Perdue. Confondue. Partagée.
Entre un style bref et incisif, presque télégraphique et parsemé de listes de mots. Entre l'humour cynique et irlandais et cette ironie dans le texte dont bénéficie même le personnage principal. Entre le détachement presque déçu que j'ai pu avoir au début de ma lecture et cette sorte d'addiction qui s'est déclarée au fil des pages.
Court. Essoufflée. Perplexe.
Le roman ne manque pas de panache mais laisse un sentiment étonnant de perplexité. Court. Presque trop. L'impression d'avoir affaire à un condensé de roman se lisant en à peine quelques heures mais laissant presque à bout de souffle lorsque arrive la fin.
Atypique. Alcool. Culture.
Première enquête d'un personnage récurrent, Delirium Tremens pose les bases d'une série qui s'annonce complètement atypique : Celle d'un privé irlandais flirtant plus avec le whisky qu'avec les femmes.
Ken Bruen a construit tout son roman autour d'un Jack Taylor à la fois fort et sensible, féru de littérature et profondément humain.
Profondeur. Humanisme. Talent.
La réussite de ce roman tient dans le talent de l'auteur qui parvient à créer tant de profondeur en si peu de pages et de mots. Une fois les difficultés d'adaptation au style oubliées, l'humanisme de Jack Taylor ainsi que de certains personnages secondaires prend toute son ampleur. Les messages se précipitent et sautent aux yeux comme des détails invisibles auparavant et se dévoilant abruptement. Ça peut surprendre. C'est brutal. Sans concession.
Choc. Anti-héros. Authenticité.
L'intrigue, en dernier lieu, tient peu de place et n'a pour ainsi dire aucune importance face au choix stylistique. Ce premier opus est une présentation faite de phrases chocs. Celle d'un anti-héros n'ayant rien de conventionnel. D'un homme authentique. D'une Irlande nostalgique.
Ovni. Imprégnation. Aimer.
Afin d'appréhender cet ovni à son juste mérite, il faut l'apprivoiser rapidement. Sans perdre de temps en conjectures inutiles. Oublier les lectures académiques. S'imprégner du personnage comme il s'imprègne de boisson. Se laisser porter par la vague irlandaise. Et aimer le changement. Juste aimer.
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