisonniers, le fait que la clôture ne soit pas électrifiée et surtout que le fils d'un commandant allemand discute pendant près d'un an avec un prisonnier juif sans être repéré. Cette façon de prendre de la distance vis-à-vis de la réalité historique permet à l'auteur de parler de la période la plus violente de l'Histoire tout en laissant le lecteur imaginer les scènes de violence. le conflit est présenté de manière implicite. Au lecteur de confronter les éléments incompris du récit du petit garçon aux faits historiques afin de dévoiler toutes les horreurs de l'Allemagne nazie.

Certains pourront reprocher l'innocence, voire l'ignorance de Bruno face à la réalité du monde qui l'entoure. Mais est-il si éloigné de l'aveuglement du peuple allemand, voire du monde ? Comment des millions de personnes ont-elles pu être exterminées sans que personne n'en sache rien ?

J'ai trouvé le livre un peu court. Bien pensé pour les enfants, peut-être un peu trop naïf pour un(e) adulte qui a déjà connaissance des événements de cette sombre période. Mes fils sont encore un peu jeunes, mais, en les accompagnant, je pense que c'est un ouvrage que je leur recommanderai lorsqu'ils seront adolescents.

Ce roman a été adapté au cinéma. Personnellement, j'ai vu le film avant de lire le livre et j'en ai fait des cauchemars pendant plusieurs nuits. Peut-être que cette forte impression a biaisé ma lecture et l'a rendue moins intense qu'elle n'aurait dû l'être.
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Fort heureusement, l'auteur précise en début du livre que c'est une fable, car j'ai rencontré bien des difficultés à adhérer à l'histoire. Je n'ai guère l'habitude de lire des livres jeunesse, c'est peut-être à cause de cela.
Je n'ai pas ressenti d'émotions et pourtant, le sujet s'y prêtait. Seuls les derniers chapitres m'ont un peu plus affectée.
Je trouve que c'est redondant sur la nourriture, la politesse. J'ai du mal avec le petit Bruno qui a des réflexions d'un petit gamin. Je le trouve souvent niais. Il ne se pose aucune question.
Et le petit Schmell (Samuel) me fait le même effet, comment au bout d'un an ces deux enfants n'ont-ils pas parlé de son vécu dans le camp ! Et de toute façon, cette rencontre était hautement improbable. Sans compter que les parents ne se demandent pas ce que fait leur petit garçon chaque après-midi.
Le livre est bien écrit, bien construit mais j'ai beaucoup de mal à considérer la shoah comme une fable. de plus, si ce livre est conseillé à partir de 12 ans, il pourrait montrer une tout autre vérité.

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Voici un court roman qui me laisse un ressenti assez mitigé.
C'est une histoire émouvante, nécessaire, et qui donne une vision assez originale des camps de la mort : celle d'un petit garçon Allemand de 9 ans, fils du commandant du camp d'Auschwitz.
Il s'agit d'une 'fable' (c'est ainsi que ce roman est décrit dans la postface) qui permet, je pense, à l'auteur de faire fi de l'histoire et de ne pas vraiment s'attacher aux contraintes strictes qu'elle lui imposerait.
Certes, vous allez me dire qu'il s'agit d'un livre qui s'adresse avant tout à un public jeune qui n'a que faire des détails de ce type. Mais j'en viens alors justement à cette question : à qui est vraiment destiné ce livre?
Ma fille va avoir 10 ans et la seconde guerre mondiale n'a pas encore été étudiée à l'école. Elle a déjà entendu parler de la Shoah (mais pas sous ce nom) mais je ne pense pas qu'elle connaisse le nom d'Auschwitz, ni le terme Fürher...et je ne crois pas qu'elle est une exception. Et ce n'est pas avec la contrainte supplémentaire que ces noms ne sont cités que mal compris par l'enfant que le lien pourrait se faire dans la tête du jeune lecteur qui connaitrait ce lieu/ce personnage.
Donc, ce livre est destiné à un public d'ado. Mais, dans ce cas, je trouve que le livre manque de profondeur et est même relativement "léger". J'ai lu, en 2e secondaire (équivalent à la 4e en France) soit vers 13 ou 14 ans, 'La mort est mon métier' de Merle (pour ceux qui ne connaissent pas, il s'agit d'une biographie romancée de Rudolf Höss, commandant d'Auschwitz qui ne peut pas être le père du héros de ce roman-ci) pour le cours de français, c'est tout de même autre chose comme roman.
Et, en tant qu'adulte (et là c'est tout personnel), les livres écrits par des adultes qui pensent écrire comme des enfants sonnent toujours faux à mes yeux/oreilles.
Je ne suis donc pas vraiment transportée par ce roman et je ne sais même pas à qui je le conseillerais...Mais je vois qu'il a beaucoup plu à la majorité. C'est sans doute moi qui suis passée à côté.
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C'est un livre dont j'attendais beaucoup d'émotions... et ce n'est pas venu. Peut être parce que, justement, l'horreur et la discrimination, vue par les yeux d'un enfant, n'est pas complètement comprise, pas évaluée, moins cruelle et donc plus supportable. L'idée du livre est là, bien sûr: montrer des choses terribles sous un angle supportable. C'est certainement une parfaite approche pour expliquer les camps de concentrations et les terribles faits de guerre aux enfants, mais quelque part, j'ai eu l'impression de passer à côté du réel sentiment d'horreur que ces faits devraient susciter en nous.
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A la première lecture j'avais trouvé ce roman intéressant pour l'approche à destination d'un jeune public de l'horreur nazie.

Mais en décantant la lecture plusieurs points m'ont gêné, pas dans l'oeuvre en elle même mais dans les détails.

D'abord il y a un aspect invraisemblable si le père de Bruno était un haut dignitaire nazi, Bruno aurait évolué dans les jeunesses hitlérienne et bercé de préjugés il saurait ce qu'est un "juif" et ne regarderait pas le monde avec une telle naïveté déconcertante.
Mais c'est justement cette naïveté qui est nécessaire pour faire passer le message au lecteur qui se retrouve en position de devoir expliquer au personnage ce qui se passe , ce qui est un procédé narratif intéressant.

Le second point qui m'a gêné c'est la représentation caricaturale d'Hitler quand il vient diner avec sa compagne chez les parents de Bruno. Je m'interroge est il pertinent de le présenter comme un pantin fou furieux et hystérique ? Les films personnels qui le montrent en compagnie de ses proches ne montrent pas qu'il avait ce comportement là avec les enfants. du coup on pourrait avoir du mal à faire le lien entre cette caricature et le chef élu démocratiquement ( rappelons le) d'un pays et d'un empire militaire puissant. Je ne suis pas sure qu'on y gagne en clarté pour un jeune lecteur. Car en effet comment répondre à la question mais pourquoi ils ont tous suivis cet hurluberlu ? Parce que ce n'en était pas un justement, et c'est bien pour cela qu'il était dangereux.

Autre personnage caricatural la grand mère de Bruno, qui incarne l'autre Allemagne, celle qui résiste, ne se laisse pas aveugler, ni corrompre, celle qui sait quand tant d'autres sont aveugles… Comme si les choses étaient si simples et si manichéennes…

Quoiqu'il en soit je recommande cette lecture mais comme une approche et avec beaucoup d'explications.
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Voila un ouvrage qui se lit d'une traite et qui est aise.J'ai beaucoup aime cette histoire d'amitie entre un garcon allemand et un garcon juif.J'ai trouve que la difference de maturite etait flagrante entre ces deux garcons de meme age,mais qui vivaient dand deux conceptions du monde tres differentes,dont l'un n'etait meme pas conscient de la gravite des evenements qui se deroulaient a quelques pas de chez lui.J'ai apprecie que la violence ne soit pas crument dites mais sous-entendue et laissee a notre imagination et a notre savoir sur le sujet
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