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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Bill Bryson nous offre avec ce livre une évocation assez joyeuse de son enfance dans les Etats-Unis des années 50, digne du feuilleton « Happy Days » (souvenez-vous, “Sunday, Monday, Happy Days. (etc)”).
Il a passé son enfance à Des moines, capitale de l'Etat de l'Iowa, état agricole du Middle West des États-Unis (pour vous donner une idée approximative, l'Iowa se situe sous le Minnesota, état frontalier du Canada, et à l'ouest de Chicago). Son père est chroniqueur sportif au Des Moins Register, sa mère rédactrice en chef de la rubrique Décoration dans le même journal.
Bill Bryson traite dans cette chronique de son enfance en général, c'est-à-dire (notamment) de l'école, des copains, du baseball (on est aux states !), des filles bien entendu. On rit beaucoup des bêtises racontées, avec une mention spéciale pour les matinées au cinéma… les gamins ne manquent décidément pas d'imagination!
Il y aborde aussi des aspects plus intimes liés à sa sphère familiale (la pingrerie de son père, l'incapacité de sa mère à servir un aliment qui ne soit pas brûlé,…) dont il nous parle avec humour et tendresse.
Si le ton est globalement léger, parfois potache, ceci n'empêche pas l'auteur d'aborder avec lucidité des sujets plus graves ayant marqué cette période, comme par exemple, les essais nucléaires, menés sans réelle préoccupation de l'impact sur l'environnement et la population, ou le maccarthysme. En matière de ségrégation, Bill Bryson donne également quelques effrayants exemples concrets des crimes impunis commis envers les noirs.
En dépit des aspects plus sombres de cette époque, c'est globalement un sentiment de joyeuse insouciance qui prédomine à la lecture de cette tranche de vie, l'impression d'un enfant vivant une époque que l'on pourrait juger bénie.
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Bill Bryson, c'est s'assurer une lecture presqu'à tous coups réconfortante. Après avoir un soir morose commencé trois livres de suite sans entrain ni souvenirs aucuns de ce que j'avais lu, j'ai plongé dans son autobiographie au style hyperbolique qui m'avait immédiatement redonné le sourire. Des histoires des années 50, et tout le reflet de l'Amérique moyenne à travers le prisme d'un jeune garçon de l'Iowa. Beaucoup d'humour, mais aussi de la matière à réflexion, et de la gravité, disséminées l'air de rien... sous beaucoup d'air frais. Bref, merci, Thunderbolt kid !
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Quand on connaît déjà Bryson, on ne lit plus ses bouquins par hasard mais parce que l'on sait que l'on va passer un bon moment, s'amuser, voire éclater de rire au détour d'une page. D'accord ce n'est pas de la grande littérature, c'est un style très bien adapté aux transports en commun ou quand vous cherchez une lecture un peu légère mais pas que.
Bryson est de ces auteurs qui sous couvert d'ironie ou d'une jolie formule bien sentie parviennent aussi à faire passer quelques idées et réflexions bien senties. En racontant sa jeunesse américaine dans les années 50, Bryson aurait pu céder à une nostalgie bien cucul ou au contraire nous décrire une enfance dramatique bien glauque, mais rien de tout cela. Même si une certaine nostalgie perce ici ou là (surtout dans l'avant-dernier chapitre) tout cela est décrit de manière agréable, drôle évidemment, et même de ce côté ci de l'Atlantique je me suis retrouvé dans quelques aspects de son enfance. Je conseille vivement aux aficionados de Bryson, quand à ceux qui ne connaissent pas l'auteur, cet ouvrage pourrait constituer une bonne introduction.
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Des années 1950, telles qu'elles nous ont été enseignées, je me souvenais surtout des innovations technologiques, et de l'amélioration de la qualité de vie : frigidaire, voiture, et autre télévision. le début des "Trentes Glorieuses".
L'auteur, en nous contant sa propre enfance, témoigne de toutes ces avancées. Mais, il nous rappelle également que ce fut à cette époque que l'affrontement entre le bloc de l'Ouest, Etats-Unis en tête, et le bloc de l'Est, atteignit son apogée. Il traduit avec beaucoup d'humour ce mélange d'excitation et de peur de la population américaine, cette façon de brûler la chandelle par les deux bouts. D'ailleurs, à la lecture de ce récit, on se demande comment toute cette génération des années 1950 a survécu. Ce livre aurait pu tout aussi bien s'appeler "Quand le principe de précaution n'existait pas."
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L'Amérique des Bill

A priori, l'enfance "fabuleuse" (dans tous les sens du terme) vécue dans l'Amérique des années 50 par Bill Bryson ne me concernait pas plus que ça.

La localisation géographique d'abord.
Je ne suis pas américain (voire à peine français) et de plus, l'Amérique du petit Bill, c'est Des Moines dans l'Iowa. Autrement dit : nulle part.

Mais comme le précise Bryson, "il est difficile aujourd'hui de se représenter à quel point le monde était vaste à l'époque...Ce n'est pas seulement que l'Iowa était loin de tout, c'est que tout était loin de tout".
A l'heure de notre village planétaire, il est bon de se souvenir de cette réalité.

L'époque, ensuite.
Je dois avouer que je ne soupçonnais pas l'existence d'une vie réelle avant les années 60. Car enfin, une période qui n'a pas vu naitre les Beatles et votre serviteur (par modestie, je n'insisterai pas sur le lien pourtant évident et l'influence des uns par l'autre), est-ce vraiment sérieux ?

Et pourtant, j'ai éprouvé une bouffée nostalgique à la lecture de ce roman.

Il faut dire que compte tenu du décalage permanent d'une dizaine d'années entre les 2 bords de l'Atlantique, cette vision US des fifties, m'évoque aussi des souvenirs.

Je reconnais donc un peu cette vie marquée par l'irruption des appareils électroménagers, la télévision, l'inconscience écologique, les délires scientifiques ("Les responsables des années 50 nous avaient concocté un monde dans lequel à peu près tout était bon pour la santé" : apéros, cigarettes, rayons X, additifs, conservateurs...), la liberté laissée aux enfants ("La vie des Petits où que vous alliez, c'était sans surveillance, sans régulation, extrêmement physique -parfois à la limite de l'inconscience")...L'âge d'or des classes moyennes.

Comme d'habitude, Bryson mélange des souvenirs réels et magnifiés, procède à une radioscopie de l'Amérique chiffres à l'appui et se débrouille pour rester drôle et juste en permanence. le livre est découpé en 14 chapitres, chacun introduit par un extrait d'un des journaux de Des Moines (relatant des faits plus absurdes les uns que les autres).

Il faut lire ce passage où Bryson père, pourtant radin notoire, amène sa famille à Disneyland :
" Comme le vendeur lui tendait les tickets, il se tourna vers nous avec un grand sourire et nous fit coucou de la main.
- j'ai une leucémie, c'est ça ? demandai-je à ma mère.
- Non, mon chéri, répondit-elle.
- C'est papa qui a une leucémie ?
- Non chéri, personne n'est malade. Ton père a été touché par l'esprit de Noël, c'est tout,"

En toile de fond de l' Amérique insouciante de sa jeunesse, la réalité n'est pourtant jamais loin : les missiles de Cuba ou la ségrégation raciale (peine de mort pour un jeune domestique noir accusé d'avoir volé 1,95 $ à une "blanche", le lynchage d'Emmett Till -cf. la chanson de Bob Dylan), le Maccartysme...et même un rappel qui résonne de manière contemporaine : "C'était décidément une période formidable pour tous les crétins qui voulaient faire parler d'eux". Comme Billy James Hargis, un évangéliste dont les discours recueillaient une audience considérable, tout comme ses nombreux ouvrages aux titres évocateurs, du genre "l'école est-elle le bon endroit pour enseigner la sexualité ?"

D'ailleurs, au fur et à mesure que notre petit Bill s'éloigne de l'enfance, quitte son costume de "Thunderbolt Kid" le super-héros et s'éloigne de la planète Bizarro, le monde réel reprend ses droits.

Bill grandit, ses parents vieillissent et meurent, ses copains se rangent, les cinémas, les restaurants, les boutiques de centre-ville ferment...Fin de l'enfance insouciante.

Dream Is Over.
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Nostalgie, nostalgie...
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