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Le moins qu'on puisse dire c'est que dès le début du roman on est plongé dans le vif du sujet, l'histoire débute en Corée en 1943, les japonais en guerre ont pris la fâcheuse habitude d'enlever des jeunes filles, voire très très jeunes pour servir de filles de réconfort dans leur pays ou dans les pays qu'ils occupent.
Une partie de l'histoire de la seconde guerre mondiale que l'on a tendance à oublier nous européens. Même si des horreurs ont été subies en Europe pendant cette guerre bien d'autres pays ont été impactés et les femmes en temps de guerre restent une arme facile à utiliser, aujourd'hui encore.
J'ai adoré ce roman qui nous parle d'Hana et de tout ce qu'elle a du subir pendant cette guerre, le texte évolue sur une double temporalité où on retrouve sa soeur Emi en 2011, qui après avoir refoulé la disparition de sa soeur voit sa fin approcher et cherche par tous les moyens à savoir si elle est encore en vie.
Certains passages sont très durs à encaisser, bien que l'on sache qu'aujourd'hui encore ses méthodes sont utilisées en cas de conflit.
Très belle découverte pour ce roman qui dormait dans ma bibliothèque depuis bien 2 ans! Il était vraiment temps de le découvrir!
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A travers le point de vue de deux femmes, ce récit nous plonge dans les atrocités de la guerre et nous montre comment plusieurs décennies après, la guerre continue à avoir une influence sur leur vies.
De plus ce roman nous raconte ce qu'ont subi, ce que subissent et ce que subiront sûrement les femmes, victimes de guerre trop souvent oubliées !
Magnifique roman à lire aussi bien pour l'histoire que pour le côté historique.
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Sur son île de Corée, Hana, 16 ans, est une haenyeo, peuple de femmes de la mer. Elle est en pleine plongée quand elle remarque un soldat japonais sur la plage. Un soldat qui, s'il avance encore, finira par voir sa petite soeur qui l'attend.
🌊
« Ne te retrouve jamais seule avec un soldat », c'est la règle numéro 1.
Mais Emi est en danger. Hana fonce sur la plage pour détourner l'attention de l'homme. Il ne doit pas voir sa soeur !
Hana, comme des dizaines de milliers de Coréennes, va être emportée par l'armée. Elle va devenir une « femme de réconfort ».
🌊
Le roman oscille entre deux temporalités.
En 1943, nous suivons Hana et découvrons un pan de l'Histoire infâme, méconnu chez nous. Des filles, arrachées à leur famille, qui subissent des viols répétés à longueur de journée. C'est abominable. C'est arrivé. Pour de vrai.
🌊
En 2011, Emi, qui a passé sa vie à enfouir son passé dans les tréfonds de son âme, fait face au retour fracassant de ses souvenirs dans son esprit. Ne croyez pas qu'Emi a été complètement épargnée parce qu'Hana s'est sacrifiée pour elle. Emi, après l'occupation japonaise de la Seconde Guerre mondiale, a vécu la guerre de Corée…
🌊
L'une et l'autre sont terriblement fortes et touchantes. On ne peut s'empêcher de rêver à leur bonheur.
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« Filles de la mer » est dur à lire. Mon Dieu. Cette violence.
Mais ce livre, où l'on trouve aussi la lumière, est tellement important. Il est puissant. Il montre comment les femmes, encore et toujours, ne sont que des objets au service des hommes pendant les guerres ! Il montre, aussi, comment les femmes survivent, malgré tout.
Pour progresser, il ne faut jamais oublier.
🌊
« C'est en nous souvenant du passé que nous l'empêcherons de se répéter. »
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Tout comme les atrocités évoquées par Ken Liu dans "L'homme qui mit fin à l'histoire", l'odieux système des femmes de confort ne m'était pas inconnu.

Juliette Morillot l'avait d'ailleurs magistralement illustré dans "Les orchidées rouges de Shanghai" il y a quelques années. Mais que voulez-vous, Juliette Morillot écrit en Français et n'a sans doute pas bénéficié de la diffusion de Mary Lynn Bracht.

Bon on se calme maintenant, "Filles de la mer" ça donne quoi cher Rotsen?

Je vais sans doute me faire huer car le livre semble plébiscité ici mais, si j'ai apprécié "Filles de la mer", je le trouve néanmoins très fabriqué, trop peut-être.
Le choix de l'origine haenyeo des deux personnages principaux enrichit le récit d'une touche ethnologique intéressante certes, mais le sujet est très en vogues ces temps-ci.
La technique narrative, usant du récit à deux voix et alternant les chapitres sur deux époques pour un happy ending capillotracté est parfaitement huilée mais sans grande originalité.

L'intérêt principal du livre selon moi réside dans la mise en évidence de cette "complicité de la honte" qui a contribué à l'occultation de ces exactions criminelles pendant des décennies. Il me faut aussi mettre au crédit de l'auteure l'évocation des terribles répressions anticommunistes avant et pendant la guerre de Corée encore trop peu souvent commentées.

Un livre donc très calibré mais qui contribue à nous prémunir contre l'érosion mémorielle.



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Une histoire qui se passe en Corée, en Mandchourie et qui se termine en Mongolie, au moment de la guerre avec les japonais qui ont envahi la Corée et leur ont imposé leur culture, leur langue et comble de tout envoyé les garçons au front et les filles comme femme de réconfort même des gamines de 9 ans qui étaient enlevées et souvent mourraient d'être violées à tour de bras pas les soldats.
Cela se passe dans une ile ou les femmes pêchent en eaux profondes et font vivre leur famille, le père est pêcheur aussi. Hana a 16 ans et pêche avec leur mère mais elle doit aussi veiller sur sa petite soeur de 9 ans et c'est en la protégeant que elle se fait enlever et emmener dans un bordel en Mandchourie. On suit l'histoire de Hana pendant la guerre mais aussi l'histoire de la petite soeur Emi qui n'a pas eu la vie facile.
Je l'ai trouvé intéressant à lire mais parfois il y avait de grands chapitres avec beaucoup de détails. Mais je l'ai assez vite terminé.
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livre assez dur mais qui nous fait ouvrir les yeux sur une partie du monde qu'on entend pas beaucoup parlé en rapport à la seconde guerre mondiale. le courage d'Hana qui a tenu bon et d' Emy qui n'a pas eu une vie facile non plus est bouleversant.
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J'aurai du commencer ma lecture par la fin car il est mentionné des dates clés de 1905 à 2015 sur la Corée et cela m'aurait évité de faire des recherches en cours de lecture.

Sur l'ile de Jeju, au sud de la Corée, les femmes pêchent en apnée et elles sont fières de pouvoir en vivre, elles sont indépendantes des hommes et cette tradition se transmet de mère en fille.

Hana vit sur l'ile avec ses parents et sa jeune soeur Emi.

Une jour, alors que Hana et sa mère pêchent en apnée et qu'Emi restée sur la plage surveille le filet de pêche, un soldat foule le sable et lors de la montée pour respirer Hana voit ce soldat s'avançait dans la direction d'Emi.
A la naissance de sa soeur, Hana a fait la promesse à sa mère de la protéger surtout des soldats.
Hana sort rapidement de l'eau, cache sa soeur et accepte son kidnapping pour sauver sa jeune soeur.

Le sort d'Hana est scellée est deviendra une très jeune « femme de réconfort ».

Un roman historique noir et dur qui vous prend « aux tripes » alternant entre passé (1943) et présent (2015).

Le constat est le même quelque soit le pays, en temps de guerre, les soldats sont de la chair à canon et les femmes les esclaves sexuelles des soldats.


Note : 5/5

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Ce roman, on m'en avait tellement parlé, que je pensais déjà le connaitre. Que je n'avais pas réellement besoin de le lire.
M'étais-je trompée.

Ce texte ingénieusement découpé, nous plonge dans l'Histoire de la Corée du Sud auprès d'individus et de leurs histoires personnelles. Tout commence pendant l'Occupation de la Corée par le Japon, Anna et Emiko sont deux soeurs qui vivent à Jeju, petite île au sud du pays. Elles sont filles d'haenyo, ces femmes plongeuses et devraient elles-mêmes le devenir. Voilà qu'un jour, pour protéger sa petite soeur Anna tombe dans les griffes d'un soldat japonais qui l'enlève à sa famille.

Ainsi débute un véritable cauchemar. Pour Anna, devenue "femme de réconfort", esclave sexuelle pour l'armée japonaise. Frappée, violée, transportée, utilisée, elle devra se battre pour vivre.
Mais aussi pour Emiko, pleine de culpabilité, qui devra également faire face aux horreurs infligées après la capitulation du Japon.

Une chose est sûre, les guerres, les barbaries et injustices humaines n'auront oublié personne et Mary Lynn Bracht le raconte avec brio. Les destins brisés de ces femmes, de ces familles, sont comme des blessures ouvertes à jamais, incapables de guérir. Une seule chose à faire : libérer la parole pour ne surtout pas oublier, pour se souvenir et essayer d'avancer ensemble, tant bien que mal.

Ce roman est écrit avec une telle douceur envers les personnages, on ne peut que ressentir une empathie immense pour Anna, Emiko, leur famille et toutes les autres victimes des atrocités humaines. Et puis que c'est recherché et fouillé. L'histoire de la Corée d'après Occupation n'est pas oublié, au contraire.

Voilà un roman intelligemment délivré, autant du point de vue de l'écriture que de l'émotion.

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Les critiques élogieuses sur Babelio et de proches m'a vivement incité à lire cet ouvrage. Mon attente était donc grande. Malheureusement dans ce cas, soit c'est la confirmation, soit la déception.
Dans mon cas, ce n'est pas l'entousiasme total. Pourtant j'ai beaucoup appris sur cette période en Asie, sur la situation de ces femmes devenant des esclaves sexuelles, sur ces vies ou plutôt survies insoutenables. C'est d'ailleurs la partie concernant Hana qui m'a fait poursuivre la lecture. Les chapitres concernant Emi, 60 ans plus tard, m'ont permis des pauses entre deux chapitres très durs de Hana. ils expliquent aussi d'une certaine manière l'impossibilité de raconter la dureté de sa vie à ses proches. Donc instructif.
De même l'écriture de Mary Lynn Bracht est belle, j'ai d'ailleurs noté plusieurs citations, mais je n'ai pas réussi à m'investir dans cette lecture autant que je l'aurai imaginé. Peut,être ai-je tout simplement lu trop de livres sur les maltraitances faites aux femmes cette année... Mais c'est un livre à lire pour ne pas oublier et ne pas reproduire tant d'horreurs.
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Elles sont fières, libres, indépendantes. le produit de leur pêche leur permet de vivre. Elles n'ont pas besoin des hommes pour assurer leur subsistance. Elles vivent dans l'île de Jeju, en Corée, dans cette partie qui n'était pas encore la Corée du Sud à l'époque où le récit commence. Ce sont les filles de la mer.
Et pourtant la folie et l'abjection des hommes vont changer le destin de certaines d'entre elles.
Hana a seize ans en 1943; La Corée est sous occupation japonaise. Pour sauver sa petite soeur, elle se laisse enlever par un officier japonais pour devenir "femme de réconfort" en Mandchourie, doux euphémisme pour dire femme à soldats, victime de plusieurs viols, six jours sur sept.
Emi est sa soeur. En 2011, elle assiste à l'inauguration de la statue de la paix, représentation d'une de ces femmes. Elle a enfermé dans son esprit l'existence d'Hana, mais n'a jamais abandonné l'espoir de la retrouver. Sauvée des japonais par sa soeur, sa vie n'en sera pas plus heureuse: elle sera avec ses parents victimes du conflit entre les deux Corées, conflit encore plus tragique comme toute guerre civile.
Ce livre a eu le grand mérite pour moi de me parler de l'histoire de la Corée, que je connaissais très peu et de rappeler à tous que les victimes des guerres ne sont pas que ceux qui meurent, fusil à la main, mais hélas, celles qui ont le malheur d'être femmes, traitées d'une façon que ces hommes ne réserveraient même pas à du bétail.
J'ai beaucoup aimé aussi la construction du récit, alternance entre la captivité d'Hana et ces quelques jours de 2011 où Emi se souvient et révèle à ses enfants quelques pans de sa vie qu'elle avait toujours gardé secrets. Ces deux femmes forcent mon admiration. et l'auteure parvient à évoquer de façon très juste leurs sentiments, mélange complexe pour l'une et pour l'autre.
Ce qui m'a marquée le plus, c'est que ces femmes bafouées, violentées, déshumanisées, victimes, ont eu honte de ce qu'elles avaient subi, comme ont eu honte leurs familles pour le petit nombre qui ont pu la retrouver, et que cela a été un véritable combat encore en cours faire reconnaitre cette tragédie.
Une lecture utile et nécessaire
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