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3,9

sur 1491 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nella Oortman est âgée de dix-huit ans lorsqu'elle quitte sa mère et sa fratrie pour rejoindre Johannes qui est venu l'épouser un mois plus tôt. La voici donc à Amsterdam, en cette mi-octobre 1686, elle lève et abat le heurtoir en forme de dauphin, attend qu'on vienne lui ouvrir, personne ne se montrant elle entre dans le hall, elle se sent épiée ... Nella, diminutif de Petronella, fait d'abord la connaissance de Marin, sa belle-soeur, de Cornelia, la servante et d'Otto, serviteur de couleur quant à son mari, Johannes, il est en voyage, quelle déception ! Le récit haletant de la vie de cette maisonnée que nous conte Jessie Burton couvre la période de la mi-octobre 1686 à janvier 1687.
Pour écrire ce roman, Jessie Burton s'est inspirée d'une maison de poupée d'époque exposée au Rijksmuseum d'Amsterdam et je peux affirmer que c'est une réussite, pas un instant d'ennui, pas un mot de trop, il fait partie de mes coups de coeur. À lire absolument !

Challenge Pavés 2015-2016
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Roman à l'atmosphère étrange, qui commence par l'arrivée d'une jeune mariée, Petronella, dans sa nouvelle maison, alors qu'elle ne connaît qu'à peine son époux, rencontré brièvement deux mois plus tôt, le jour du mariage.
L'histoire de passe à Amsterdam à la fin du 17 ème siècle, les marchands sont prospères et les habitants y sont extrêmement puritains.
Dès le tout début l'ambiance est oppressante, l'accueil qu'elle reçoit est très frais, c'est le moins qu'on puisse dire, et les jours suivants ne sont guère plus chaleureux.
Son mari lui offre alors une maison miniature en cadeau de mariage et celle-ci va devenir en quelque sorte le centre de sa vie et va même susciter des jalousies et déclencher des drames.

Pétronella, jeune fille sans expérience de la vie et de la condition conjugale va se sentir perdue dans cette maison où chacun semble avoir des secrets ou des vies propres très compartimentées, et où elle semble n'avoir pas sa place.
Cette ville et cette époque sont alors très empreintes de religion et de morale et laissent peu de place aux aspirations de chacun, il faut absolument se couler dans un moule sous peine de représailles terribles.
Les membres de cette nouvelle famille sont pourtant loin d'être formatés (un serviteur noir, une soeur non mariée...) et cela ne peut donc que mal se passer pour eux, car la société d'alors ne tolérait aucune différence ou particularité de quelque nature que ce soit.

Un pavé avec un charme très particulier qui se dévore, car chaque page apporte un élément de compréhension ou révèle un secret.
La période historique abordée est originale et passionnante et tout ce qui concerne la maison miniature est empreint d'une sorte de mystère et de magie.
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« On ne peut rien faire, nous, les femmes. Rien ! Si on a de la chance, on peut simplement réparer les erreurs des autres ».
Voilà la condition des femmes au 17e siècle à Amsterdam.
Petronella ressent exactement cette sensation de solitude intense lorsqu'elle pénètre pour la première fois dans la maison de son mari si lointain, riche commerçant qui doit écouler la cargaison de sucre appartenant à la femme d'un ancien ami.

Et sa solitude s'accentue au fil des jours, même lorsqu'elle reçoit en cadeau de mariage un « cabinet », maison miniature de la maison dans laquelle elle vivra désormais.
Sa belle-soeur Marin, au caractère opiniâtre et secret, la servante Cornelia et le domestique Otto forment autour d'elle un trio mystérieux dont les secrets lui seront dévoilés peu à peu.
Et pourtant, « personne n'est jamais vraiment seul, dans cette maison, il y a toujours quelqu'un qui regarde, qui écoute ».

Petronella reçoit périodiquement des objets pour meubler son cabinet, et aussi pour l'habiter, car il s'agit de tableaux, de jeux mais aussi de personnages miniatures, ceux-là mêmes qui habitent cette maison.
« Ces objets sont-ils des échos, des présages ou de simples suppositions ? »
La miniaturiste qui les produit est entourée d'un halo mystérieux…Auteure de ces miniatures, n'aurait-elle pas un rôle plus prononcé dans la vie de tous ces gens ? Car une curieuse coïncidence s'établit à chaque nouvelle réception d'objets…

J'ai adoré me plonger dans l'atmosphère nébuleuse de ce roman, dans ces rues où l'on se sent épié, dans l'effervescence des tractations marchandes, dans le puritanisme religieux qui occulte bien des comportements inavouables, et surtout dans le coeur tourmenté de la jeune Pétronella, en butte à des évènements qui la marqueront à tout jamais !
J'ai savouré l'écriture « bien sentie », qui fait mouche à chaque fois, et souvent poétique.

Je termine par une phrase qui résume entièrement l'héroïne et les personnages féminins de l'histoire :
« Les choses peuvent changer. Toute femme est l'architecte de son propre destin. Je lutte pour émerger. »

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L'auteure admire un maison miniature au Rijksmuséeum d'Amsterdam. Elle a appartenu à Petronella Oortman qui a vécu au dix-septième siècle dans cette ville.
A partir de là, Jessie Burton invente un roman qui se déroule à cette époque.
Nella, dix-huit ans ,sans argent devient l'épouse d'un riche marchand de 39 ans : Johannes Brandt.
Elle arrive dans sa maison habitée par Marin, la soeur plus que glaciale du marchand ; Cornélia, la jeune servante et Otto, serviteur, venu du Surinam avec Johannes. Celui-ci est souvent absent et Nella va découvrir les raisons de ses trop nombreuses absences.
Il offre une maison miniature à sa jeune épouse Nella . Les objets livrés pour meubler la miniature vont révéler le vie exacte de la maisonnée. Etrange !
Très beau roman, dans un ambiance de brume, de froid, d'étrangeté. En temps que lecteur, on a l'impression de faire partie du décor.
La traduction de Dominique Letellier est très réussie et le travail de documentation semble très sérieux.
Pour un premier roman, c'est un fameux coup de maître ( titre de l'article du magazine "Lire"). Je suis d'accord.

Challenge Pavés 2015 2016
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Un roman profondément original, envoûtant et magnifiquement écrit...

On est en 1686, la jeune Nella Oortman a dix-huit ans et frappe à la porte de sa future maison.
Elle vient de quitter sa campagne, où sa mère devenue veuve, vient de la marier à un riche marchand d' Amsterdam qui a le double de son age . Ils ne se sont vus , tout au plus, que deux fois...
Son mari est absent pour affaires, seuls sont présents , sa belle-soeur célibataire ( Marin) , une jeune domestique Cornelia (orpheline) , et un ancien esclave, "acheté " et libéré par le mari de Petronella, Johannes. L'accueil est glacial...
Lorsque son mari revient, il ne semble pas s'intéresser à elle , mais lui offre en guise de cadeau de mariage, une maison de poupée , en tout point identique à leur propre maison. Peu à peu , l'artisan miniaturiste prend une immense place dans la vie de Nella, car ses cadeaux s'avèrent coller au plus prés à l'actualité de Nella...

Pour écrire ce premier roman, l'auteur s'est inspirée d'une magnifique maison de poupée vue dans un musée à Amsterdam, appartenant à une certaine Nella Oortman, et à partir de là, son imagination s'est emballée... Et quelle imagination !
C'est ce qui fait tout le charme de ce roman, pleins de contrastes . Cet Amsterdam de la fin du dix-septième siècle, coincé entre ses richesses que les marchands ont envie d'étaler à la vue de tous, et la profonde bigoterie qui tient les gens prisonniers dans leur propre corps , dans leurs maisons, la peur de la dénonciation, du voisin...La puissance de l'église et la profonde méchanceté de ceux qui prétendent agir en son nom...
Dés le départ , le ton est donné. Nella débarque dans une maison riche mais sombre : la lumière du soleil est avare aux Pays-Bas , les vitres sont opaques , les bougies à la cire d'abeille sont sorties pour les grandes occasions, les autres éclairent mal. Et les membres de la maison surgissent de l'obscurité, tels des acteurs de théâtre, tels des poupées dans une maison de poupée...Nella a peur, a toujours l'impression d'être observée.
[ "Ce n'est pas un homme qu'elle a épousé, mais un monde - argentiers, belle-soeur, curieuses relations, une maison dans laquelle elle se sent perdue, une autre plus réduite qui l'effraie. Bien qu'à l'évidence, beaucoup lui soit offert, Nella a au contraire l'impression qu'on lui retire quelque chose" .]
A commencer par un mari, qui se refuse à elle et qui lui offre une maison de poupée, comme si, jeune mariée de dix-huit ans, elle n'était encore qu'une enfant....
[" On dit à Nella que c'était bien qu'elle quitte Assendelft (...), mais cela n'endigue pas la déception qui l'inonde à cet instant, assise près de son lit nuptial vide, à Amsterdam, comme une infirmière prés d'un malade. A quoi cela servait-il qu'elle soit là si son mari ne pouvait même pas l'accueillir convenablement ? "].
Frustration, isolement, incompréhension, solitude morale sont le lot quotidien de cette nouvelle vie . A cela va s'ajouter , la peur. Une peur qu'elle cachera , car elle concernera son cadeau, sa maison de poupée, son seul bien dans cette maison qui lui est hostile, et que pour l'instant elle ne sent pas sienne... "The "miniaturiste semble tout savoir de cette maison alors qu'il n'y a jamais mis les pieds, de la composition de la maison, aux meubles, en passant par les marchandises de Johannes... "The "miniaturiste prévoit ce qui va arriver ... des taches apparaissent et disparaissent sur les poupées. Nella veut savoir, Nella veut comprendre .
Et si le roman prend une dimension de conte fantastique et magique avec cette histoire de miniaturiste mystérieux, il n'est pas que ça. Pleins d'autres histoires le traversent , dont certaines sur des problématiques plus "actuelles" .
Un roman , donc, très riche et foisonnant, qui possède cette ambiance de clair-obscur si chère aux peintres flamands, magnifiquement écrit. Un roman qui se "voit" aussi , à commencer par cette magnifique photo sur la couverture qui interpelle par son étrangeté, jusqu'à la photo de la véritable maison de poupées de Nella Oortman, en première page, comme un hommage. Et bien que l'auteur nous prévienne qu' à partir de là, tout est le fruit de son imagination, on ne peut ,en refermant ce livre, que se demander , tel un certain M Levy : " Et si c'était vrai"...
PS : Je suis restée pour ma part, après la dernière page lue, un certain temps, les yeux dans le vague, encore dans le roman, avant de "redescendre" du Miniaturiste et de reprendre ma vraie vie ...

Challenge mauvais genres.

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Fin du XVIIeme siècle aux Pays-Bas. Nella Oortman, dix-huit ans, débarque à Amsterdam pour rejoindre son mari, récemment épousé. C'est une toute autre vie qu'elle découvre, largement différente de celle qu'elle avait dans son village aux côtés de sa mère, frère et soeur. Quand son mari lui offre une maison de poupées, elle s'investit totalement dedans alors que son mari est en perpétuel voyage...
J'ai beaucoup aimé ce livre qui est un mélange de portrait de femme, roman historique et fantastique. Nella est particulièrement jeune pour une épouse (dans les standards de l'époque sans doute) et est un peu maladroite dans ses premiers contacts. Pourtant, elle prend de l'assurance, petit à petit. J'ai aimé les différents personnages, mystérieux au premier abord mais on apprend à les connaitre. Plusieurs histoires se croisent, les histoires de commerce de Johannes Brandt, les figurines de la maison de poupée... sur lesquelles reposent vie des Amsterdamois de l'époque.
J'ai appris que Nella Oortman a réellement existé mais il y a peu d'informations sur la vraie, qui semble avoir eu une vie légèrement différente de celle du roman de Jessie Burton. Un livre très agréablement à lire, je n'ai pas trouvé de longueurs à celui-ci et la touche de fantastique donne un peu de peps au livre.
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Véritable coup de coeur pour ce roman! Je me suis totalement laissée emportée par cette histoire qui se déroule à Amsterdam fin du XVII siècle. Nella arrive avec ses 18 ans et son perroquet dans la demeure de Johannes Brandt, son tout nouvel époux, riche marchand de la ville qu'elle ne connaît pas. Il n'est pas là pour l'accueillir et l'ambiance n'est pas ce qu'elle en attendait. Elle va faire progressivement connaissance avec les habitants de cette maison: Marin, sa belle soeur, Otto le serviteur noir ( véritable phénomène à cette époque), Cornelia la servante et les deux chiennes de son mari.La nuit de noce ne sera pas "consommée" ni les suivantes. Johannes lui assure qu'il ne lui fera jamais de mal et lui offre un "cabinet": maison miniature reproduisant la leur. Ainsi,"elle pourra se distraire ". le lien qui va se tisser entre toutes ces personnes , la reception enigmatique de miniatures pour peupler la maison de poupée, les activités secrètes de Johannes sont décrits dans une athmosphère très particulière qui m'a tenu en haleine de la première à la dernière page. J'ai découvert avec gourmandise les délicieuses pâtisseries hollandaises confectionnées par Cornélia, mais aussi la rigidité et la fermeture d'esprit des guildes et du prédicateur de la ville, l'importance du commerce pour la notoriété d'Amsterdam. J'ai beaucoup aimé les portraits de ces femmes fortes dont la sensibilité doit demeurée cachée pour ne pas devenir danger et été touchée également par la beauté équivoque de Johannes, personnage captivant et troublant. Réellement un super moment de lecture .Je recommande vivement ce livre à ceux qui ne l'ont pas encore lu!
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Ciselé comme une marqueterie de bois de rose et d'écaille de tortue, fascinant comme une miniature, vertigineux comme un miroir-sorcière, inquiétant comme un rite d'envoûtement, oppressant comme un huis-clos, sévère comme un bahut hollandais du Gouden Eeuw, riche comme un navire marchand de la Compagnie des Indes Orientales, brillant comme les cuivres d'une cuisine ancienne, sensuel comme un magasin d'épices lointaines, gourmand comme des oliekoeken saupoudrés de sucre fin, glacial comme une église calviniste un dimanche d'hiver, impénétrable comme un canal gelé d'Amsterdam, MINIATURISTE m'a littéralement soufflée!

Pour un coup d'essai, c'est un vrai coup de maître! Il est vrai que la jeune auteure a fait des études distinguées, qu'elle écrit à la perfection et jamais rien de convenu: elle surprend sans cesse.

Par des dialogues énigmatiques ou décalés, où le non-dit flotte toujours entre les mot. Les Hollandais sont des taiseux, des taciturnes, ils économisent leurs mots comme leurs florins.

Par la création de personnages complexes, à tiroirs comme les scribans de l'époque. Des femmes tout en noir au dehors et fourrées de zibeline au-dedans, des hommes bottés comme des condottieri, chapeautés comme des Heren (seigneurs), cousus d'or comme des marchands et néanmoins aussi imprévisibles et marginaux que les mauvais garçons d'un tableau de Caravage.

Par des recherches historiques approfondies jusque dans les moindres détails- elle n'est pas miniaturiste pour rien- mais toujours parfaitement intégrées à la narration, se fondant en elle et lui donnant épaisseur, saveur, sensualité: VIE

J'avais la tête pleine d'images, la bouche pleine de saveurs, les doigts pleins de frissons -le drap rêche, les cols amidonnés- ou pleins de caresses -les fourrures, les soies, les satins....

Tout le roman fourmille de secrets, d'énigmes, de petits et grands mystères: chacun et chacune épie l'autre, les portes grincent, les pas rodent, les fenêtres s'ouvrent, les regards espionnent, les trous de serrure scrutent l'intimité des êtres sans jamais la saisir tout à fait.

Qui manipule qui?

Nella, la jeune héroïne vouée à la virginité bien malgré elle, n'a rien d' une oie blanche : elle a la force et la détermination d'un chef de famille- une étrange famille qu'on peut qualifier de recomposée, comme le serait un puzzle , un vitrail ou les pions d'un jeu de hasard, le verkeerspel par exemple...

Sa belle-soeur, la froide, la glaciale Marin c'est le feu sous la glace...et quel feu!

Quant au mari de l'une et frère de l'autre, le beau et riche Johannes Brandt, il est peut-être, malgré les apparences le plus "lisible" des trois..mais sa lisibilité risque de faire scandale dans le monde hypocrite et opulent des guildes et des marchands...

Les domestiques , la pétillante Cornélia et l'exotique Otto, sont au diapason de la complexité des personnages principaux...sans parler des animaux de la maisonnée..

Tout ce petit monde a d'autant plus de force qu'il est reproduit littéralement dans le microcosme de la maison de poupées offerte par Johannes à sa jeune épouse de 18 ans. Très vite tout se trouble: où est la réalité? où le reflet? les détails troublants de la miniaturisation sont ils une coïncidence? un avertissement? un sort?

Il me faut dire un mot du marionnettiste de ce théâtre d'ombres: le miniaturiste du titre - ou est-ce la miniaturiste? .

Ce démiurge , présent partout et visible nulle part, comme l'auteure Jessie Burton , est l'avatar non seulement de l'auteur mais aussi celui de l'héroïne, Pétronella, dont elle côtoie et connaît la vie, dont elle porte le prénom -zut, voilà que je brûle mes vaisseaux, le miniaturiste est une femme, cela ne vous aura pas échappé!

Oui, une femme, et ce n'est pas le moindre intérêt de cet étonnant roman : la féminité est une clé du récit, elle ouvre les portes de l'avenir, comme la petite clé d'or que Nella porte désormais au cou, signe de son nouveau pouvoir.

Etrangère mystérieuse, femme émancipée, artiste de génie, être de fuite et objet de scandale -une femme qui travaille en dehors des guildes, une femme qui reproduit la personne humaine et son monde- LA MINIATURISTE ouvre et ferme le récit.

Par son geste final -mais évoqué au 1er chapitre- elle en prolonge les énigmes au-delà de la destruction et de la mort, au-delà des pages refermées du livre: comme un furet, elle court, elle court , libre, blonde, étonnamment vivante...comme une image de la femme à naître.

La miniaturiste, c'est la grande soeur des femmes du livre.
Ou pour le dire autrement , par un jeu de réversion cher au roman: Cornélia, Marin, Théa, Petronilla Brandt sont les brouillons de la femme à venir, les ébauches en miniature de sa liberté future..

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Nous sommes à Amsterdam, une ville en pleine ébullition, dans une société à la fois en avance et écrasée par des codes et des lois, encadrée par un ordre religieux très puissant. Nous sommes au XVIIème siècle.

L'ambiance mystérieuse de la maison où arrive une jeune femme tout juste mariée, accueillie par une famille hostile en l'absence de son mari parti régler quelques affaires donne le ton.

A peine arrivée dans sa nouvelle demeure, Nella comprend que se faire accepter ne sera pas facile. L'accueil froid de sa belle-soeur Marin, et le comportement peu avenant d'une des domestiques ne lui laissent guère d'illusions.
Bientôt Nella reçoit en cadeau de mariage, une maison de poupée qui va rapidement la plonger dans la perplexité tant il semble vecteur de mystère, et de non-dits.

.Plus on avance dans cette histoire et plus le mystère s'épaissit rendant rapidement la lecture addictive.

L'écriture subtile et romanesque de Jessie Burton m'a rappelé celle de Daphné du Maurier dans « Rebecca ».
A son instar, elle a l'art de nous entraîner dans la psychologie et les pensées intimes de ses personnages, nous faisant partager les émotions qui les assaillent. L'écrivaine restitue aussi à merveille l'ambiance d'une ville marchande où tout est jugé par de riches hypocrites qui se damneraient pour quelques florins : « Il arrive que les florins soient plus efficaces que les prières. »

Un très, très bon premier roman !


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1686 à Amsterdam la jeune Nella arrive dans la maison de son mari après avoir fait ses adieux à sa famille. Elle y découvre l'hostilité et surtout l'attitude mystérieuse des gens de maison et de sa belle-soeur. Son mari va lui offrir une maison de poupées qui va peu à peu se peupler de figurines étranges au pouvoir ensorcelant.
Une atmosphère oppressante mais un récit haletant et magique.
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