On ne présente plus
Michel Bussi qui a réussi quelques romans bien ficelés, où ses intrigues tarabiscotées, en dépit de leur caractère improbable, savent néanmoins tenir le lecteur en haleine («
Maman a tort », «
le Temps est assassin »…). Ses succès de librairie ont sans doute incité son éditeur – ou l'auteur lui-même — à faire paraître ce recueil de nouvelles, histoire de garnir encore les caisses, car cela semble la seule finalité de ce recueil inepte, qu'on aurait refusé à un auteur inconnu.
Les intrigues que
Michel Bussi parvient à mettre en place dans certains de ses romans ne peuvent fonctionner au format de la nouvelle, car il faut un minimum de pages pour mettre en place ses contorsions narratives, et c'est donc à des histoires d'une affligeante platitude qu'on a affaire ici. La nouvelle qui donne son titre au recueil présente ce même caractère d'improbabilité que les romans de l'auteur, mais devenu ici criant parce qu'il n'a pas pu l'enrober de l'habituelle couche de mystère. Et il en va de même pour les autres. Quant à la dernière « Une fugue au paradis », qui présente un soupçon d'intrigue policière exotique, sa résolution ne provoque qu'incrédulité et déception chez le lecteur, qui a deviné depuis longtemps le pourquoi du comment.
Je m'abstiendrai de commenter le style. Bref, inutile de te souvenir de quoi que ce soit, mon Anaïs !