Dans la rubrique « ça n'a rien, mais alors vraiment rien de romantique » et « avoir davantage peur pour l'héroïne qu'envie d'être à sa place », «
Libre de t'aimer » se pose là. Les malentendus, c'est cool, les accrochages, aussi, mais à condition qu'ils soient justifiés et qu'il y ait une évolution palpable au fil du livre. Ce qui, vous l'aurez compris, n'est pas le cas ici.
Certes, Lukas se montre adorable avec sa fille, mais son comportement envers Calista ne peut être qualifié que d'un seul mot : inquiétant. Sans la moindre considération pour elle, obsédé par ses envies de vengeance, puis d'obtenir ce qu'il veut d'elle (à savoir du sexe) et la « faire obéir », il n'hésite pas à menacer encore et encore de la séparer de leur enfant pour faire pression sur elle autant que l'empêcher de fuir. Son comportement violent à l'égard des demi-frères de la belle lorsqu'ils lui manquent de respect ne fait qu'aggraver son cas. Tous les signaux d'alerte sont là et clignotent en rouge pétant, ça mes cocos, ça n'est pas un mâaaale alpha, mais un c*nnard en puissance et ça ne devrait pas être présenté comme normal dans un livre en 2017 en dehors de la dark romance.
Qu'il change à 180° et se mette aux grandes déclarations à trois pages de la fin ne change rien et on n'y croit, de toutes façons, pas une seconde tant rien, absolument rien, ne laisse auparavant transparaître un quelconque sentiment autre que du désir physique.
Bref, côté romance, c'est un sacré raté.
Dommage, dans le fond, car Calista s'avère plutôt attachante en jeune mère célibataire finissant à peine ses études et tentant de protéger sa fille du mieux qu'elle peut. Elle ne fait pas vraiment ses vingt-trois ans, mais ça n'est pas réellement gênant. Dans le cas d'Effie, un peu plus, la gamine parlant et agissant davantage comme une fillette de six-sept ans que de quatre, mais elle n'en reste pas moins mignonne lorsqu'elle est là. En fin de compte, on ne la voit pas tant que ça.
La plume d'
Andie Brock reste fluide et agréable, la narration ne comporte ni temps morts, ni raccourcis, mais voilà : avec un héros tel que Lukas, rien de tout ça n'a d'importance tant on préférerait que Calista vive sa vie tranquille loin de lui.