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Le Président, de gauche, vient d'être réélu.

Mais la Nouvelle Assemblée n'offre pas de majorité : le Premier Ministre va donc devoir composer avec l'extrême droite et lui offrir des portefeuilles ...

Le Ministère des Finances, garant des promesses faites à Bruxelles, échoit à un banquier des plus sulfureux, ex-président du Crédit Parisien dont le sauvetage fut au coeur du roman précédent de l'auteur ("Les initiés").

Ici on découvre les dessous d'une campagne présidentielle, les comptes de campagne et leur approvisionnement pas toujours respectueux des lois ...

Domine dans cet ouvrage la figure de François Belmont, responsable du financement de la campagne de la Premier Ministre, mais surtout grand siphonneur, personnage trouble et même très trouble et au passé sulfureux ...

Dans ce marigot des plus troubles, surnage la figure si honnête et si intègre d'Angélique Dumas, haut Fonctionnaire à Bercy, côté budget

Un roman plein de clés (où je n'ai pas reconnu grand monde), touffu et fouillé qui donne envie de lire le prochain ouvrage de Thomas Bronnec !

Lien : http://les.lectures.de.bill...
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Ce roman qui concoure pour le prix Polar SNCF 2020 est un ouvrage de politique fiction qui permet de naviguer dans les coulisses des élections, présidentielles de 2017 et législatives qui ont suivi, dans le petit monde ignoble des palais de la République. Ce roman par ailleurs bien écrit et rapide à lire, a le don, si besoin en était, de nous écœurer un peu plus sur le sens de l’honnêteté notre classe politique. Comme si ce qu'elle nous montrait tous les jours ne suffisait pas... Vous l'aurez compris ce n'est vraiment pas ma tasse de thé, même si je lui reconnait, au récit, le pouvoir d'imaginer un autre scénario, tout aussi navrant à celui auquel on a eu droit.
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Le roman se situe en juin 2017, les élections présidentielles ont eu lieu, le président de gauche a été réélu, mais il n'a aucune majorité et l'assemblée a basculé à droite, très à droite. Impossible de ne pas nommer la présidente du Rassemblement National à l'un des ministères régaliens…
Avec ce roman, point de thriller au sens commun du terme. Ici c'est plutôt une ambiance et un suspense qui se place sur plusieurs niveaux. Les personnages et leur passé tout d'abord, le pays et son avenir incertain ensuite. Et chacun interfère dans la vie de l'autre.
Avec ce roman composé de chapitres courts ponctués parfois de minute en minute, d'un personnage à l'autre, du présent au passé, l'auteur arrive à inclure assez bien le lecteur dans le rythme de son récit. Fortement inspiré des évènements de l'actualité, le roman de Thomas Bronnec interroge sur ce qui pourrait advenir.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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Eté 2017, la France est dans de beaux draps. Après les élections, la présidence est à gauche, Matignon à droite. Drôle de cohabitation où la 1ère ministre est obligée de faire appel au soutien du Rassemblement national pour gouverner.
Pour épicer cette politique fiction s'ajoutent un référendum façon Frexit, des financements de campagnes électorales aussi louches que rances et des jeux de double et triple bandes dont le pauvre citoyen lambda n'a même pas idée.
Thomas Bronnec, journaliste spécialisé dans les finances publiques, reprend quelques personnages de son précédent roman « Les initiés » pour mieux les jeter dans la fosse aux lions. Chapitres courts, personnages aussi cyniques que machiavéliques, écriture sèche et efficace. de quoi flipper entre ces deux tours d'élections présidentielles.
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Bronnec Thomas – "En pays conquis" – Gallimard / Folio policier, 2017 (ISBN 978-2-07-282947-5)

Ce roman est raté, pour une raison évidente, connue de tout adepte des études littéraires : il est impossible d'écrire de la bonne littérature en voulant démontrer et asséner des thèses idéologiques, politiques, religieuses etc.
L'auteur caractérise ses personnages par des traits qu'il croit être ceux de tel ou tel milieu de la politique, ce qui ne reflète que ses propres a priori. Dans le présent roman, ceci engendre de surcroît une certaine confusion dans le récit, car l'auteur croit utile de rajouter (plaquer) une Profonde Intrigue Psychologique, et nous fait le coup de la brave dame qui enquête sur "son père qu'elle n'a pas connu" – un thème déjà ressassé jusqu'à plus soif dans la littérature de gare.

Il commet par ailleurs une énorme faute de construction de son récit, en donnant la parole et le "point de vue narratif" à tour de rôle aux deux partis qu'il croyait être déterminants (englobés sous les termes "la droite" et "la gauche", qui déjà à cette époque, en 2016, ne voulaient plus dire grand chose), mais sans conférer la même fonction narrative à celle qui représenterait, selon lui, le "Rassemblement National" (sous les traits de laquelle on reconnaît Marine le Pen), ce qui accentue encore le caractère manichéen de ce roman.

Le cas est ici d'autant plus flagrant que l'auteur a voulu, en 2016 (cf la postface p. 283), écrire un roman anticipant le résultat des élections présidentielles de 2017. Son récit devient ainsi un témoignage des préjugés et erreurs d'appréciation régnant dans ces milieux de cultureux, erreurs les condamnant à ne rien comprendre à la montée de ce qu'elles et ils nomment "le populisme" ou "l'extrême-droite", deux termes aussi sots l'un que l'autre.

Le meilleur exemple de ridicule frappant ce type de roman à thèse politique, tourne ici carrément à l'humour involontaire : Bronnec présuppose en effet ici (p. 215 et seq) un mode de financement du Rassemblement National qui fut très exactement celui de la campagne de Macron, ce candidat sans parti et sans fortune personnelle qui se trouva en mesure d'être celui qui dépensa – et de loin – le plus d'argent pour sa campagne (cf comptes déposés) sans que personne ne juge utile d'enquêter sur cette manne miraculeuse.
On retrouve là une des caractéristiques quasiment génétiques des "gens de gôche", à savoir la manie d'attribuer leurs propres turpitudes à leurs adversaires politiques.

Évidemment, le lecteur ne coupera pas non plus à l'un des thèmes devenu incontournable dans la littérature bien pensante, à savoir le drame du pôvre homosexuel qui devait se cacher. Là encore, on baigne dans les lieux communs.

Du même auteur, j'avais lu "Les initiés" (voir recension), un roman qui voulait déjà démontrer une thèse politique en exposant les turpitudes de la gauche caviar et de ses séides peuplant les couloirs de "Bercy" (le nid de crabes dont est issu Macron). J'avais déjà formulé la même remarque : il s'agit de ce que le parti communiste appelait la littérature d'agit-prop...

C'est bien dommage, car je suis à peu près certain qu'en renonçant à ses oeillères politiques pour se consacrer à un travail vraiment littéraire, cet auteur dispose de moyens qui lui permettraient d'écrire de vrais romans.
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Alors que j'avais bien aimé Les initiés du même auteur, j'ai abandonné ce roman pour plusieurs raisons. Dans un premier temps, il faut savoir (alors que ce n'est pas annoncé en quatrième de couverture) qu'il s'agit d'une suite du roman Les initiés (mais que l'auteur résume et fait la pub de ce roman avec de nombreuses notes en bas de page...très gênant). Ensuite, comme pour Les initiés il s'agit (sûrement...car au bout de 80 pages, il ne s'est rien passé...) d'un thriller politique alors est-il vraiment nécessaire de multiplier les notes en bas de page pour nous expliquer des notions simples comme la stratégie du "ni-ni". Par ailleurs, il faut savoir que chaque chapitre commence par la date précise des événements (à la minute près !) mais dans le même temps, il est complètement inutile d'avoir ce type d'informations (on est loin d'avoir une tension minutée comme dans la série 24 heures chrono...) car il ne se passe rien, de nombreuses phrases descriptives sont totalement inutiles... J'ai laissé tomber au bout de 80 pages.
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Lors des Quais du Polar j'ai eu la chance de rencontrer Thomas Bronnec et qu'il me dédicace son roman, il a choisi d'y apposer ces mots "La réalité et la fiction s'entremêlent toujours" qui qualifient à merveille son roman.

Dans ce nouveau roman Thomas Bronnec fait quelques références à son précédent ouvrage Les initiés mais il n'est pas indispensable de l'avoir lu pour comprendre celui-ci.

Ce roman de politique fiction s'ouvre le dimanche 18 juin 2017, soir du deuxième tour des législatives. La République est bloquée dans une situation complètement inédite. le président sortant de gauche a été réélu mais les législatives ne donnent pas de majorité à la gauche à l'Assemblée Nationale. La droite refuse l'union nationale avec la gauche et s'allie avec le Rassemblement National, parti d'extrême droite.
Le président nomme Hélène Cassard, la candidate de droite, au poste de Premier Ministre, impose le banquier Fertel à Bercy pour rassurer Bruxelles et maintenir la France dans l'Union Européenne car l'enjeu est là : le Rassemblement National a fait campagne pour la sortie de la zone euro et de l'Union Europeenne et revendique un réferendum sur ce sujet. C'est donc une cohabitation inédite qui démarre.

Entre réalité et fiction, comme le dit Thomas Bronnec, ce roman nous décrit un président vu par la premier ministre comme "un empereur décadent, un roi fainéant préoccupé davantage par sa propre pérennité que par celle du pays qu'il dirige", un homme qui "manque tant de la noblesse dont a besoin le pays", des hommes politiques incapables, assoiffés de pouvoir, des banquiers véritables maîtres de Bercy, des petits arrangements avec Bruxelles, d'étranges méthodes de financement de campagne, d'ignobles chantages et des jeux de pouvoir à n'en plus finir...

Il y a deux personnages importants dans cette histoire : François Belmont et Angélique Dumas.
François Belmont, grand argentier de la campagne et conseiller spécial d'Hélène Cassard, est un personnage manipulateur qui agit dans l'ombre.
Angélique Dumas est une haut fonctionnaire à la Direction du Budget, intègre et sincère dans son désir de servir l'Etat. Son père Christian Dumas, président de la Commission des comptes de campagne, s'est tiré une balle dans la tête en janvier 2017. Pourquoi s'est-il suicidé ? Angélique ne l'avait pas revu depuis qu'il les avait abandonnées, elle et sa mère, lorsqu'elle avait huit ans depuis elle cherche désespérément à comprendre les raisons de son abandon.

Ce roman est une lecture de circonstance dans la période électorale que nous vivons actuellement. Il est évident que Thomas Bronnec s'est inspiré de personnages réels du microcosme politique français. Ecrit dans un style journalistique, révèlant toutes les connaissances de l'auteur en matière de politique et de finances, ce roman est plus un roman noir sur le monde politique qu'un roman policier, il donne une vision malheureusement réaliste des politiciens qui nous gouvernent et nous propose un scénario bien crédible ...
J'ai trouvé ce récit bien construit même s'il n'est pas exempt de certaines longueurs et j'ai déploré que l'auteur n'ait pas mieux entretenu le suspense sur la mini intrigue qui est annoncée dès les premières pages.
Lien : http://leslivresdejoelle.blo..
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Fiction politique qui fait suite à son roman précédent Les Initiés, En pays conquis nous dévoile en profondeur la mécanique du pouvoir suite à un enchainement d'élections (Présidentielle et Législatives) qui paralyse le jeu politique par une double cohabitation.
Course(s) aux pouvoir(s), coups bas,affaires,ralliements et trahisons. Tout est là et tout fait évidemment penser à l'actualité alors que le roman est antérieur.
Prémonitoire? Réponse dans quelques semaines mais il est d'ors et déjà certain qu'il y aurait matière à une saison 3 pour cet excellent House of Cards à la française.
LE roman de la Présidentielle
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Un livre intéressant sur le monde politique et économique.
Des personnages apparaissaient déjà dans le précédent roman de l'auteur (Les Initiés), mais ce n'est pas gênant pour la compréhension de ne pas l'avoir lu.
Les élections en 2017 voient le président sortant réélu (gauche), mais les législatives donnent la majorité à la droite (Hélène Cassard) et font entrer nombre de députés du Rassemblement National. La nouvelle d'une alliance possible droite et extrême droite plongent les milieux financiers (Bercy et une banque, le Crédit parisien) ainsi que Bruxelles dans la crainte. Dans l'ombre agit le trésorier de la droite, François Belmont, aux idées très proches de l'extrême-droite.
Un récit court, sur quelques jours, de juin à septembre, qui annonce une débâcle à venir.
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Le monde la "haute" politique est ses aléas. Thomas Bronnec opère un focus sur les jours qui suivent les élections législatives: nomination à Matignon d'une première ministre de droite alors que le mystérieux président est un homme de gauche. Alliance doit être faite avec l'extrême-droite au risque de provoquer des tensions avec Bruxelles/l'Europe. Tout s'enchaîne de façon mécanique. L'homme de l'ombre qu'est François Belmont joue un rôle trouble dans ces moments cruciaux que sont ceux de la formation d'un gouvernent inédit en France.
Le récit est simple, la lecture est fluide, c'est plaisant à découvrir. Pas hyper fouillé: l'auteur va droit au but dans ce "petit" roman (en taille). Il est assez clair que la perception n'est pas la même à présent que la France a voté, tant pour son président que pour renouveler l'assemblée nationale. Néanmoins, il fallait avoir du culot pour dresser une telle caricature de ce qui aurait bien pu survenir il y a quelques mois chez nos voisins de l'Hexagone. Bronnec met les dirigeants français "à nu": sa plume donne le sentiment qu'ils sont tellement "isolés", "esseulés", chacun à son niveau...
L'ensemble fonctionne fort bien et mérite le détour: derrière ces "bêtes" politiques que nous connaissons, il y a avant tout des hommes et des femmes, fragiles, aux destins parfois peu enviables...
Lien : http://les-lectures-de-thibe..
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