J'ai très envie de ne dire que du bien de ce premier tome, que nous n'avons ressorti que tardivement de notre PAL. Mais l'honnêteté m'oblige à signaler quelques bémols – deux, surtout -. Pourtant, ma première réaction, à l'heure de refermer cet album, c'est de me dire qu'il n'aurait pas fallu tant tarder, et qu'il faut rapidement que nous nous procurions la suite. Donc, pour le dire autrement, c'est clairement le positif qui domine au moment de quitter – momentanément – Tancrède et Étienne – ce dernier, notamment, étant, disons-le, dans une situation peu confortable -.
D'abord, je ne sais pas pour vous, mais moi, cette période de l'histoire, j'adore. Notamment vu de notre XXIe siècle, confortablement installés dans un fauteuil capitonné ou enroulés dans un plaid, un thé fumant à portée de main.
J'imagine en revanche que nous serions bien moins enthousiasmés de devoir vivre dans le froid et l'humidité d'une tente, dans la brutalité d'un monde qui se cherche encore un sens. Les dessins, ici, rendent bien la violence du moment, où l'on n'hésite pas, pour une cause, à brûler, torturer, affamer, tuer.
Dans ce tome, on assiste à la mise en place d'un certain nombre de personnages. Tancrède – Robert, avant tout, à la tête de sa petite troupe multinationale et multilingue, dont on comprend rapidement qu'il poursuit un but plus grand et plus vaste que de simplement courir après les richesses offertes aux mercenaires. Étienne, pour sa part, parait bien fourbe. Sa mission, il semble prêt à tout pour l'accomplir… quitte à recourir à tous les artifices.
Par moment, cependant, dans cette mise en place, on s'y perd un peu. En tout cas, j'ai par moment perdu le fil, ne sachant plus qui était qui, qui faisait quoi. Mais le scénario d'ensemble vaut suffisamment le coup pour que l'on passe par-dessus ces petits moments de flottement.
Alors ? Alors, il est temps pour nous de nous procurer le tome 2. Et vous, prendrez-vous avez nous le chemin de la Sicile, à la recherche de l'or des caïds ?
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