Ce roman est un classique de la littérature britannique du XIXe siècle. Il est considéré comme une oeuvre majeure du romantisme littéraire européen.
Et dire que je ne l'ai jamais lu ! Il faut que je comble cette lacune.
Voilà ce que je me suis dit, et c'est pourquoi j'ai emporté
les Hauts de Hurlevent cet été dans ma valise.
Question "classique", je sors d'une relecture récente de Madame Bovary qui m'a éblouie. Me voilà donc dans de très bonnes dispositions : je suis prête, je n'ai plus qu'à me régaler.
Bim, boum, patatras ! Quelle déception !
À voir le nombre de critiques dithyrambiques, je sens que bien des membres de Babelio vont désapprouver ce que je vais écrire. J'assume, je poursuis.
Que le roman soit sombre, très sombre même, ne me dérange pas. Que les personnages soient tous fous ou en train de le devenir, non plus. Mais qu'est-ce que j'ai pu m'ennuyer !
J'avais entendu parler de haine féroce, de violence psychologique, de désir fou de vengeance : des ingrédients qui auraient dû me plaire, qui auraient dû faire de ce roman le texte fort et inoubliable que beaucoup décrivent.
Mais alors, pourquoi ce livre n'a-t-il pas tenu ses promesses ?
Parce que l'histoire ne m'a pas convaincue. Qu'une personne perde la santé et la raison après une simple nuit passée sous la pluie... ça ne passe pas.
Parce que j'ai trouvé beaucoup de passages gnangnans.
Parce que j'ai trouvé beaucoup de dialogues terriblement mièvres, voire cuculs. Par exemple :
" - Oui répondit Catherine en caressant ses longs cheveux soyeux. Si je pouvais seulement obtenir le consentement de papa, je passerais la moitié de mon temps avec vous. Gentil Linton ! Je voudrais que vous fussiez mon frère.
- Et vous m'aimeriez alors autant que votre père, observa-t-il plus gaiement. Mais papa dit que vous m'aimeriez plus que votre père et que tout au monde si vous étiez ma femme ; aussi est-ce ce que je préférerais que vous fussiez.
- Non, je n'aimerai jamais personne plus que papa, répondit-elle gravement. Puis il y a des gens qui détestent leur femme, quelquefois ; mais jamais leurs soeurs ni leurs frères ; et, si vous étiez mon frère, vous vivriez avec nous et papa aurait autant d'affection pour vous qu'il en a pour moi."
Loin de faire naître en moi de grandes émotions, ce genre de prose me laisse de marbre, et même à la longue m'exaspère.
J'avoue ne pas comprendre l'engouement général pour ce texte. Je croyais me plonger dans un grand livre romantique et haletant, je m'y suis ennuyée et j'ai fini en tournant les pages sans aucun plaisir.
Je ressors ainsi toute dépitée de cette lecture, déçue que ce roman n'ait pas été le chef-d'oeuvre attendu, frustrée à l'idée d'avoir peut-être raté quelque chose.
Emily Brontë n'ayant écrit qu'un seul livre, je ne vais pas avoir l'occasion de me rattraper. Dommage !