... Et l'odeur entêtante des secrets qui pourrissent lentement...
C'est presque par cette phrase que se termine le livre, c'est par cette phrase que je commencerai ma chronique.
Le silence de mon père est un livre enquête que mène l'autrice, sans en avoir eu l'idée au départ.
Elle se décide à raconter son père, muet suite à un AVC.
Mais de fil en aiguille, parfois au hasard de recherches effectuées pour d'autres rédactions de textes qu'elle effectue pour son travail de journaliste, elle découvre que son père, et finalement, toute la famille, tait un secret, voire plusieurs.
C'est un roman à tiroirs. Une fois qu'elle a commencé à dérouler la pelote, le fil se libère et libère également la parole.
C'est donc un roman largement autobiographique, comme le premier livre que j'ai lu d'elle:
la tour.
C'est une autrice très discrète qui mérite pourtant amplement d'être lue. La langue est simple mais pas simpliste, les recherches sont étayées, on sent le travail de la journaliste reconnue et primée. Son centre d'intérêt: la famille, la diaspora vietnamienne, l'installation en France ou ailleurs, certains sont arrivés en France, d'autres ont tenté leur chance aux USA, au Canada.
J'ai à nouveau passé un excellent moment en sa compagnie, je vous la recommande chaleureusement.