AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,86

sur 46 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
4 avis
2
1 avis
1
0 avis
Quand il n'y en a plus il y en a encore!
Et pourquoi pas puisque ça marche? On peut peut être parler d'avidité, pourquoi pas puisque cet album, lui, parle d'orgueil.
Encore un bel objet, attirant l'oeil certes mais peu couteux du fait que je me fournis à la médiathèque de mon village (malin!).
Bon les histoires, il y en a quatre, se rapportent à :
1) Ixion, parricide
2) Tantale et son "fameux" supplice
3) Niobé et ses amours avec Zeus
4) Phaéton et son char.

Le tout pas aussi mauvais que d'autres albums de la même série mais on pourrait faire la fine bouche, notamment pour le dernier chapitre qui n'a pas vraiment de lien avec la mythologie si ce n'est le titre.
Bon, on ne s'ennuie pas trop et les dessins, comme d'habitude, sont d'une grande réalisation tant au crayon qu'au pinceau.
Luc Ferry et son appendice s'est une nouvelle fois fourvoyé car cela n'apporte, strictement, rien à l'album et son thème. C'est récurrent mais il faut bien qu'il gagne la dime qu'il reçoit!
Lien : https://www.babelio.com/livr..
Commenter  J’apprécie          381
Tant qu'on gagne on joue, donc c'est tout naturellement qu'on racle les fond de tiroirs de l'antiquité gréco-romaine pour ajouter un nouveau tome à la collection "La Sagesse des Mythes"… Et celui-ci intitulé "Tantale et autres mythes de l'orgueil" n'est pas si mal que cela notamment grâce aux bons dessins du brésilien Carlos Rafael Duarte assisté aux couleurs de Simon Champelovier ^^
On commence avec Ixion qui épouse Dia et qui lui donne un fils avant de tuer son père pour faire main basse de manière anticipée sur son héritage. A crime de mortel, punition de mortel, et c'est donc tout naturellement que les Érinyes le punissent pour sa folie. On lui donne une 2e chance, mais il récidive en foutant la merde au ciel après avoir foutu la merde sur terre (mais bon qui manipule qui dans les histoires de cul entre crevards ?), et c'est donc tout naturellement que pour un crime divin il reçoit une punition divine…
On continue avec Tantale, favori des dieux mais qui doute d'eux… Il leur tend donc un piège pour prouver leur faillibilité, donc que la différence entres mortels et immortels est de degré et non de nature, ponctuelle et non éternelle. En cela il est prométhéen donc révolutionnaire : les dieux ne seraient pas des élites prédestinées à diriger l'humanité pour toute l'éternité (et un doigt d'honneur en passant aux winners CSP+++ macronistes qui chient sur le reste du peuple considéré comme un ramassis de losers), à cette dernière de prendre son destin en main ! Sauf que les différentes versions donc interprétations du mythe se télescopent, car cela devient incohérent quand resurgissent les récits les plus anciens avec une histoire de sacrifice humain et de banquet cannibale que ne fait aucun sens avec les motivations de Tantale qui aura dû jouer ici le rôle traditionnel du trickster…
La logique aurait voulu qu'on enchaîne avec Sisyphe, le 3e mortel résidant au Tartare pour y subir le supplice éternel, mais on poursuit avec Niobé qui roule des mécaniques parce qu'elle a eu plus d'enfants que Leto, immortelle de seconde zone qui n'a sa place dans la mythologie que parce qu'elle a été engrossée par le roi des dieux comme tant d'autres… Niobé pêche par orgueil certes, mais était-il nécessaire pour rabattre son caquet de tuer tous ses enfants sous yeux avant de la laisser se lamenter pour l'éternité ? Les dieux sont injustes et cruels pour ne pas dire sadiques voire psychopathes : si les dieux punissent les humains victimes d'orgueil, qui punit les dieux victimes d'orgueil ???
On termine avec la bien connue histoire de Phaéton : l'enfant d'ascendance divine souffre de l'absence de son père responsable de la course quotidienne du soleil, et il veut faire aussi bien que lui pour obtenir sa reconnaissance et celle d'autrui… Nous sommes dans le conte et non dans le mythe : quel rapport entre cette tragédie familiale qui a parcouru les âge et les crevards criminels enfermés au Tartare ? la mentalité des premiers de cordée qui considèrent le reste de l'humanité comme des teubés ???

Les 8 pages d'appendices de Luc Ferry ne servent à rien du tout, puisqu'il se lance dans une explication du texte "Le Principe responsabilité" d'Hans Jonas dans lequel les forces humaines doivent apprendre à être humbles face aux forces naturelles : on est dans une dimension écologique louable certes mais quel est le rapport avec le sujet ? Si les dieux ont été humanisés ce n'est pas sans raison : si on suit les règles de évhémérisme l'élite divine est le symbole et le reflet au ciel de l'élite humaine sur terre… Et j'ai quand même eu l'impression que les dieux jouaient au « dîner de cons » avec les mortels, enfin mortels c'est vite dit car on est en présence d'individus appartenant à la race d'or ou à la race d'argent du coup on nous refait le coup de l'aristocratie qui remet à sa place la bourgeoisie ou les patriciens qui barrerait le chemin aux parvenus plébéiens… Né avec une cuillère en argent dans la bouche Luc Ferry ne peut qu'entretenir un interprétation ultraconservatrice de tout cela : il faut sévèrement punir ceux qui critique l'ordre établi, car il ne faut pas remettre en cause la compétence et l'importance des élites qui ne savent rien faire d'autre que nous gouverner tous, nous trouver tous, nous amener tous et dans les ténèbres nous lier au pays de Mordor où s'étendent les ombres !
Commenter  J’apprécie          313
Cette bande-dessinée illustre le mythe de Tantale et quelques autres où les Dieux se vengent de l'orgueil des hommes. Ma critique sera courte car je n'ai pas spécialement aimé la façon dont les mythes sont abordés (très sommaire) ni les dessins (la colorisation de ceux-ci ne m'a pas charmée).
Ma lecture s'est révélée parfois intéressante lorsque les Dieux accusant les hommes de se laisser aller à leur hybris (vanité) pêchent eux-même par orgueil en punissant l'humanité mais sans relever l'intérêt que j'ai pu prêter à cette bande-dessinée.


Commenter  J’apprécie          180
Le titre de ce nouvel album de la collection La sagesse des mythes peut laisser songeur. S'agirait-il d'un album destiné à devenir une compilation afin de répondre à un besoin purement éditorialiste ? Que nenni…

Mieux vaut oublier cette idée avant d'entamer la lecture, car l'album se révèle curieusement agréable, gommant cet a priori au fil des pages. Il y a bien ici un (voir plusieurs fils rouges) qui assurent une forme de continuité. Nous ne sommes pas dans une simple compilation. Pour une fois, même les dieux tiennent la première place, même s'ils semblent avoir été oubliés en cours de route.

Qu'il s'agisse d'Ixion, de Tantale ou de ses enfants (même si le destin de fils n'est que partiellement survolé) ou encore de Phaéton, le scénario exploite ici pleinement la carte de la démesure et de l'orgueil. L'exploitation est aussi habile que pertinente apportant une réelle plus value à une série déjà bien étoffée. Il ne sera pas ici question des grands criminels dont il a déjà été question précédemment.

Le style du dessinateur s'inscrit pleinement dans la série. Nous retrouvons ici des visages familiers, notamment pour ce qui concerne les olympiens. La seule déception tient à l'absence de cohérence entre la première de couverture (assez peu réussie au final) et le propos de l'album. Tantale a bien rajeuni (ou vieilli c'est selon).

Au titre des déceptions peuvent également être mentionnées les propos de Luc Ferry. le discours du philosophe est compréhensible, mais comme trop souvent, superficiel, laissant une trop grande place aux arguments d'autorité. Les illustrations sont ici plus nombreuses que de coutume au prix de l'absence de ces petits encarts pourtant bien sympathiques.

Voici au final un album qui réserve de belles surprises et qui mérite le détour. Il fait passer un agréable moment, propose une lecture aussi fluide qu'intéressante. Un bon cru !
Commenter  J’apprécie          172
« Tantale et autres mythes de l'orgueil » est un nouveau venu dans la saga de « La sagesse des mythes » mise en place par Luc Ferry. On ne présente plus cette collection qui parait depuis maintenant un bon moment aux éditions Glénat.

Cette fois-ci, c'est le thème de l'hybris qui va être mis en avant tout au long de cet album. L'orgueil qui pousse les humains à défier les dieux est un sujet duquel on pourrait parler en long et en large. Mais quoi de mieux que de le représenter au fil de différents mythes, de différentes histoires.

Dans « Tantale et autres mythes de l'orgueil » nous allons donc découvrir quelques personnages ayants tous du payer le prix de leur hybris. Il y a bien entendu Tantale dont la punition aura été à la hauteur de son pécher.

Mais nous découvrirons aussi le destin d'Ixion qui n'aura pas eu peur de commettre un parricide.

La reine Niobé, fille du fameux Tantale, devra également subir son lot de malheurs pour avoir osé se comparer à la déesse Léto et pour avoir imaginé sa progéniture au dessus d'Artemis et d'Apollon, eux-même enfantés par Léto.

Pour finir, ce sera Phaéton, le fils d'hélios, qui devra subir un sort terrible après avoir commis ce péché d'orgueil dont tant d'humains ont été victimes avant lui.

Cette bande dessinée, se compose donc plus comme une succession de petites nouvelles, de petits récits décousus, qui sont reliés les uns aux autres par le même péché, ainsi que par ses protagonistes.

Cette collection est vraiment d'une qualité exceptionnelle. Elle nous propose des vulgarisations très accessibles et permet ainsi au plus grand nombre de découvrir une mythologie pleine d'aventure, de mystères et d'une philosophie terriblement intéressante.

Le dossier proposé en fin d'album expliquant « La postérité des mythes de l'orgueil dans l'écologie contemporaine » est un petit bonus très agréable qui viendra parfaire la culture générale du lecteur, décortiquant un peu plus le sujet qui a déjà été bien creusé au fil de la bande dessinée.
Commenter  J’apprécie          150
La collection "la sagesse des mythes" continue d'explorer la mythologie grecque et cette fois lz bande dessinée va s'intéresser à différents personnages qui se retrouveront punis par les dieux à cause de leur orgueil.
Si certain comme Ixion ou Tantale vont commettre par orgueil des meurtres dans leur propre famille et se verront donc offrir une place de choix au tartare pour l'éternité d'autres comme Niobe va subir une bien cruelle punition pour avoir osé comparer sa progéniture à celle de Leto. Un peu disproportionné et par conséquent une bien piètre morale.
L'histoire la plus touchante est celle de ce pauvre phaeton en plein manque de reconnaissance, marqué par l'absence de son père. Malheureusement conduire le char d'Helios ne lui apportera pas l'amour de son père et l'amitié des autres enfants...
Le dessin est sympathique mais les histoires restent une simple vulgarisation des légendes gréco-romaines sans qu'il y ait un véritable développement scénaristique plus approfondi.
Le cahier philosophique à la fin n'est pas palpitant à part faire un parallèle écologique entre de la mythologie grecque et l'époque moderne.
Commenter  J’apprécie          130
Dernier album en date de Luc Ferry, je l'ai découvert par hasard et bien-sûr je l'ai acheté. Cette fois-ci, nous retrouvons nos chers amis les olympiens dans plusieurs histoires où de pauvres mortels ont tenté de se mesurer à eux...ah l'hybris...mal en prend à ceux qui ont l'audace de ne plus supporter leur infériorité, même lorsqu'il s'agit de personnages comme Tantale, qui, ironie du sort, possède une ascendance divine....

J'ai l'impression qu'au fur et à mesure de tous les mythes présentés, les dieux sont de pire en pire... même tout le déferlement de couleur or et j'en passe m'a donné limite mal aux yeux...et au coeur...pauvre Phaéton...
Commenter  J’apprécie          136
Quatre récits sur l'orgueil, l'orgueil démesuré qui conduit à défier les dieux: Ixios un parricide qui bénéficie de la mansuétude de Zeus (rare! mais sa femme a intercédé pour lui) et qui va tenter de séduire Hera, Tantale qui va inviter les dieux à sa table et leur servir la chair de son propre fils, Niobé qui défie la déesse Leto et verra mourir ses enfants, et enfin Phaéton, fils de Hélios qui va exiger de son père de conduire le char du soleil.
Il y a bien d'autres histoires sur l'orgueil dans la mythologie mais celles ci se réfèrent à la pire forme d'orgueil, l'hybris (prononcer ubrisse) qui consiste à se vouloir l'égal des dieux. Tiens donc? Dès la mythologie grecque, on dépeignait déjà l'homme comme capable des pires horreurs pour égaler les dieux? C'est aussi une telle histoire qu'on retrouve au début de la Bible. Il y a donc quelque chose d'universel dans cette crainte, et même dans cette fracture entre l'homme et l'ordre naturel. Nois sommes en plein dedans, surtout l'histoire de Phaéton, avec le dérèglement climatique. Et la génération précédente a revecu l'orgueil de Tantale avec la guerre mondiale qui a envoyé ses enfants au carnage.
Comme dans chaque ouvrage de la série, Luc Ferry complète la narration avec des éléments de contexte supplémentaire et notamment de beaux extraits de Sophocles.
Le dessin est d'un « classicisme » grec mais avec quelques touches de modernité comme les cheveux et les visages très expressifs, mais aussi certains décors très « expressionnistes ». Et je crois qu'il sert bien une histoire qu'on a plaisir à lire et à relire.
Commenter  J’apprécie          60
La collection la sagesse des mythes de Luc Ferry nous avait habitué à franchement mieux. C'est vrai que c'est un peu mince à se mettre sous la dent mais bon, on fera avec.

On va avoir droit à trois histoires dans une seule sans découpage particulier. On commence par Ixion qui va commettre un parricide par pêché d'orgueil. Il y aura ensuite le récit consacré à Tantale, roi de Phrygie qui va pousser le bouchon assez loin en servant aux Dieux les morceaux de son propre fils en croyant les duper. Enfin, on aura droit aux caprices du jeune Phaéton qui a voulu prendre la place de son père Hélios aux commandes du char du dieu-Soleil et il ne fera pas mieux que la belle Daenerys Targaryen.

Le point commun est l'orgueil de ces hommes qui veulent se conduire en l'égal des dieux. La moralité nous impose de rester à notre place dans cette société. Ce genre d'ambition suprême peut en effet s'avérer fatal. Bref, une moralité qui ne pousse pas vraiment à aller de l'avant. Comment aurait donc fait alors Jupiter ?

On peut trouver toutefois un intérêt à lire ces histoires un peu méconnues sur des personnages secondaires de la mythologie grecque.
Commenter  J’apprécie          60
Cet album de « la sagesse des mythes » est composé de plusieurs histoires dont le point commun est l'hybris, orgueil qui pousse les Hommes à défier les Dieux.
Ixion, Tentale, Niobé, Phaéton ont chacun, à leur façon, offensé les Dieux qui ne pardonnent pas qu'on leur manque de respect et surtout que les mortels ne restent pas à leur place.
Le choix des 4 récits est intéressants, apportant chacun un exemple de péché par l'orgueil et le tout très passionnant car très bien construits, les histoires se liant les unes aux autres pour donner l'impression d'un récit unique.
Pour une fois, je trouve les Dieux à leur place, faisant preuve de magnanime ou de châtiment à bon escient (châtiments violent je le concède mais on sait que les Dieux sont cruels, on est habitués, à force de lecture je me fais à leur façon de faire).
J'abdique dans la lecture des analyses de Luc Ferry, quand il fait un résumé de l'album ça va (bon, le résumé d'une oeuvre c'est niveau troisième) mais quand il analyse les mythes, on est dans le niveau philo de terminale avec un prof chiant à mourir qui pourrait simplifier son discours mais qui se doit de complexifier pour démontrer que la « vraie » philo n'est pas à la portée de tout le monde.
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (112) Voir plus



Quiz Voir plus

L’Iliade, la pomme de la discorde

De combien de tome est composée la série "L'Iliade"?

1
2
3
4
5
6

11 questions
22 lecteurs ont répondu
Thème : L'Iliade, tome 1 : La pomme de discorde (BD) de Clotilde BruneauCréer un quiz sur ce livre

{* *}