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Citations sur Passenger, tome 1 (27)

Une petite tempête où se mêlaient rage, culpabilité et frustration se forma au creux de son ventre, la retournant complètement.

Que lui avait dit Pierce ? « Chez toi, la musique passera toujours avant tout. Même avant moi. Même avant toi-même. »

Etta n’avait rien eu à lui répondre : elle avait préféré rompre. L’amour qu’il lui inspirait continuait de lui serrer le cœur, ne fût-ce que par nostalgie. Le léger vertige qui la saisissait quand elle faisait le mur la nuit pour le voir lui manquait. La témérité qu’elle avait ressentie en s’écartant des règles qu’elle s’imposait lui avait paru merveilleuse.
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Et toi aussi, va au diable, pour penser en priorité à eux et non à elle. Elle n’est pas prête pour ça. Elle n’a pas reçu la bonne formation, et rien ne nous garantit que ça se présentera bien pour elle !
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Aucun des musiciens n’avait choisi le morceau qu’il interpréterait lors du concert de charité donné ce soir-là. Il leur avait été assigné par le conseil des directeurs du musée. Que la chaconne revienne à Evan piquait Etta d’une amère jalousie. Tout le monde, elle incluse, considérait cette pièce de violon comme l’une des plus difficiles à maîtriser : un thème unique repris des dizaines de fois, sous forme de variations aussi complexes qu’étourdissantes. Puissant au plan émotionnel, proche de la perfection au plan structurel. Du moins, quand c’était elle qui l’interprétait. C’était elle qui aurait dû l’interpréter.
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« Cela ne l’intéressera jamais, même si tu te tues à la tâche pour être la meilleure. D’ailleurs, joues-tu dans l’espoir qu’un jour elle se décide à t’écouter, ou pour ton propre plaisir ? » Pierce, son meilleur-ami-devenu-son-petit-ami, lui avait crié ces paroles quand elle avait rompu définitivement avec lui afin d’avoir plus de temps pour travailler. Malgré tout, le doute l’avait rongée les six mois suivants, jusqu’à ce qu’elle ose elle aussi se poser cette question.
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C’était la robe parfaite pour la parfaite première du « Secret le mieux gardé dans le domaine de la musique classique ».

Etta en avait assez de cette appellation idiote, qui la poursuivait depuis des mois après que le Times eut publié un article sur son premier prix au Concours international Tchaïkovski de Moscou. Cela ne faisait que mettre en avant la seule chose qu’elle n’avait pas.
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Ce qui était formidable, c’est que, chaque fois qu’Etta les regardait, elle découvrait quelque chose de nouveau. Un détail qu’elle n’avait encore jamais remarqué.

Cela faisait des années que les tableaux ornaient les murs de leur salon, exactement au même endroit, derrière le canapé, alignés comme un film des meilleurs moments de la vie de sa mère. De temps à autre, Etta sentait son ventre se nouer lorsqu’elle les observait. Ce n’était ni tout à fait de la jalousie ni de la nostalgie, plutôt une voisine des deux. Elle-même avait voyagé avec Alice et participé à des concours internationaux de violon, mais jamais elle n’avait vu quoi que ce soit ressemblant aux sujets de ces tableaux. Comme cette montagne avec son sentier lumineux qui serpentait à travers les arbres et montait vers les nuages, jusqu’à un sommet caché.
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L'amour était égoïste, non ? À cause de lui, les hommes honnêtes désiraient des choses qui ne l'étaient pas. L'amour enfermait dans un cocon, à l'écart du monde ; il effaçait le temps, bousculait la logique. Il vous obligeait à vivre en vous moquant de l'inévitable. Il vous faisait désirer l'esprit, le corps d'un autre, comme si vous méritiez de devenir propriétaire de son coeur, pour que vous vous y sculptiez une place.
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Nicholas regarda son demi-frère jouer avec son bâton de marche. Quelle impression feraient-ils aux moines lorsqu’ils verraient Julian, prince aux cheveux flamboyants se pavanant dans son costume d’alpiniste neuf, profanant leurs lieux sacrés à la recherche d’un trésor perdu, et Nicholas, jeune homme à la peau noire, sans conteste le larbin, traînant dans le sillage de son maître, telle une ombre prisonnière ?

Ce n’était pas comme ça que c’était censé se passer.

Pourquoi était-il parti ? Pourquoi avait-il signé ce contrat ? Qu’est-ce qui lui avait pris de faire confiance à cette famille ?

Ce n’est pas cette personne que je suis censé être.

– Allez, courage, mon vieux, déclara Julian en lui assenant un léger coup de poing sur l’épaule. Ne me dis pas que tu es toujours remonté à cause du contrat.
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Tu as grimpé dans les gréements un nombre incalculable de fois, et c’est maintenant que tu as le vertige ?
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Tandis qu’ils montaient, s’éloignant des sentiers sinueux qui menaient aux villages voisins, le monde s’offrit à lui sous sa forme la plus pure : silencieux, ancien, mystérieux.

Mortel.

Nicholas avait passé presque toute sa vie en mer, ou en avait été suffisamment proche pour en percevoir, quand le vent soufflait, l’odeur de poisson et de sel. Même à cet instant, alors qu’ils approchaient du monastère, attendant de le voir émerger de l’épaisse nappe de brumes et de nuages, Nicholas avait tendance à se retourner pour chercher vainement du regard, par-delà les immenses sommets de l’Himalaya, la ligne trouble où se rencontraient le ciel et la courbe des eaux ondoyantes. C’était pour lui
un repère familier auquel se raccrocher, avant que son courage
et sa confiance en lui ne s’envolent.
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