Toute la famille de Céphise lui a été arrachée alors qu'elle était encore enfant, emportée par la cruauté d'Orion, le dieu qui règne sur le royaume de Cendrelune. Elle-même a subi cette violence dans sa chair qui l'a laissée "rapiécée", pourvue d'une jambe et d'un bras artificiels.
Pourtant, Céphise n'a pas renoncé à sa vengeance contre Orion lui-même et contre l'Ombre, le bourreau du Royaume.
Pour y parvenir, elle compte sur le pouvoir de son sang; un pouvoir qu'elle n'explique pas mais qui a le don de guérir les blessures les plus graves. Constatant que ses pensées ne semblent pas non plus être captées par les dieux, sans comprendre vraiment pourquoi elle est si différente des autres humains et rapiécés, elle laisse monter sa haine et sa rage...
Premier tome d'une trilogie qui nous situe dans un univers très violent et cruel. Même si on sait qu'au début d'une série il faut prendre le temps de poser le contexte, j'ai trouvé que ce tome manquait singulièrement d'action; on pourrait résumer l'entièreté de l'intrigue sur deux pages. Ce qui ne me donne pas vraiment envie de poursuivre mon exploration car même si la fin est construite pour que les lecteurs aient envie d'ouvrir le second tome, elle m'a laissée de marbre.
Le monde de Cendrelune semble complexe, peuplé de dieux et d'humains, auxquels s'ajoutent les fameux rapiécés qui sont mi-hommes mi-machines. C'est intriguant mais l'ensemble m'a plutôt paru assez morbide. Et rien n'est vraiment expliqué tout en ne suggérant pas vraiment qu'on pourrait mieux comprendre par la suite. Certains éléments sont même parfois posés là sans plus y revenir comme le processus qui transforme certains humains en soldats.
Si l'idée de mêler dieux et humains est intéressante, sans être inédite, je l'ai trouvée peu exploitée. Avec le recul, si à la place d'Orion ou d'Héphaïstos, on avait posé Jean et Gérard, pourvus de certains pouvoirs, la donne n'aurait pas changé pour autant.
Donc, un univers qui promettait beaucoup mais qui m'a juste laissé un sentiment d'avoir surtout voulu le peindre en noir en usant d'une violence pas toujours utile.
Du côté des personnages, pas mieux pour moi.
La relation entre Céphise et
Verlaine ne m'a fait ni chaud ni froid tant que je l'ai trouvé peu crédible et les deux personnages manquaient de consistance. Il faut dire que comme il ne se passe grand chose, ils n'ont peut-être pas vraiment eu le temps d'évoluer non plus.
Bref, une série que j'avais hâte de démarrer à lecture du résumé et qui est retombée comme un soufflé pour moi.