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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
On retrouve Bukowski en septuagénaire, sa vie oscillant entre son ordinateur capricieux, les embouteillages sur l'autoroute et les champs de courses. Il s'est assagi, il ne boit plus, et vit avec sa femme Linda et ses neufs chats. Dans ce journal rédigé à la demande de l'éditeur entre août 91 et février 93, Hank pense à la mort qui approche, et livre ses derniers regards sur le monde, avec par moments, des visions quasi prophétiques sur son évolution (crise, société, avancées technologiques). Sa plume, toujours aussi cinglante, et plus vraie que jamais, nous entraîne dans sa vie en inertie, pour mieux nous offrir de véritables instants de réflexion, de philosophie, mais à la Bukowski ! Il fait tomber les masques, c'est le moment où Hank se retourne sur sa vie, sur l'existence en général, plus authentique que jamais, et se dit prêt à affronter la mort.
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Le capitaine est parti déjeuner et les marins se sont emparés du bateau.
Point final de l'oeuvre complet de Bukowski, ce petit livre condensé se présente comme un journal intime, résultat d'un défi -assez peu apprécié par l'auteur- qu'un de ses amis lui aurait lancé. Assez peu apprécié et pourtant: le jeu respire l'amusement et la sincérité. On y retrouve un bukowski qui, à 72 ans, n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit, de ses inventions linguistiques pleines de colorations, de sa capacité à aligner sur le papier ses émotions et sa vision des choses, aussi brutales que profondément sensibles. Car c'est aussi avec grâce et mélancolie que l'auteur se met à nu. Et même dans ses plus anciens textes.
Se mettre à nu, le terme est juste pour définir l'empreinte littéraire de bukowski. Si dans ce roman précisément, on le découvre plus posé, plus assagi, il n'en reste pas moins que la virulence de sa plume reste intacte. Toujours fraîche, pétillante, dépourvue de toute amertume et aiguisée sur le ton d'un humour très subtil. Certains vont y aller de la même critique : celle du sujet répétitif. Vrai, sauf que l'essentiel demeure dans ce qu'il ne raconte JAMAIS de la même façon ses points d'attrait. le turf, le dégoût de l'humanité ou de « la figure humaine », de ses contemporains, la grande Faucheuse qu'il traite avec dérision tout en laissant goutter quelques traces de réflexions craintives en arrière plan... le sexe est évoqué de manière plus que fugace, cette fois ci. Et les moments d'alcool sont désormais davantage des rappels de mémoire. Car il nous engage aussi dans ses souvenirs, dans une nostalgie toute personnelle de ses moments intenses de crève la faim, de bagarres nocturnes(« les corridas de comptoir »), et de saouleries sans fin qu'il ne peut plus tellement assumer à l'heure actuelle.
Le journal est jonché d'anecdotes intimes qui respirent le véritable vécu, ce sont là des moments qui s'entrechoquent sans que la continuité de la lecture s'en trouve meurtrie. Des pépites. Des souvenirs. Des drôleries. Des lignes de pensées plus abouties les unes que les autres et dépassant pour ma part la voix des grands philosophes. Car il y'a de la veine chaude qui coulent dans ses mots. Un livre qui se boit, dont on se délecte. On en prend aussi plein la figure, nous, pauvres lecteurs assaillis de noms d'oiseaux quand il le faut. Une nouveauté ici: l'histoire (quasi) amoureuse de bukowski et de son jacuzzi. Ho! Et le livre est aussi illustré de temps à autres, par l'excellent Robert Crumb dont le coup de crayon a su pour ma part cerner le personnage dans toute sa splendeur. Je vous laisse entre de bonnes pages. Et merci l'artiste !
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Le Vieux dégueulasse, alors âgé de 71 ans, écrit son journal intime. 1991... 1992... Buko y raconte ses journées passées à l'hippodrome et ses nuits à taper sur son Macintoch. Il y a aussi sa femme Linda, ses chats et ses ongles de pieds trop longs...

On découvre le Buko écrivain, alcoolique et malade (la Grande Faucheuse n'est pas loin), mais surtout le Buko philosophe. Il s'interroge sur la mort, l'immortalité, le temps qui passe et sa perte : "L'horreur, ce n'est pas la mort mais la vie que mènent les gens avant de rendre leur dernier soupir." Son mot d'ordre : l'action. Sa devise : le Carpe Diem. "Il n'est de gloire que dans l'action et le défi. La mort n'est qu'un épouvantail. Ne compte que le moment présent. le présent. le présent. Pardi."
Il fuit les mondanités et pourrit les faux-semblants. Bukowski ne triche pas. Et il aura été toute sa vie, un homme libre.

NB : Cette édition contient les illustrations de Robert Crumb.
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