Mémoires de Lady Trent, tome 1 : Une histoire naturelle des dragons

Depuis sa plus tendre enfance, Isabelle Trent est viscéralement attirée par les dragons, au point de vouloir les étudier sous toutes leurs coutures. Mais Isabelle est une fille, elle n'a donc aucune raison, selon sa mère, d'avoir une passion de ce type, qui n'est pas du tout faite pour son rang et son sexe. Or son père entretiendra secrètement la passion de sa fille, jusqu'à lui permettre d'épouser un passionné comme elle, Jacob Camherst, qui lui rendra possible de quitter sa Scirland natale pour se rendre en expédition scientifique en Vystranie. Expédition qui ne se déroulera pas du tout comme prévu, mais qui initiera la carrière de naturaliste de la jeune femme…

Premier tome des Mémoires de Lady Trent, cette Histoire naturelle des dragons pose le cadre de manière efficace et pertinente, par l'intermédiaire du genre des mémoires qui permet à Isabelle Trent, désormais une vieille dame, de se raconter à travers son regard de naturaliste désormais reconnue et expérimentée. Ce tome est plus particulièrement centré sur son enfance, son adolescence, et son mariage avec Jacob qui donne lieu à sa première expédition.

Et c'est un cadre fantasy assez classique qui nous est dépeint, de la quête initiatique menant à des mystères que notre héroïne va élucider progressivement, jusqu'à la description d'un univers merveilleux, à la fois familier au lecteur – l'on semble voyager en Angleterre victorienne et en Europe de l'Est de la même époque, en effet – et extraordinaire par ses créatures mythiques que sont les dragons, ici tout à fait communes, même si encore peu étudiées en tant que telles.

Cadre peut-être finalement trop classique, qui m'a laissé comprendre, toujours avec un temps d'avance, ce qui allait se produire dans la suite du récit : les personnages ont tous des comportements et sentiments assez attendus à la vue de leur portrait préliminaire, de même que les évènements qui ont lieu sont terriblement prévisibles. Cela n'empêche pas le roman de se lire assez facilement, mais il m'a, de fait, manqué une étincelle de surprise pour que je puisse vraiment apprécier davantage cette lecture.

Par contre, j'avoue avoir franchement apprécié les superbes illustrations qui parsèment le roman et qui se marient parfaitement avec l'histoire contée.

Je ne pense pas, de fait, lire la suite de ces mémoires, même si j'avais trouvé l'idée de départ intéressante.
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On m'avait vivement conseillé cette série, mais je n'ai pas du tout réussi à entrer dedans, le côté naturaliste m'a gonflée. Même le fait que ce soit des mémoires m'a gonflée, les dragons étaient plutôt ennuyeux... Enfin je suis complètement passée à côté !
Peut-être que je rééssaierai plus tard.

C'est une lecture plaisante, pas très addictive mais légère et divertissante.
L'écriture est élégante et travaillée sans en faire des caisses, ce qui la rend fluide et agréable à parcourir.

L'univers est sympathique, ça ne se passe pas dans notre monde mais les références sont tellement évidentes qu'on ne se sent ni perdu ni dépaysé, on a vraiment ce petit côté so british que j'attendais en ouvrant cet ouvrage. La façon dont est traitée les dragons, comme un animal ''normal'' à étudier qui garde une certaine dose de mystère (et de badassitude quand même), les rend crédibles, vivants. C'est la première fois que je le vois abordé sous cet angle et ça a le mérite d'être original en plus d'être réussi.

J'ai trouvé que les personnages manquaient un peu de consistance, même les personnages principaux, et je ne me suis pas attachée à eux malgré les caractéristiques marquées de l'héroïne. le fait qu'Isabelle raconte sa jeunesse à travers un regard plus mature est intéressant, mais pour moi ça a accentué ce détachement. du coup, je n'ai jamais eu l'impression de ressentir leurs émotions ou le suspens dans les passages importants.

Le livre en lui-même est beau et plutôt soigné. Les illustrations ne sont pas nombreuses mais jolies et très utiles pour se faire un avis sur la bouille des dragons.

Le roman se présente comme les mémoires d'Isabelle Trent, une naturaliste devenue célèbre. On la suit depuis son enfance, quand la lecture d'un ouvrage scientifique sur les dragons déclenche sa passion pour ces créatures, jusqu'à sa première expédition à leur recherche. le contexte de l'histoire est fortement inspiré de l'Europe du XIXème siècle - moeurs victoriennes et débuts de la science -, et les deux pays décrits, le Scirland et la Vystranie, évoquent de façon transparente l'Écosse ou l'Irlande, et la Transylvanie.

La première partie de l'ouvrage – soit le premier tiers - est d'excellente facture. On suit l'enfance rebelle et mouvementée d'Isabelle, sa rencontre initiale – et presque la dernière - avec un dragon, ses difficultés à poursuivre ses intérêts scientifiques en tant que femme confrontée à un patriarcat, sa rencontre sentimentale avec celui qui deviendra son mari, et la promesse d'une expédition en Vystranie. Tout cela décrit avec pas mal de brio, et une fine ironie qui évoque parfois Jane Austen.
Au début de la seconde partie, on s'attend alors à une sympathique aventure scientifique à la Jules Verne (comme le Château des Carpathes) ou à la Conan Doyle (comme le Monde perdu). Et, ce qui ne gâcherait rien, agrémentée d'humour, intelligente et raffinée.

Hélas, la suite n'est pas du tout à la hauteur. Le récit s'embourbe et accumule les erreurs. Isabelle et les trois hommes qui l'accompagnent sont presque interchangeables - pourvu d'intervertir les robes et les moustaches. Aussi, faute de variété dans les motivations et les caractères, et l'auteur ayant fait le choix médiocre de réduire presque à zéro les interactions avec les villageois, le récit tourne en rond. Les seules avancées sont dues à l'accumulation peu crédible d'imprudences idiotes, de la part d'une héroïne qui est supposée ne pas l'être. Pour arranger le tout, l'auteur fait commettre à ses héros un acte odieux qui les rend antipathiques – la narratrice a beau s'en excuser, ça ne passe pas. Choix d'autant plus désastreux qu'il était très facile de trouver une autre mise en scène limitant leur responsabilité.

Suite à cette scène qui coupe le lien entre le lecteur et l'héroïne, les objectifs des personnages de cette fiction apparaissent tels qu'ils sont, trop fumeux pour intéresser (dans un Jules Verne, la science garde un aspect utile, on apprend toujours quelque chose. Là, ce n'est qu'un simulacre appliqué à des chimères). Le style de l'auteur (ou de la traductrice) se fatigue, l'humour du début est remplacé par un ton acariâtre. Les péripéties s'essoufflent, on en vient peu à peu à du Club des Cinq. Mais non, c'est encore pire qu'on croit : le dernier tiers du roman s'oriente définitivement, consternation ! vers du Scoobidoo.

Un roman bien sympathique.



J'ai eu la chance de gagner ce livre lors d'un concours. Et j'en suis bien contente.



Ce premier tome constitue le premier tome des mémoires de Lady Trent, une grande naturaliste spécialiste des dragons ! Elle narre ici son enfance ainsi que sa première expédition en Vystranie afin d'en apprendre plus sur une espèce de dragons – d'ailleurs toutes les races de dragons sont méconnues.

On découvre la naissance de cette passion, les moyens qu'elle se donne pour y parvenir ainsi que cette première aventure qui est loin de se passer « comme il faut ». D'ailleurs, les péripéties que les différents protagonistes (l'héroïne n'est pas seule, ce ne serait pas convenable pour une dame de sa qualité) se résolvent de manière un peu facile. Je ne parlerai peut-être pas de « deus ex machina » mais on le frôle tout de même.



Ce que j'ai beaucoup aimé dans ces mémoires, c'est que l'autrice a su retranscrire de manière dynamique – et en fantasy — les récits de naturaliste du XIXe siècle. Par ailleurs, on sent très souvent que Marie Brennan sait de quoi elle parle (on sent aussi ses connaissances en archéo).



La plume de l'autrice est agréable avec de très nombreux traits d'humour. Mais comme ce sont des mémoires, j'ai trouvé qu'il manquait parfois un peu de dynamisme : le récit traine un peu par moment.

Bien que l'on soit dans un monde de fantasy, Marie Brennan évoque les problèmes matériels, voire éthiques, que les études naturalistes peuvent apporter. Par exemple, tuer son sujet d'étude. Cela pourrait peut-être barbare pour nous au XXIe siècle, mais les classifications se font principalement à partir de point que l'on ne peut observer qu'à la dissection… C'est moche, mais au XIXe siècle, les pratiques étaient courantes.

De plus, l'autrice évoque toutes les difficultés qu'une femme peut avoir pour assouvir sa passion. Elle a très bien su transposer des problèmes du XIXe dans son univers.



Ce premier tome m'a beaucoup plus malgré quelques petites lenteurs et un dénouement un peu facile. J'espère que la suite sera plus palpitante.

Isabelle est une jeune fille de l'aristocratie qu'on aimerait voir s'intéresser aux chevaux ou au dessin... Mais certainement pas à l'anatomie des créatures ou pire, les dragons ! Malheureusement les passions sont souvent difficiles à freiner, surtout quand elles sont encouragées en douce par un père désireux de faire plaisir. Il suffit ensuite de trouver le bon mari ouvert d'esprit pour que ça tourne exactement à l'inverse de tout ce qu'aurait voulu sa mère.
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Ce livre faisait parti de la centaine de ebooks accumulés tranquillement pendant les premiers mois de confinement et finalement jamais lus. Preuve que je ne désespère pas de diminuer cette PAL un jour, je me suis décidée à mettre le nez dedans pour en sortir mes fameux dragons. Bon, ce n'est pas exactement ce que j'imaginais. Je ne sais d'ailleurs pas bien ce que j'imaginais, mais pas ça. J'espérais peut-être un peu plus de dragons, et beaucoup moins d'Isabelle. J'ai eu l'impression de voyager aux côtés d'une piailleuse légèrement imbue d'elle-même, totalement dépourvue d'instinct de survie et capricieuse au possible. Alors forcément, quand on n'accroche pas tout à fait au personnage principal qui, en plus, écrit à la première personne un peu comme un récit de voyage, c'est difficile de s'enthousiasmer et de se passionner pour sa lecture.
Pour autant, j'ai apprécié la plume de l'autrice qui n'est pas dépourvue d'idées et de style mais le côté Adèle Blanc-Sec capricieuse et timorée n'est pas passée. Ça et le décalage entre la soi disant fascination/crainte qu'inspirent les dragons alors qu'ils sont tués avec une facilité déconcertante au cours du roman. Ce rapport déséquilibré m'a semblé illogique et m'a gâché le côté un peu sacré de ces créatures de légendes.

Ce livre m'a laissé une drôle d'impression. J'apprécie énormément le style d'écriture, mais j'avoue être plus intéressée par le développement du personnage principal (lady Trent, notre narratrice), que par les recherches sur les dragons et la résolution des énigmes qui vont se dresser devant elle et ses amis. Il y a un certain charme désuet dans cet histoire, pendant la lecture on pourrait oublier l'espace de quelques instants qu'on ne vit pas dans un monde dans lequel les dragons existent. Malgré toutes ces qualités (l'évasion est ce que je cherche le plus dans un roman de fantasy), je me suis étrangement ennuyée. J'ai ressenti peu d'empathie pour les personnages, je pense que c'est le noeud du problème. Je ne sais pas encore si je vais continuer à lire la série, ma curiosité l'emportera peut-être...

Dans un univers inspiré de l'Angleterre victorienne, la jeune Isabelle se prend d'une véritable passion scientifique pour les dragons. Passion bien inconvenante pour une future lady, mais sous l'oeil bienveillant de son père et grâce à la tendresse d'un jeune époux qui ne veut pas la tenir en laisse, Isabelle se joindra à une expédition partie étudier les veurs des montagnes de Vystranie... avant de devenir la plus grande spécialiste au monde des dragons.
Tout est faux bien sûr; les lieux :Scirland, Vystranie... mais on reconnaît bien vite l'Angleterre et la Roumanie, le calendrier, l'époque mais la description de l'Angleterre victorienne est tellement réaliste à la fois à l'aube de la modernité par sa technologie et bloquée dans ses traditions et ses rapports sociaux. Même les dragons paraissent réalistes quand on lit les descriptions de leur biologie et de leurs moeurs... Un très chouette roman qui donne envie de croire aux dragons . Pour ajouter une classification parmi toutes étiquettes et classifications déjà évoquées je dirais que c'est aussi un roman d'apprentissage car Isabelle apprend beaucoup sur elle même et prend conscience de son égoïsme involontaire au cours de ce voyage... Mais est-il si nécessaire de classer un roman? Une belle histoire, un bon roman sont comme une belle rencontre ... Une part du plaisir vient de la découverte.

Ce roman me fait beaucoup penser à plusieurs oeuvres, notamment l'excellent Miss Charity de Marie-Aude Murail, qui, bien que dépourvu d'éléments fantastiques, retrace la vie de Beatrix Potter, naturaliste, ainsi qu'à la très belle série Downton Abbey. Malgré ses défauts, le roman de Marie Brennan se lit très bien. En revanche, je le conseillerai plus à des adolescents/jeunes adultes qu'à des lecteurs exigeants en fantasy.
Lien : http://parchmentsha.fr/une-h..

« Une histoire naturelle des dragons », c'est le titre de l'ouvrage de référence que leur a consacré Sir Richard Edgeworth et que la jeune Isabelle Camherst connaît sur le bout des doigts, tant elle développe une passion pour ces créatures d'exception. Bien des années plus tard, celle qui est maintenant une vieille dame célèbre, connue sous le nom de Lady Trent, s'attelle à la rédaction de ses mémoires, dont ce volume est le premier tome. le lecteur y découvrira une enfant puis une adolescente rétive aux usages qui convenaient à son rang et à son sexe, préférant se consacrer à l'étude des lucions, insectes ressemblant à des dragons miniatures et qu'elle collectionne. Viendra pourtant, dès seize ans, le moment où elle se verra contrainte de penser au mariage … la première des nombreuses aventures qui l'attendent !

Ce premier tome des Mémoires de Lady Trent (qui n'oblige pas à lire sa suite, il a une fin en bonne et due forme) se lit avec plaisir. le monde imaginaire qu'a créé Marie Trennan ressemble à l'Angleterre victorienne … avec des dragons en plus, mais ce sont là les seules créatures fantastiques présentes dans ces pages, on n'est pas dans un roman de fantasy avec gnomes, elfes etc.. La jeune Isabelle est dotée d'un tempérament volontaire et indépendant : une telle modernité d'esprit, en décalage par rapport aux moeurs de son temps, ne lui rend pas la vie facile. Si on pourra, à plusieurs reprises, lui reprocher un certain manque de discernement dans les actions qu'elle entreprend, n'oublions pas qu'elle est encore toute jeune et fort inexpérimentée. Il reste que la demoiselle est vive et attachante, tout en ne manquant pas d'humour (son moi plus âgé non plus). Son enthousiasme pour les dragons est communicatif au point que j'ai regretté que, tout compte fait, on n'en apprenne pas tant que cela à leur sujet (mais il y a encore quatre tomes à venir). Il n'empêche que, grâce à eux, nous suivons les pas de notre héroïne bien loin de son pays d'origine, dans le cadre d'un voyage où les péripéties ne manqueront pas !

Le récit est dépaysant et bien mené, porté par une écriture de qualité (la traduction est de Sylvie Denis, une référence en la matière) et agrémenté de quelques belles illustrations (j'ai lu le livre en numérique, mais j'ai aperçu et apprécié en librairie l'objet dans sa version papier). Un bon moment de lecture.
Lien : https://surmesbrizees.wordpr..