Ilos, tome 1

"Ilos" de Marion Brunet se présente comme une immersion rapide dans un futur dystopique, offrant une lecture qui se consume en seulement quatre heures et s'étale sur 236 pages. Bien que l'écriture soit accessible et concise, elle ne parvient pas à capturer totalement avec son pouvoir addictif, préférant transmettre une efficacité inhérente à la nature du roman.

Le choix du contexte en 2052, dans 28 ans, semble audacieux et, dans une certaine mesure, fataliste. La vision d'un monde ravagé par les conséquences du réchauffement climatique, marqué par des inégalités sociales criantes et des conditions de vie désastreuses, suscite initialement une réticence. Cette représentation extrême soulève des interrogations quant à sa crédibilité, surtout lorsqu'on envisage une évolution aussi radicale en moins de trois décennies.

Cependant, "Ilos" conserve une part d'intrigue, dévoilant certains éléments de l'intrigue avec une stratégie bien orchestrée. Malgré les doutes initiaux sur la crédibilité du monde fictif, la fin ouverte et les mystères non résolus suggèrent qu'une suite pourrait révéler des développements inattendus. La dimension fataliste du récit, bien que déconcertante, peut également être interprétée comme une incitation à la réflexion sur l'évolution potentielle de notre propre société.

L'oeuvre soulève des questions pertinentes sur l'avenir et la responsabilité collective face aux défis environnementaux et sociaux. Bien que le récit ne parvienne pas à m'emporter entièrement, il entretient une curiosité persistante pour la suite de la trilogie. L'auteur propose une vision sombre et provocante, mais la conviction dans la réalisation de cette vision reste en suspens. L'avenir narratif pourrait révéler des rebondissements qui changeraient la perception initiale du lecteur, ouvrant ainsi la voie à une appréciation plus nuancée.

"Ilos" réussit à jouer avec les préoccupations contemporaines, éveillant une conscience critique quant à l'impact de nos choix sur l'avenir. L'auteure peint un tableau saisissant, bien que quelque peu déconcertant, d'un monde en déclin, invitant le lecteur à s'interroger sur la plausibilité de ces projections futures.

En conclusion, "Ilos" offre une plongée dans un univers dystopique intrigant, malgré des réserves quant à la crédibilité temporelle et à la profondeur de l'engagement émotionnel. La promesse d'une suite pourrait apporter des éclaircissements et approfondir les thèmes déjà soulevés, offrant ainsi une expérience de lecture plus enrichissante.

J'avais été mitigée à propos de Sans foi ni loi, et j'avais adoré Plein Gris... Il y avait donc une chance sur deux pour que le nouveau roman pour ado de Marion Brunet me plaise ; malheureusement je suis passée à côté. Il avait pourtant tout pour me réussir : ça se passe dans mon sud natal, avec une intrigue promettante sur l'enjeu écologique et ses conséquences dans le futur.
Cependant je n'ai pas accroché à l'écriture et j'ai trouvé l'action bien trop lente ; alors qu'en parallèle on passe trop rapidement l'établissement des personnages et la progression de leurs relations. En conséquence, l'intrigue est peu intéressante et les différents protagonistes (un peu trop nombreux) ne sont pas vraiment attachants. Comme ils ne sont pas développés (la plupart sont simplement décrits comme "séduisant, hypnotisant, charismatique" ou, au pire, "avec un charme particulier"), j'ai eu du mal à comprendre leurs actions, censées être motivées par leur émotions et leurs personnalités.
On est un peu dans le flou tout le long du roman sur ce vers quoi l'intrigue est censée nous emmener, on ne sait pas ce qu'est Ilos et d'ailleurs on y prête peu d'intérêt, on ne s'attache pas aux personnages qui ont peu de relief, et enfin on discerne un ton condescendant de la part de l'auteure chez certains protagonistes, comme si on prenait tous les lecteurs pour des ados pas très malins ou peu renseignés.
Ce roman est une déception pour ma part, ce qui est dommage car on y aborde des questions très importantes sur notre futur, la manière de gérer la crise écologique et son impact sur la société.

Ça se passe à Marseille, en 2052. le réchauffement climatique n'est plus seulement une expression, c'est la réalité de ce qui est arrivé à la France, puisque les eaux sont montées à Marseille, et le mois de novembre est déjà étouffant. La population marseillaise se divise entre les ultra riches, et les très pauvres, pour ceux du moins qui ont survécu aux tsunamis, aux maladies dûes à l'humidité ambiante, aux températures au-delà de 50°... C'est dans ce contexte que l'on suit Nolane, entre autres. Alors que son frère meurt lors d'une plongée en apnée, la voilà recrutée par le Commodore, un des hommes les plus puissants de la ville. Elle fera la connaissance de Bonnie, nageuse olympique, d'Adonis, fils d'un pêcheur pauvre, d'Enoch, neveu du Commodore, et d'autres jeunes, qui rêvent de changement, comme elle.

Ce premier tome d'une trilogie est pour moi trop introductif. Passé la moitié du roman, il y a encore des personnages qui joueront un rôle plutôt important qu'on rencontre seulement. Alors avant qu'il ne se passe réellement quelque chose, autre que les personnages faisant connaissance, on attend longtemps, heureusement que le roman n'est pas épais.

Je reste perplexe, parce que je sais que beaucoup de libraires encensent cette autrice, j'étais donc curieuse. Mais je n'ai pas réussi à apprécier sa plume. Trop de descriptions, trop nombreuses, attachées à des détails inutiles (qu'est-ce qu'on s'en fiche de savoir que le personnage porte un tee-shirt marinière et un pantalon chic, alors que se profile une conversation censée apporter de la tension !). Ça nous éloigne des personnages, je n'ai pas réussi à éprouver la moindre empathie pour eux, ni même à les sentir exister sur le papier. On parle parfois de personnalités publiques qui "s'écoutent parler", ici j'ai eu le sentiment d'une autrice qui s'écoutait écrire. La langue veut jouer avec des effets de style, le narrateur (externe) s'incarne parfois, venu de nulle part, pour commenter quelque chose que l'on comprend pourtant parfaitement... Bref, ça n'a pas pris avec moi...

Aujourd'hui on parle dystopie & jeunesse qui lutte dans Ilos de Marion Brunet.

… l'histoire est celle de Nolane, apnéiste qui vole pour sa survie ; celle de Bonnie, nageuse professionnelle ; celle de Adelis, travaillant pour le Commodore le maître absolu De Marseille ; celle de Ulysse & Yasmina, jeunes en refuge essayant de s'en sortir tant bien que mal ; Enoch, neveu du Commodore voulant lutter contre les ultras riches ; Nina, petite soeur d'Adelis & rescapée d'un naufrage en mer. L'histoire est celle de ces sept enfants dont le point commun est de vivre à Marseille, en 2052, alors que la ville a été ravagée par huit tsunamis & que la montée des eaux est leur quotidien. Sept enfants, prêts à tout pour faire changer le monde et lutter contre ces ultras riches qui épuisent les dernières ressources de la planète sans honte. Sept survivants.

Mon avis est mitigé ; non pas parce que le récit est mal mené, que l'intrigue n'est pas intéressante ou que les personnages n'ont aucune profondeur — c'est même tout l'inverse, mais parce que j'ai été angoissée pendant la majeure partie de ce court premier tome. Ça ne m'était pas arrivée depuis longtemps. Cependant, ce récit étant dystopique, je pense que c'est le parti pris de l'autrice que de rendre les descriptions si réelles que parfois elles sont malaisantes.

Je pense, également, que c'est parce que je ne lis que très peu de dystopies. J'en connais assez peu les codes & je ne sais pas si l'angoisse est ce qui prime dans ce genre de romans. Par contre, on ne peut nier à l'autrice d'avoir un talent pour la description des lieux, le ressenti des personnages tout en laissant une grande part aux lecteurs à l'imagination.

Si vous aimez la dystopie, ce sera probablement votre tasse de thé ! Notez quand même que c'est une trilogie — ce premier tome introducteur met véritablement en place le décor et pose le contexte. La fin nous laisse sur notre faim, mais je ne suis pas certaine d'être de la partie pour le tome deux.