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Un récit policier d'une époque peu documentée sous forme romanesque qui nous saisit rapidement. On se laisse facilement entraîner dans les rues des faubourgs lyonnais, dans les bouges infâmes ou les rassemblements politiques marqués par l'antisémitisme.
L'intrigue semble simple au départ, puis les mystères et les meurtres s'enchevêtrent. L'ensemble est d'ailleurs parfois un peu touffu et on s'y perd entre les personnages.

Une plongée dans une époque inattendue, qui montre quelques échos avec la nôtre, où on se laisse entraîner avec plaisir. Attention aux âmes sensibles, certaines scènes sont particulièrement glauques et effrayantes.
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C'est un étonnant polar que ce roman, qui plonge le lecteur dans le Lyon populaire de la toute fin du XIX° siècle, au moment où l'affaire Dreyfus atteint son paroxysme.
Cela démarre par une enquête de tout un service de police sur la disparition d'un enfant d'une famille misérable, mais peu à peu, d'autres intrigues s'imbriquent à la première : le meurtre d'un des policiers du service, un pharmacien et sa femme au comportement très étrange, un homme politique d'extrême-droite à l'ascension suspecte, etc.
On sent que ce qui a intéressé avant tout l'auteur, c'est la peinture sociologique d'une société au bord de l'explosion, mais l'intrigue policière n'en est pas moins menée de façon très efficace, quasi haletante à la fin.
Peut-être pourrait-on reprocher à l'auteur d'en faire un peu trop, au détriment de la vraisemblance de son récit, mais cela reste un roman très accrocheur.
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Fin 19ème, cette enquête policière se déroule en periode trouble. Entre 2 guerres, sur fond d'affaire Dreyfus et antisémitisme, les rues de Lyon charrient la misère sociale, des femmes objets, des enfants bafoués, et toute une galerie de personnages qui tentent de survivre à leur manière. C'est glauque et tristement réaliste.
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C'est sombre, c'est cruel, c'est glauque. Quand la misère côtoie l'horreur et la folie meurtrière. A ce cocktail, ajoutez des enfants victimes des pires cruautés et voilà ce qui vous attend en lisant ce roman écrit avec un réalisme poignant. C'est dur, très dur, mais c'est réussi.
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Passé un prologue assez flamboyant qui m'a mis l'eau à la bouche, ce roman ne fut hélas pas à la hauteur de mes espérances.
Certes, l'auteur a bien fait ses gammes et il restitue plutôt pas mal les troubles qui agitaient l'époque, entre boulangisme, antisémitisme et pauvreté endémique, mais son entreprise souffre selon moi de pas mal d'écueils, dont le manque de style n'est qu'un des moindres :
- Trop de personnages flics pas assez différenciés les uns des autres en termes de description et de tempérament, de sorte qu'ils sont quasi interchangeables.
- Peut-être trop de sujets traités en même temps, quitte à embrouiller le lecteur pour finir par tout mêler de façon artificielle et bien peu crédible (l'histoire du déni de grossesse était sans doute de trop).
- Surenchère du cradingue. L'atmosphère était déjà suffisamment sombre, même sans ce luxe de détails scabreux.
Certains passages demeurent cependant assez éclairants sur cette époque pourtant pas si lointaine, comme la description du "spectacle" grandguignolesque anti-allemand et anti-juif dans une gargote des bas-fonds.
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L'auteur, le livre (336 pages, 2021) :
D'habitude on n'est pas trop fan des polars dits "historiques", mais celui-ci se passe à Lyon et à une époque pas si lointaine : à la toute fin du XIX°, en pleine affaire Dreyfus, alors que la III° République commence à s'affirmer.
Gwenaël Bulteau, auteur de noires nouvelles, signe là un premier roman plutôt réussi : La république des faibles.

le contexte :
Le titre renvoie à un courant de pensée au tournant de ce siècle : quand la République, avec ses idéaux de 1789 et ses Lois, ambitionnait de protéger les faibles (y compris d'eux-mêmes) et, dans le même temps, de se protéger des faibles, en évitant qu'ils ne deviennent des révoltés. de lutter contre la fatalité, le déterminisme, l'hérédité [travaux d'Annie Stora-Lamarre].


On aime :
❤️ On aime une galerie de personnages bien campés leur milieu professionnel et domestique : c'est un véritable portrait social de la France de l'époque, quand le mot prolétariat avait encore un sens.
❤️ On apprécie cette peinture de la France d'en bas de l'échelle, celle des enfants, des femmes, des petites gens, ...
L'auteur réussit à trouver le ton juste, en évitant pathos et larmes faciles, pour décrire violence et misère ordinaires.
Ces petites gens ne sont guère à la fête et la III° République semble avoir bien du mal à prendre soin des faibles.
Au vu de nos actualités, il n'est pas si évident que nos républiques actuelles aient beaucoup progressé : c'est peut-être là un message, à peine caché, de l'auteur.
❤️ On aime le ton du récit, suffisamment moderne pour notre plaisir actuel, mais qui garde un petit parfum désuet dans le style de l'époque. le bouquin s'avère très équilibré entre peinture sociale ou politique et intrigue policière.

L'intrigue :
En ce jour de l'an 1898, un chiffonnier découvre un cadavre décapité dans une décharge à Lyon.
L'auteur nous invite à suivre plusieurs intrigues, histoire d'explorer le contexte de l'époque, quand les fantômes de 1870 n'ont pas encore disparu et que se profilent déjà ceux de la prochaine guerre.
Avec, en filigrane, un portrait nuancé mais globalement peu flatteur de la police de l'époque (toute ressemblance blablabla).
Tous les fils de ces intrigues, fort instructives, finiront par se nouer pour un final intéressant.
Pour celles et ceux qui aiment les enfants.
Lien : https://bmr-mam.blogspot.com..
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En tant que Républicain fanatique ( si , si ) je n ai aucune sympathie pour les Bonap tant le numéro 1 mort dans l Atlantique que le 3 perdu dans le smog anglais quand au 2 il défuncta de la grippe aviaire , bon entre les armoiries de son père et de sa mère c 'était couru Bon revenons à nos volailles je disais ;cette famille s 'est évertuée a assassiner Marianne avec quel résultat le Corse nous a coûté un siècle de domination Rosbif le second une magistrale claque teutonne ( merci Badinguet ) Mais est il nécessaire dans les 2 rompol cette République comme dans ces lèvres de saphir qui se déroulent dans le second empire de plonger obligatoirement dans le sordide , le gore , le misérabilisme le plus minable et sale pour nous narrer une histoire policière ? ben non ce n est pas Nana , l'Assommoir ou Germinal et je vais faire pleurer les auteurs de ces 2 tristes pensums ; la révélation va être dure vous n 'êtes pas Zola Désolé !!!
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Lyon, 1898. A l'aube du 1er janvier, le corps sans vie et mutilé d'un jeune garçon est découvert par un chiffonnier dans une décharge.

L'enquête est menée sous les ordres du commissaire Jules Soubielle, dans un Lyon sous fortes tensions politiques.

L'enquête va révéler les travers de la société, en cette fin du XIXème siècle, en plein milieu de la célèbre affaire Dreyfus, où l'antisémitisme fait déjà rage, où le nationaliste est à son comble et où le socialisme commence à trouver sa place.

C'est ici un polar historique très intéressant puisqu'il narre, je pense, parfaitement, le climat politique et les tensions de la fin du XIXème siècle.

Sont abordés, entre autres, les violences policières, les abus sexuels sur les mineurs, les violences conjugales, l'antisémitisme, le sexisme... qui étaient complètement banalisés à l'époque.

Le roman fait souvent froid dans le dos quand ces sujets sont abordés...

Au milieu de tout ça, l'enquête policière avance et est bien ficelée.
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Mettre le droit au service des individus sans défense est le concept de la republique des faibles. C'est aussi le fondement de l'état de droit.

Dans la republique des faibles, le premier roman de Gwenael Bulteau qui est un polar historique, l'auteur nous renvoit en 1898 (sous la III ème République) à Lyon, avec en toile de fond l'affaire Dreyfuss qui depuis 4 ans secoue la France. Concernant cette affaire l'année est marqué par l'acquittement du Commandant Esterhazy et la célèbre tribune "j'accuse" d'Emile Zola.
En ce debut d'année 1898 un le corps mutilé d'un enfant est retrouvé. Je n'en dirai pas plus quant à l'intrigue. Aucun spoil n'est possible tellement ce roman est fabuleux.
Fabuleux car l'auteur arrive à corréler une intrigue policière autour de la mort de cet enfant, la misere sociale qui règne dans notre pays à cette époque et les luttes politiques entre la ligue des patriotes antisémite, anti-dreyfusard et les Internationalistes. A croire que rien ne change au niveau politique avec les siècles. Vous ajoutez à ça un style d'écriture fluide ainsi que des personnages biens construits et vous vous retrouvez avec un régal de lecture.

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C'est clair, il faut s'accrocher un peu si on a un coeur sensible... le meurtre commis concerne un enfant porté disparu depuis plusieurs semaines en plein coeur de Lyon, sur les pentes de la Croix Rousse, à la toute fin du 19ème siècle. L'affaire Dreyfus attise le nationalisme et l'antisémitisme, l'approche des élections déclenche des tensions dans les rues et Émile Zola est moqué dans de nombreux cabarets. C'est dans cette ambiance noire et tendue de fin de siècle que le commissaire Jules Soubielle va devoir résoudre cette affaire, une affaire qui concerne les "petites gens", ceux que la République a promis de défendre et protéger.
Les célèbres brigades du tigre n'ont pas encore vu le jour mais nous n'en sommes pas loin.
Peu adepte des romans policiers, j'ai accepté de lire celui-ci car il a une portée historique. le langage y est cru... un peu trop parfois pour la sensible que je suis. Je ne peux pas dire que j'ai apprécié le motifs et les conditions du meurtre de cet enfant. J'ai du faire un effort pour mettre cela à distance et me souvenir à chaque page qu'il s'agit d'une fiction. Toutefois, les amateurs de romans policiers pourront apprécier et voudront aller jusqu'au bout pour en connaître le dénouement.
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