Où la peur existe, il ne saurait y avoir d'amour.
« Savoir lire, c’est allumer une lampe dans l’esprit; relâcher l’âme de sa prison , ouvrir une porte sur l’Univers »
Dieu nous a accordé à tous un reliquat qui n’appartient qu’à nous, c’est-à-dire un reliquat simplement humain, qui n’est ni mâle ni femelle. On l’appelle l’âme.
Simplement d’être libre, balbutia-t-elle. Je croyais qu’ayant rempli mon devoir envers tous, je serai libre. / Qu’entendez-vous par libre ?/ Oh ! peu de chose, répondit-elle avec humilité. Seulement être maîtresse de ma personne et de mon temps.
Quand j’ai vu ces deux jeunes êtres, avec tant de bonheur, tant d’ennuis devant eux, on n’ose pas dire la vérité aux jeunes…
Cette intelligence – c’est un si grand don, un si lourd fardeau. L’intelligence, plus que pauvreté ou richesse, divise les humains, les rend amis ou ennemis. La personne stupide craint et déteste la personne intelligente. Malgré toute sa bonté, un homme intelligent doit savoir qu’il n’arrivera jamais à gagner l’affection de celui dont l’esprit n’est pas à la hauteur du sien. » […] « parce que le premier amour au cœur d’un homme est l’amour de soi.
Mr Wu n’aimait pas lire et, par conséquent, n’aimait pas lui voir un livre entre les mains. Aujourd’hui, après s’être consacrée si longtemps corps et âme aux autres, elle éprouvait le besoin de s’abreuver longuement aux sources anciennes.
Ce matin-là, elle s’était sentie très agitée. Ce mari serait-il aussi intelligent que beau ? Elle demandait peut-être trop, mais cependant s’il en était ainsi ?
Ils rirent ensemble, comme ils l’avaient fait si souvent dans leur vie ; et ce rire les rapprocha de nouveau. Mais aussi il lui ouvrait les yeux : elle ne l’aimait pas, ne l’avait jamais aimé ; maintenant, comment donc pourrait-elle le haïr ? Il lui sembla que sa dernière chaîne venait de tomber, détachée de son âme. Que de fois elle avait ramassé ces chaînes, pour s’emprisonner à nouveau ! À présent, c’était fini. Elle n’en avait plus besoin. Elle était entièrement libérée de lui.
C'est parce que vous avez souffert qu'il ne faut pas faire souffrir les autres. Il n'y a que les êtres mesquins qui se vengent de leur souffrance. Vous, Madame, vous êtes au-dessus de cela. [...] Et quel sens aurait la douleur, disait-il, songeur, si elle ne nous enseignait pas à nous, les forts, de l'épargner aux autres ? On nous montre ce qu'elle est, on nous en fait goûter l'amertume, pour nous pousser au désir de la chasser de ce monde. Sans quoi, ce monde-ci serait l'enfer.