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3,83

sur 156 notes
Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que Glénat lance sa collection "La Sagesse des mythes", qui veut faire découvrir les textes fondateurs originels (des récits du Ier millénaire avant J.-C. conçu par et pour des gens du du Ier millénaire avant J.-C., c'est casse gueule à retranscrire tel quel pour un public du XXIe siècle après J.-C.), avec l'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry au script (un repoussoir pour moi), Clotilde Bruneau au scénario (un aimant assurément), Didier Poli au storyboard (un aimant assurément lui aussi), et divers artistes pour assurer aux dessins et aux couleurs…


Je commence par la forme. Didier Poli est passé par l'Ecole des Gobelins et les studios Disney et cela se sent agréablement : le découpage est particulièrement fluide et dynamique, avec quelques effets de mise en scène vachement intéressants. Les exécutants, Pierre Taranzano aux dessins et Stambecco aux couleurs, nous offrent du mainstream certes, mais du mainstream de belle qualité même si on sent le film "Troie" de Wolfgang Petersen dans le rétroviseur (il faudra m'expliquer pourquoi Athéna blonde, brune, rousse ou albinos change aussi souvent de couleurs de cheveux ^^). On n'est pas au niveau de la superbe couverture de Fred Vignaux certes, c'est quand même du bon travail très agréable pour les yeux !

Sur le fond la sympathique Clotilde Bruneau fait au mieux qu'elle peut avec le script de Luc Ferry… La première page reprend une version du mythe, alors que tout ce qui s'ensuit en développe une autre… Ensuite on veut coller au texte d'origine avec une suite d'épisodes loin d'être connectés les uns avec les autres : la peste qui s'abat sur les Achéens, la colère d'Achille, le duel entre Pâris et Ménélas, l'attentat de Pandoros qui fait capoter les pourparlers de paix, l'aristé de Diomède qui en voulant commettre un déicide tombe dans l'hybris… Et c'est des flashbacks qui font le lien entre ces scènes : le mariage de Téthys avec Pelée, la Pomme d'Or de la discorde, la naissance de Pâris… J'ai compris que les immortels réglaient leurs comptent à travers les Achéens et les Troyens, sous le regard d'un Zeus censément impartial qui se montre sourd aux jérémiades des uns et des autres, mais pourquoi Hector change radicalement d'avis (il compatit aux tourments de son frère avant de le bolosser comme c'est pas permis puis de le vouer aux gémonies, excuser l'anachronisme), et pourquoi Hélène pourtant au coeur des enjeux du conflit n'apparaît pas une seule fois, c'est pour moi un mystère…

Les appendices élaborés par Luc Ferry, coordinateur du projet, sont particulièrement indigestes et comptent parmi ce que j'ai lu de plus médiocre en la matière… Je veux vraiment croire en sa sincérité, mais c'est d'une incroyable balourdise.
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En parcourant rapidement cette bande dessinée avant de me plonger dans la lecture, j'ai eu un peu d'appréhension, je suis donc allée consulter l'exposé de Luc Ferry qui se trouve à la fin. Ma peur ? Que le récit soit réduit à la guerre de Troie… Mais le philosophe précise bien que l'Iliade ne relate que la fin de la guerre, et de fameux épisodes célèbres tels que le cheval de Troie et la mort d'Achille n'y figurent pas, de même que l'épisode de la pomme d'or, servira dans cet ouvrage, à expliquer les causes de la guerre et ne doit pas être considéré appartenant à l'oeuvre célèbre attribuée à Homère.

J'attends donc de pouvoir découvrir les deux autres tomes pour me faire une idée de la fidélité de cette célèbre épopée en bande dessinée.

Le premier volet montre l'enlisement de la guerre, une tentative de paix, la reprise des combats et surtout l'origine de cette guerre mythique : la pomme d'or ou pomme de discorde. On y comprendra que la guerre de Troie est l'affaire tant des mortels que des Dieux : discorde dans l'olympe, vengeance des déesses, soutien de chaque armée par des dieux.

L'album est très agréable, les personnages magnifiques, l'illustrateur, Pierre Taranzino transmettant à merveille par le dessin, la puissance des combattants, la beauté des femmes, la cruauté des combats, une page particulièrement m'a captivée : il s'agit d'une double page montrant les armées prêtes à s'affronter à Troie, surplombée par les dieux qui se placent en observateur au-dessus de la ville, double page superbe que je ne me lasse pas d'admirer.

L'exposé de Luc Ferry rappelle quelques aspects importants de l'oeuvre d'Homère, supposé auteur de l'épopée.

Ma peur se dissipe donc légèrement après la lecture de ce premier volet. Quoi qu'il en soit on se retrouve face à un travail de qualité de la part des auteurs.
Lien : https://1001ptitgateau.blogs..
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La mythologie grecque est un de mes pêchers mignons depuis que j ai mené un projet mythologie avec mes élèves il y a quelques années.
La guerre de Troie n est pas ce qu' il y a de plus facile à aborder.

On ne sait pas vraiment à quel public est destinée cette trilogie. le côté pédagogique de Luc Ferry me ferait pencher pour un public jeune. Mais le scénario avec des flash back notamment me ferait plutôt pencher pour un public plus âgé. Je suis partagée. Pour un public jeune ou novice au niveau mythologie , je trouve le scénario vraiment compliqué et un peu fouillis (pourquoi ne pas commencer par le début?). Pour un public plus âgé, il manque aussi des éléments et le même reproche c est fouillis. Si on n a jamais lu de mythologie grecque, on est vraiment perdu.

Au niveau des dessins on a du mal à savoir qui est qui. Ensuite, certaines scènes sont justes inimaginables. Les déesses qui se traitent de chiennes et qui en seraient presque à se rouler dans la boue c est pas hyper crédible.

Dans ce tome 1, l histoire commence avec les grecs souffrant de la peste, un conflit entre agamnon et Achille à propos de leurs préférées.
On assiste à quelques flashback le mariage de thetis et du roi Pelee qui donne l occasion à Eris de semer la discorde avec sa pomme et son inscription "a la plus belle" ou encore la naissance de Paris.
Les dieux et déesses soutiennent leur camp favori: Athena et Hera soutiennent les grecs et Aphrodite et Ares les Troyens et influencent le cours des événements.

J ai quand même pris plaisir à lire cette version de l Iliade en images. Les dessins sont assez sympas notamment avec cette double page où les dieux se penchent sur Troie.
J ai un gros regret: celui de ne pas voir Hélène. Elle est quand même au coeur de l histoire.
Quand à l encart de Luc-Ferry , je n accroche pas. J avais lu l essai la sagesse des mythes et déjà je n avais pas du tout accroché .
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Je connais un peu l'histoire de l'Iliade que j'ai découverte à travers différentes adaptations et j'avoue que j'ai été un peu surprise que le récit commence alors que la guerre au pied des remparts de Troie dure depuis dix ans déjà. Et j'ai donc appris que le texte d'Homère s'ouvrait lui aussi à ce stade de l'histoire.
Puis le récit de la guerre de Troie se poursuit, entrecoupé de flash-back qui viennent expliquer les origines du conflit et le rôle des Dieux qui l'ont provoquée.

Je ne suis pas sûre que des lecteurs qui ne connaîtraient pas un minimum l'Iliade ne seraient pas perdus au milieu des nombreux personnages des deux camps, des Dieux qui se mêlent de leurs conflits (ou plutôt qui les provoquent), tous ces éléments étant livrés avec très peu d'explications.

En plus, les dessins ne m'ont pas trop plu : les traits des personnages très marqués, les couleurs sont top franches à mon goût, pas vraiment à l'image de la couverture (dont l'illustration ne correspond d'ailleurs à aucun des épisodes racontés dans le premier tome).

Je ressors de cette lecture pas tout à fait convaincue : le récit est un peu trop parcellaire pour une oeuvre sensée mettre un grand classique de la littérature mondiale à la portée de tous.
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Ayant étudié "L'odyssée" lorsque j'étais en fac dans le cours de "textes fondateurs", je connaissais bien entendu "L'Iliade" d'Homère sans avoir réellement eu l'occasion de me pencher sur ce texte. Grâce à cette adaptation en bande dessinée et au dossier qui se trouve en fin d'ouvrage, je reprends plaisir à me plonger dans ces textes mis en scène par Luc Ferry et admirablement illustrés par Pierre Taranzano.

Le lecteur se retrouve donc confronté à la célèbre guerre de Troie qui opposa grec et troyens mais aussi à celle en parallèle que se livrèrent les dieux entre eux. En effet, notre jeune Pâris, qui enlèvera plus tard la belle Hélène, fut celui qui fut désigné par Zeus pour élire parmi Héra, Athéna et Aphrodite laquelle était la plus belle déesse t méritait d'avoir la pomme d'or, cruel cadeau donné par la discorde en personne. Un ouvrage avec de nombreux retours dans les temps passés pour savoir comment Pâris, retourné à son rang prestigieux conquit facilement Hélène, étant placé sous la protection d'Aphrodite, déesse de l'amour.
C'est ainsi que Pâris, confrontera Ménalas, roi des grecs à qui il a ravi sa charmante et belle épouse afin que la guerre cesse enfin. Cependant, Pâris n'est pas aussi noble que son frère et, par lâcheté, se repliera au dernier moment, ce qui n'aura pour but, comme le souhaitait Héra d'ailleurs, qui rêve de voir la cité de Troie réduite en miettes, que la guerre se poursuive. Avec des dieux dans chaque camp, l'issue de cette dernière reste encore incertaine...

Une adaptation rondement bien menée et pas conséquent, une lecture que je ne peux que vous recommander. le graphisme est prégnant de réalisme et j'ai pris beaucoup de plaisir en découvrant ce premier tome. Une lecture que je vous recommande grandement, tout comme le texte originel d'ailleurs !
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Comme beaucoup j'ai étudié l'Iliade et l'Odyssée à l'école, mais c'est loin tout ça, je me souvenais guère de l'origine de la guerre de Troie. Cette BD nous donne une belle occasion de rafraîchir notre mémoire pour les plus anciens et pour les plus jeunes une de s'offrir une belle lecture pour aborder ces légendes grecques qui ont traversé les siècles sans jamais être oubliées. Elles fascinent et inspirent aussi d'autres auteurs. En lisant le documentaire final, effectivement, ce tome "la pomme de la discorde" semble avoir inspiré le conte de la belle au bois dormant.
Les dessins sont parfaits, beaucoup de détails, les dialogues suffisants éloquents pour compléter l'illustration.
Mais le plus c'est bien le documentaire, à lire avant de préférence si on n'a jamais lu l'Iliade, ça permet d'apprécier pleinement le fil des événements.
Et après si on veut approfondir et resituer les faits, l'origine, les différents Dieux, car il est vrai qu'il y a de quoi s'y perdre, entre toute cette flopée de Dieux et Déesses au nom parfois un peu difficile à retenir. et qui est qui, le fils ou la fille de ! etc, bref, il faudrait faire un arbre généalogique, cela aurait été un plus appréciable à la BD.
Suite avec le tome 2
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J'ai pour habitude de lire une BD en deux fois, d'abord, bien sûr, la lecture puis un retour sur les dessins.
Ici on mélange in peu tout, les chants d'Homère et le récit d'Enée, pour arriver à un scénario qui tient plus de la production hollywoodienne qu'à une production de la Pléiade. Certes me direz-vous, il vaut mieux lire ce style de BD que ne rien lire du tout et, de toute façon, il y aura toujours quelqu'un pour abonder dans ce sens vis à vis de nos chères têtes blondes.
Je ne suis pas sûr de penser le contraire.
Néanmoins, je n'ai pas, vraiment, trouvé de plaisir à la lecture de cet ouvrage, même s'ils s'y sont mis à six, ayant parfois tendance à m'y ennuyer. Ce n'est que mon avis.
De même pour les dessins (on pense à Marvel!!) j'ai eu du mal à reconnaître les personnages au fil du récit, les déesses notamment changeant de tête, de chevelure à s'y méprendre comme les seconds couteaux de l'histoire.
Le trait est sérieux cependant, mais globalement, non, je ne me suis pas retrouvé dans une Iliade que je connais bien pourtant au fil des personnages qui n'ont pas, à mon goût, le charme de l'imagination qui, chez moi, serait bien différente. Mais là également, les goûts et les couleurs...
Un texte, en fin d'ouvrage, de Luc Ferry, bien indigent.
Conclusion : lisez l'original!
Je ne lirai pas les deux autres tomes. C'est dire!

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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La variété des adaptations de l'Iliade peut laisser perplexe lorsque l'on aperçoit qu'une nouvelle tentative a abouti à un fruit, bien en vue sur les étals des libraires. Comme il s'agit d'un album qui a une place de choix dans une série dédiée à la mythologie grecque pilotée par le philosophe Luc Ferry, il est difficile de résister à la tentation…

Hélas ce premier tome d'une trilogie est assez décevant. le scénario est assez classique et conformiste. A une notable exception près, l'histoire ne développe pas grand-chose. Pour l'instant, Achille semble même jouer un rôle secondaire, ce qui est assez surprenant. L'intégration de l'histoire de la Pomme de discorde est plutôt bien pensée mais souffre d'un traitement assez déplorable. Ici les dieux sont présentés sous un jour assez puéril. le parallèle avec l'enfant qui dévaste une fourmilière ne justifie en rien l'aspect de vaudeville qui prédomine ici.

Le rythme général dessert également l'album. Après une introduction et une première partie plutôt intéressantes, l'intérêt suscité décroit assez sensiblement. La scène de bataille que l'on nous accorde est digne d'un mauvais comics ! Certes, il fallait placer une scène de combat, mais celle-ci frise avec le ridicule. Pourtant d'autres scènes (ainsi le duel) sont réussies.

Les dessins ne sont pas toujours à la hauteur. de manière assez curieuse, d'ailleurs, les dieux ne ressemblent pas toujours aux figures qui participent aux autres albums (ni même à la présentation des pages intérieures). Certains dessins donnent l'impression d'avoir été achevés hâtivement voire bâclés. Cette alternance est d'autant plus incompréhensible qu'elle intervient parfois au sein d'une même planche.

Bien qu'inégale, la lecture réserve de bons moments. Ce constat positif souffre en revanche des allusions à la parution prochaine d'une trilogie consacrée à l'Odyssée et les renvois déjà assumés à Prométhée. Si le dénouement offre des perspectives intéressantes, celles-ci sont contrebalancées par les révélations intempestives glissées dans les pages d'explications. Il s'agit d'ailleurs ici moins d'un appareil critique que d'un outil de promotion.

Il faudra donc laisser cet album aux plus jeunes, ou aux curieux désireux de connaître la mythologie sans avoir à se plonger dans le texte d'Homère (qui il faut bien le reconnaître demandera un certain investissement en temps). Il est donc un outil de partage intergénérationnel, même s'il risque de peiner à trouver son public.
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Un ixième remake d'une vieille vieille histoire… sous forme de BD aux images bien léchées.

Ces reprises suscitent la curiosité et ravivent l'intérêt pour des oeuvres anciennes. C'est toutefois un peu difficile de juger de leur intérêt à captiver un lecteur qui ne connaîtrait pas déjà l'intrigue dans ses grandes lignes. J'aimerais bien avoir l'avis d'un enfant qui découvrirait l'Iliade pour la première dois, arriverait-il à suivre le récit parfois embrouillé de flashbacks? Pourrait-il distinguer les protagonistes malgré leurs ressemblances?

Le texte explicatif de la fin aurait pu résoudre ces difficultés et présenter davantage un intérêt pédagogique. Malheureusement, il me semble un peu lourd pour un public non initié et le ton emphatique m'apparait un tantinet rébarbatif. Dans le but peut-être de rendre l'histoire plus accessible, l'auteur fait un parallèle avec La Belle au bois dormant : une personne n'a pas été invitée à la fête apporte ensuite le malheur. Pour ma part, je n'y vois pas un grand intérêt, on aurait aussi bien pu associer la pomme de discorde à celle d'Adam et Ève, car enfin, comme disait un poète de chez nous Raoul Duguay « Toute est dans toute » (et il est bien difficile de se débarrasser des mites…)!

Au final, un grand album bien coloré, pour les fans de la mythologie qui ne peuvent s'empêcher d'ajouter à leur collection. Peut-être aussi pour ceux qui voudrait s'initier, au risque d'avoir un peu l'impression d'arriver au milieu du film…
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Il y avait bien longtemps que je n'avait pas lu une bande dessinée.
C'est donc par hasard, la veille du reconfinement, que je trouve ces titres de Luc Ferry sur la Sagesse des Mythes
L'Iliade et la pomme de discorde est un album pas facile à lire si on n'a pas lu les autres albums de façon chronologique . le graphisme est élégant,l'histoire est complexe et les explications finales de Luc Ferry pas toujours très claires
Je vais donc reprendre cette série du Les Mythes en commençant par le début
Si le sujet vous intéresse, je vous conseille d'en faire autant plutôt que de piocher par hasard dans les rayons de votre médiathèque ou de votre libraire
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