-en plus, conflit Malvina,c'était un gros nul, Grand-Duc. Payé un million et même pas foutu de buter deux vieux en train de dormir ...
Les mains de Marc se crispèrent sur le cuir fatigué du volant. La guitare de Mark Knopfler lâcha un dernier riff.
Juste de l'humour. Thérapeutique.
Ils devaient être rares, les hommes indifférents à sa beauté. Forcément, elle n’était attirée que par les hommes indisponibles, les fantômes inaccessibles.
Il plongea dans les vagues bleues des lettres, des mots, des lignes, comme on plonge en apnée dans un océan de doutes.
Coupvray ... musée de la maison de Louis Braille.
(p.237)
Nicole et Pierre Vitral ne dirent rien pendant un long moment . La vie n'avait gâté ni l'un ni l'autre . Réunir deux malchances est parfois une équation positive , comme quand on ajoute deux signe moins . A deux , ils avaient fait front face au manque d'argent , aux coups du sort , aux maladies , au quotidien . Sans jamais se plaindre . C'est toujours la même chose , si l'on ne gueule pas , on n'obtient rien ... Comme les Vitral n'avaient jamais manifesté contre cette vie , elle ne s'était pas gênée pour leur refiler son surplus de malheur .
Marc sourit malgré lui. Cette jeune femme, de quatre ans son aînée, torturée de toute sa haine accumulée, l'attendrissait, comme une autre petite soeur qu'il aurait eu à protéger.
Quoi qu'il arrive, nous demeurerons avec nos certitudes. C'est humain.
Comment aurais-je pu deviner, à ce moment-là, que je tombais dans un puits sans fond ? Que la lumière qui m'attirait alors m'entraînait dans le néant ?
Un trou noir.
Un tremplin au-dessus du vide. (p 171)
Marc regarda le fragile soleil d'automne se laisser à nouveau cerner par des nuages en bandes bien organisés. Le doute ... Il n'avait que quatre ans au moment de l'accident. Marc ne se souvenait de presque rien, si ce n'est de l'infinie tristesse des grandes personnes autour de lui ; et lui qui n'avait qu'un seul but, qu'un seul réflexe, protéger Lylie, lui serrer très fort la main, ne pas la quitter, ne pas la laisser.
implement en regardant ces fillettes semblables, identiques en tout point.. Et pourtant, chacune d’entre elles savait qui elle était, Anaïs n’était pas Juliette, Juliette n'était pas Anaïs.pas parce qu'elles se sentaient différentes. Non. Tout simplement parce que leur mère les distinguait, l'une de l'autre, connaissait leur prénom, sans jamais se tromper . leur unique prénom