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EAN : 9788815098252
115 pages
Il Mulino (01/01/2001)
4/5   1 notes
Résumé :
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
La période allant de Dioclétien à Justinien (284 à 565) est analysée en huit chapitres denses et brefs intitulés généralement d'après les Augustes, selon la perspective qui consiste à souligner autant les ruptures que les grandes lignes de continuité qui permirent à la civilisation de l'Antiquité de se poursuivre dans le Moyen Âge et jusqu'à nos jours. Une chronologie conclusive récapitule les nombreux événements et dates à retenir, l'index des noms s'avérant également fort utile.

Selon mon propre prisme d'intérêts, et malgré la diversité des circonstances historiques relatées – en fin de comptes les recherches d'Alexander Dermandt cité en conclusion proposent quelque 200 facteurs ayant causé la chute de Rome... - je suis parvenu à l'hypothèse que les empereurs de l'Antiquité tardive aient tous été confrontés peu ou prou à quatre grandes problématiques finalement irrésolues.
1. La désignation du successeur à la charge suprême : l'aspiration méritocratique (ex. tétrarchie) s'étant heurtée à deux tendances contradictoires, à savoir la tentation dynastique et l'acclamation par les armées.
2. La séparation entre une hiérarchie civile et administrative de pouvoir d'une part et militaire d'autre part : en dépit d'une « décentralisation » que je croyais expérimentée depuis au moins le début de la période impériale, il m'a semblé que les menaces aux frontières dictèrent une division du territoire « à géométrie variable » même au-delà de la bipartition bien connue, qui rendit cette séparation quasi impossible.
3. L'incapacité de l'empire à accueillir et à intégrer les nombreux étrangers faisant pression à ses frontières ; deux facteurs de complexité surgissent à partir de 380 : les traités de foedus théodosiens (lire la XVI oraison de Temistio), qui semblent n'avoir contenté personne, et la « barbarisation » - surtout germanisation - croissante des armées surtout d'Occident mais aussi d'Orient, entraînant une baisse de motivation à combattre contre des ethnies parfois proches ; d'autre part, j'ai eu l'intuition d'une romanisation assez rapide des Goths, par ex. au royaume toulousain des Wisigoths (418-507), et même des Huns (sachant qu'Attila était sans doute au moins aussi romanisé que son antagoniste Valentinien III...)
4. Les péripéties des politiques religieuses : j'ai appris qu'en-deça des mesures extrêmes comme l'interdiction des cultes et la destruction des temples, dans le quotidien il était surtout question d'exonérations fiscales et autres bénéfices réservés à tel ou tels autres clergés païen ou chrétiens... de plus, la rivalité ne se posa pas uniquement en termes de paganisme vs. d'une chrétienté monolithique, ni même de pagus vs. urbs, mais elle se croisa entre autorités sénatoriales ou civiles en général vs. militaires, entre catholicisme et arianisme, les divisions entre les « orthodoxies » et les multiples « hérésies » recouvrant aussi souvent des ségrégations ethniques voire des distinctions entre classes.

Cette lecture imprévue et quelque peu hâtive, dans l'imminence d'une visite de Ravenne, confirme mon intention de m'atteler un jour à Ammien Marcellin, à qui je devrais peut-être ajouter Q. A. Simmacus et sans doute un bon ouvrage général sur les Goths.
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