- Je parie que je sais autre chose que vous ignorez. Il y a de la rosée sur l’herbe le matin.
« C’est vrai qu’autrefois les pompiers éteignaient le feu au lieu de l’allumer ?
- Non, les maisons ont toujours été ignifugées, croyez moi.
- Bizarre, j’ai entendu dire qu’autrefois, il était courant que les maisons prennent feu par accident et qu’on avait besoin de pompiers pour éteindre les incendies. »
Il s’esclaffa.
Extrait de la préface de Jacques Chambon :
Fahrenheit 451 est devenu un classique, la science-fiction n’est plus un OLNI (Objet Littéraire Non Identifié), et il convenait de rendre au langage bradburien sa spontanéité, sa liberté d’allure jusque dans ses envolées les plus échevelées. Une autre façon de brûler les livres est de les traduire en clarifiant l’obscur et en simplifiant le complexe.
«Il y a quelque chose qui vous chifonne Montag ? -Ça alors, articula lentement Montag, nous voilà arrêtés devant chez moi. »
Montag s'éloigna du métro avec l'argent dans sa poche (il était passé à la banque, dont les guichet automatiques restaient ouverts en permanence) et tout en marchant, il écoutait le Coquillage qu'il avait dans l'oreille...
Comme à la parade, il avança dans une nuée de lucioles.
C'est vrai qu'autrefois les pompiers éteignaitent le feu au lieu de l'allumer ?
Il actionna l'igniteur d'une chiquenaude et la maison decolla dans un feu vorace qui embrassa le ciel du soir de rouge,de jaune et de noir.
Réduis les en cendres, et puis brûle les cendres. C'est notre slogan officiel.
Le pétrole, dit-il pour rompre le silence qui se prolongeait, ce n'est rien qu'un parfum pour moi.