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Le choix d'un livre.... On pourrait disserter sur les causes qui nous font aller vers un titre, une couverture, un(e) auteur(e).
Désormais sur Babelio, mes choix sont orientés par les critiques lues. Mais j'ai conservé l'habitude de prendre de temps à autre un livre complétement au hasard. Ce "Dieu dans la machine" a été emprunté à la bibliothèque. Je n'ai pas lu le 4e de couverture (trop de mauvaises surprises !). Choisi pour son titre (bon et son épaisseur, il n'est pas bien lourd, j'ai fini un pavé de 1100 pages et j'ai commencé un autre de plus de 600).
Parfois c'est une bonne pioche, parfois moins.
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Là si je suis mitigée c'est parce que, je pense, je manque de la culture nécessaire à la compréhension de certaines parties du livre. Je ne joue à ces jeux sur internet multijoueurs dans des mondes virtuels. Tout cela m'échappe. Saupoudrez d'intelligence artificielle, de scénarios calculés de réalité (réelle aurais-je envie de préciser). Tout cela fait que ce livre est tombé dans un néant de ma culture. Je ne suis pas SF donc je n'en ai pas les codes. Les jeux multijoueurs m'échappent totalement. Donc je l'avoue j'ai été complètement larguée lors de certains passages du livre....
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En gros vous l'aurez ça parle d'intelligence artificielle. Ca j'ai compris. C'est l'imbrication avec le jeu qui m'a échappé. du coup les questionnements sur la notion de conscience m'ont dépassée ne comprenant pas le postulat de départ....
Donc un livre plutôt bien écrit, pas inintéressant, mais certainement au-dessus de mon niveau pour ce genre de sujet.
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Les méfaits de l'intelligence artificielle, dans notre monde devenu de haute technologie où la machine sait tout sur tout et surtout sur vous qui fréquentez réseaux sociaux, laissez des traces sur les sites que vous visitez et même dans les jeux en ligne auxquels vous êtes addicts.

Alexis Brocas en tire une fable rondement menée où un père, intellectuel raté, divorcé, qui gère plutôt mal que bien sa relation avec sa fille, est embauché par la firme Big Brother.

On ne décolle pas avant de connaître la fin.

Merci à Babélio et aux éditions Phebus pour cette découverte.
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Quiconque a utilisé un peu les réseaux sociaux s'est déjà retrouvé avec une suggestion d'ami qu'on venait juste de croiser dans la rue alors qu'on ne l'avait plus vu depuis 5 ans, ou une publicité pour un bien qu'on envisageait tout doucement d'acheter sans en avoir encore informé personne.

Situation un peu flippante certes, mais qui généralement peut s'expliquer facilement. Chacun surestime sa propre originalité, sans se rendre compte qu'elle ne concerne qu'une petite fraction de son comportement, et que tout le reste est une exacte copie des faits et gestes de son groupe social. Avec une base de données suffisamment étoffée, un supermarché peut détecter presque à coup sûr que vous venez de perdre votre emploi, que vous êtes infidèle, que vous êtes enceinte, … rien qu'en regardant le contenu de votre carte de fidélité. de là à imaginer qu'on pourrait prédire votre comportement futur avant même que vous en ayez conscience, il y a un pas… que ce roman n'hésite pas à franchir.

L'auteur joue avec nos espoirs et nos peurs concernant l'ère du Big Data. Si le domaine a été capable d'avancées prodigieuses, l'humain est poussé sur le côté faute de comprendre le fonctionnement interne de la machine. Les outils sont souvent destinés à être une aide à la décision, mais on accorde de plus en plus une confiance aveugle dans les décisions de l'ordinateur. On retrouve ces tendances quand le héros reçoit l'annonce de la mort prochaine de sa fille : tout d'abord, une croyance absolue que la machine dit vrai, et qu'elle connaît quelque chose que le reste du monde est incapable de comprendre. La solution serait alors de jouer sur l'effet de surprise : puisque l'humain est battu à plate couture dans le monde rationnel, il ne lui reste plus qu'à faire des conneries inimaginables pour tenter de reprendre l'avantage.

Un roman dans l'air du temps, suffisamment intelligent pour ne pas tomber dans une caricature. La machine n'est pas un danger, l'être humain n'est ni dépassé ni indépassable. Il est par contre le seul à pouvoir prendre ses responsabilités, et c'est quelque chose qu'il ne devrait jamais oublier.
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Tout d'abord le livre : très jolie couverture et découverte d'une maison d'éditions que je ne connaissais pas du tout et cela est déjà positif.

Pour l'histoire : pas facile de la résumer et c'est pour cela que j'ai préféré vous mettre la quatrième de couverture. 

En ouvrant ce livre vous entrez dans une sorte de quatrième dimension..... Et si, comme une notice de mode d'emploi d'un appareil d'électro-ménager, les événements de notre vie étaient programmés à l'avance par un grand ordinateur/ordonnateur de destins ?

C'est un peu vite résumer les 181 pages de ce récit mais on entre dans les pages de ce roman dans un monde où toutes nos caractéristiques seraient entrées, à ce que j'ai compris, dans une banque de données et notre espérance de vie serait ainsi déterminée.

J'ai eu un peu de mal à me passionner pour cette histoire car si on est pas habituer au fonctionnement de jeux vidéos (c'est mon cas) ou des règles de marketing (car pour une partie cela ressemble à du marketing de vies) il y a toute une partie du récit qui nous échappe.

On retrouve malgré tout évidences des manipulations dont nous sommes l'objet dans nos vies de tous les jours : traçabilité, données conservées par nos tablettes, ordinateurs et portables et qui doivent bien être centralisées quelque part et utilisées et cela peut être effrayants de penser que nous ne sommes pas maîtres de nos vies.

Je pense que ce roman s'adresse à un public habitué à ce genre de récit futuriste mais actuel, science fictionnel et presque apocalyptique.

Pour ma part je dois avouer, très humblement, que je n'ai pas toujours tout suivi dès qu'il s'agissait d'entrer dans les mondes parallèles, les arcanes des manipulations, comment elles étaient faites etc... 

L'écriture ne pose aucun problème à part des termes pour habitués du genre, efficace, le fond porte également à réflexion mais je n'ai pas eu un réel plaisir à le lire car beaucoup trop abstrait (quoique) et technique pour moi. Mai comme le dit l'auteur :

Les livres sont des oeuvres d'art, ils sont reliés au monde. Même si on se perd à l'intérieur, ils finissent toujours par nous y ramener. (p135)

et moi je me suis sentie perdue dans l'histoire et j'ai eu du mal à y rester.....
Lien : http://mumudanslebocage.word..
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Un dieu dans la machine est un roman atypique que nous livre Alexis Brocas.
Une sorte de anti-héros devient l'employé modèle d'une entreprise dont la machine est le centre. Elle sait tout, elle contrôle tout, elle connaît tout, mais où est donc le blême...
Ce roman très bien écrit et prenant, nous entraîne à nous poser des questions sur notre rapport à la technologie, notre rapport au virtuel et notre rapport aux réponses que nous fournit justement la machine.
Pour moi, les parallèles avec les grandes firmes du net sont flagrants et, même si la dérive semble inéluctable, ce roman nous pousse à la réflexion.
La machine peut-elle tout régir? Peut-elle prendre en main nos existences? Ou bien, comme le dit le livre "un truc qui pense tout et n'importe quoi à la fois est incapable de poursuivre une vision, avec ce que ça suppose de folie sublimée",

Pas besoin d'être un gourou du net ou un adepte assidu des jeux vidéos pour apprécier cette histoire et pour se plonger dans ce que pourrait être notre futur pas si lointain...
Une lecture que je recommande donc vivement, ne serais ce que pour éviter d'être surpris le jour où cela arrivera ;-) ou pas...

Reçu dans le cadre d'une Masse Critique spécifique, je remercie les éditions Phébus et Babelio pour cette belle découverte
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Je n'attendais rien du tout de ce petit roman de rentrée… et je me suis laissée totalement emporter par son intrigue. Voilà qui arrive parfois, et à chaque fois c'est un heureux étonnement de lecture. Un dieu dans la machine est un roman moderne, qui commence pourtant par le récit désabusé des galères d'un anti-héros, mais se termine dans un feu d'artifice futuriste. Roman d'anticipation ? Fable moderne ? Critique de notre société ultra-connectée ? L'histoire que nous raconte Alexis Brocas contient un peu de tout ça. Nous rencontrons tout d'abord notre narrateur, fraîchement père, fraîchement divorcé et fraîchement au chômage. Sa vie a été saccagée par deux trois lignes de trop dans un roman qu'il a publié. Il sait que pour s'en sortir, et pour briller de nouveau dans les yeux de sa fille Emma, il va devoir accepter ce travail étrange chez Larcher. Là-bas, on fait appel à ses compétences rédactionnelles, mais il faut aussi s'accommoder de ce que l'on ne comprend pas et surtout ne pas poser de questions. Larcher cultive l'art du secret. Notre narrateur fait croire à son entourage qu'il rédige des notices pour appareils ménagers. En réalité, il s'agit d'utiliser une machine, qui se nourrit d'informations statistiques, de données de masse, et à qui un beau jour le personnage d'Alexis Brocas a l'idée de demander l'espérance de vie de sa fille, alors qu'elle n'a encore que 6 ans. On lui répond qu'à 17 ans Emma décédera d'un accident, au milieu d'une foule, et qu'il sera présent. S'ensuit alors un contre la montre pour la vie et contre la machine. Je vous recommande réellement ce court roman haletant et très bien écrit, qui vous fera certainement comme à moi parfois froid dans le dos, mais qui a le mérite de mettre en lumière la manipulation des algorithmes qui tendent aujourd'hui à nous gouverner. Alexis Brocas croit aux pouvoirs de l'empathie et de l'humain, et c'est je crois ce qui m'a le plus touchée aussi. Un livre à glisser dans des mains adolescentes.
Lien : https://leslecturesdantigone..
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Plongez dans un monde où une machine peut vous prédire un avenir funeste…Les pires catastrophes, les petits faits divers ou même le décès de votre enfant. La machine sait tout, mais a-t- elle raison pour autant ?

"Quand il s'agit d'écarter ce qui le dérange, l'esprit humain a souvent du génie."

Lorsque j'ai lu la quatrième de couverture, j'ai immédiatement pensé à un épisode de la série télévisée black mirror. Un monde qui est régit par une super machine. Qui sait tout, qui voit l'avenir (enfin,elle l'anticipe) .. Tout se passe bien, jusqu'au jour où notre personnage principal va découvrir que sa fille va mourir à 17 ans.

Alexis Brocas nous offre une version moderne de Big brother. Un constat qui fait froid dans le dos, nous qui vivons à l'ère numérique, qui n'avons plus de secrets sur le web, qui sommes tracer, archiver, classifier. La machine de ce roman est effectivement un Dieu.

De plus, l'auteur nous parle de l'amour inconditionnel d'un père pour sa fille. Lui qui a tout perdu au début du roman, n'a qu'une seule attache dans ce monde. Et cette attache va bientôt disparaître. Cet homme est prêt à tout pour la sauver.

Un roman court, mais intense, puissant sur le fond et fluide sur la forme. Dans la continuité de roman de fiction avec un regard sur notre société, vous avez La tyrannie des apparences de Valérie Clo (sur les codes de beauté ) que j'avais beaucoup aimé.
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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Le narrateur a tous les stigmates de l'anti héros, et pourtant on s'y attache. La satire sociale est très drôle et pose en filigrame plusieurs pistes de réflexion, notamment sur le rôle du parent, sur les médias et sur notre capacité à nous mener à notre propre perte.
Difficile de s'en détacher...
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Quel roman ! Je suis peu sensible à la science fiction, je ne l'apprécie que, lorsque le côté futuriste n'est qu'une légère exagération de notre réalité. Et c'est le cas ici ! Aussi bien pour la société dans laquelle l'écrivain au chômage a retrouvé du travail que dans la vie de sa fille qui s'adonne à un jeu vidéo.

J'ai eu peur et je me suis sentie oppressée aussi bien par l'ambiance de l'entreprise « Larcher » que par le jeu « Yourland » interactif de sa fille. On sent très bien que les deux vont vers une chute angoissante, évidemment, je ne raconterai rien de ce suspens d'autant plus facilement que ce n'est pas ce qui m'a fait apprécier ce roman. le narrateur est un écrivain en panne d'inspiration au bout de ses droits au chômage, sa femme l'a quitté et il ne voit plus beaucoup sa fille qu'il aime beaucoup. Il retrouve du travail – et donc l'espoir de sortir du marasme- dans une grande société : Larcher, qui l'emploie à rédiger des modes d'emploi. En apparence en tout cas, car cela semble la couverture pour des tâches qui pourraient êtres anodines si on n'exigeait pas de ses employés un secret absolu qui cachent des phénomènes étranges qui seront dévoilés peu à peu. Et le jeu vidéo de sa fille ? Et bien, il rejoint en partie les problèmes de son père. Bien sûr c'est une fiction, mais qui nous interroge de façon percutante sur tous les renseignements que nous laissons sur nos personnalités dans les différents réseaux connectés entre eux. Et s'il y avait derrière tout cela une intelligence capable de nous manipuler ? D'ailleurs, n'est-ce pas déjà le cas, nous entendons à longueur de temps que la richesse et la puissance de Google et autres GAFA proviennent des DATA, c'est à dire de toutes les données que nous laissons un peu partout en utilisant nos ordinateurs, téléphones, tablettes et autres appareils connectés. On retrouve la roman de Pierre Raufast, « Habemus Piratam », sans l'humour, ce que j'ai (un peu) regretté. La description des nouvelles techniques de managements des grandes entreprises sont très bien vues et on retrouve les comportements grégaires même de gens qui seraient censés réfléchir plus que d'autres, comme cet écrivain. Et Dieu dans tout ça ? Ce n'est pas pour moi la partie la plus intéressante du roman, le narrateur (l'auteur ?) semble avoir des comptes à régler avec une certaine forme de catholicisme représentée ici par le nouveau conjoint de son ex-femme. Ce petit bémol et une fin qui ne m'a pas totalement convaincue lui ont fait rater un cinquième coquillage, sur Luocine. Mais j'espère bien qu'il trouvera son public car ce roman a le mérite de nous captiver et de nous faire réfléchir.
Lien : http://luocine.fr/?p=10381
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Un roman d'anticipation mais aussi un roman noir.

Et si c'était la machine qui dirigeait tout ? Et si l'intelligence artificielle avait dépassé son créateur et devenait Dieu ? Et si la réalité virtuelle devenait la norme ?

Le (anti-héros) travaille comme rédacteur chez Larcher – mais ne sait pas ce qu'il fait ou plutôt à quoi cela sert. Son employeur ne lui dit rien d'autre que le salarié doit comprendre par lui-même. Il écrit donc des histoires, comme tout bon rédacteur qui se respecte. Et il constate que ses parfois ses histoires se réalisent.

Les fondamentaux de Larcher-Conseil : « Oubliez vos connaissances et vos coquetteries d'écriture. Pensez informations et structure, pensez données clés et narration, pensez transformer les données en narration. Je répète : la sobriété est la politesse que vous devez aux faits. Alors arrêtez de me rendre des rédactions faites pour épater la maîtresse ! OK ? »

Par ailleurs la fille de notre anti-héros passe ses journées sur un jeu en ligne. Quand j'écris ses journées, il faut comprendre 24/7. Elle est la meilleure sur ‘Yourland', mais est un avatar tant dans son jeu que dans la vie réelle.

« Nos enfants habitent des dimensions parallèles, si elles croisent parfois la nôtre lorsque nous nous attablons ou regardons la télé ensemble, leurs mondes nous resteront fermés pour toujours. Les trois quarts des actions d'Emma sur son portable et sa tablette me sont incompréhensibles et j'imagine que si elle court un danger, il viendra de cet angle mort. »

Un roman dévoré en deux jours, difficile à décrire et qui fait froid dans le dos, mais à découvrir !

« Pfff… de toute façon tu n'arriveras jamais à comprendre la foi.
- Peut-être, mais entre croire en Dieu et croire en un selfie sur tissu [le saint suaire de Turin], il y a une nuance, non ?
- Tu ne crois pas en Dieu, mais tu devrais t'entendre quand tu parles de ta machine. La machine sait tout, la machine peut tout, la machine connaît l'avenir…
- Plus bas, Emma ! Je ne t'ai jamais dit que le machine savait tout. J'ai dit qu'elle pouvait remplir les blancs avec les noirs, qu'elle était capable de déduire ce qu'elle ne savait pas de ce qu'elle savait, ce n'est pas la même chose. Je ne sais pas ce qu'elle peut faire, mais certainement pas d'ouvrir la mer en deux. Ton Dieu est comme nous, il a des intentions et une conscience. La machine n'a aucune intention et rien qui ressemble à une conscience. C'est ça qui la rend si difficile à comprendre. »
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