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Magnifique roman. Difficile de faire un résumé tant j'ai été émue. Une histoire touchante dont la mère est le pilier : paysanne chinoise, ni belle ni laide, au corps vigoureux et qui aime enfanter. Pour elle, donner la vie, il n'y a rien de plus beau au monde. Cependant son jeune mari est trop beau et trop avide des belles choses de la ville pour rester prisonnier de cette existence morne. Il choisit donc de fuir sa famille. Elle reste seule et doit travailler la terre et se charger de tous les travaux que son mari accomplissait.

Je ne révélerai pas toute l'histoire mais les thèmes tournent autour de la vie paysanne, de l'ignorance, la superstition, l'avènement du communisme et la joie de mettre au monde une nouvelle vie qui vient réconforter de la perte d'êtres chers.
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On ne s'ennuie pas une seconde à la lecture de ce chef d'oeuvre;*presque pas de dialogues mais on est tenu en haleine jusqu'au bout de cette histoire vraie et tellement poignante que l'on peut à peine respirer. L'histoire d'une vie en apparence ordinaire, en réalité une vie d'héroïsme dans le dur labeur du quotidien...
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Il ne se passe rien dans ce roman, et pourtant il se passe tout, tout ce qu'il y a d'important. Tout quoi ? La vie. La vie d'une mère. Et cette vie se déroule devant mes yeux, morne et répétitive. Apre aussi, dans cette Chine féodale. le dur travail aux champs, toujours pareil, rythmé par les saisons. Jour après jour, rien ne se passe hormis les petites joies, les petites querelles, les petits drames. Et tout se passe, au rythme de ces autres saisons, les élans passionnés, les naissances entre deux travaux des champs, le tarrissement du lait, les enfants qui grandissent, le mari qui fuit cette vie trop étroite, déjà l'ainé le remplace, puis se marie... Et aussi un moment d'égarrement, le corps qui exhulte une dernière fois, et l'erreur que l'on ne se pardonne pas. Mais la vie reprend son cours inlassablement, dure, âpre et morne à la fois... le mariage de la fille, nouvelle séparation, et le plus jeune quitte la maison, et ce petit-fils qui ne vient pas... Avec la fille qui meurt, voilà venir la dernière saison. Et bientôt c'est le plus jeune des fils qui meurt aussi, hâpé par la grande Histoire. Mais qu'est-ce que L Histoire à coté de cette vie qui raconte toutes les vies ? Enfin le petit-fils arrive comme une rédemption...

En refermant avec délicatesse ce petit livre, je suis profondémment touché. La mère... du coup, il me semble un peu mieux comprendre une moitié de l'humanité. Il ne s'est donc rien passé, si ce n'est un morceau de tendresse ancré à jamais dans un coin de mon coeur.
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J'avais lu "Vent d'Est, vent d'Ouest" pour le challenge multidéfis il y a déjà quelque temps. Ca a été une découverte d'une auteure, d'une plume, et d'une époque (la Chine avant Mao). Je m'étais promis de continuer de découvrir la bibliographie de cette auteure. le temps passant ce n'est que maintenant que je lis "La mère". Quel roman ! Quelle héroïne !
.
Une peinture précise de la Chine rurale d'avant Mao. Une vie dure, répétitive, soumise aux aléas (plus des propriétaires que du climat d'ailleurs).
Le roman se consacre à la vie de la "mère" (aucun personnage n'a de nom), jeune femme, épousée, heureuse, puis mère de 3 enfants avant que le père ne l'abandonne, ne les abandonne. Et devant nous va se dérouler sa vie entre pauvreté et misère.
Une vie de privations pour ses enfants. Une vie sans lumière. Une héroïne marquante, pour ses incroyables qualités, pour ses détestables défauts. Une femme dans sa réalité.
Ce portrait est aussi celui de la Chine rurale avant Mao. Sa dureté, ses contraintes, ses quelques petits bonheurs, ses poids.
A celà s'ajoute une très belle plume qui a fait que j'ai eu du mal à lâcher ce roman !
Remarquable en un mot.
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Brave petite mère, courageuse et travailleuse inlassable, maniant le sarcloir, un enfant sur le dos ou dans le ventre, tenant le foyer miséreux avant le point du jour et jusqu'à la tombée de la nuit.
Dure petite mère, donnant à chaque enfant moins que le minimum d'attention faute de temps, entêtée et de plus en plus irascible avec les années.
Pauvre petite mère, abandonnée par son homme, condamnée à la misère, esclave de ses maigres passions qu'elle paiera cher.

Il y avait bien longtemps que je n'avais pas lu Pearl Buck, dont je me souviens que mes professeurs de littérature et d'histoire chinoises reconnaissaient la qualité. Ce fut un plaisir d'y revenir à travers cette chronique de la vie paysanne dans une Chine qui bien vite ne sera plus éternelle, le communisme s'annonçant déjà à travers le personnage du plus jeune fils qui s'y livre alors que l'aîné perpétue la tradition.
Ce personnage de mère est quant à lui éternel,ce qui fait la force de ce roman champêtre, dur et touchant.
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Je suis une de ses affligeantes personnes qui recherche certaines lectures de son passé.

Histoire de ma vie :

J'étais au collège en troisième, j'avais l'obligation de lire des ouvrages.
Je vous le fais court.
Le prof m'a reproché de ne pas lire des livres dits « classiques…. Bonne lecture » et m'a imposé un livre. Que je me suis entêté à détester, à haïr même…
Mais voilà il trône toujours dans ma tête… mais je ne me rappelle ni l'auteur, ni le titre seulement le récit d'une jeune fille pauvre, chinoise et qui récolte du riz. Alors je consulte des bouquins qui peuvent correspondre à ce maudit livre… (et ce n'est pas ce roman, je le recherche donc encore)

Critique du livre :

Au premier abord j'ai eu du mal à me mettre dans l'histoire. On parle de mère, d'enfants, mais aucun prénom ni identité. Lorsque mon cerveau s'est habitué à l'écriture, je n'ai pu le lâcher et j'ai adoré chaque événements et chaque combats de cette famille. J'ai le coeur serré en refermant ce court récit.

Un ouvrage qui ne me quittera pas de si tôt…

Bonne lecture !

PS : désolé, je ne sais pas se qui me prends de faire une critique si longue :-)
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Déjà, adolescente ce récit m'avait marquée, et j'étais curieuse de le relire à plus de trente ans d'intervalle. Paru en 1933, ce roman révèle un portrait de femme qui par bien des aspects, reste encore très actuel. La Mère, puisque c'est ainsi qu'elle est nommée se retrouve seule en charge de ses deux jeunes enfants et de sa vieille belle-mère. Son bel époux, attiré par la ville et ses mirages l'a quittée. Enceinte du troisième, elle va assumer les travaux des champs pour subvenir aux besoins des siens.
La Mère incarne un personnage de femme courageux, qui allie subtilement les deux aspects masculin, féminin : mère nourricière, femme aimante de son homme (dans une certaine limite, il ne faut pas exagérer tout même !) ardente dans le désir, combative pour garder sa dignité et son indépendance.
Le roman dessine, au fil des saisons, le temps qui passe, les épreuves, les accalmies, le cycle de la vie…
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"La mère" fut mon premier Pearl Buck, lu à l'adolescence... et le premier d'une longue série. Un tel coup de coeur que je suis devenue une groupie. Je ne voulais plus lire que ça.
C'était ma J.K. Rowling à moi (ou Stéphanie Meyer ou Suzanne Collins suivant les goûts actuels)... attention ! c'était des lectures fantastiques mais sans fantastique, que l'on ne se trompe pas.
Pourquoi j'écris "c'était" d'ailleurs ? ... Je suis persuadée qu'elles sont toujours merveilleuses, les lectures de Pearl Buck. Il faut absolument que je me replonge dans certaines.
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Dans un village de Chine, une femme est heureuse. Elle est mère de deux enfants, son mari est beau et la vie, bien que rude, lui offre un grand contentement. Les grossesses ajoutent un surcroît de peine aux journées de travail. « Cependant elle était heureuse, plus heureuse que jamais, lorsqu'elle se trouvait enceinte et débordante de vie. » (p. 20) La mère est efficace, vaillante, vigoureuse, tendre avec sa belle-mère, affectueuse avec ses enfants et son époux. Elle incarne l'alma mater épanouie et radieuse. Dans une existence immuable, la mère vit un labeur heureux.

Mais la douce sérénité et l'apaisante continuité des jours ne suffisent pas à contenter l'époux qui quitte la maison pour ne plus y revenir, abandonnant enfants et femme. « Elle restait là avec les trois enfants et la vieille femme et lui était parti ! » (p. 64) L'espoir du retour de l'époux diminue chaque jour, mais la mère maintient les apparences tant qu'elle le peut. « Je suis une pauvre femme bien malheureuse, car je n'ai, en fait d'homme, que celui que je me forge avec des mots et des tromperies. » (p. 102) Désormais seule pour assumer la charge de la famille, elle endure sans se plaindre un labeur bien plus grand. Mais cette femme faite pour être mère souffre de la solitude et de ne plus pouvoir concevoir. À mesure que les années passent, la mère reporte sur ses enfants toute l'attention dont elle dispose, elle sacrifie sa propre vie pour expier. Derrière cette mère de douleur se cache une faute qu'elle mettra toute une vie à effacer.

J'ai aimé ce roman sans prénom où chacun n'est représenté que par sa place dans la famille. Pearl Buck sublime la femme : elle peut être beaucoup de choses, mais elle n'est accomplie que si elle est mère. C'est un discours très dépassé pour aujourd'hui, mais qui porte une certaine part de vérité immuable. Face à son homme ou à la richesse, la mère fait toujours passer ses enfants. Plus qu'un sacrifice, c'est un choix serein qui comprend sa part de peine.

Ce récit très lent et mélancolique est le premier texte de Pearl Buck que je découvre. Ce ne sera certainement pas le dernier. La plume de cette auteure est belle, très tendre pour une Chine qu'elle aime en dépit de ses défauts.
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La mère est une paysanne chinoise. Une vie faite de misère, de superstitions, d'un travail éreintant, va façonner ce personnage. le mari part un jour, une envie d'autre chose, la laissant seule avec ses trois enfants et sa belle-mère. Pour faire face à la honte de cet abandon, elle invente une histoire qui calme les ragots du village mais pas son âme.

Seule, elle s'attelle à la tâche, aidée par son fils aîné, encore enfant, sa fille quasi aveugle s'occupant de la maison et le petit dernier poussant un peu comme il peut. La vie est dure et cette femme encore jeune a des désirs qu'elle a du mal à étouffer. Elle va succomber aux charmes d'un homme et ne pas garder l'enfant conçu. Double faute, qui va lui faire lire le reste de sa vie au travers d'une culpabilité de tous les instants. La maladie et la mort de sa fille, la mort de son plus jeune fils, sa belle-fille qui n'enfante pas, elle se sent coupable de toutes ses punitions qui lui sont infligées....jusqu'à la rédemption par l'arrivée d'un petit-fils.

Un joli texte sobre, pas très gai (mais la misère est rarement facétieuse), qui nous parle d'une Chine d'avant le communisme, des relations familiales et du destin des femmes entre labeur, homme et enfants
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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