Tête de chien, tome 1

Une BD à la narration dynamique qui nous plonge dans l'époque médiévale, au coeur des tournois auxquels les chevaliers s'inscrivaient pour remporter des "rançons" et ainsi gagner leur vie. Les deux héros sont un vaillant combattant, Josselin, loyal et valeureux, puis une jeune femme, qui se fait passer illégalement pour un homme, connue sous le nom de Jehan, ou "Tête de chien", son nom de chevalier. Enfin, n'oublions pas l'écuyer de cette dernière, et le mystérieux chevalier "Le noirci", tous deux des personnages également intéressants.
J'ai beaucoup aimé cet opus, mais je lui ai aussi trouvé des défauts : on est quasi uniquement dans la mécanique des tournois, ses arrangements politiques, ses paris tenus par des mercenaires... Et si le décor et les personnages (certes bien travaillés) sont bien campés, on est clairement dans une introduction, dont on a hâte de connaître la suite.

Qu'est-ce-qui fait la différence entre un héros et un mercenaire ? Peut-on être idéaliste et gagner sa vie dans un monde de brutes ? Quelle est la place des femmes et celle des valets dans un monde que des élites mâles ont codifié ?
Loin de la philosophie - mais pas du sujet - Tête de chien traite ces questions comme on entre dans un corps à corps. Avec force, audace et, aussi, un peu de malice. le trio réuni pour ce récit du moyen-âge, le chevalier, la guerrière et l'écuyer, illustre ces 3 principes et leur donne une vie animée, comme au cinéma. Avec des expositions qui tiennent sur une seule page, fond et forme ajustées et parfaites, on sait d'un coup d'oeil - charmé par le trait, la mise en page et les couleurs - qui est qui, pourquoi et pour quoi faire. le scénario est clair, le suspense réel. Et les surprises aussi.
"Rançon !" réclame le gagnant des joutes semées au gré des tournois sur la route des chevaliers errants. "Bravo !" clame le lecteur qui entre dans la peau de héros de chair et de sang par la grâce de ce tome 1 aux dialogues tranchants comme l'acier des épées.

Devenir chevalier, plus qu'un objectif, le but d'une vie pour Josselin. Il erre de tournois en tournois, avec Jehan et accompagnés de Paulin, l'écuyer, ils tentent de gagner de quoi vivre tout en cachant certains secrets...
L'un est "Chevron d'argent", l'autre est "Tête de chien".... Et le mystérieux "Chevalier noirci" est celui qu'il faut battre pour être respecté. Des combats qui se terminent par un cri une fois l'un des deux combattants à terre : "Rançon !". 
Après l'excellent " La République du crâne", Vincent Burgeas et Ronan Toulhoat nous plonge dans un univers médiéval et chevaleresque. Ce premier tome conséquent (134 pages) défile à un rythme trépidant, au gré des combats et des portraits des différents personnages.
Ronan Toulhoat propose un dessin centré sur ces guerriers et sur leurs affrontements dont on ressent bien la violence. Les codes classiques du genre sont là mais je trouve la forme plutôt moderne et percutante.
Des personnages attachants, une quête intime et des aventures épiques, il est certain que je vais suivre "Tête de chien" de près !

France, époque médiévale, deux jeunes chevaliers et leur écuyer courent les tournois afin de gagner renommée et quelque argent afin de subsister jusqu'à la prochaine joute.



L'un d'eux, “Jehan”, a la particularité peu commune d'être, en fait,... une fille, qui n'a rien à envier à ses pairs masculins sur le champ de bataille. Avec son ami Josselin, qui a préféré la voix des armes plutôt que de rentrer dans les ordres, ils vont participer à un tournoi ou un mystérieux adversaire dont l'écu arbore 3 haches, met à mal tous ses opposants.





Nos deux jeunes et fringuants héros sernot-ils de taille pour défaire ce chevalier noir? Et les manigances de Paulin, l'écuyer, pour arrondir les gains de ses seigneurs ne vont-ils pas leur attirer plus d'ennuis qu'autre chose?



La série Hérauts nous l'avait rappelé il y à quelques semaines, on peut très bien narrer un récit médiéval sans pour autant conjuguer têtes couronnées, croisades et autres sièges épiques de châteaux.



Le duo derrière des choses fort recommandables comme Le Roy des Ribauds, ou, plus récemment, Cosaques et la République du Crâne, le prouve une fois encore avec ce premier volet d'une histoire à hauteur d'hommes (et de femme du coup) à l'histoire simple mais effiace, au rythme et à la narration bien menés, avec force scènes de tournois savament corégraphiées et au casting agréable.





Ils retrouvent pour l'occasion Yoann Guillo, leur coloriste de Cosaques, qui apporte un plus indéniable au trait énergique et racé de Toulhoat.
Conseil d'écoute musicale avec par là: http://bobd.over-blog.com/2023/05/le-temps-des-chevalieres/tete-de-chien-vs.la-reine-vierge.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..

Brugeas et Toulhoat sont des noms qui m'attirent depuis un moment, que ce soit pour des titres comme Ira Dei, La République du Crane, ou encore Nottingham, mais je n'ai encore sauté le pas pour aucun d'entre eux, et ces auteurs restent donc des noms que je connais mais que je n'ai jamais lu.
La sortie du premier tome de Tête de Chien sera l'occasion d'y remédier et de découvrir le travail des auteurs.

Nous allons suivre deux chevaliers et leur écuyer qui participent à des tournois de joute pour faire fortune et rencontrer la gloire. Petit détail important, l'un des deux chevalier n'est pas un homme mais une femme. Et dans ce monde très masculin de chevalerie, il faudra à tout prix qu'elle le cache.

Si à priori le scénario n'est pas des plus poussé, les personnages sont intéressants et le rendu est très sympathique ce qui permet de passer un bon moment de lecture.

Nous sommes à l'époque de la chevalerie sans dates ou references fournies pour situer l'époque sf au detour tardif d'une case ou une reference a louis le gros, me semble-t-il (XIIe siecle si j'ai bien chrché).
Bref, 2 très jeunes chevaliers sans le sou enchainent les tournois pour se faire un petit peu de pecule. MAis notre premier protagoniste a un sens se l'honneur et beaucoup de naiveté (?) lui font accepter des gains de ses combats sans grand interet. Son partenaire cache sa veritable identité, ou plus exactement son genre, pour pouvoir combattre, selon l education chevaleresque recue de son père. Aidé d'un laquaid, ils vont arriver au tournoi qui fait l'essentiel du recit, ou le but de notre protagoniste masculin est de battre le chevalier noir dont l'identité reste secrète.
Dans un style realiste reussi, cette histoire est immergente dans son epoque historique, et ses diferentes intrigues notamment sur la victoire incertaine (voire vaine ?) de nos heros, l'identité de ce mysterieux chevalier noir donne de multiples motivations a en connaitre le denouement.

Élu Prix des Aînés 2024, au festival BD La Bulle d'Or de Brignais (Rhône). 👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏👏