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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'avais lu "Vent d'Est, vent d'Ouest" pour le challenge multidéfis il y a déjà quelque temps. Ca a été une découverte d'une auteure, d'une plume, et d'une époque (la Chine avant Mao). Je m'étais promis de continuer de découvrir la bibliographie de cette auteure. le temps passant ce n'est que maintenant que je lis "La mère". Quel roman ! Quelle héroïne !
.
Une peinture précise de la Chine rurale d'avant Mao. Une vie dure, répétitive, soumise aux aléas (plus des propriétaires que du climat d'ailleurs).
Le roman se consacre à la vie de la "mère" (aucun personnage n'a de nom), jeune femme, épousée, heureuse, puis mère de 3 enfants avant que le père ne l'abandonne, ne les abandonne. Et devant nous va se dérouler sa vie entre pauvreté et misère.
Une vie de privations pour ses enfants. Une vie sans lumière. Une héroïne marquante, pour ses incroyables qualités, pour ses détestables défauts. Une femme dans sa réalité.
Ce portrait est aussi celui de la Chine rurale avant Mao. Sa dureté, ses contraintes, ses quelques petits bonheurs, ses poids.
A celà s'ajoute une très belle plume qui a fait que j'ai eu du mal à lâcher ce roman !
Remarquable en un mot.
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Je suis une de ses affligeantes personnes qui recherche certaines lectures de son passé.

Histoire de ma vie :

J'étais au collège en troisième, j'avais l'obligation de lire des ouvrages.
Je vous le fais court.
Le prof m'a reproché de ne pas lire des livres dits « classiques…. Bonne lecture » et m'a imposé un livre. Que je me suis entêté à détester, à haïr même…
Mais voilà il trône toujours dans ma tête… mais je ne me rappelle ni l'auteur, ni le titre seulement le récit d'une jeune fille pauvre, chinoise et qui récolte du riz. Alors je consulte des bouquins qui peuvent correspondre à ce maudit livre… (et ce n'est pas ce roman, je le recherche donc encore)

Critique du livre :

Au premier abord j'ai eu du mal à me mettre dans l'histoire. On parle de mère, d'enfants, mais aucun prénom ni identité. Lorsque mon cerveau s'est habitué à l'écriture, je n'ai pu le lâcher et j'ai adoré chaque événements et chaque combats de cette famille. J'ai le coeur serré en refermant ce court récit.

Un ouvrage qui ne me quittera pas de si tôt…

Bonne lecture !

PS : désolé, je ne sais pas se qui me prends de faire une critique si longue :-)
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"La mère" fut mon premier Pearl Buck, lu à l'adolescence... et le premier d'une longue série. Un tel coup de coeur que je suis devenue une groupie. Je ne voulais plus lire que ça.
C'était ma J.K. Rowling à moi (ou Stéphanie Meyer ou Suzanne Collins suivant les goûts actuels)... attention ! c'était des lectures fantastiques mais sans fantastique, que l'on ne se trompe pas.
Pourquoi j'écris "c'était" d'ailleurs ? ... Je suis persuadée qu'elles sont toujours merveilleuses, les lectures de Pearl Buck. Il faut absolument que je me replonge dans certaines.
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Dans un village de Chine, une femme est heureuse. Elle est mère de deux enfants, son mari est beau et la vie, bien que rude, lui offre un grand contentement. Les grossesses ajoutent un surcroît de peine aux journées de travail. « Cependant elle était heureuse, plus heureuse que jamais, lorsqu'elle se trouvait enceinte et débordante de vie. » (p. 20) La mère est efficace, vaillante, vigoureuse, tendre avec sa belle-mère, affectueuse avec ses enfants et son époux. Elle incarne l'alma mater épanouie et radieuse. Dans une existence immuable, la mère vit un labeur heureux.

Mais la douce sérénité et l'apaisante continuité des jours ne suffisent pas à contenter l'époux qui quitte la maison pour ne plus y revenir, abandonnant enfants et femme. « Elle restait là avec les trois enfants et la vieille femme et lui était parti ! » (p. 64) L'espoir du retour de l'époux diminue chaque jour, mais la mère maintient les apparences tant qu'elle le peut. « Je suis une pauvre femme bien malheureuse, car je n'ai, en fait d'homme, que celui que je me forge avec des mots et des tromperies. » (p. 102) Désormais seule pour assumer la charge de la famille, elle endure sans se plaindre un labeur bien plus grand. Mais cette femme faite pour être mère souffre de la solitude et de ne plus pouvoir concevoir. À mesure que les années passent, la mère reporte sur ses enfants toute l'attention dont elle dispose, elle sacrifie sa propre vie pour expier. Derrière cette mère de douleur se cache une faute qu'elle mettra toute une vie à effacer.

J'ai aimé ce roman sans prénom où chacun n'est représenté que par sa place dans la famille. Pearl Buck sublime la femme : elle peut être beaucoup de choses, mais elle n'est accomplie que si elle est mère. C'est un discours très dépassé pour aujourd'hui, mais qui porte une certaine part de vérité immuable. Face à son homme ou à la richesse, la mère fait toujours passer ses enfants. Plus qu'un sacrifice, c'est un choix serein qui comprend sa part de peine.

Ce récit très lent et mélancolique est le premier texte de Pearl Buck que je découvre. Ce ne sera certainement pas le dernier. La plume de cette auteure est belle, très tendre pour une Chine qu'elle aime en dépit de ses défauts.
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Un livre lu et apprécié dans ma jeunesse que j'ai retrouvé avec un grand plaisir. Comment ne pas garder un souvenir vivace de ce roman ?
C'était une auteure que je découvrais en même temps que la Chine avec ses coutumes ancestrales et des paysages, en ce temps là, si lointains et méconnus mais après un séjour de quatre années au Vietnam, je reviens à ce roman avec le sourire car je connais trop bien ce que je lis : les rizières en terrasses, les boeufs à la couleur grise et surtout le courage et la force des femmes asiatiques. Elles peinent nuits et jours sans se laisser distraire ni perdre patience. Tout comme la mère, elles ne connaissent que la dureté de la vie et les joies sont si rares.
Dans ce roman, Pearl Buck, en fille de Chine, nous fait découvrir la patience d'une mère, d'une épouse et d'une femme que le destin malmène avec cruauté.
J'ai trouvé touchante la vieille aïeule qui se cramponne à la vie !

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Ce roman, achevé, me laisse un profond sentiment de tristesse...

La vie poursuit toujours son chemin, avec son lot de petits bonheurs et de gros fardeaux, impitoyable.

La mère, cette paysanne chinoise, au destin si douloureux, a tiré si peu de satisfaction tout au long de sa vie...Une vie qu'elle a passée à attendre, regretter, espérer...

Au delà de l'histoire en elle-même, nous nous trouvons immergés dans le quotidien des pauvres paysans chinois, durant les quelques décennies qui précèdent la révolution populaire.

La vie de cette mère, c'est la vie de millions d'autres, dont l'existence est faite de durs labeurs et de privations, mais aussi d'entraide, du sens de l'honneur , de la dignité et de la soumission aux coutumes.

Bonne lecture

Cheyenne-tala
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Je suis encore une fois complètement subjuguée par Pearl Buck, qui nous plonge au coeur d'une Chine paysanne, non encore touchée par la révolution culturelle.
Nous suivons la vie d'une jeune femme dévouée à son foyer, que la vie ne va pas épargner.

Pourtant au début du roman, malgré ses conditions de vie très simples, parfois difficile, un mari très peu soutenant et les difficultés de récoltes et de saisons, la mère semble satisfaite de la vie qu'elle mène, elle aime son mari, elle aime s'occuper de ses enfants, prends soin de sa belle mère avec tendresse et respect, elle a des amis dans le village et est respectée de tous.
Malheureusement, son mari ne se satisfait pas de cette vie simple et disparait. En tentant de sauver les apparences elle va se retrouver dans une situation difficile, complètement isolée dans ses mensonges et va devoir surmonter un grand nombre de difficultés.

L'intrigue est très simple, il n'y a pas de rebondissement, pas de suspens, même pas d'intrigue en fait. Les personnages ne sont même pas nommé, on se contentera d'appeler la personnage principal "la mère" tout au long du roman. Sans doute pour dénuer le roman autant que le sont ses personnages. En tout cas la magie opère, on vit avec elle, on pleure avec elle et on se bat à ses côtés jusqu'à la fin.
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Immuable Chine de ce petit peuple paysan qui y vivait au tourant des XIXème et XXème siècles comme leurs ancêtres y vivaient depuis des générations.
Cette Chine de ce petit peuple si laborieux et si pauvre, qui ne connaissait d'autres horizons que les seuls villages proches du leur.
Cette mère qui comme toutes les femmes se trouvait soumise à ses parents jusqu'à son mariage, puis devenait soumise à son époux et à ses beaux-parents après ses noces avec un homme qu'elle ne rencontrait bien souvent qu'au moment d'entrer dans sa maison qui devenait la sienne jusqu'au jour de sa mort.
Cette mère qui abandonnée par un mari en proie aux démons de la ville, la laissera seule avec la charge des champs à semer et récolter, de la maison à entretenir, de la belle-mère à nourrir, des enfants à élever.
Cette femme qui à un seul moment de sa vie pensera à elle, et en portera le fardeau toute son existence, et avec la certitude d'avoir tant froissé les dieux que sa fillette va devenir aveugle, que l'épouse de son fils aîné sera stérile, et que son plus jeune fils né après le départ du père qu'il n'a jamais connu va pour son plus grand malheur rejoindre un groupe d'hommes et de femmes que l'on appelle communistes.
Cette Chine de ces premières années du XXème siècle que Pearl Buck connaît si bien, et dans laquelle on constate les premiers frissons de ce qui deviendra une révolution.
Un magnifique roman que j'avais lu alors étant adolescente et que je relis 40 ans plus tard avec un tout autre regard et qui me permet d'en apprécier encore plus la beauté et la profondeur.
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Cette histoire m'a profondément touchée, peut-être parce que je vis actuellement une étape nouvelle de ma vie grâce à la maternité.
Il s'agit ici de la vie d'une paysanne chinoise, rythmée par les saisons, les grossesses et le travail quotidien dans les champs.
Quelle rude existence où ne semble percer aucun rayon de soleil, aucun espoir ou changement notable ! Son équilibre précaire est brisé par la fuite de son mari : toute seule elle devra assumer la charge de ses trois enfants en bas âge ainsi que de sa vieille belle-mère souffrante. Comment sauver les apparences face à l'abandon de son conjoint ? Comment joindre les deux bouts ? Chaque jour se ressemble : travailler la terre, vendre les récoltes et verser sa part au propriétaire de la terre, s'occuper de la famille…Les années passent avec de nouvelles épreuves qui viennent l'ébranler. Tout ce qu'elle vit est si réaliste, et pourrait être les conditions de vie des milliers de femmes de nos jours qui vivent dans la misère.
Le personnage principal – dont le nom n'est jamais cité – est une femme courageuse qui essaie de rester digne malgré les difficultés quotidiennes et les drames. Elle est parfois maladroite dans son attitude envers ses enfants et les autres mais elle reste une « mère » qui se bat tous les jours pour les siens.
Le style d'écriture est agréable et simple mais peut rebuter certains car il n'y a qu'une succession de descriptions dans ce roman.
Pour conclure, une lecture émouvante que je recommande vivement !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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"La mère" ou "The mother" en anglais est un roman écrit en 1933 par Pearl Buck, prix Nobel de Littérature 1938. Pearl Buck a grandi en Chine au début du 20è siècle et y a vécu jeune mariée avant l'arrivée des communistes au pouvoir.

Attention : chef-d'oeuvre !
Dans ce roman, Pearl Buck décrit la destinée d'une femme chinoise de la campagne qui se bat pour nourrir sa famille et sauver sa réputation alors que son mari l'a quittée. Plus tard, devenue belle-mère à son tour, elle deviendra acariâtre et aigrie par les malheurs qui lui sont arrivés (mort de sa fille aveugle mariée à un simplet et de son plus jeune fils enrôlé chez les communistes).

Le roman se termine pourtant sur une note d'espérance, puisque cette femme âgée, d'un tempérament courageux et entier quand elle était jeune, retrouve le bonheur à la naissance de son petit-fils.

Pardon pour la discrimination, mais je pense que ce roman ne peut pas être compris par un homme. Pearl Buck décrit extrêmement bien le moindre détail de la vie de cette femme, les tâches qu'elle a à faire mais aussi sa psychologie et tous ses sentiments intérieurs vis-à-vis de son mari, de ses enfants ou des gens du village. Nous vivons chaque étape de sa vie et nous nous désolons quand nous la voyons prendre les mauvaises décisions ou s'en prendre à sa belle-fille.

C'est un beau roman sur l'amour maternel, sur le désir de maternité, sur le lot des femmes dans ces campagnes, sur le désir tout court. Les liens qui l'unissent à ses enfants sont quasi primaires, instinctifs, ils n'ont rien d'objectif ni de rationnel et cela va lui poser des problèmes quand ses fils choisiront des chemins différents. Je l'ai trouvée bien injuste dans son favoritisme pour le cadet, mais tellement humaine.

Bref, un chef-d'oeuvre ! J'aime beaucoup lire cette auteure, dommage que les version Kindle de ses livres soient si chères.



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