AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Factotum (62)

" La solitude me nourrit, sans elle je suis comme un autre privé de nourriture et d'eau. Chaque jour sans solitude m'affaiblit. Je ne tire pas de vanité de ma solitude; mais j'en suis tributaire."
Commenter  J’apprécie          1140
- T'es marié, Manny ?
- Pas question.
- Des femmes ?
- Parfois. Mais ça dure pas.
- Keski cloche ?
- Une femme, c'est un boulot à plein temps. Faut choisir son métier.
- Et puis, affectivement, on se lasse.
- Physiquement aussi. Elles veulent baiser jour et nuit.
- Prends-en une que tu aimes baiser.
- Oui, mais si tu bois ou si tu joues, elles considèrent ça comme un affront personnel.
- Choisis-en une qui aime boire, jouer et baiser.
- Qui voudrait d'une femme pareille ?
Commenter  J’apprécie          765
La seule pensée de m'asseoir en face d'un type derrière un bureau pour lui dire que je cherchais un boulot, que j'étais qualifié, c'était trop pour moi. Franchement la vie me faisait horreur, tout ce qu'un homme devait faire pour avoir de la bouffe, un pieu et des fringues. Aussi, je restais au lit à picoler. Quand on boit le monde est toujours dehors, mais pour le moment il me tient pas à la gorge.
Commenter  J’apprécie          500
Voilà tout ce dont on a besoin : l’espoir. C’était le manque d’espoir qui abattait les hommes. J’me rappelais ma vie à La Nouvelle-Orléans, bouffer de sucreries à cent balles pendant des semaines pour avoir le temps d’écrire. Mais crever la dalle, malheureusement, ne fait pas un artiste. Ca bloque plutôt. L’âme d’un homme s’enracine dans son estomac. On écrit bien mieux quand on a avalé un filet de bœuf grillé et bu une pinte de whisky qu’après avoir bouffé une saloperie à cent balles. Le mythe de l’artiste affamé est une mystification.
Commenter  J’apprécie          337
J'avais vu l'annonce dans le journal local et ce n'était pas loin de chez moi

ON DEMANDE JEUNE HOMME AMBITIEUX
TOURNE VERS L'AVENIR
PAS FORCEMENT SPECIALISE
DEBUT AUX LIVRAISONS ET AVANCEMENT.

J'attendais dehors avec cinq ou six jeunes types qui essayaient tous de paraître ambitieux.
Commenter  J’apprécie          290
A faire de tels boulots on se fatigue. On découvre une lassitude au-delà de la fatigue. On dit des choses dingues, lumineuses. Perdant la tête, je jurais, je délirais, je sortais des vannes, je chantais. L’enfer hurle de rire. Même le nain se foutait de moi.

J’ai travaillé plusieurs semaines. J’rentrais bourré tous les soirs. Pas grave ; j’avais le boulot dont personne ne voulait.
Commenter  J’apprécie          230
- Respectez les morts, jeune homme.
- Pourquoi ne pas respecter la vie ?
Commenter  J’apprécie          200
La sueur faisait couler son mascara. D’un seul coup ses yeux se sont rétrécis. J’étais assis au bord du lit. Elle fut sur moi avant que j’ai pu faire un geste. Sa bouche grande ouverte couvrait la mienne. Ca sentait la salive et les oignons et la vinasse et (j’imaginais) le sperme de quatre cents types. Elle a fourré sa langue dans ma bouche. Ca dégoulinait de salive, j’ai hoqueté et j’l’ai repoussée. Elle est tombée à genoux, a fait glisser ma fermeture éclair et à l’instant ma douce pine fut dans sa bouche. Elle me suçait et me mordillait. Elle portait un petit ruban jaune dans ses cheveux gris coupés court. Elle avait des verrues et d’énormes grains de beauté marron dans le cou et sur les joues.
Mon pénis gonflait ; elle grognait, me mordait. J’ai gueulé, j’l’ai attrapée par les cheveux, et j’l’ai virée. J’étais au centre de la pièce, blessé et terrifié. Y’avait du Mahler à la radio. Avant que j’ai pu bouger, elle fut sur moi. Elle m’a chopé les couilles sans pitié, à deux mains. Bouche grande ouvertes, elle me goba ; sa tête d’un coup sec sur mes couilles, tout en mordant à moitié ma queue, elle m’a foutu à terre. Des bruits de succion remplissaient la pièce, tandis que la radio passait Mahler. J’me sentais comme dévoré par un animal cruel. Ma bite apparut, couverte de bave et de sang. Sa vue mit Martha en transe. Elle me bouffait tout cru.
Si je jouis, j’ai pensé avec désespoir, je me le pardonnerai jamais.
Comme j’me baissais pour essayer de la tirer par les cheveux, elle m’a rechopé les couilles et les a écrasées sans pitié. Ses dents cisaillaient mon pénis comme pour le couper en deux. J’ai gueulé, lâché ses cheveux et suis tombé en arrière. Sa tête tressautait de plus belle. J’étais sûr qu’on l’entendait sucer dans toute la pension.
« NON ! » j’ai hurlé.
Elle continuait avec une fureur bestiale. J’commençais à jouir. C’était comme sucer les entrailles d’un serpent captif. De la folie furieuse ; elle a aspiré le sperme avec un gargouillement.
Elle continuait à sucer et à mordiller.
« Martha ! Arrête ! C’est fini ! »
Rien à faire. Ce n’était plus qu’une énorme bouche avide. Elle continuait à sucer et à mordre. Elle y allait, elle y allait.
« NON ! » j’ai hurlé de nouveau…
Cette fois elle l’a eue comme de la crème à la vanille dans une paille.
J’défaillais. Elle s’est relevée et a commencé à s’habiller. Elle chantonnait.

Quand un gamin de New York dit bonne nuit
La matinée commence
Bonne nuit, mon cœur
La matinée commence
Bonne nuit, mon cœur
Le laitier rentre chez lui…

J’me suis remis debout en me tenant le bas-ventre et j’ai trouvé mon portefeuille. J’ai sorti cinq dollars. Elle a pris les cinq dollars, les a glissés entre ses seins, m’a chopé les couilles, histoire de se marrer, les a tordues, lâchées, puis est sortie de la pièce en valsant.
Commenter  J’apprécie          203
C'est là que j'ai appris pour la première fois qu'il ne suffisait pas de faire son boulot, mais qu'il fallait aussi y trouver de l'intérêt, voire une passion.
Commenter  J’apprécie          190
Comment diable un mec peut-il apprécier d'être réveillé à six heures trente par un réveil, de bondir de son lit, s'habiller, ingurgiter un petit déjeuner, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se bagarrer en bagnole pour arriver dans un endroit où il fait essentiellement du fric pour quelqu'un d'autre et où on lui demande de dire merci pour la chance qu'il a ?
Commenter  J’apprécie          190






    Lecteurs (1008) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Quiz sur la vie et l'oeuvre de Charles Bukowski

    Charles Bukowski, écrivain américain d'origine allemande est auteur ...

    De romans
    De poésie
    De délits alcoolisés
    Les trois

    7 questions
    585 lecteurs ont répondu
    Thème : Charles BukowskiCréer un quiz sur ce livre

    {* *}