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Citations sur La robe pourpre (27)

Elle se présente aux moments les plus incongrus, se plante devant moi, me sourit. Mélange d’innocence, de désinvolture, de détachement et de cruauté candide.
La première fois qu’elle est « venue » à moi, j’avais quinze ans. Huit années interminables depuis son départ. La souffrance avait une teinte différente. Comme ces rideaux dont les tons s’affadissent avec le temps, mais quand on observe la doublure, la couleur est toujours aussi vive.
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« Pour des raisons strictement économiques, il est inconcevable de contrarier un hôte aussi important… » Ce gros plein de soupe argentin qui beugle plutôt qu’il ne parle et sent le cheval même loin de sa pampa.
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Peut-être qu’en Argentine les bâtards sont affichés comme des trophées ; ici, on préfère les cacher. Jusqu’à les oublier. On avait réussi, avec les années, à enterrer l’histoire, la voilà qui resurgit. Comme un pavé dans le Léguer. Et la soupe à la grimace de son épouse…
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Entre les deux hommes, le respect a toujours été tacite, a survécu à toutes les tempêtes. Malgré la distance. Est-ce une amitié ? Non, à moins de tomber dans un sentimentalisme de bonne femme. Guédriant préfère s’en tenir au respect de la parole donnée. Aux pactes entre hommes. Une autre valeur, loin des minauderies que l’épisode malvenu – car heureusement, ces bêtises n’ont pas duré, la jeune femme a vite joué les filles de l’air – entre Frédéric et Joséfina n’avait pu entamer.
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Retrouver Salsipuedes, c’est revivre le temps de sa jeunesse. Il lui semble que c’était hier qu’éméché, il étreignait Salsipuedes, rencontré moins de deux heures auparavant, tous les deux dans une semblable émotion, lors de l’Exposition universelle de 1878, devant l’inédit. Le jamais vu.
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Pour ce qui est des autres, de ces ombres qui ont cru lui plaire…non, elle n’a jamais éprouvé l’envie de tromper vraiment son époux. Tromper eût été s’abaisser à la chair. Clotilde ne s’est pas fourvoyée sur ces sentiers-là. Elle leur a toujours préféré l’avant. L’acte en lui-même la dérange. Tant d’inutilité, de dévoilement de peau… Elle n’aimerait pas se voir imparfaite, ridée dans des yeux audessus d’elle.
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Elle riait derrière. De ces rires de jeune fille, un peu aigrelets. Et elle aimait l’effet obtenu dans l’œil de ses admirateurs. En a-t-elle encore ? Oui ! Les barbons hors d’usage, qui n’ont rien d’autre à se mettre sous le dentier. Mais les jeunes hommes, sa cible favorite d’autrefois, ceuxlà, il y a beau temps qu’ils la jugent transparente. On la salue avec respect – l’horreur suprême –, certainement pas avec cette lueur d’avant. Lueur prometteuse. Elle n’a pourtant jamais failli, s’est contentée de ces promesses, de ces soupirs, de ces mots discrets entre deux portes, ces demandes plus ou moins appuyées.
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Sa peau qu’elle a traitée avec tant de sollicitude, tant de soins jaloux à grand renfort de crèmes hors de prix, de masques d’amandes fraîchement émondées, sans jamais lui infliger le moindre mauvais traitement. Pas de vaisselle ni de menus travaux. À peine ceux d’aiguilles. Rien que la beauté de ses gestes. Traîtresse.
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Elle a simplement choisi de taire ses passions. De les contrôler pour les empêcher de la submerger, mais lorsqu’une vague se fera plus forte que les autres, pas sûr qu’elle ne se laissera pas emporter. Une déferlante. Ils en riront ensemble. Rire, vraiment ? Parfois, quelque chose le traverse, d’une puissance qui n’a rien à voir avec le rire.
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Il sourit dans le noir, anticipe l’expression de Luna quand il lui jouera les premières portées. Cette façon qu’elle a d’écouter, différente des autres… Elle vibre. Rien de mondain dans son attention. Elle est la musique, ferme les yeux, rosit légèrement. On la sent prête au mouvement. Elle danserait bien.
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