Bukowski se complaît dans sa vulgarité — indigeste par moments —, pour nous proposer un recueil de nouvelles tirées de sa vie quotidienne. Dégueulasses, c'est bien le mot.
Il s'agit de mon premier roman du poète ; je l'ai lu car il y a un fanatisme autour de son oeuvre et de sa personne qui m'intriguait ; finalement, j'en sors un peu déçu.
Je m'attendais à lire un mélange de Kerouac et de Céline ; c'est-à-dire, une prose stylisée avec des écrits provocants, mais non dénués de profondeur. Alors, quelle ne fut ma surprise lorsque j'ai découvert un tel nihilisme, grossier, et délibérément anti-intellectuel. Ça peut faire son charme… mais la renommée de
Bukowski m'échappe quand même.
Je tempère tout de même ma critique : l'auteur ne manque pas d'humour ; de même que l'on pourrait dire que la rupture avec l'écriture académique est tellement grande que,
Bukowski est à classer parmi les autres écrivains beat — dans l'anticonformisme des années 60.
Mes attentes étaient élevées pour ce premier journal ; mais, je ne manquerai pas de lire les poèmes de
Bukowski, parce que je reste convaincu qu'il s'agit d'un auteur à potentiel.