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Citations sur Nymphéas noirs (379)

Les roses trémières lèchent les murs de l'hôtel Baudy, briques et terre cuite, telles des flammes pastel au fond d'une cheminée ensoleillée.
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Remarquez, je me moque un peu, mais ce n'est pas idiot de la part des flics, comme idée, draguer la rivière...Simplement, ils auraient pu y penser avant.
...
Mais n'oubliez pas que le bel inspecteur qui dirige la manoeuvre avait ces derniers jours les pensées embrouillées par autre chose. Si j'osais, je dirais que ce n'est pas la rivière qu'il a choisi de draguer en premier.
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Je n'ai qu'à fermer les yeux. La stupéfiante beauté du jardin y est gravée. A jamais. Croyez-moi.
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Mais non, idiot,non! C'est pas parce que je peins la même chose que Monet que je fais la même chose...
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Nous vivons dans un tableau, ici. Nous sommes emmurés! On croit qu'on est au centre du monde, comme on dit. Mais c'est le paysage, le décor, qui finit par vous dégouliner dessus. Une sorte de vernis quotidien de résignation. De renoncement..Louise, la chercheuse de pissenlits de Giverny, devenue princesse de Bohême, c'est une légende, Laurenç. Ça n'arrive pas. Ça n'arrive plus.
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C'est vrai, à 6 heures du matin, le site fait encore illusion. J'observe devant moi un horizon vierge fait de champs de blé, de maïs, de coquelicots. Mais je ne vais pas vous mentir. La prairie de Monet, en réalité, désormais, presque toute la journée, c'est un parking. Quatre parkings même, pour être précise, qui s'étalent autour d'une tige de bitume comme un nénuphar d'asphalte. Je peux bien me permettre de le dire, à mon âge. La campagne de Monet, aujourd'hui, c'est un décor d'hypermarché !
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C'est mon mirador. Je reste là des heures parfois. Je me dégoûte. Qui aurait pu croire que je deviendrais cela : une mégère qui passe sa vie derrière des carreaux gris, espionnant les voisines, les inconnus, les touristes ? La concierge du village. Un hérisson, sans l'élégance. C'est ainsi 
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Je vais vous dire, faites l'expérience. Installez-vous au coin d'une rue, n'importe laquelle, un boulevard parisien, la place de l'église d'un village, ce que vous voulez, juste un endroit où il y a du monde. Arrêtez-vous quoi, dix minutes, et comptez les gens qui passent. Vous serez sidérés par le nombre de personnes âgées. A tous les coups, elles seront plus nombreuses que les autres. D'abord parce que c'est comme ça, on nous en rabâche les oreilles, il y a de plus en plus de vieux dans le monde. Ensuite parce que les personnes âgées n'ont que ça à faire, de traîner dans la rue. Et puis enfin surtout parce qu'on ne les remarque pas, c'est comme ça. On va se retourner sur le nombril à l'air d'une fille, on va se pousser devant le cadre sup qui presse le pas ou la bande de jeunes qui occupe tout le trottoir, on va laisser traîner l'oeil sur la poussette, le bébé dedans et la maman derrière. Mais un vieux ou une vieille... Ils sont invisibles. Justement parce qu'ils passent si lentement qu'ils font presque partie du décor, comme un arbre ou un réverbère. Si vous ne me croyez pas, faites l'essai. Arrêtez-vous, rien que dix minutes. Vous verrez.
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- (...) Sais-tu ce que Monet demanda un jour à un paysan ?
- Non...
- Il avait commencé à peindre un arbre en hiver, un vieux chêne. Mais quand il est revenu, trois mois plus tard, son arbre était couvert de feuilles. Alors, il a payé le propriétaire de l'arbre, un paysan, pour enlever toutes les feuilles de l'arbre, une à une...
- Tu me racontes des histoires...
- Non ! Il a fallu deux hommes, pendant une journée, pour déshabiller son modèle ! Et Monet a écrit à sa femme qu'il était tout fier de pouvoir peindre un paysage d'hiver en plein mois de mai !
(p. 343)
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Le soleil se glisse dans ma salle avec une timidité méfiante, comme s’il y entrait pour la première fois. Puisqu’il ne trouve chez moi aucune poussière à faire danser, il se pose juste sur le bois du buffet, de la table, des chaises, pour le rendre plus clair.
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