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3,59

sur 1158 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On retrouve dans ces quatre nouvelles des éléments récurrents de l'oeuvre de Michel Bussi :

• Thématiques : petite enfance, famille et liens entre générations, couple, temps qui passe et nostalgie... Et même si les personnages manquent parfois de finesse, on se sent proches d'eux, on se retrouve dans certaines de leurs préoccupations et difficultés.

• Lieux fétiches : la Réunion, le pays de Caux (Normandie) qui suscitent des envies de voyage.

• Reconstructions autour de personnages historiques - ici, la première histoire est consacrée à Victor Hugo et quelques individus qui ont gravité autour de lui, dont l'actrice Anaïs Aubert (1802-1871).

• Musique en fond sonore, variété et rock français principalement, comme 'Dernière station avant l'autoroute' d'Hubert-Félix Thiéfaine, qui donne le titre au recueil.

... Et du suspense !

Ceux qui aiment cet auteur devraient passer de bons moments en découvrant ces quatre histoires insolites. Et même si certaines chutes sont prévisibles, peu importe, il y a plein de jolies choses à savourer - notamment dans la troisième nouvelle.
____

♪♫ On s'est aimés dans les maïs
T'en souviens-tu, mon Anaïs ?
Le ciel était couleur de pomme (d'opium ?)
Et l'on mâchait le même chewing-gum... ♪♫
-> https://www.youtube.com/watch?v=QwTBbzwNLqg
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Quelques mois plus tôt ...

Ca faisait plus d'une heure que je faisais du stop, en marchant à côté de la départementale 982, à l'ouest de Rouen, quand enfin une voiture s'est arrêtée.
Il était temps. Je commençais à avoir une crampe au pouce. Je ne sais pas si le temps pluvieux de Normandie est juste une légende urbaine mais en tout cas je suis complètement trempé.
La vitre se baisse et l'homme au volant me demande :
- Vous allez où monsieur ?
- Bonjour, je dois me rendre à Flers. Je ne suis même pas sûr d'être sur la bonne route, je suis complétement pommé.
- Ce n'est vraiment pas la porte à côté dîtes moi ! Ecoutez, je me rends à Caen en fin de journée, je pourrais déjà vous rapprocher. Mais avant je dois faire quelques recherches dans les environs dans le cadre de mon futur livre. Si ça ne vous dérange pas de sillonner le pays De Caux, montez !
- Vous n'êtes pas un pervers ou un psychopathe au moins ?
- Non. Mais si j'en étais un je ne vous le dirais probablement pas.

- Ca vous dérange si je mets un peu de musique ?
- Ben non, c'est votre voiture et c'est déjà bien aimable à vous de vous être arrêté.
Le lecteur CD enchaîne alors les chansons, à commencer par un avion sans aile de Charlelie Couture : Comme un avion sans aile / J'ai chanté toute la nuit / J'ai chanté pour celle / Qui ne m'a pas cru toute la nuit ...
Puis ça a été le tour de Mistral gagnant de Renaud : Enfin il faut aimer la vie / Et l'aimer même si le temps est assassin / Et emporte avec lui le rire des enfants / Et les mistrals gagnants ...
Suivi du tube de Mylène Farmer en 1984 : Un maman a tort / Deux c'est beau l'amour / Trois l'infirmière pleure / Quatre je l'aime...
On a également eu droit à la chanson de Pierre Perret, Lily : On la trouvait plutôt jolie, Lily / Elle arrivait de Somalie Lily / Dans un bateau plein d'émigrés / Qui venaient tous de leur plein gré ...
Des titres qui me rappellent quelque chose, qui ont un lien. Je l'ai sur le bout de la langue. Je regarde le conducteur plus attentivement et les engrenages se mettent en place.
C'est Michel Bussi ...
J'essaie de rester calme, de ne pas me changer en fan hystérique ou pétrifié d'intimidation. Auteur parfois décrié, j'ai beaucoup aimé pour ma part la majorité de ses romans.
Peut-être que le mieux, c'est de faire comme si de rien n'était.

Nous arrivons rapidement dans la petite commune de Touffreville-les-Corbeline où a justement lieu la brocante annuelle. Michel se gare à proximité, et je l'accompagne, regardant principalement les livres d'occasion, à la recherche de la perle rare. Genre Sang famille, actuellement le roman le plus dur à trouver de l'écrivain et l'un des seuls que je n'ai pas encore lus.
- Vous saviez que dans la région on appelle ces évènements des foires-à-tout ?
- Je connaissais le terme mais j'ignorais qu'il était principalement utilisé par ici. Et qu'est-ce qu'on doit chercher exactement ?
- J'ai juste une idée de nouvelle, qui s'appellerait "Vie-de-grenier", mais je recherche l'inspiration, je dois m'imprégner des lieux, pour rendre au mieux cette ambiance, décrire ces rues et ces chineurs à la recherche de bonnes affaires ou d'antiquités, et trouver une chute qui soit à la fois originale et réaliste. C'est un peu ma marque de fabrique, que ce soit dans mes romans ou mes nouvelles. Ce qu'on appelle un twist.
- Ce serait quoi le sujet de cette histoire ?
- Eh bien j'imagine un personnage principal qui serait fasciné par les mystères, les enquêtes, les affaires non résolues. Un modeste écrivain régional qui publierait ses recherches et qui dévoilerait par le biais de ses écrits les secrets régionaux qu'il aurait percés à jour.
Un jour, son épouse l'obligerait à sortir un peu, à arpenter ces rues couvertes de vieilleries. Et il se retrouverait avec une nouvelle énigme insoluble à résoudre.
- de quelle genre ?
- Eh bien, j'imagine qu'il tomberait sur un stand un peu particulier, où des jouets et des albums attireraient son attention. Ils reconnaîtrait les films de Disney que regardaient ses enfants et mettrait cette pointe de nostalgie sur le compte du hasard ... Jusqu'à reconnaître également les poupées de sa fille, les disques de son fils. Des objets courants pour la majorité mais qui en si grands nombre deviendraient une anomalie obsédante. Ces souvenirs, ce sont les siens et ceux de ses enfants qui ont quitté le domicile parental depuis belle lurette déjà. Mais ce cheval à bascule, ces albums, sont-ils ceux de son propre foyer ou est-ce juste une coïncidence ? Comment auraient-ils atterris entre les mains de cette brocanteuse ?

Peu après, nous remontons dans la voiture et nous passons par de jolies petites communes telles que Yvetot, Sainte-Marie-des champs, avant de rejoindre la départementale 20. Grémonville, Amfreville-les-champs, Doudeville...
On s'arrête à proximité de cette dernière, près d'un manoir au doux nom de "La Renardière".
- C'est là que va se situer une autre de mes histoires ! J'imagine très bien mes personnages. Un couple âgé de Parisiens qui prendrait des vacances ici même et qui, en arrivant sur ce petit chemin, entendraient un étrange cri, peut-être animal. Ils rencontreraient ensuite Monsieur Lefebvre, au lieu de son épouse avec laquelle ils avaient correspondu pour la location. Et là, les mystères s'enchaîneraient les uns aux autres : Ils ne rencontrent jamais l'épouse censée leur expliquer le fonctionnement du gîte. La seule consigne qu'ils ont obtenus de la part de leur hôte c'est de ne pas toucher à l'armoire normande dans leur chambre : Un petit bijou d'orfèvrerie, un héritage familial rendu fragile par les années et qui menace de s'effondrer. Et peu à peu, les coïncidences ne pourront plus en être, et le vieux couple, qui s'en amusait initialement, commence à additionner deux et deux et à s'inquiéter véritablement.
- Et comment ça se termine ?
- Ca je le garde pour moi, n'y voyez aucune offense.

On remonte dans la voiture pour une dernière escale, poursuivant au nord sur la départementale. On tourne à droite juste avant d'arriver à Saint-Valery-en-Caux.
Michel Bussi met le volume à fond et laisse s'exprimer la voix d'Hubert-Félix Thiéfaine :
"On s'est aimé dans les maïs / T'en souviens-tu mon Anaïs / le ciel était couleur de pomme / Et l'on mâchait le même chewing-gum."
Je reconnais la chanson de 1979 de l'album Autorisation de délirer : Dernière station avant l'autoroute.

Dernière halte à Veules-les-Roses, sur la côte d'albâtre. Un village d'environ six cent habitants aux nombreuses caractéristiques : Classé depuis septembre 2017 parmi les plus beaux villages de l'hexagone, il est également traversé par le plus petit fleuve de France : La Veules mesure en effet ... 1149 mètres.
- Vous saviez que Victor Hugo avait séjourné ici à plusieurs reprises, notamment durant ses vieux jours ?
Il me montre une photo sur laquelle Victor Hugo est entouré de nombreux enfants. La photo date de 1882.
- Mais le mystère ici qui m'obsède le plus est celui d'Anaïs Aubert, connue également sous le nom de Mademoiselle Anaïs, une célèbre actrice de la comédie française qui a eu un véritable coup de coeur pour ce petit village. Elle a fui Paris en 1826, sans explication, et a séjourné ici quelques semaines avant de retrouver la capitale. Pourquoi ? Des théories plus farfelues les unes que les autres courent encore aujourd'hui, mais je me suis penché sur son histoire, sur les personnalités qu'elle a fréquentées, sur le contexte de l'époque, et je pense que j'ai trouvé la solution. En tout cas, une hypothèse possible qui expliquerait tout.
- Donc ça sera une nouvelle historique ?
- Oui et non. Je vais m'appuyer sur des faits réels du dix-neuvième siècle mais l'histoire se déroulera de nos jours. Une jeune mère, Ariane, se découvrira de nombreux points communs avec cette Anaïs Aubert. Elle emménagera dans le village et essaiera d'y installer son commerce, mais elle sera confrontée à des mystères inexplicables : L'impression d'être épiée constamment dans sa propre maison, sa fille de trois ans qui possède d'inexplicables capacités prodigieuses, ou encore cette photo qui semble avoir disparu de tous les exemplaires du guide "Les promeneurs de Veules" ...

Un dernier regard aux chaumières, aux moulins à eau, à l'abreuvoir de ce village aussi pittoresque que chargé d'histoire et nous repartons vers Caen, une longue route nous attend et nous traversons le pays De Caux dans l'autre sens.
- Il n'y aura que trois nouvelles dans votre recueil ? Ca ne fait pas beaucoup.
- "T'en souviens-tu, mon Anaïs" et "Vie-de-grenier seront des textes assez longs, presque des novellas. Mais je pense en effet en ajouter une dernière parce que les personnages d'Aja et de Christos me manquent. Ce sont des flics de l'île de la Réunion qui jouaient un rôle important dans mon roman "Ne lâche pas ma main".
- Et vous avez déjà une idée de la nouvelle affaire à laquelle ils seraient confrontés ?
- Plus ou moins, oui. Je pense à une intrigue qui s'intitulerait "Une fugue au paradis" et qui se déroulerait sur quelques heures seulement. Juste avant et juste après le nouvel an, en alternance. Il y aurait bien sûr une affaire de meurtre à résoudre, celui d'un jeune homme poignardé retrouvé au petit matin au bord de l'océan. Et parallèlement, la veille au soir, des jeunes qui s'apprêtent à fêter la saint Sylvestre. Des garçons de l'île et deux filles de la métropole qui finiraient par se rejoindre.

Quand l'auteur me dépose dans les rues caennaises, je le remercie tant pour le transport que pour toutes ces histoires que je promets de découvrir à leur future publication, pour en découvrir la version intégrale.
Et je ne peux m'empêcher de crier quand le véhicule redémarre :
- Merci pour tout monsieur Bussi !

* * *

Ps 1 : Quelques mois plus tard, j'ai enfin pu lire ce fameux recueil, dont la lecture fut très agréable. Même si on voit venir de plus ou moins loin la majorité des chutes, l'intérêt de ces nouvelles ne s'arrête pas là puisqu'elles sont toutes enrichissantes, souvent instructives ou émouvantes.

Ps 2 : Toutes mes excuses aux habitants du pays De Caux pour les imperfections géographiques ou culturelles de mon histoire ... qui n'a bien évidemment eu lieu que dans mon imaginaire.

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Je connais bien l'auteur de romans policiers, j'étais curieuse de découvrir le novelliste...

Les quatre nouvelles qui ont été réunies ont pour trois d'entre elles un point commun: le pays de Caux, que Michel Bussi affectionne particulièrement.

On retrouve le goût du mystère, voire de la mystification ,de l'auteur, ainsi que celui des rebondissements. Et comme il se doit dans ce genre court, une chute ( plus ou moins ) inattendue.

La première, la plus longue, s'appuie sur une réalité du 19 ème siècle, la ville de Veules-les-roses, rendue célèbre par une actrice connue de l'époque, Anaïs Aubert. Contemporaine d'hommes de lettres mais chut! Découvrez les secrets de cette fuite loin de Paris d'une jeune femme...

Vient ensuite " L'armoire normande", clin d'oeil aux paysans normands roublards de Maupassant, version touristes actuels... Je l'ai trouvée savoureuse!

J'ai un peu moins aimé la troisième , jouant certes sur les mots avec subtilité " Vie de grenier", mais dont l'histoire et le texte ( double) m'ont paru un peu convenus, déjà exploités .

La dernière est plus exotique , et comme pour un des décors de ses romans se déroule à la Réunion. Je n'étais au départ pas très accrochée mais la fin est surprenante et ...affreuse!

Bref, j'ai éprouvé un réel plaisir à lire ces histoires intrigantes et insolites, tout à fait dans le style auquel nous a habitués Michel Bussi, avec un peu moins d'invraisemblances que dans certains de ses livres... A découvrir!




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Inutile de disserter car tout a été dit .....
Certes, je n'ai lu que deux livres de cet auteur mais j'avais hâte de le découvrir dans un autre genre, lorsque l'on m'a prêté cet ouvrage !
Comment ne pas être séduite par ces quatre nouvelles, trois situées dans le pays De Caux, "le pays des taiseux "," l'omerta cauchoise "et la dernière à la Réunion ?
L'auteur évoque d'abord des personnages historiques : Victor-Hugo et l'actrice Anais Aubert.
Puis la complicité attendrissante d'un couple.
La musique en fond sonore, tubes d'été, Rock ou variété .......Retour d'un homme sur sa vie, ses souvenirs, : nostalgie, liens de famille distendus à retisser, petite enfance, temps qui passe.......
Enfin , mort mystérieuse la nuit du nouvel an à la Réunion........affreux ........
De l'histoire d'amour à celle d'un meurtre, entre drame et comédie, tendresse et mystère , mystifications et rebondissements , gravité et émotion, surprise et humour, secrets ...... le lecteur
se régale, quel plaisir !
Ces histoires insolites, malicieuses ou mystérieuses à la chute parfois prévisible m'ont confirmé le besoin de découvrir d'autres ouvrages de M. Bussi .
Celle que j'ai le moins aimé est la troisième, un peu convenue, mais je peux me tromper .
Ma préférée reste "L'armoire Normande ", à la chute géniale , savoureuse , que l'on déguste ..........
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Mais c'est qu'il écrit bien, ce Bussi ! Je me suis dit : « Tiens, beaucoup de babeliotes font l'éloge de Bussi : allons voir ce qu'il a dans le ventre ». En plus, trois nouvelles se passent en Normandie, mon pays, et la quatrième à La Réunion, où j'ai passé la moitié de ma vie !
.
1 ) La première nouvelle est la plus travaillée, à mon avis.  Anaïs est la fille d'une jeune parisienne, Ariane. Celle-ci veut respirer, et déménage sur un coup de tête, rejoint le village fascinant de son ex, Veules-les-Roses, sur la côte d'Albâtre. Il s'y passe des choses bizarres, notamment une histoire où Victor Hugo est mêlé, uchronie de l'auteur ou vérité ?
.
Je connais bien Veules-les-Roses, c'est pour nous, ma femme et moi, l'endroit le plus charmant de Normandie, je vous conseille le détour !
.
2 ) «  L'armoire normande », à Doudeville m'a moins captivée, mais la chute est intéressante.
.
3 ) « Vie de grenier » est ce qui est le plus proche de nous, ma femme et moi, on dirait nous deux ! C'est une belle observation et retranscription des relations de couples, de la part de Michel Bussi !
.
4 ) « Une fugue au paradis », un cafre est retrouvé poignardé dans le lagon. C'est à La Réunion, alors, je vais vous la faire en créole. Il faut lire à haute voix pour comprendre.
Dé ti'fy quitte paris, y sa La Rényion, à cause n'a un lé né là-bas, Johana. Li la entraîne son camarad zorey Justine ( y dit : « Zustine » ) pou li connait son zil, la perle de l'océan Indien. C'est le réveillon, soley y poik, pas comme en métropole. Banna y sa camper su la plaz'L'Hermitaz. Nena un groupe Kaf' y déconne à terre-là, y remark'azot ; zot dé y vient ek banna, boire lo Rhum, la Dodo, fume zamal ... Zot tout' y attend minuit. Démi-heure avant minuit, Johana suit Manu, un bel Kaf', mi dis à ou ! Zot dé y sa la mer, Johana y quitte son lambe, son paréo ( fom Kréol y mette pas « pagne » comme y dit l'auteur, na point pagne » à terre-là ! )....
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Zistoir-là y serre à moin lo Kèr ! A not'tout' souvent y sa fréquente plaz-là !
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Oté ! si Ou vé un traduction, demand'azot !
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Ce petit livre de poche regroupe quatre nouvelles de Michel Bussi.

La première qui donne son nom à l'ouvrage date en fait de 2010. C'est effectivement du Bussi des débuts, période Code Lupin ou Mourir en Seine. du policier gentillet et très régionaliste. Bussi y exprime son attachement au pays De Caux et part d'une petite anecdote historique, datant du dix-neuvième siècle, qui va faire indirectement intervenir Victor Hugo, pour dérouler un suspense plan-plan.

L'armoire normande voit un couple de retraités s'offrir un séjour en gîte. Un magnifique petit manoir normand. du couple qui doit les recevoir, il n'y a que le mari, un peu bourru et très attaché à ses meubles. L'idée de départ est originale et le traitement second degré plaisant.

Dans Vie de grenier, un retraité de la SNCF s'est reconverti dans la recherche des faits-divers du coin. Il y passe tout son temps, ce qui agace son épouse, un peu abandonnée. Lors d'un vide-grenier, la présence d'objets lui rappelant certains jeux et jouets de ses enfants devenus grands l'interpelle. Voilà une belle idée, avec une astuce de présentation dans la forme qui suscite l'empathie.

Une fugue au paradis clôt le livre. Lors d'un réveillon sur l'île de la Réunion, un jeune habitant finit poignardé dans le lagon de Saint-Gilles. Bussi s'amuse à reprendre les membres de la maréchaussée croisés dans Ne lâches pas ma main. le final est brillant.

Ces quatre nouvelles vont en diminuant en longueur, tout en progressant en intérêt. Mention spéciale à Vie de Grenier pour la finesse psychologique qui l'accompagne et à Une fugue au Paradis pour sa trouvaille finale.
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Ce petit livre de Michel Bussi comporte quatre nouvelles tournant autour de la Normandie, du pays De Caux plus précisément.
La première se passe à Veules-les-roses, la deuxième à Doudeville, la troisième à Touffrevile-la-Corbeline et la dernière à la Réunion.
Elles ont toutes ce trait caractéristique à Bussi, ce mystère épais qui ne s'ouvre que dans les derniers chapitres. Et j'avoue que cela fonctionne aussi très bien avec des histoires courtes. J'aime sa plume juste, parfois drôle, parfois poétique mais sachant toujours tenir son suspense et la tension du récit. J'aime également son amour pour la région qui transparaît à travers ces histoires.
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J'adore Michel Bussi, et bien que la nouvelle n'e soit pas mon genre de lecture favori, je me suis laissée tenter par ce titre qui regroupe quatre courts récits bien différents. La patte de l'auteur s'y reconnaît pourtant : pour moi, il est le seul à savoir mettre en scène avec autant de talent une région géographique de façon à ce qu'elle fasse partie intégrante de l'histoire au même titre que les personnages.

Les trois premières nouvelles se déroulent en Normandie, dans le Pays de Caux si cher au cœur de Michel Bussi puisqu'il y a campé l'intrigue de plusieurs de ses romans. Celle qui a donné son titre au livre "T'en souviens-tu mon Anaïs ?" est la plus longue. L'auteur part d'un évènement réel ayant eu lieu au siècle dernier et brode autour une histoire actuelle et secrète d'hérédité illustre. Les raisons pour lesquelles ce mystère doit demeurer caché ne m'ont pas vraiment convaincue, ni d’ailleurs le côté très précoce de l'enfant de trois ans.
La deuxième "L'armoire normande" mêle habilement humour et suspense.
La troisième "Vie de grenier" m'a séduite par le parfum de nostalgie qui s'en dégage.
Quant à la dernière "Une fugue au paradis", contrairement aux 3 autres, elle se déroule à La Réunion, île pour laquelle j'ai une tendresse particulière. Surprise de taille, on y retrouve certains personnages du roman "Ne lâche pas ma main" que j'avais adoré. Michel Bussi invite le lecteur à un réveillon sur la plage de l'Ermitage et croque pour cette occasion les us et coutumes des Réunionnais. Mais ne croyez pas que l'auteur de polar cède sa place au guide touristique en ce jour de festivités... le bleu de la mer va se teinter de rouge sang. Un titre invitant au rêve pour la nouvelle la plus macabre !

Au final, un moment de lecture sympa auquel je n'accorde pourtant qu'un 13/20 car pour plusieurs de ces nouvelles, j'avais anticipé le dénouement.
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Un livre qui me réconcilie avec Michel Bussi. Il y a quelques années, j'avais été épaté par Les Nymphéas Noirs, un livre subtil ,un polar à Giverny avec Monet en toile de fond.J'avais poursuivi avec plusieurs de ses romans sans jamais retrouver l'originalité des Nymphéas .Des livres un peu trop faciles avec des intrigues plutôt banales. Ici, il s'agit de nouvelles et c'est plutôt bien fait .Ce n'est pas de la grande littérature mais j'y ai pris un plaisir tout simple.Si vous voulez reposer vos neurones après quelque harassante lecture, je vous conseille ce gentil petit livre
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Météo maussade et pluvieuse aujourd'hui... Pour rester dans l'ambiance, j'ai été faire un petit tour en Normandie, avec Michel Bussi, en me plongeant dans la lecture de T'en souviens-tu, mon Anaïs ?

Spécialiste des polars assez touffus, l'auteur s'essaie ici à la rédaction de nouvelles, que j'ai trouvées plutôt réussies. Ce recueil en comprend quatre, de longueurs inégales, les trois premières ayant pour décor le Pays de Caux que Bussi connait dans ses moindres recoins, des falaises et des plages de galets du littoral aux tout petits villages aux noms pittoresques : Doudeville, Touffreville-la-Corbeline et surtout Veules-les-Roses, une des perles de la côte d'Albâtre avec ses superbes maisons à colombages, ses jardins, ses moulins et le plus petit fleuve de France le long duquel il fait si bon se promener et qui donne son nom au village.

Dans chacune de ses nouvelles, Michel Bussi fait preuve de beaucoup d'inventivité dans les situations et ménage moultes surprises dans les dénouements. Ses personnages sont attachants, les décors campagnards bucoliques et les histoires assez cocasses. Dans un style simple, agréable avec des pointes d'humour et même de tendresse, l'auteur, comme à son habitude, réussit à créer suspense et angoisse. Il entraîne le lecteur presque malgré lui. Il ne fait pas de la grande littérature, mais il est très efficace et l'on passe un bon moment sans prise de tête.

L'action de la quatrième nouvelle, Une fugue au paradis, se déroule sur l'ile de la Réunion. Ambiance exotique mais sombre où l'on retrouve l'équipe policière de Ne lâche pas ma main. J'y reviendrai peut-être ultérieurement.

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