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3,9

sur 1502 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Excellente surprise pour moi ce roman qui est merveilleusement bien écrit et réfléchi !
Fin du XVIème siècle, Amsterdam, Petronella, 18 ans à peine, arrive, seule, dans la maison de son époux, Johannes, qu'elle connaît à peine. Dans la maison, sa belle-soeur est froide avec elle et le seul passe-temps qu'elle a réside dans son cadeau de mariage : la même maison mais miniature. Elle décide donc de commander des objets miniatures pour la remplir. Mais en plus de sa commande, elle reçoit plein d'autres petits objets tous très ressemblants à ceux qui se trouvent dans la vraie maison. Elle va donc essayer de dénicher ce mystérieux miniaturiste qui semble savoir tant de choses, parfois prémonitoires.
En plus de ce mystère, d'autres intrigues se greffent, qui nous plongent dans une sorte de huis-clos à la fois dans l'Amsterdam puritain de l'époque, mais aussi dans la maison voire dans la miniature… Je vous le conseille vivement tellement ce livre regorge de double-sens ou de sens cachés qui font travailler notre esprit sans cesse. C'est, de plus, tellement bien décrit qu'on se sent immergé dans le roman.
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Nella, 18 ans, est mariée à Johannes, riche commerçant d'Amsterdam, beaucoup plus âgé qu'elle. C'est un mariage qui arrange les deux parties: la famille de Nella est criblée de dettes quant à Johannes, il est temps pour lui, à 40 ans, de prendre une épouse. Quand Nella arrive dans sa nouvelle et riche demeure, elle est accueillie par sa belle-soeur, très austère, Marin. Cornelia, la servante et Otto, le valet noir, viennent compléter le tableau. Où Nella a-t-elle mis les pieds? Quels secrets sont jalousement gardés dans cette maison respectable?

Miniaturiste est un roman qui prend son temps. Les cent premières pages m'ont parues longues. Je me suis demandée où l'autrice voulait en venir. Elle commence par nous dépeindre des personnages austères, froids. Nella n'est clairement pas la bienvenue dans cette maison. Et puis il y a ces miniatures qui sont livrées à Nella, au compte-goutte. D'abord un berceau, puis un petit chien, du mobilier, tous étant les répliques exactes des objets ou des meubles grandeur nature de la maison. Et puis le roman se fait plus noir jusqu'à une certaine révélation pour Nella et le lecteur qui précipite les choses.

A partir de là, j'ai été happée par le récit, ne pouvant quitter ma lecture. L'autrice nous plonge dans un monde de secrets, de non-dits. La vérité, terrible, aura des répercutions sanglantes. Dans ce XVIIème siècle, la religion tient un rôle prépondérant dans la société. Les commerçants d'Amsterdam s'enrichissent, vivent dans le luxe mais il faut dans le même temps montrer son dépouillement. A l'image de cette société hypocrite, Nella va devoir jouer sur les deux tableaux. La duplicité de Nella et des autres personnages n'est que le reflet d'un monde d'apparences.

Jessie Burton nous offre un véritable roman d'apprentissage dans lequel les personnages sont bien malmenés. La place des femmes, le racisme, sont autant de thèmes abordés avec précision et intelligence. Et il y a le secret des ces petites miniatures qui sont autant d'indices laissées au lecteur A mesure que le roman se fait plus noir, il est tout autant difficile de le lâcher!

« Miniaturiste » est un coup de coeur pour moi. C'est un roman d'une noirceur rare, un bijou ciselé par un style pur, sans défauts.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Belle histoire avec une plongée magnifiquement ciselée dans la Hollande du XVII siècle.

Un livre de femmes avant tout, elles sont les vrais personnages de ce livre.

C'est un très bon moment de lecture, même si la fin ne lève pas clairement le voile sur tous les mystères du livre...
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Nella Oortman quitte son village pour rejoindre son mari, Johannes Brandt, un riche marchand d'Amsterdam de vingt ans son aîné. Elle fait la connaissance de Marin, la soeur de Johannes, une femme austère et froide, et peine à trouver sa place dans cette grande maison où son mari ne vient que rarement. En guise de cadeau de mariage, il lui offre une maison de poupée qui reproduit à l'identique la demeure des Brandt, et dans laquelle vont trouver place des figurines créées par un mystérieux artisan. Nella s'aperçoit alors que ces objets sont faits avec une telle précision qu'ils semblent reproduite l'exacte réalité et les incidents de la vie quotidienne…

L'aspect fantastique du récit est finalement anecdotique : nous sommes plongés dans l'ambiance hollandaise du 18ème siècle. C'est l'époque des grands voyages marchands menés par des guildes toutes puissantes dont l'influence gouverne la ville ; c'est aussi l'époque d'un grand rigorisme religieux. Malgré le peu de liberté dont elle dispose et son inévitable asservissement à son mari, Nelle tente de s'affirmer et d'exister. Ce roman solidement documenté est à la fois un roman de moeurs et un hommage à une belle figure féminine, et se lit avec grand plaisir.

Lien : http://usine-a-paroles.fr/le..
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Un livre trouvé par hasard chez Emmaüs, mais la 4e m'emportait déjà à Amsterdam où j'ai vécu.

Ici l'action se déroule dans la ville à son apogée du siècle d'or où les marchands sont les rois du monde, avec le commerce des épices, des tissus, des bois rares et de l'or, mais aussi du sucre de canne.
L'intrigue est multiple dans une simple famille avec un riche marchand accueillant une jeune épouse, une soeur au caractère trempé et changeant, des serviteurs et des amis. Tous ont un mystère à cacher, des vies tortueuses, des envies fortes de vivre libre. Mais l'époque a ses limites et malgré une société protestante ouverte, ici elle refermera son jugement avec force et détermination.

Captivant, riche en détails sur la vie d'époque.
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L'idée du roman est venue d'un objet de musée, une maison de poupée du 17è siècle à Amsterdam. Les personnages de ce récit historique très bien rendu se retrouvent en écho avec les figurines qui meublent la maisonnette, liés dans leurs destins comme des marionnettes manipulées par un mystéreux miniaturiste. L'héroïne , beau portrait de femme est attachante et l'on suit avec elle le déroulement de leur vie pendant quelques mois denses en événements et coups de théâtre au coeur d'une société bigote et répressive.
Une bonne idée, bien mise en scène !
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Merveilleuse immersion au coeur d'Amsterdam à la fin du 17ème siècle, dont l'ambiance ainsi que les mentalités sont parfaitement restituées avec toutes leurs contradictions.

C'est avec un écriture simple mais précise que Jessie Burton nous raconte le drame qui se tisse autour des principaux personnages dont les personnalités se dessinent et se précisent au fil de l'intrigue. Une fois passé la porte de cette maison en même temps que Nella, on devient, nous aussi, terriblement curieux d'en savoir plus sur chacun d'eux.

J'ai énormément aimé le style de Jessie Burton car son écriture met à l'honneur tous les sens.
Il en est ainsi des odeurs d'épices et de cardamome, les effluves marines du canal ,
- des sons avec le tintement des cloches qui sonnent sur les toits d'Amsterdam à la tombée de la nuit, les murmures des gens dans la foule, ou encore les battements d'ailes d'un oiseau piégé dans la nef d'une église,
- des couleurs du ciel au crépuscule qui viennent colorer en éclairant ou assombrissant les eaux du canal qui traversent la ville,
- des sensations de frais qui règne à l'intérieur d'une église contrastant avec les rayons tièdes et réconfortants d'un soleil d'hiver sur le visage.

En plus de l'intrigue prenante qui se noue autour des personnages, la maison des Brandt ainsi que la ville d'Amsterdam constituent des éléments centraux du roman que Jessie Burton anime. Elle parvient à animer l'inanimé :"C'est un calme est trompeur. On dirait que la maison respire" (page 45).

Je vous laisse donc découvrir sans tarder ce véritable bijoux finement ciselé qui rend difficile le moment de le quitter.

Pour finir, ce petit conseil de lecture : relisez les 3 premières du livre qui précèdent le 1er chapitre et vous verrez que, bien qu'un peu énigmatiques au début, celles ci prennent alors tout leur sens .

Bonne lecture!
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Dans ce roman, il y a une atmosphère lourde de secrets, de cachoteries et de dissimulations, à la frontière du réel et de l'imagination. On est sensible au décor de l'Amsterdam des années 1685, à cette société hollandaise de l'époque qui illustre parfaitement le paradoxe entre les habitants étalant leurs richesses et leur opulence, ayant des objets luxueux, raffinés, avec une société puritaine et calviniste. C'est un roman historique original, sensuel, complexe, passionnant qui se dévore, qui a un charme tout particulier empreint d'une sorte de mystère et de magie.

Une lecture de qualité, semblable à un tableau, une vraie réussite. le charme agit et une vague de manque s'abat sur nous une fois le livre refermé.

Lien : https://eemmabooks.wordpress..
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Je n'en dirai pas plus! Lisez "miniaturiste".
Que vous prépariez un voyage à Amsterdam ou que vous en reveniez, ce roman vous plongera au coeur du XVIIème siècle, d'une Amsterdam à la fois ouverte et tolérante, et libre (pour les femmes surtout!), et en même temps rigide au point de torturer et de condamner d'une façon atroce, simplement pour des moeurs non admises en ce temps-là.
Le mystère s'éclaircit peu à peu, jamais tout à fait cependant, et vous ne lâcherez plus ce récit palpitant.
D'ailleurs, tiens, je vais le relire!
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Petronella Oortman, qu'on appelle Nella, a vécu jusqu'à dix-huit ans dans le petit village d'Assendelft. Sa mère la persuade d'accepter la demande en mariage d'un riche marchand d'Amsterdam qui avait été charmé de l'entendre jouer du luth. Nella obéit et arrive seule devant la belle maison du Herengracht ce matin d'octobre 1686. « Elle abat le heurtoir en forme de dauphin, gênée par le bruit qu'elle produit. Personne ne vient, alors qu'elle est attendue. (…) Non, ce n'est pas le meilleur accueil, miroir de la cérémonie de mariage éclair le mois précédent – ni guirlandes, ni coupe de fiançailles, ni lit nuptial ! » Où donc est ce Johannes Brandt qu'elle a épousé ? Autour d'elle, rien que des visages froids, durs ou narquois.
Un jour, Johannes se présente avec un étrange et somptueux cadeau : une maison miniature qui reproduit à l'identique leur demeure, et qu'elle pourra meubler à son goût. Nella fait appel au miniaturiste mentionné dans la « Liste de Smits », répertoriant les marchands de la ville, que lui a donnée sa belle-soeur
Si l'artiste reste invisible, les objets désirés sont bien livrés comme prévu, et ils sont magnifiques. Bientôt, d'autres miniatures, que Nella n'a jamais commandées, lui sont apportées. Auraient-elles le pouvoir de prédire l'avenir ?
Ce roman de près de cinq cents pages est divisé en cinq parties composées, chacune, de chapitres titrés. le lecteur y voit évoluer Nella. Arrivée seule devant la maison « au signe du dauphin », elle n'est qu'une petite campagnarde, gauche et inexpérimentée. A la fin du roman, elle est devenue une femme responsable, capable de traverser les pires épreuves, de faire front, de se redresser. On dirait que des années se sont écoulées. Et pourtant, l'histoire commence à la mi-octobre 1686 et se termine à la mi-janvier 1687. Ces trois mois donnent l'impression d'une vie entière.
A la première page du roman, une photo de la « maison miniature de Petronella Oortman » exposée au Rijksmuseum d'Amsterdam, nous prouve que, tant l'objet que la protagoniste ont bien existé. Mais il me semble, d'après les maigres renseignements que j'ai trouvés, que Jessie Burton a tout imaginé de la vie et du destin de ses personnages.
Une mise en abyme provoque, en tout cas pour moi, une curieuse sensation de vertige. La grande et belle maison « au signe du dauphin » sur le Herengracht est fidèlement reproduite et, au fil des arrivages de poupées et d'objets destinés à la meubler, on dirait qu'un sortilège s'abat sur ses occupants. Quel rôle joue l'habile artisan qui oeuvre dans l'ombre, Adjuvant ? Menace ? Connaît-il le destin des habitants ? Peut-il influencer leur avenir ? Mille faits troublants se produisent, dont le lecteur n'arrive pas à démêler s'ils sont bien réels ou l'effet de l'imagination de Nella. Tous les personnages affichent une apparence respectable, voire austère. Mais derrière celle-ci se cachent bien des secrets, parfois inavouables.
A la fin du livre figure un glossaire qui nous permet de comprendre les termes flamands de l'époque et nous en apprend plus sur la vie ou la politique amstellodamoises du XVIIe siècle.
Deux pages nous précisent les salaires perçus à l'époque par divers acteurs de la société ainsi que les « frais d'un ménage riche ». Cela nous fait prendre conscience que le cadeau de Johannes est loin d'être un banal jouet. Il vaut plus de dix fois le prix d'une « maison pour un commerçant de petite taille et sa famille » !
Jessie Burton a réussi à créer une atmosphère lourde, inquiétante, oppressante, mêlant le réalisme à des scènes oniriques, ou même carrément fantastiques.
Il existe un contraste surprenant entre l'extérieur lisse, calme, poli et l'intérieur foisonnant, bouillonnant, inquiétant. Il y a les non-dits, les secrets et toutes ces choses que l'on croyait saisir et qui se révéleront tout à fait différentes de ce qu'on pensait.
Et puis, il y a Nella, extraordinaire et inoubliable.
J'ai adoré ce roman.
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