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3,7

sur 68 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bruno K marche dans la rue et s'interroge sur la jolie femme devant lui. Victime d'une crise cardiaque, il s'effondre et meurt, alors qu'il devait retrouver ses deux frères lors d'un concert. Des retrouvailles qui lui tenaient à coeur.
Des années auparavant, Koula avait emmené son fils Bruno en Grèce quand elle avait quitté son mari suisse, en laissant derrière elle son deuxième fils, Georges. Parce qu'elle ne pouvait pas « tout prendre », et qu'elle était attachée à Bruno plus qu'à tout. Partage d'une famille, première partition.
L'ensorcelante Koula s'est remariée, a eu un autre fils Alexakis. La nouvelle famille part en Egypte puis en Belgique. La deuxième guerre mondiale sépare de nouveau Bruno de sa nouvelle famille. Il part en Suisse où il espère devenir pianiste. Deuxième partition, notation musicale
Alexakis devient musicien et donne un concert auquel ses frères doivent assister. L'occasion de réunir les parties séparées. Troisième sens de partition. On le sait déjà, la réunion n'aura pas lieu.
Un roman envoutant grâce au style de l'auteur qui procède par petites touches pour décrire la vie de trois frères et de leur mère.
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Ekaterina, appelé Koula, est une jeune femme au tempérament de feu venue de la Grèce. Très jeune, Seize ans, elle se marie avec Paul Peter K, un représentant en porcelaine, ils emménage dans le canton de Berne en Suisse mais ce mariage n'est pas heureux. le mari tarde chaque soir à rentrer chez lui et les soupçons d'infidélité se confirmeront avec la naissance de Bruno atteint de syphilis. Un autre enfant arrivera bientôt, Georgely, semblant ressouder les liens du couple mais Koula demeure cette femme vive et empreint de liberté. Une liberté chèrement payée lorsqu'elle acceptera le marché proposé par sa belle famille pour la regagner: abandonner l'un de ses deux enfants.
De retour en Grèce avec Bruno, Koula fait la connaissance d'un homme de trente ans son aîné avec qui elle aura un troisième fils, Alexakis.

Ce roman est l'histoire bouleversante d'une âme libre et de ces trois frères unis par la passion de la musique. Mélodieux, le récit de cette famille recomposée à qui L Histoire n'a pas fait de cadeau. Les trois frères vont vivre et jouer en suivant chacun leur destin, mais leurs pas les mèneront rarement au même endroit au même moment, ils auront toutefois la possibilité de comprendre cette mère libre et déracinée.
Leur vie sera racontée selon les rythmes d'une musique en suivant les notes tantôt graves tantôt plus joyeuses d'une partition.
Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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chronique Nathalie Bullat
Nous savons tous ce qu'est une partition en musique. Mais "partition" signifie aussi partage, séparation, division. Et c'est bien la séparation le thème dominant de cet ouvrage même si la musique tient une grande place.
"La partition " c'est une fresque familiale, l histoire de Bruno K, Georgely et Alexakis, trois frères séparés par la vie. C'est surtout Koula, leur mère, belle Grecque, flamboyante, excessive, exclusive, mariée à 16 ans à Paul jeune Suisse aussi séduisant qu'infidèle. C'est une grande rêveuse Koula et elle va s'ennuyer en Suisse malgré la naissance de ses deux fils. Elle imaginait une vie en Technicolor. Elle se trouvera face à un choix difficile, insoutenable..
Koula c'est surtout une amoureuse passionnée qui saura séduire Cyntho qui a déjà des cheveux blancs. Elle fuit la culpabilité, elle étouffera d'un amour exclusif, possessif son fils aîné Bruno K. Koula a la bougeotte, elle n'hésite pas à partir.
Le roman commence par la fin, par le décès de Bruno K, alors âgé de 55 ans qui devait rejoindre à Genève ses deux frères , enfin réunis , pour un concert donné par Alexakis le cadet, célèbre violoniste. Au piano Bruno était un conteur depuis l'enfance, il aimait accompagner Alexakis qui étirait " la note sur son violon comme un lance pierre". Bruno K est passionné par la littérature, les femmes fragiles , Lausanne et " le léman qui se prend pour une mer". Georgely est d'une nature heureuse et peu rancunier .
La musique, l'amour, la fratrie, la passion façonnent ce beau récit délicat, entrecoupé de correspondances entre les personnages. La chronologie peut paraître chaotique mais vous aimerez voyager avec ces personnages entre la Grèce, la Suisse, l' Egypte , la Belgique des années 20 aux années 70. Koula est exaspérante mais si attachante ! Vous vous demanderez quel est ce mauvais esprit qui s'amuse chaque fois à détruire les espoirs de cette famille. Koula semble avoir la réponse " la vie est une toujours une grande surprise et il ne faut jamais renoncer "
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Par un matin d'hiver 1977, Bruno K tombe raide mort au beau milieu de la rue. le soir-même, il devait retrouver ses frères, Georgely et Alexakis, pour assister au récital de violon de ce dernier. Cette soirée était un évènement puisque la fratrie est loin d'être soudée. de là est relatée l'histoire de leur mère, Koula, parfois possessive, parfois démissionnaire de son rôle maternel. le récit s'articule autour de cette figure charnière par laquelle les destins des enfants se dessinent. La vie apparaît alors comme une partition, un morceau ponctué de fausses notes et joué par moments sur un piano désaccordé. Mais c'est cette vie, imparfaite, qui est riche et unique.
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J'ai beaucoup aimé cette lecture dans laquelle je me suis plongée éperdument pendant plusieurs heures sans voir les pages défiler. J'ai été envoûtée par ce destin familial, ces personnages humains et profonds. C'est le récit du temps qui passe, des relations humaines pas toujours évidentes, des conflits et des divergences d'opinion. J'ai par moments détesté puis éprouvé de la compassion pour Koula pour sa possessivité maladive et son amour indéfectible. Les erreurs qu'elle fait au cours de sa vie sont une preuve de son humanité. Je l'ai parfois blâmée, parfois comprise : qu'aurais-je fait à sa place ? Les lettres échangées entre les protagonistes sont une manière d'entrer dans leurs esprits et d'apprendre à mieux les connaître. J'ai beaucoup aimé ces passages.
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Le point négatif de ce roman sont les fautes d'orthographe que j'ai arrêté de compter. Je suis assez stupéfaite de voir que tant de coquilles sont passées à la relecture, c'est dommage. Autrement, je vous recommande vivement La Partition de Diane Brasseur si vous recherchez un récit de vie, une histoire familiale complexe qui j'espère vous plaira autant qu'à moi.
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Avant de commencer ma lecture j'ai choisi de ne pas relire le résumé même si je ne m'en rappelais plus. Ainsi, je ne savais pas à quoi m'attendre.
Le point de départ du récit est le décès d'un des trois frères le jour même où ils devaient enfin se retrouver. Suite à cela, Diane Brasseur nous replonge dans le passé afin de connaître l'histoire de Bruno K, Georgely et Alexakis.
La première partie du livre est consacrée plutôt à Koula, la mère des enfants, à partir de sa rencontre avec le père de ses deux premiers fils. Bien que j'ai trouvé Koula courageuse (car elle fuit son premier mari puis divorcera en devenant ainsi mère célibataire et tout cela dans la première partie du 20e siècle), je n'ai pas su m'attacher à son personnage même si son passé permet d'expliquer son comportement. Je l'ai trouvé trop possessive et souvent dans l'exagération.
La seconde partie du livre est dédiée à Bruno K que l'on suis à partir de son arrivée en Suisse lors de la Seconde Guerre mondiale.
Il m'a fallu un bon moment avant d'adhérer à l'écriture de l'auteure.
La partition fût une bonne lecture même si je ne suis pas sûr qu'elle me restera mémoire longtemps. Elle aura eu le mérite de me faire voyager en Grèce, en Suisse ainsi qu'en Belgique.
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À priori, les histoires de famille, ce n'est pas ce que je préfère, pourtant j'ai beaucoup aimé La partition de Diane Brasseur. Elle raconte l'histoire de Koula, jeune Grecque mariée très jeune à un homme d'affaires suisse. Vite trompée, vite déçue. Elle quitte son mari à qui elle abandonne son cadet pour refaire sa vie avec l'aîné Bruno K. en Grèce puis en Belgique. le roman commence avec la mort de Bruno K., qui est un personnage magnifique et attachant, bien plus que sa mère, en ce qui me concerne. Son destin nous montre l'influence des parents sur la vie de leurs enfants et l'égoïsme dont ils peuvent faire preuve, ici en l'occurrence la mère. Son personnage masculin est vraiment réussi.
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Grâce à Allary Editions et à Net Galley, j'ai pu découvrir le sublime roman de Diane Vasseur La partition.
Voici la présentation :
« de la Grèce aux rives du lac Léman, une superbe fresque familiale.Un matin d'hiver 1977, Bruno K, professeur de littérature admiré par ses étudiants, se promène dans les rues de Genève. Alors qu'il devise silencieusement sur les jambes d'une jolie brune qui le précède, il s'écroule, mort. Quand ses deux frères Georgely et Alexakis apprennent la nouvelle, un espoir fou s'évanouit. le soir même, ils auraient dû se retrouver au Victoria Hall à l'occasion d'un récital de violon d'Alexakis. Pour la première fois, la musique allait les réunir.La Partition nous plonge dans l'histoire de cette fratrie éclatée en suivant les traces de leur mère, Koula, une grecque au tempérament de feu. Elle découvre l'amour à 16 ans, quitte son pays natal pour la Suisse dans les années 1920 et refera sa vie avec un homme de 30 ans son aîné. »
J'ai plongé dans cette saga familiale entre la Grèce, la Suisse et la Belgique sans scrupule mais avec surprise. En effet, je n'avais pas lu la première de couverture et le titre associé à cette photographie d'une femme si belle et énigmatique me laissait songer à une histoire de musique, peut être le parcours d'une pianiste… Mais ce roman s'il a la musique au coeur de son récit avec Bruno K, le pianiste et Alexakis, le violoniste, c'est avant tout le roman d'une femme, Koula. Tombée amoureuse d'un beau jeune homme, elle se marie et quitte la Grèce natale pour la Suisse… mais la réalité est décevante et Koula est confrontée à l'adultère et au pire choix qu'une mère puisse connaître : partir mais laisser derrière elle un de ses deux fils…Femme mais surtout mère, Koula, hantée par l'abandon, aimera de toutes ses forces Bruno K et Alexakis, donnant parfois l'image d'une mère excessive et injuste.
La partition par sa construction alternant fragment de lettres et récits nous plonge dans l'histoire de cette fratrie éclatée dont le dernier espoir d'une réunion possible vole en éclats dès les premières pages du roman avec la disparition du fils aîné… Finement ciselé, ce roman c'est l'histoire d'une mère et de son amour mais aussi les liens complexes entre frères et surtout l'amour de la musique comme révélation à soi et compréhension du monde.
Et subtilement en creux, Diane Vasseur évoque la situation géopolitique complexe des années 30 en Europe et ses conséquences sur les familles.
En résumé : un récit tout en finesse sur la famille, l'amour d'une mère où la musique joue délicatement sa partition.
Lien : https://dubonheurdelire.word..
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C'est une histoire d'exil que nous raconte Diane Brasseur, de la Grèce à la Suisse en passant par la Belgique. Nous suivons une femme, Koula, ses amours, ses fils. En toile de fond, la musique et l'Europe du 20e siècle.
L'attachement de Koula pour son fils aîné Bruno m'a fortement rappelé La promesse de l'aube de Romain Gary : cet amour excessif, impérieux fait des ravages mais nous touche aussi.
Le roman repose une structure élaborée : chaque chapitre est précédé par des extraits de lettres, principalement entre Bruno et sa mère. Au début de l'histoire, Bruno meurt brutalement dans une rue de Genève alors qu'il allait retrouver ses frères dont il avait été séparé. Commence alors un retour aux origines de sa famille. La lectrice que je suis a mis un peu de temps à se plonger dans l'histoire mais une fois que j'ai été happée, c'était parti pour une histoire touchante.
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Voici l'histoire particulièrement mouvementée d'une famille, qui réunit tous les ingrédients pour une lecture agréable. Pour moi, c'est réussi.
Personnage principal, mais non central : Koula, jeune grecque qui, épouse trop jeune un suisse dont elle aura deux enfants. Elle m'a fait penser à une mamma italienne, extravertie ô combien, très possessive, et j'avoue avoir moins apprécié la fin du roman quand sa jalousie caricaturale fait capoter le couple de son fils chéri, Bruno K, qui est lui le personnage central.
Il y a donc eu pour elle un exil vers la Suisse, suivi d'un retour en Grèce car son couple ne tient pas. le gros problème, c'est qu'elle a dû choisir lequel de ses deux fils l'accompagnera. Ce sera Bruno, bien sûr, son préféré. qui gardera une véritable adoration pour sa mère même quand elle se montrera odieuse envers lui. Ses lettres à sa mère servent d'introduction à bon nombre de chapitres.
En vrac parmi les autres ingrédients : un remariage avec un « vieux » belge dont elle aura un enfant et entraînera un nouvel exil vers la Belgique cette fois, la syphillis que Bruno K hérite de son père, son talent de pianiste qui n'aboutira pas à son rêve de devenir un artiste célèbre, alors que son demi-frère Alexakis, personnage discret du roman, deviendra un grand violoniste. Avec un fil conducteur, qui essaye de maintenir un lien entre les membres de cette famille très dispersée.
Cette histoire est dense mais classique. Par contre, ce qui l'est moins, c'est le style de Diane Brasseur, ou plutôt la façon qu'elle a de dérouler son récit de façon non linéaire. C'est pour moi la principale qualité du roman. Diane Brasseur nous raconte tout cela en de courts paragraphes qui contiennent à la fois des éléments pour la compréhension de l'histoire, et des petites phrases qui ne semblent pas là à leur place, mais qui créent toute la couleur, toute la poésie de son roman. Avec des sauts dans le temps qui ne gênent en rien sa lecture.
Une belle découverte !
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