AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,13

sur 13461 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Ouf, enfin terminé.
Que de longueurs...

Pour rien au monde je n'aurais voulu vivre dans le cercle intime de la famille Brontë. Malgré le talent pour l’écriture équitablement partagé entre les trois sœurs et leur imagination féconde, je ne peux m'empêcher de penser que l'ambiance dans leur salon, pendant les longues soirées d'hiver, devait être bien morose et bien ennuyeuse pour avoir fait naître dans leur esprit tant de noire inspiration et ce goût pour la littérature dramatique - oserai-je dire gothique ?

Je m'explique assez mal la séduction de ces célébrissimes "Hauts de Hurle-Vent" ; un roman qui n'offre ni confort ni réconfort. Tous ses personnages semblent maladifs, frêles et fantasques jusqu'à la folie. Oui, je dis bien folie plutôt que passion car ladite passion légendaire censée peupler les pages de l'oeuvre la plus connue d'Emily Brontë ne m'a tout simplement pas conquise ; elle m'a seulement semblé témoigner d'un dérèglement collectif du comportement, un défaut de mesure dans les relations humaines et l'indice d'une détestable propension à se laisser guider par l'orgueil et l'égoïsme. De plus, je l'ai trouvée ennuyeuse et peu crédible. Le fait qu'il y ait en réalité deux histoires en une, étroitement soudées par le désir de vengeance d'un triste individu, violent et antipathique, qui se caractérise par une fâcheuse tendance à séquestrer ceux qui franchissent le pas de sa porte et à déterrer les morts, a fait considérablement baisser l'intensité du récit et le peu d'intérêt que je lui portais.

Aucun confort ne vient pallier l'exaspération croissante ressentie au côtoiement des protagonistes : la météo du Yorkshire est unilatéralement froide et lugubre ; les intérieurs des Hauts de Hurle-Vent (il s'agit du nom du domaine où se déroule le récit) sont sales et repoussants ; l’ambiance vraiment morbide ; tout le monde est plus ou moins fou ou poussé à le devenir. Les décès se succèdent, quels que soient leur cause et l'âge des intéressés, dans une danse macabre dont la litanie lasse très vite.

Bien sûr, je reconnais une qualité de style qui mérite qu'on s'y arrête mais ma lecture a tout de même souffert de la traduction surannée de Frédéric Delebecque qui date de 1847. Au final, je ressors de ce voyage dans les landes, au pays des spectres et des amours retorses, avec la satisfaction d'avoir pris connaissance d'un classique de la période mais avec également un certain soulagement. Vite, du rire, de la vie, de la lumière, de la simplicité, vite, un Jane Austen !


Challenge 19ème siècle 2015
Club de lecture BABELIO février 2015
Challenge de lecture 2015 - Un livre qui est tout en bas de votre PAL
Commenter  J’apprécie          5639
Grosse déception après la lecture du roman d'Emily Brontë - Les Hauts de Hurle-Vent .
Quand Heathcliff entre dans la famille vers huit ans, il est de suite préféré à Hindley le fils aîné, et alors que ce dernier serait légitimement amer de ce traitement de faveur, c'est Heathcliff qui devient ombrageux, mal aimable, violent et jaloux. Certes il est passionné et cela séduit Catherine - romantisme et sentiment d'absolu oblige - mais les sentiments exprimés sont à l'inverse d'une relation amoureuse, il s'agit souvent de rapport de force, de jalousie maladive, de chantage affectif - là où les lecteurs ont vu de l'amour entre Heathcliff et Catherine, je n'ai vu que perversion narcissique et violences physiques et psychologiques vis à vis de son fils, une cruauté sans borne face à son fils malade : morceau choisi en s'adressant à Nelly, la gouvernante : "Nous savons cela ! répondit Heathcliff, mais sa vie ne vaut pas un liard et je ne dépenserai pas un liard pour lui",
Je pensais également errer dans la lande avec les amoureux tourmentés par le vent et la pluie...que nenni, peu de descriptions de paysages, je n'ai pas vraiment voyagé dans la lande, les descriptions de la nature sont assez peu nombreuses, je me suis perdue dans les prénoms : mère et fille s'appellent Catherine, et Linton nom de famille, devient le prénom du fils d'Heathcliff, et j'ai trouvé les portraits psychologiques maladroits et souvent incohérents: la fille de Catherine est tantôt sensible et aimante avec son cousin Linton, tantôt elle le méprise et le rabaisse, même chose avec Hareton, objet de la vengeance d'Heathcliff, tantôt les railleries de Cathy, tantôt le quasi grand amour, Nelly, la gouvernante, prend un jour la défense de Linton et par la suite le traite pratiquement de larve...difficile de s'y retrouver et j'ai bien failli abandonner ma lecture avec toutes ces maladresses...

Je reconnais qu'il est inhabituel de lire autant de sentiments forts et violents sous la plume d'une jeune fille isolée du monde mais elle a été à bonne école avec Branwell, le frère difficile, qui s'est perdu dans tous les excès...Pour une description des sentiments, j'ai préféré de loin la lecture de la recluse de Wildfell Hall, où Anne Brontë décrit la descente aux enfers et dresse un portrait psychologique remarquable et cohérent où l'on suit la lente déliquescence d'un homme qui se détruit, lui et son entourage dans un récit bien construit avec des portraits psychologiques très bien campés,
Les Hauts de Hurle-Vent ne m'ont donc pas enthousiasmée, j'ai trouvé ce roman surfait - j'ai failli en abandonner la lecture - et j'avoue ne pas comprendre le succès de ce roman auprès des britanniques d'après la BBC.
Commenter  J’apprécie          359
Je me suis dis récemment que j'allais me relancer dans les classiques. Après avoir redécouvert et adoré Balzac, qui pourtant me rebutait dans mes jeunes années, pourquoi pas me lancer dans ses contemporains anglais. La prose d'Emily Brontë est élégante, l'atmosphère de tensions, de rancoeur est bien rendue, mais j'ai pourtant été très déçu par ce roman, les personnages sont stupides et à aucun moment on ressent de l'empathie pour eux, j'ai eu l'impression d'avoir à faire à une bleuette digne d'Harlequin, mon intérêt pour les landes anglaises du XIXe n'ont pas été satisfait, l'auteur reste assez succinct là-dessus, on ne s'immisce pas dans cette société, seulement dans les sentiment des personnages qui n'ont pourtant pas le moindre intérêt. Plusieurs fois avec les "je t'aime - moi non plus" j'ai eu envie d'abandonner. Heureusement le rythme et la qualité de la prose sauvent un peu le roman. Mais on est très loin De Balzac et de ses excursions dans la "Comédie humaine", qui par sa prose réalise une véritable critique de la société.
Commenter  J’apprécie          301
Oh je sens que je vais me faire des ennemies sur cette critique et peut être même recevoir des insultes en MP car il semblerait que c'est la nouvelle mode (pour l'instant je n'en ai pas été victime).
Désolé pour ceux qui ont adorés ce grand classique mais alors je ne sais pas si c'est la fatigue du moment, je n'ai absolument pas accroché à ce roman, ni à l'histoire, ni aux personnages, ni au style. J'étais dans un brouillard du début à la fin, je n'avançais pas dans la lecture.
Honte à moi …
Bon chose positive, c'est que la couverture de Cranford collection pour ce roman est juste magnifique comme pour les autres livres de cette collection (couverture qui n'est pas celle qui est mis sur le site Babelio)
Commenter  J’apprécie          2616
Les Hauts de Hurle-Vent ou l'amour en campagne du XIXe siècle...

Avant toute chose, je précise que je suis une adepte de la littérature moderne, du XXIe siècle. Mais en lisant ces romans modernes, je me rends compte que souvent il y a des références à des personnages de romans classiques. Et comme j'aime bien comprendre le pourquoi du comment de la référence, de temps en temps, je décide d'étoffer ma culture générale en lisant des classiques même si c'est souvent laborieux pour moi...

L'écriture d'Emily Brontë me fait penser à de la broderie... C'est dépassé et ça m'ennuie...
Je n'arrive pas à être touchée par ces amours prudes qui en plus sont dénués de romantisme. Pour moi les histoires d'amour de tous les personnages tiennent plus du manque de choix que de réels sentiments. Moi, le seul sentiment que j'éprouve pour eux, c'est de la peine. Ils vivent dans un microcosme, et ce n'est jamais terrible pour l'ouverture d'esprit...
Mais Emily Brontë n'a-t-elle pas elle-même vécu la majeure partie de sa vie confinée dans sa lande natale ?...
Commenter  J’apprécie          225
Lu dans le cadre de ma première participation au club lecteur Babelio, je me suis replongée dans ce grand classique anglais.
Je n'étais pas sûre de l'avoir lu, mais au fil des pages de nombreuses images me sont revenues de mes années adolescentes ;-)
Cette seconde lecture a été assez difficile : au-delà de l'atmosphère pesante et sombre de l'histoire, l'écriture de l'époque m'a perturbé. Les personnages sont psychologiquement développés et on se prend très vite à suivre les épisodes malheureux de l'ensemble des protagonistes mais je ne me suis pas sentie aussi emballée qu'il y a quelques années !!!
Commenter  J’apprécie          190
Après avoir découvert l'oeuvre d'Anne, j'ai eu envie de découvrir Wuthering Heights (les Hauts de Hurlevent), signé cette fois-ci d'Emily Brontë. Publié en 1847, sous le pseudonyme d'Ellis Bell. Pour être honnête, je connaissais peu l'histoire d'Heatchcliff et de Catherine. J'avais tellement aimé Jane Eyre, écrit par Charlotte que j'ai longtemps cru que les deux histoires se ressemblaient. Que nenni !

Le plus intéressant fut sans doute d'en parler ensuite à une amie de ma mère qui l'avait lu adolescente et ne s'est toujours pas remis de cette histoire d'amour et du sombre Heathcliff qui l'avait fait rêver. Mon sentiment à l'issue de ma lecture en est tout autre. Je me suis posée la question de l'âge : faut-il être adolescente pour aimer cette histoire ? Parce que, soyons honnête, il s'agit d'ici d'un récit atroce où les personnages rivalisent de cruauté et d'égocentrisme, tout y est sombre et noir et la mort omniprésente. On est loin du romantisme de Jane Austen.

C'est à travers la voix de la gouvernante, Nelly Dean, qu'Emily Brontë raconte le destin tragique de la famille Earnshaw. le lecteur oscille entre deux narrateurs : Nelly et le visiteur M.Lockwood et plusieurs époques, celle de la première visite de M.Lockwood, puis le passé de la famille Earnshaw et lors du retour de M.Lockwood quelques temps après sa première visite (une vingtaine d'années).

Attention, je livre ici quelques pans de l'histoire….

la suite sur mon blog !
Lien : http://www.tombeeduciel.com/..
Commenter  J’apprécie          180


La première fois que j'ai rencontré Heathcliff et Catherine, c'était au collège lorsque j'ai du étudier "Kamo, l'agence Babel" de Daniel Pennac en cours de français. Cela m'a suffisamment marqué pour que je m'en souvienne encore aujourd'hui et, chaque fois que je rencontrais des oeuvres qui y faisait référence, je me disais qu'il était peut-être temps que je découvre pleinement cette histoire. C'est chose faite aujourd'hui.

Je suis contente de l'avoir enfin lu et tout aussi contente de l'avoir fini et de quitter cet univers glauque et ces héros torturés.
Cette lecture ne m'a apporté aucun réconfort, aucun plaisir à retrouver ces personnages que je n'ai pas pu ni soutenir ni apprécier. Pas un pour rattraper l'autre. Ils sont soit violents, soit maladifs, soit fous, ou en passe de le devenir.
Les émotions sont exacerbées, capables de provoquer la mort. L'amour ne transcende pas les individus, il est possessif et destructeur et n'apporte aucun apaisement.

"Mon amour pour Heathcliff ressemble aux roches immuables qui sont en dessous : source de peu de joie apparente mais nécessaire. Nelly, je suis Heathcliff !"

L'ambiance est austère, l'environnement sombre et le domaine des Hurle-vent repoussant.
Le style de narration est assez déroutant. L'histoire est racontée par M. Lockwood, fraîchement arrivé dans la région et qui découvre la terrible histoire des familles Earnshaw et Linton, racontée par Nelly, qui parfois, en faisant parler un personnage, rajoute un troisième niveau dans cette narration, de quoi perdre un lecteur averti.

Alors, ai-je aimé ou pas? Pas vraiment. Je n'adhère clairement pas aux émotions et aux actes qui y sont décrits. J'en garderai juste la satisfaction d'avoir été au bout d'un grand classique de la littérature anglaise, mais, là, tout de suite, j'ai envie de joie et de lumière !
Lien : http://caro-lit.blogspot.fr/..
Commenter  J’apprécie          170
Un classique, que je n'avais jamais lu !
Il est probable que j'aurai été plus captivée par l'histoire si je l'avais lue plus tôt.
Inconstestablement, une oeuvre très romantique (exaltation, drame, passions et tourments ...)
Une sombre histoire d'amour et de destruction sous le climat orageux des Hauts de Hurlevent.
Si la courte existence d'Emilie Brontë a été placée sous le signe de l'austérité et d'une quasi réclusion, il semble qu'elle ait cultivé un monde intérieur particulièrement riche.
Commenter  J’apprécie          152
J'étais ravie de profiter du club de lecture pour me lancer dans ce roman : je lis occasionnelement des classiques mais j'ai souvent besoin d'être un peu motivée pour m'y plonger.

C'est la première fois que je lis plus de quelques pages d'une des soeurs Brontë, peut-être même de litterature anglaise de l'époque. Et melheureusement je crois que ce n'ai juste pas pour moi.

J'aime les drames et les romans avec un côté noir bien présent, et comme c'ets un des principaux reproches faits à ce livre je pensais l'apprécier. Seulement, j'ai trouvé qu'ici la noirceur était "enclumée" de manière peu subtile : on nous repette en long en large et en travers que les personnages ont l'âme mauvaise, que rien n'est bon, que c'est sinistre etc... A un tel point que ça m'a plus fait ressentir de l'ennui et du détachement que du drame.

Globalement, les personnages sont peu crédibles et surtout peu interessants : ils sont méchants, vont souffrir et mourir. On le dit dès le début et le tout est raconté avec lourdeur. Leur motivations sont uniquement décrite comme égoïsme et mauvaise âme. Les soit-disant terribles passions m'ont semblé telleent ridicule et surjoués qu'elle en paraissaient mensongères. On assiste à une série de crises et de démonstration explosive de tempérament venu de plus ou moins nul part, avec moult changements d'avis. Ca ne m'a pas vraiment donner envie d'en savoir plus.

La deuxième partie cependant m'a moins fait cet effet là. Les personages y sont un peu plus nuancés, on commence à vaguement suivre leur cheminements mentaux, à cerner leur caractère un peu plus existants. Il y a quelques rebondissement et presque du suspens, ou au moins des questions restées en suspens. le style se fait aussi plus luide - ou peut-être ai-je fnaleent réussi à rentrer dedans.

Parce que oui, le style m'a déplut et c'est bien le principal problème. le récit à double (et parfois plus) narrateur, du raconter de raconter induit une lourdeur mal venue, et ne nous permet pas non plus de nous attacher aux narrateur. le premier narrateur n'a d'ailleurs à peu près rien à voir avec l'histoire, et ses motivations tout aussi flous que celles des autres. Les deux premiers chapitres qui le concerne m'ont semblé complètement vides d'interet. Notamment la deuxième visite : "Tiens, j'ai été mal accueillit par mes voisins désagréables qui ne veulent voir personnes hier, du coup je me disais, si je m'y invitais pour le thé aujourd'hui alors que le temps est menaçant et que c'est bien loin ?". Mouais. (Heureusement que j'ai continué, la suite reste tout de même moins pénible)

Je n'ai pas non plus trouvé les phrases belles. La beauté de la chose m'est sans doute passée au dessus de la tête.

Au final, je suis contente d'enfin savoir de quoi il s'agit, mais je ne peut pas prétendre avoir apprécier la lecture.


Commenter  J’apprécie          143




Lecteurs (48257) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Hauts de Hurlevent

Quelle sœur Brontë a écrit ce roman ?

Charlotte
Anne
Emily

10 questions
819 lecteurs ont répondu
Thème : Les Hauts de Hurle-Vent de Emily BrontëCréer un quiz sur ce livre

{* *}