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Cette bd est un délire totale mélange de séries B voir Z des années 50 avec du Tarantino. Il est vrai que le résultat est assez étonnant et plutôt jubilatoire.

En règle générale, je n'aime pas trop ce genre qui lorgne vers l'absurde. Cependant, en l'occurrence, cela se laisse lire non sans une certaine délectation. Il y a une multitude de clins d'oeil entre le pingouin extraterrestre et le robot géant d'une belle jeune femme totalement dénudée.

L'humour est totalement décalé. Il y a des idées à la pelle. La mise en image est également fort réussi dans un style purement vintage. A réserver toutefois à un public averti car c'est un peu subversif. On peut aimer Lorna.
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Waouh !
Gore, violent, porno, sublime...
Le récit est introduit comme dans un film d'horreur, puis on passe à une nouvelle introduction, cette fois-ci dans le genre film pornographique… Pour enfin arriver dans l'univers du film de science-fiction, avec savants, extraterrestres et tout le toutim. le mélange des genres est absolument jubilatoire, les séries Z et les classiques sont triturées, accumulées pour un maelstrom improbable, Brüno joue avec les clichés en tous genres, hommage et parodie à la fois de la bande dessinée érotique, Manara, Azpiri, du cinéma porno, de science fiction et d'horreur, avec un rythme à la Tarentino. C'est bourré de second degré, de gags à pleurer de rire, et il y a presque autant de références, plus ou moins cachées, qu'il y a de vignettes, ne ratez pas les détails. le rythme est impeccable, avec des coupures brusques pour entretenir le suspense, comme un montage de cinéma, et parfois même des publicités viennent couper le récit, on y trouve des images récurrentes en forme de leitmotiv graphique et la montée en puissance tout au long du récit est à couper le souffle. L'intrigue se construit au fur et à mesure, on se demande parfois comment Brüno va recoller les morceaux, et à chaque fois c'est une surprise délirante. On retrouve le trait si caractéristique de Brüno, simple efficace, quasi-schématique, la bichromie, orange et noire renforce le côté cru et apporte un petit côté vintage, toujours formidable, l'efficacité de son style est redoutable.
Bref, j'ai adoré, plus je lis ses bandes dessinées, plus je suis fan.
Encore un petit bijou signé Brüno !
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Je ne sais pas trop quoi dire en fait.
Vous aimez la série Z?
Vous savez, ces films au scénario assez mauvais, aux acteurs de seconde zone et aux effets spéciaux pitoyables? Pour ma part, j'en ai vu, beaucoup!
(A une période, on en regardait toutes les semaines avec des amis.)
Et bien, Brüno est fan et il rend hommage à ces films de troisième zone dans cette histoire qui combine manipulation scientifique, créature monstrueuse, extraterrestre, vengeance, femme géante et films pornographiques...
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Porno et série B s'enlacent ici dans cette production solitaire de Brüno.

Dessinateur au trait reconnaissable, je n'avais lu jusqu'à lors que des projets en duo, Biotope (avec Appollo), Junk (avec Nicolas Pothier), Tyler Cross (avec Fabien Nury). Je retrouve donc avec plaisir son dessin caractéristique et précis, ses personnages que l'on retrouve d'une BD à l'autre. Certains passages sont géniaux de créativité. J'ai particulièrement goûté les scènes de sexe en bichromie (p. 50) dans lesquelles les angles varient à tel point qu'on se demande ce qu'on nous montre. Il faut s'y attarder, prendre le temps de l'observation pour voir apparaître le croustillant des scènes croquées. C'est brillant. Un régal.

Pour le reste, je suis plus adepte de porno que de série B. Je mesure tout à fait l'hommage fait au cinéma du débordement, où tout est possible au nom de l'absurde, mais ça n'est pas ma tasse de thé. Ça fait penser à Godzilla version Vixen (de Russ Meyer), un King Kong porno teinté de la Mouche (de Cronenberg), L'attaque de la moussaka géante en pulp. Les remerciements en fin d'ouvrage ne trompent d'ailleurs pas.

Une bonne dose de folie, un hommage à bien des cinémas codés, de l'absurde, de l'humour, du ridicule, du trash gratuit, nous voilà dans un divertissement abouti, gratifié de petites critiques sociales ci ou là, mais qui ne pousse pas à philosopher tous les matins. Ça n'était pas ce qu'on cherchait non plus.
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Un homme perdu, en plein désert. Assoiffé. Trouve secours auprès d'un couple en panne de camping-car. La femme lui offre à boire et le voilà qui se transforme en monstre baveux étrange…Des recherches scientifiques douteuses sur la performance sexuelle masculine. Ah, les hommes et leur sexe ! Une femme géante débarque en ville. Elle surplombe les buildings et écrase tout sur son passage. C'est la panique dans les rues.
Et bien cette BD est super ! Une critique de la domination masculine et de la virilité entendue par nos sociétés sous la forme d'un scénario qui rappelle les vieux films de Science Fiction ! Trop cool ! le dessin est en trois couleurs, Noir, blanc et jaune. Ce choix de coloris vient accentuer le côté ancien.
Evidemment ce livre m'a fait penser au livre « King Kong Théorie » de Virginie Despentes. Excellent livre qui raconte la vie de l'auteure et est un vrai manifeste féministe. Virginie Despentes avec son style directe et cru, prend clairement position sur la place des femmes, leur statut et invite toutes les femmes à s'affranchir de la domination masculine et des normes sociales genrées et à s'épanouir. Cette BD m'a également fait penser à certains films tels que « Godzilla » de Roland Emmerich (1954) ou encore à « King Kong » de Ernest B. Schoedsack (1933).
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Savoureux melting pop de la sous culture des années 50 à 70, Lorna est un hommage irrévérencieux de Brüno à toute cette ambiance insouciante et décomplexée.

Avec sa bichromie jaune et blanche rappelant les pages défraichies de vieilles revues de gare, ce one shot généreux est une déclaration d'amour aux vieux nanars de science-fiction et autres films dits Grindhouse sans aucune censure, avec de jolis plans explicites de cul, de sang et de situations incongrues.

Difficile de raconter cette histoire d'invasion extra terrestre, de mutation génétique, de savants fous et de pin ups pas farouches (et accessoirement actrices de films pornos) sans se prendre les pieds dans le tapis.

Le style hors norme de Brunö est une évidence sur cette association de petits sketchs reliés par un fil rouge et prenant tout leur sens au fil de pages qui défilent bien vite.

On déplorera éventuellement une fin abrupte et sèche qui peut générer une légère frustration tant on aurait aimé en lire encore davantage.

Lorna n'est ni plus ni moins que la genèses de Pornopia d'une part pour les nombreuses scènes de… ahem… d'accouplement et de Tyler Cross pour sa violence, le tout enrobé d'un second degré salvateur pour un délire total qui ne plaira certainement pas à tous mais en réjouira beaucoup d'autres dont l'auteur de ces lignes.
Une B.O qui calme avec: http://bobd.over-blog.com/2016/12/lorna-vs.the-bogey-man.html
Lien : http://bobd.over-blog.com/20..
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Au milieu du désert de Kumonga Falls, en Arizona, une voiture tirant une caravane est arrêtée au bord de la piste. le véhicule, une vieille bagnole russe, est encore tombée en panne et un homme tente de la réparer, tout en jurant copieusement alors qu'une femme est confortablement installée sur un transat en attendant. Mais tout à coup, un homme en costard surgit alors qu'il n'y a pas un chat à l'horizon. Il s'agit d'Henri Luxe-Butol, héritier d'une entreprise familiale ayant fait fortune dans les médicaments. Alors qu'Eva invite Henri à boire un rafraichissement dans la caravane, ce dernier se transforme soudainement en un monstre velu et violent …
Voilà un album à ne pas mettre entres toutes les mains … mais la couverture annonce de suite le style (il y a même une recommandation « pour public averti »). Effectivement, entre quelques scènes de sexe (une des héroïnes est actrice de porno) et un langage très fleuri, il y a de quoi limiter les lecteurs en fonction de leur âge. de mon côté, c'est plus le côté hommage aux films de série B (voire Z) qui m'a attirée. Il y a beaucoup de références à des films des années 50 à nos jours (comme une femme de 50 pieds de haut par exemple). Il y a aussi des monstres typiques de ce genre de film (monstres en même effrayants et pathétiques). Si on ne connait pas trop ce genre de cinéma, on risque de passer à côté de beaucoup de clins d'oeil et de moins apprécier cette lecture. le dessin, sobre, aux traits précis, opte pour un style épuré en trois couleurs : jaune orangé, blanc et noir. Bon, j'avoue que je ne suis pas une grande fan du jaune orangé mais cela ne m'a pas trop gênée malgré tout. Sinon, l'histoire, qui reprend tous les codes du cinéma populaire, m'a bien plu par son côté irrévérencieux : on y retrouve des scientifiques fous, des monstres sanguinaires, des militaires un peu « bruts de fonderie » (genre on fonce et on réfléchit ensuite), des créatures venues de l'espace, un peu de sexe, des dialogues crus mais qui ressemblent à ce qu'on peut entendre autour de soi. En plus, il y a aussi un peu de suspense et une fin très ironique et très dans le ton. Cet album a été pour moi une lecture réjouissante et parfaite pour l'été, un peu comme un petit péché inavouable !
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Un OVNI littéraire qui parle d'extra-terrestre , étonnant , non ?

Hommage assumé d'un dessinateur à un type de films qu'il vénère , non pas le x comme pourrait le laisser présumer la pochette mais la bonne vieille série Z . Z comme zéro budget , zéro scénar' , zéro jeu d'acteur , zéro montage...bref , le top du top . Ed Wood en était l'une des incarnations emblématiques . L'Attaque Des Tomates Tueuses l'un des fleurons .
Ne pas confondre avec le nanar qui lui procure beaucoup plus d'ennui que de sourires goguenards . Cf la filmographie de Max Pécas : Marche pas Sur Mes lacets ; Embraye Bidasse , Ça Fume...Rien que le titre , tout un programme...

Brunö , ici , n'a qu'un seul but , divertir . Cherchez pas le moindre message , y en a pas .
Tout comme Tarantino , il se prête à l'exercice délicat du témoignage amoureux envers un certain genre qu'il affectionne tout particulièrement et tape dans le mille en en respectant scrupuleusement tous les codes .
De l'actrice porno Tamara Teets – amis du calembour , bonsoir – aux besogneux scientifiques que sont Henri Luxe-Butol – qui préfère nettement besogner Tamara – et William Machin en passe de développer le PRIAPS , médoc susceptible de faire bander dur et long pendant plus de 6 h et qui occasionna cet hymne à la joie de Jenifer : ma révolution , sans oublier le p'tit pingouin extra-terrestre Werner bien décidé à se faire le plus de potes humains possible en prenant les traits d'une sculpturale blondinette de...40 m – d'où l'intérêt du PRIAPS :) , au revoir Godzilla , bonjour Nibardzilla , autant de personnages improbables évoluant dans des situations qui ne le sont pas moins...Respiration...
Un album de genre de 150 planches quand même d'où l'intérêt de poser les mirettes en pays de connaissance . Une BD à laquelle on adhère immédiatement mais qui pourrait laisser totalement sur le carreau les allergiques aux séries pré-citées . le trait est simple , presque basique et les couleurs criardes . Difficile d'échapper à ce jaune pétant se mêlant pourtant harmonieusement avec le blanc virginal de Miss Teets perdu il y a maintenant près de 500 inoubliables tournages au scénario imparable et aux dialogues ciselés – huuum , ouuui , ouch , aïe ça pique , t'as lavé ton bol ? - sous la direction du seul , de l'unique prod' en la matière : Max Busenmeister !
Des références comme s'il en pleuvait , des clins d'oeil à gogo ( affiches de films , pubs...) l'exercice était périlleux mais le résultat totalement convaincant !

Lorna : les tomates tueuses en passe d'être détrônées .
http://www.youtube.com/watch?v=aWe7A7UV2I4
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Priaps, premier développeur pénien efficace est mis en vente. Son inventeur, Henri Luxe-Butol, va enfin connaître le succès. Pendant ce temps, Tamara Teets et son producteur tournent le dernier Big boobs. Vous croyez que ces personnages n'ont rien en commun ? Erreur... de leurs actions dépend le sort du monde (rien que çà).

En regardant la couverture, on bascule dans un autre univers. Une femme nue, géante, regarde la ville à ses pieds. Ca fait penser au film "Attack of the 50 Foot Woman". Quant au quatrième de couverture, c'est apparemment un scientifique avec une tête d'insecte et une patte à la place du bras gauche. Une inspiration à "The fly" ? le point commun de ces deux productions, c'est le cinéma bis. Une petite définition s'impose. le bis représente tout film produit par un petit budget et plus largement un film sans envergure artistique. Adapter cette définition aux 150 pages de cette bande dessinée et vous aurez Lorna.
Véritable bis Lorna ? Si l'intrigue finale l'est certainement (on rencontre une femme géante, un pingouin extra-terrestre, un monstre arachnéen et quantité de savants fous), faire rire, amener le lecteur à penser "Quel scénario hallucinant ! " prouve une nouvelle fois le talent de Brüno. Son histoire est un amoncellement de bric et de broc tissés habilement ensemble. Hommage aux cinémas de quartier, aux réalisateurs qui nous ont fait rêver (lisez les remerciements à la fin).
Le dessin est à l'image du reste. Faussement goguenard, il est maîtrisé. Des décors aux formes humaines en passant par quelques tripes lancées, tout est là, sans surplus de détails. La bichromie jaune et noire est parfaitement choisie. Un véritable travail d'orfèvre pour un livre épatant.

Nullement réservé aux amateurs du genre, Lorna joue avec les codes du cinéma bis (cadrage, scénario). On rit beaucoup, on note les références, on mémorise les dialogues. C'est tout un pan du cinéma populaire qui est amené au lecteur sur un tapis rouge. Un véritable hommage à ces films, à leurs réalisateurs souvent décriés et oubliés. Merci Brüno !

LORNA
AUTEUR : BRÜNO
EDITIONS : TREIZE ETRANGE
Lien : http://temps-de-livres.over-..
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Henri Luxe-Butol est le fils d'un éminent scientifique, héritier des laboratoires LB Pharma. Pour épater son paternel, il a inventé un nouveau médicament, le Priaps, un développeur pénien, qui pourrait ravir bon nombre de mâle en panne sexuelle. Petit bémol, cette magnifique invention n'est pas vraiment de lui mais de son assistant, William Machin. Voyant qu'Henri obtient la gloire grâce à cette pilule magique, il décide de se venger et lui injecte dans le corps un virus à base d'ADN de tarentule génétiquement modifié le transformant périodiquement en mi-homme mi-tarentule. de plus, Henri va mal : sa petite amie, Tamara, star du porno, le quitte. Il décide alors de s'enfuir, dans un endroit isolé... Après avoir tué plusieurs créatures plantureuses, il est alors recherché par la police lancée sur ses traces par son cher père. En effet, celui-ci s'inquiète de l'effet dévastateur du Priaps qui rend le sexe des hommes presque aussi gros qu'eux.
Parmi tous ces gens, il y a Lorna, un jeune femme de 40 mètres de haut, nue, se baladant dans les rues et avalant les hommes sur son passage, indestructible et inaccessible...

On a tout ici pour nous faire penser à une série Z : une femme géante, des stars du porno, des scientifiques peu scrupuleux, des femmes flics motardes, des monstres, des seins, du sexe, des déserts américains, des militaires paranoïaques et hargneux, la fin du monde... Un bon scénario au final !
Brüno ne fait pas dans la démesure avec cet album. Avec des dessins qui peuvent paraître assez simples mais impeccables et bourrés d'humour et une bichromie qui dessert allègrement ce scénario, il réussit un coup de maître. Sans jamais tomber dans la vulgarité, ce qui aurait pu l'être, il nous livre un album haut en couleurs, décapant, burlesque et pertinent.

Lorna... Objet Graphique Non Identifié..
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