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Citations sur Anthologie de la poésie grecque (19)

Simonides de Kéos / Σιμωνίδης ὁ Κεῖος (556 – 467 avant J.C.)

Plaintes de Danaë



Sur la nacelle façonnée

Souffle le vent,

Et la vague l’emporte et la tient balancée.

Pâle d’effroi est Danaë.

Les larmes sur ses joues sans cesse vont coulant,

Et de ses tendres mains elle entoure Persée,

Elle lui dit : « O mon enfant,

Que j’ai de peine !



Mais toi, tu dors, mais toi, calme et doux est ton cœur,

Sur cette barque de douleur

Rivetée par ses clous de bronze,

Dans la ténèbre noire et parmi la nuit sombre.

Ah ! de rien tu ne t’aperçois,

Quand sur tes beaux cheveux vient la vague profonde,

Quand le vent élève sa voix,

Mais dans la laine rouge, ah ! tu es en repos,

Mon petit visage si beau !



Si le danger pour toi était bien le danger,

A mes paroles tu tendrais

Tes oreilles charmantes.

Mais allons, mon petit, dors, je te le demande,



Et que dorme aussi l’Océan,

Et dorme l’immense disgrâce.

O Seigneur, montre-nous un destin plus clément,

Et si ces mots ont trop d’audace,

Et si toute justice ils passent,

Pardonne-les-moi cependant. »
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Plaintes de Danaë



Sur la nacelle façonnée
Souffle le vent,
Et la vague l’emporte et la tient balancée.
Pâle d’effroi est Danaë.
Les larmes sur ses joues sans cesse vont coulant,
Et de ses tendres mains elle entoure Persée,
Elle lui dit : « O mon enfant,
Que j’ai de peine !

Mais toi, tu dors, mais toi, calme et doux est ton cœur,
Sur cette barque de douleur
Rivetée par ses clous de bronze,
Dans la ténèbre noire et parmi la nuit sombre.
Ah ! de rien tu ne t’aperçois,
Quand sur tes beaux cheveux vient la vague profonde,
Quand le vent élève sa voix,
Mais dans la laine rouge, ah ! tu es en repos,
Mon petit visage si beau !

Si le danger pour toi était bien le danger,
À mes paroles tu tendrais
Tes oreilles charmantes.
Mais allons, mon petit, dors, je te le demande,

Et que dorme aussi l’Océan,
Et dorme l’immense disgrâce.
O Seigneur, montre-nous un destin plus clément,
Et si ces mots ont trop d’audace,
Et si toute justice ils passent,
Pardonne-les-moi cependant. »


//Simonides de Kéos (556 – 467 avant J.C.)
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Xénophane: Les Dieux et nous

L'homme croit que les dieux ont sa propre nature
Même corps, même voix, et semblable vêture;

Le nègre voit camus et noir le nez des dieux,
Le dieu bulgare est roux et il a les yeux bleus.
Mais si avaient des mains les lions et les bœufs,
S'ils faisaient œuvre humaine et savaient dessiner,
On verrait dessiner des figures de dieux
Pareilles aux chevaux si les chevaux peignaient,
Et pareilles aux bœufs s'il s'agissait de bœufs,
Et l'on verrait ainsi des corps divins semblables
A ce qu'inspirerait chaque espèce animale.
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Aristophane: Les Acharniens;

Pinocul, ami du bon vin,
Pinocul, mon joyeux copain,
Noctambule , coureur de filles,
Et amateur de jeunes gens,
Enfin je te salue, j'ai tiré mes cinq ans,
Je reviens à mon domicile
Et j'en suis bien content!
J'ai signé pour moi seul mon petit compromis,
Je me tire de la bagarre,
Des officiers et des soucis.
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Apollonios de Rhodes: Médée devant Jason.

Elle ne savait quelle parole lui dire pour commencer son discours.
Et elle désirait lui dire tout à la fois en même temps.
....
Ainsi tantôt ils tenaient leurs yeux fixés à terre,
et ils avaient honte, et tantôt ils se regardaient au contraire
Et doucement la joie riait sur leurs sourcils.
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"Anacréontiques" : La Beauté

la nature donne au taureau
Sa corne, au cheval son sabot,
Au lièvre sa patte véloce,
Au lion sa denture féroce.
Aux poissons elle offre la nage,
Elle offre le vol aux oiseaux;
pour l'homme , il y a le courage.

Pour la femme, tout est-il clos?
Que reste-t-il donc? La beauté,-
Qui de tout bouclier tient lieu,
D'une épée, n'importe laquelle,
Car une femme qui et belle
Trimphe du fer et du feu.
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Hésiode: Les Travaux et les Jours; L'Hiver

Le soleil tourne au-dessus du peuple et des cités des hommes à peau noire,
Et pour éclairer nos villes à nous il n'est pas encore là.
Alors les hôtes des bois , qu'ils aient des cornes ou qu'ils n'en aient pas,
Grincent lugubrement des dents et s'enfuient à travers les taillis vallonnés,
Et pour tous il n'y a plus qu'un seul souci dans la pensée:
Où trouver l' abri qu'on désire? où trouver la grotte profonde?
Où le fourré dans l'épaisseur?Et comme le vieillard à trois pattes à travers le monde,
Les hommes eux aussi, le dos courbé , et le front qui vers le sol se penche,
Errent, semblablement ployés, pour échapper à la neige blanche.
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Archiloque : A l'amie perdue

Si je pouvais toucher la main de mon amie...

Elle aimait porter la branche de myrte,
Elle aimait la fleur de beauté des roses,
Laissait sur ses reins et sur ses épaules
Couler ses cheveux comme fait une ombre...
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Pythagore :Vers dorés

Ne va pas négliger la santé de ton corps.
Fais-le boire, manger, jouer avec mesure.
Ce qui ne fait point mal est la mesure sûre.
Et aime la vie propre et la vie simple encor. Que tes yeux ne soient pas du doux sommeil fermés
Sans voir les actions faites dans la journée.
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Pindare. Le songe d'une ombre ( VIIIème Pythique)

..Être borné par un seul jour,
Qui est-il? Et qui n'est-il pas?
L'homme est le songe que fait l'ombre...
Mais quand un rayon, des dieux donné,
Est venu sur lui et le touche,
Une lumière claire en naît,
Et soudain la vie lui est douce.
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