Jane Eyre

Jane Eyre a été publié en 1847 et ce roman, pardon cette autobiographie (le roman était trop mal vu à l'époque ; en outre, lorsque l'on s'intéresse à la vie de Charlotte, il est vrai que beaucoup d'éléments sont troublants), fut un succès populaire immédiat, aidant ainsi à la publication des autres oeuvres des écrivains de la famille, et cela malgré de nombreuses critiques : Jane serait la "personnification d'un esprit non régénéré et indiscipliné" et le roman dans son ensemble, "anti-chrétien".
Critique assez légitime en somme pour l'époque, vu le ton rebelle de Charlotte Brontë qui bouscule les conventions sociales mais respecte quand même les valeurs morales … roman sauvé ! Jane Eyre remet en question la plupart des grandes institutions de la société, y compris l'éducation, la famille, la classe sociale et le christianisme et interroge le lecteur sur des questions sociales et politiques contemporaines (même si c'est au lecteur de trouver les réponses): quelle est la position des femmes dans la société, quelle est la relation entre la Grande-Bretagne et ses colonies, quelle est la relation entre les rêves et la réalité, et quelle est la base d'un mariage efficace ?
J'ai aimé la combinaison de genres littéraires qui rend l'histoire divertissante et agréable. Non seulement il y a l'histoire de la romance entre Rochester et Jane, mais également les conventions du bildungsroman et du gothique. En tant que bildungsroman, la narration à la première personne retrace l'évolution de Jane, d'une orpheline isolée et mal aimée à une femme heureusement mariée et indépendante.
L'élément gothique du roman met l'accent sur le surnaturel, les visions et l'horrible. La présence fantomatique de M. Reed dans la salle rouge, le rire étrange de Bertha à Thornfield et le personnage sombre et maussade de Rochester sont tous des exemples de conventions gothiques, qui ajoutent au suspense du roman.
En bref, un roman indispensable, à lire et à relire sans modération !

Jane Eyre est orpheline et recueillie par Mrs Reed qui la maltraite. Elle est envoyée à Lowood,un orphelinat de charité où elle devient enseignante.
A 19 ans, elle part au domaine de Thornfield pour y devenir l'institutrice de la petite Adèle Varens, la pupille de Mr Rochester, le maître des lieux.
Jane et Mr Rochester sympathisent très vite et ont de longues discussions ensemble.
Après de longues péripéties, dont notamment une soit disant gitane prédisant l'avenir, Mr Rochester demandera la main de Jane.
Mais nous ne sommes pas au bout de nos peines. Quelles aventures. Un suspense haletant avec un texte magnifique.
On y retrouve même un peu d'ésotérisme quand Jane est habitée par des voix ou des fantômes.
C'est très original lorsque l'auteure prend son lecteur à parti et s'adresse directement à lui.
Les passages de la bible ou de Shakespeare sont placés bien à propos et signalés dans cette version originale.
Vraiment passionnant pour un roman si ancien.

Challenge Pavés 2015- 2016

C'est sans conteste au personnage de Jane Eyre que je dois la réussite de ma première incursion dans la littérature victorienne, vers laquelle je dardais pourtant un œil réticent.

Contre toute attente, ce petit bout de bonne femme m'a emballée, à tous points de vue !

D'abord parce qu'elle porte tout le poids du roman, raconté à la première personne (la sienne) sur ses frêles épaules, avec une énergie et une abnégation qui forcent l'admiration.

Ensuite par la puissance de son inaltérable système de valeurs qui lui permet de traverser toutes les épreuves et toutes les expériences avec une capacité de résilience remarquable, sans que celui-ci soit le moins du monde altéré.

Enfin par ce que son histoire raconte (et là j'ai été bluffée par le caractère intemporel du livre) des tréfonds de l'âme humaine et de ses tourments, et de la manière qu'a la petite Jane de réagir à ses maîtres, amis et amants quand elle rencontre chez eux la violence, le doute, ou encore le rejet des valeurs dominantes.

Une pépite!

Charlotte Brontë raconte l'histoire de Jane Eyre, jeune orpheline, maltraitée par sa tante et ses cousins. Elle est ensuite,placée dans un orphelinat aux conditions de vie plus que difficiles. Elle devient institutrice et trouve un emploi de préceptrice à Thornfield hall, propriété de M. Rochester. Ces deux personnages que leur âge et leur condition opposent, deviennent amoureux. le mariage est organisé, mais n'a finalement pas lieu. le roman ne pouvait pas s'arrêter là. Il y aura d'autres rebondissements avant que ce mariage, tant attendu par le lecteur, ne soit célébré.
Jane (comme Charlotte Brontë ), qui est intelligente et honnête, qui souhaite être indépendante et choisir sa vie, est une féministe à l'ère victorienne.
A lire !

Pourquoi ai-je attendu de passer 40 ans pour lire ce "standard" de la littérature anglaise ? Je ne me l'explique pas et franchement, j'aurais dû m'y plonger plus tôt ! J'ai bcp de mal à lâcher ce roman vraiment passionnant. L'héroïne est particulièrement touchante.
Je pense que le côté "classique" me faisait peur. Je n'aurais pas dû hésiter ! Quel beau livre....

Jane Eyre fait partie des livres inoubliables !
C'est fou quand on y pense... quand on parle de "classique", les gens entendent "vieux livres insipides et barbants". Je me demande par moment s'ils lisent certains livres "récents" qui sont "insipides et barbants" :D

Jane Eyre est pour moi, un des livres de référence de la littérature anglaise. Beaucoup ne se focalise que sur l'histoire romantique alors qu'en réalité, ce livre est une sorte de biographie romancée de l'auteur. En effet, Jane Eyre est le seul moyen qu'a trouvé Charlotte Brontë pour s'exprimer et relater sa vie et ses rêves. Effectivement, la première partie de l'histoire où Jane est envoyée à Lowood est entièrement inspiré de son vécu. Elle a en effet été envoyé dans une école aussi ignoble, entraînant la mort de deux de ses soeurs comme Helen Burns dans le roman).
La seconde partie quant à elle serait un moyen pour Charlotte de s'exprimer sur un grand amour impossible qu'elle avait connu en Belgique.

Personnellement, ce livre je le conçois comme une ode à l'espoir. La première partie où l'on découvre la petite Jane non aimée, envoyée dans une école horrible pour y mourir est pour moi l'image du désespoir total. La seconde partie exprime pour l'éveil de l'espoir avec la relation entre Rochester et Jane avec comme dans tout espoir des illusion et des désillusions. Enfin, la dernière partie où Jane l'orpheline trouve à la fois une famille et l'homme de sa vie est la concrétisation. Comme quoi, ne JAMAIS renoncé !

Je le relis régulièrement et c'est toujours le même plaisir à chaque fois. On ne s'en lasse pas. Cette histoire est intemporelle, merveilleuse.

Jane Eyre : un roman de Charlotte Brontë (romancière du 19ème siècle) qui a la particularité de traiter son histoire avec romantisme et tourment. Jane Eyre raconte l'histoire de cette jeune demoiselle qui vécut une enfance malheureuse, mal traitée par ses semblables, ses professeurs, et qui devint à l'âge adulte une femme intelligente au caractère bien trempé mais qui tomba amoureuse de son employeur Sir Rochester;Ici naîtra une histoire d'amour passionnelle et donc à fleur de peau.

Quand on plonge dans le roman, on se rend compte qu'il y a bien une ambiance d'épouvante gothique mais intelligemment suggérée et laissant même penser que tout ceci est dû à la folie du personnage principal. Mais cette référence est contre balancée par une histoire d'amour extrêmement tendue et prête à exploser. Nous retrouvons ce qui fait une histoire d'amour: tension, passion, romantisme, déchirement, doute et bonheur.

Jane Eyre transpire d'un passé mouvementé et d'un fort caractère qui va à contre sens des moeurs féminines de son époque mais aussi des maux de la société. C'est le vide de la campagne qui comme un prophète souffle dans son coeur l'authenticité de ses choix de vie. Où qu'elle aille Jane Eyre sème un vent de fraicheur, un tournant.
Rochester est un homme qui cache une vraie sensibilité, une fêlure, sous des airs incroyablement durs (il se montre particulièrement acide envers la jeune fille dont il a la garde) et face à Jane, il s'ouvre, laisse apparaître ce qu'il est. La rencontre entre la glace et le feu.
Et tous ces autres personnages, enfermés dans des rythmes de vie qui les étouffent, et avec lesquels ils se débattent.

Jane Eyre est un roman qui montre la profondeur des grands sentiments et la valeur de l'âme plus que celle du corps. Jane est pure et cette beauté d'âme triomphera!

Une histoire sombre, tourmentée et passionnée, mais un véritable hymne à la vie ! A ne pas manquer ! du pur roman anglais du milieu du XIXème siècle !

Il m'a fallu plusieurs années pour que je plonge afin dans un livre de l'époque victorienne. J'avoue avoir peur des classiques à cause des longs passages de descriptions et du style désuet. Et bien, cette appréhension, c'est vite dissipé avec Jane Eyre. le style est très fluide et magnifiquement écrit. L'histoire reste moderne notamment grâce au personnage féministe de Jane Eyre et qui nous renvoie à la condition de la femme encore aujourd'hui. C'est vraiment le caractère et la détermination de Jane Eyre dans ces choix que j'ai apprécié dans le roman plus que son histoire d'amour qu'avec Rochester. Captivant et intemporel !

Quel bonheur ce roman! Une atmosphère toute particulière, une écriture juste et sans fioritures. de l'intrigue et même des petits frissons par moment. J'ai dégusté cette pépite, page après page, en tentant de faire durer le plaisir au maximum, complètement emportée par cette histoire qui n'a rien de mièvre ni de sirupeux (les histoires d'amour et les romances ne sont pas du tout ma "cup of tea"). L'auteure, incroyable de maturité, d'imagination et de profondeur au vu de l'âge qu'elle avait lors de l'écriture de ce roman, a parfaitement su écrire bien plus qu'une histoire d'amour. Totalement conquise, mon coeur de lectrice restera encore longtemps à cheminer avec Jane et ses proches!

Le premier roman que j'ai lu adolescente et qui m'a donné le goût de la lecture et de ce qu'elle pouvait m'apporter. Jamais relu depuis et à nouveau le charme a opéré. A la fois roman d'amour, de nature, de société, d'émancipation, j'ai trouvé que pour l'époque Charlotte Brontë avait déjà quelques longueurs d'avance. Une héroïne disgracieuse, pauvre rencontrant un homme sans beauté n'hésite pas à s'affirmer, à parler d'égale à égal que ce soit avec celui-ci mais également avec ceux qui croisent sa route, refusant l'argent à la liberté, peut-être un peu trop orienté vers la religion (mais n'oublions pas que son père était pasteur). Même si l'histoire est assez convenue elle n'en reste pas moins fort plaisante par la description des lieux, de la nature avec une pincée de mystère qui ajoute du sel à l'intrigue. me suis posée la question de l'influence de ce récit sur Daphné du Maurier pour l'écriture de Rebecca dont l'intrigue est assez similaire. Décidément la littérature anglaise me ravit et les soeurs Brontë en sont trois grande plume même si je garde une préférence à Emily et ses Hauts de Hurlevent.