AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,29

sur 208 notes
5
26 avis
4
21 avis
3
5 avis
2
0 avis
1
1 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
/!\ Attention, risque de spoilers sur le premier tome /!\

J'ai découvert le premier tome de cette trilogie il y a quasiment deux ans maintenant, alors qu'elle existait encore dans sa première édition, au Chat Noir. J'avais alors passé un excellent moment, séduite par l'héroïne fragile, convaincue par le héros charismatique et agréablement surprise par l'univers « gothique » mis en place par Georgia Caldera. En commençant ce deuxième tome - édité chez J'ai lu - je partais sans a priori, seulement un peu inquiète à l'idée de ne pas du tout me souvenir de l'opus précédent et d'être perdue tout au long des 750 pages proposés par ce Déliquescence…
Si j'ai réussi à me repérer sans trop de problème au bout de quelques pages (et grâce à un petit cours de rattrapage proposé par Georgia Caldera sur son site), je dois malheureusement avouer que ma lecture se solde par une petite déception. Je n'ai pas retrouvé le plaisir de la découverte, j'ai ressenti quelques longueurs et j'ai surtout eu beaucoup de mal avec les héros, notamment la demoiselle qui m'a exaspérée plus d'une fois. C'est donc avec un avis en demi-teinte que je suis arrivée au bout du deuxième tiers de cette trilogie.

Dans les premières pages, on retrouve Cornélia et Henri, rabibochés mais inquiets pour leur sécurité, tentant de faire accepter leur départ prochain au père de la jeune fille… qui évidemment refuse violemment cette éventualité. Peu importe, les deux amants n'écoutent pas et fuient vers l'Angleterre pour rejoindre, Reddening House, belle et ancienne demeure renfermant tout un clan de vampires dont Henri est le Prince. Difficilement acceptée par certains d'entre eux, Cornélia parvient tout de même à faire son trou mais c'est sans compter sur sa tendance à s'attirer des ennuis… Elle doit, en parallèle à cette situation difficile, faire face à de nouvelles visions dans lesquelles elle fait la connaissance d'un tout nouveau personnage bien mystérieux.

Si j'ai apprécié tout ce qui tourne autour du monde des vampires, leurs pouvoirs, leur hiérarchie particulière, leurs règles… et de ce fait le nouveau personnage introduit dans ce deuxième tome ; j'ai en revanche eu énormément de mal avec la relation qu'entretiennent Cornélia et Henri.
Tour à tour « définitivement » fâchés ou éperdument amoureux, leur jeu du chat et de la souris, teinté de passion, de sang et de sexe m'a… lassée. Un peu de difficultés amène un peu de piment dans une romance et je ne crache pas dessus mais là, c'est vraiment trop redondant et ça en devient souvent malsain ; l'auteure le dit elle-même (dans les réflexions de son héroïne). Si la relation entre les deux protagonistes n'avait pas été si présente, peut-être aurais-je eu un petit peu moins de mal mais étant donné qu'elle est au centre de l'intrigue, difficile de passer à côté !

En fait, ce qui m'a le plus dérangé dans cette histoire, c'est le comportement de Cornélia. Je n'avais pas approuvé toutes ses réactions dans le premier tome, mais sa fragilité avait su me convaincre. Ici, elle m'a juste exaspérée. Dès qu'il y a une décision à prendre, vous pouvez être sûr qu'elle fera le mauvais choix et qu'elle fera tout capoter. Dès qu'il y a une parole à prononcer, vous pouvez être sûr qu'elle choisira forcément les mots qu'il ne faut pas. Par exemple et c'est le seul que je peux vous donner sans vous spoiler sur certaines révélations importantes du tome, elle quitte son père soudainement et ne lui donne aucune nouvelle pendant des mois, ne lui dit pas où elle est ou même tout simplement si elle va bien… Même si on est en froid avec ses proches, je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse leur faire subir une inquiétude pareille (un mot pour rassurer, malgré la colère, c‘est quand même pas dur !) ! Surtout lorsque la famille se résume à une fille unique et à un père veuf. Je l'ai trouvé capricieuse, irréfléchie… bref, complètement immature et insupportable. Et j'ai presqu'envie de dire qu'elle n'a que ce qu'elle mérite à la fin et que les difficultés qui semblent l'attendre dans le prochain tome sont le fruit de la pagaille qu'elle a semé… une vraie gamine qui va devoir faire face aux conséquences de ses actes irréfléchis !
Quant à Henri, c'est un peu mieux… mais c'est quand même pas ça. Certes il incarne la figure du vampire par excellence : sans pitié pour ce(ux) qui n'a(ont) pas d'intérêt, parfois cruel, plein de secrets et très (trop) possessif avec ses « affaires ». Son amour exclusif pour Cornélia pourra sans doute séduire beaucoup de lecteurs, pour ma part, je le trouve malsain et ça ne me fait pas du tout rêver. Certes charismatique, Henri est surtout dominateur, donneur d'ordres et peu communicatif. Vraiment, les bad boys mystérieux qui font la tronche, j'en suis revenue et je n'apprécie pas du tout de les retrouver dans les oeuvres de fiction que je côtoie (à part Darcy, mais Darcy c'est spécial !). Malgré tout, face à l'immaturité de Cornélia, Henri fait preuve d'une patience assez spectaculaire… et il se révèle finalement « moins pire » qu'elle, à mon goût !
La vraie révélation intéressante de ce deuxième tome, à mon avis, c'est le personnage qui apparaît dans les visions de l'héroïne, personnage que l'on apprend à connaître davantage dans la deuxième moitié du livre et qui prend de plus en plus de place et d'importance dans la vie de Cornélia. Cette figure, peu exploitée pour le moment, m'a plu et j'espère en voir plus par la suite.

Si les personnages principaux n'ont pas été à mon goût, j'ai en revanche apprécié d'en apprendre plus sur le passé du Prince. Georgia Caldera construit sa narration de façon intéressante grâce à des flash-back réguliers commençant par des souvenirs récents pour aller de plus en plus loin dans la vie du vampire, jusqu'au jour de sa création ! Plus les pages défilent plus l'histoire du personnage s'étoffe et le lecteur peut alors comprendre son comportement actuel. Je trouve que l'auteure gère assez bien ces sauts dans le temps et le passage d'une temporalité à l'autre, d'un point de vue à l'autre.
Globalement d'ailleurs, malgré quelques longueurs - dues au fond, non à la forme - je trouve la plume de Georgia Caldera très agréable à lire. Elle passe beaucoup de temps « dans la tête » de son héroïne, malgré l'utilisation de la troisième personne du singulier, nous offrant une introspection assez creusée (ce qui n'a malheureusement pas suffi à me la rendre appréciable). Si on accroche à la personnalité de la demoiselle, nul doute que la suivre sur 750 pages est un plaisir !

Dommage que les mystères liés au monde « vampirique » (le personnage des visions de Cornélia, les pouvoirs très variés des protagonistes, la hiérarchie entre eux…) soient un peu noyés par l'histoire d'amour passionnelle et surtout poison que vivent Henri et Cornélia, deux héros qui ne m'ont que peu convaincue ici, surtout la demoiselle qui m'a plus souvent exaspérée que touchée. C'est d'autant plus dommage que l'univers et la plume de Georgia Caldera sont de qualité et me plaisent beaucoup… C'est donc un peu déçue que j'ai refermé Déliquescence. :(

Lien : http://bazardelalitterature...
Commenter  J’apprécie          41
Je n'ai jamais été aussi partagée. J'adore toujours autant l'histoire, l'ambiance du récit, le style et l'écriture envoûtante de G. Caldera mais je dois reconnaître que l'histoire tourne souvent en rond, Cornélia est plus qu'agaçante par moments et la répétition du "je t'aime/moi non plus" entre les 2 principaux protagonistes finie par lasser. Malgré cela, j'ai vraiment accroché et le recommande !
Commenter  J’apprécie          30
Plus d'un an après ma lecture de Réminiscences, je me suis plongée dans Déliquescence, le tome 2 des Larmes rouges, première série de Georgia Caldera. C'est encore un beau pavé qui m'a occupée plus de trois semaines dont je vais vous parler aujourd'hui.

Résumé de la quatrième de couverture : « le voile a été levé sur les étranges rêves de Cornélia mais elle est plus que jamais en danger. Pourtant, la seule prudence n'est pas ce qui la pousse à rester auprès de Henri. Progressivement, leurs liens se renforcent bien que l'ombre du passé plane sur leur relation…

Pire encore, pour assurer leur protection contre Avoriel, ils doivent retourner à Reddening House où Cornélia a été témoin des horreurs que peuvent commettre ses habitants. Déjà angoissée, la jeune femme se noie de plus en plus dans de bien surprenantes visions…«

On retrouve donc Cornélia et Henri peu de temps après la fin du tome 1. Même avec les quelques petites explications gentiment fournies par l'auteure sur son site, j'avoue avoir eu du mal à me rappeler exactement les événements du premier tome, et je pense que ce sera la même chose avec le troisième et dernier tome. Il faut dire que Georgia Caldera prend son temps avec ses personnages et leur histoire, passée ou présente. Les détails foisonnent, les arcs narratifs sont pluriels, et l'intrigue avance assez lentement, hormis quelques sursauts dynamiques par moments (j'en retiens deux dans Déliquescence, /!\ SPOILERS : lorsque Henri, Cornélia et Horacio vont chercher le treizième aux États-Unis et lorsque Cornélia cherche à se mettre en danger pour faire revenir Henri /!\). Malgré tout, je ne peux pas dire que je me sois ennuyée. J'ai moi aussi pris mon temps, me laissant porter par la plume de l'auteure, qui nous balade entre balades merveilleuses et moments d'horreur pure, passé et présent, rêve et réalité.

Je m'attendais à trouver Cornélia beaucoup plus irritante que ce que j'ai finalement ressenti, au vu des nombreuses critiques qui allaient en ce sens. Il n'y a qu'à la fin où vraiment, j'avais envie de lui hurler dessus tant elle se montre puérile et imprudente. le reste du roman, j'ai trouvé que les difficultés qu'elle rencontre dans sa relation avec Henri étaient plausibles et intéressantes, quoique parfois maladroitement évoquées. La plume de Georgia Caldera a cela de fascinant que malgré des tournures de phrases parfois un peu gauches, elle sait également nous captiver. La qualité littéraire pourrait être encore augmentée en privilégiant plus de concision, alliée au style poétique de l'auteure. Quant à Henri, j'ai toujours du mal à me prononcer sur son personnage. J'ai aimé découvrir des pans de son passé, c'est certain, mais quant à dire si je l'apprécie… Aucun personnage ne me touche vraiment, même s'ils sont intéressants. Quant aux autres, je les trouve trop peu développés. J'ai eu du mal à m'y retrouver entre les premiers rangs, deuxièmes rangs, leurs noms, leurs relations avec Henri, etc.

L'histoire avance finalement assez peu. Ce que je retiens en premier, c'est ce cliff-hanger qui annonce de gros bouleversements dans le dernier tome, et l'univers de Georgia Caldera, que je trouve assez fascinant. J'ai aimé voir vivre les vampires, en apprendre plus sur leurs caractéristiques, leur histoire, et découvrir les particularités de certains d'entre eux, et celles de Cornélia bien sûr. Sans ressentir d'urgence à découvrir la fin de cette histoire (que j'espère ne pas deviner), je prévois d'acheter et de lire Quintessence d'ici à quelques mois, j'espère avant la sortie du tome 2 de Victorian Fantasy.
Lien : https://withoutmuchinterest...
Commenter  J’apprécie          20
Nous reprenons l'histoire là où le tome 1 s'était arrêté. Cornelia et Henri semble heureux et surtout décidé à être ensemble, malgré leurs caractères respectifs. Mais si Cornelia n'est pas tout à fait débarrassée de ses angoisses - exacerbée par ses étranges visions et les souvenirs qu'elle vole à Henri - le caractère du vampire n'aide pas vraiment à la rassurer. Il l'emmène loin de chez elle chez les vampires qui lui sont fidèles mais son attitude ne change guère : tantôt aimant et attentif tantôt autoritaire et intransigeant.
Leur histoire hésite et valse jusqu'à l'irréparable. Cornelia va amorcer un changement qu'elle n'attendait pas et surtout qu'elle ne désirait pas.
Malgré elle, la voilà contrainte de changer, de s'adapter et d'apprendre les règles d'un monde qui la rebute.

L'histoire entre Cornelia et Henri m'a un peu mise mal à l'aise. En effet, dans tout autre roman, cette histoire aurait été décrié et le personnage masculin jeté métaphoriquement au bûcher tandis que le personnage féminin passerait pour une cruche sans personnalité. En effet, leur relation est toxique et empoisonne leur existence. Ils se cachent des choses et ce qui m'insupportent le plus ce sont les reproches d'Henri alors que lui-même ne lui dis pas quelles sont ses motivations : il l'aurait averti dès le départ, la jeune femme aurait réagit autrement.

Pendant la première moitié du roman, c'est leur histoire qui prévaut, ce qui accentue l'aspect de malaise parce que rien ne détourne l'attention du lecteur.
Paradoxalement, lorsque leur relation se dégrade, l'intrigue reprend le pas et ça bouge enfin.

J'ai bien préféré cette deuxième partie où les personnages sont plus affirmés, moins hésitant, et où l'action prend forme et fais avancer l'ensemble du récit.
La fin est tellement prenante, que les dernières pages se tournent toutes seules et qu'on est presque surpris d'être déjà arrivé au bout.
La chute donne envie de lire la suite, et maintenant que le couple Cornelia/Henri semble partit sur de nouvelles bases, on peut espérer un tome 3 agité !
Lien : http://www.nyx-shadow.com/20..
Commenter  J’apprécie          20
J'adore l'ambiance sombre des Larmes Rouges, elle me rappelle mes 1eres histoires de vampires, comme nous les décrivaient Mr Stocker ou Mme Rice, ce sont des créatures magnifiques mais impitoyables. En fantaisie urbaine, la plupart du temps, les vampires se fondent dans l'époque dans laquelle ils vivent. Ici pas vraiment, on sent toujours un décalage que se soit dans leurs manières de s'habiller , d'être ou de parler. Et ce changement fait du bien. Mais il n'y a pas que l'atmosphère qui rend ce roman si addictif, il y a aussi les personnages et bien sur l'histoire. Je suis fan d'Henri, il a un "je ne sais quoi" qui me fait craquer! Est-ce le fait de sa dévotion envers Cornélia, son côté aristocrate guindé ou celui de tueur sanguinaire...
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (437) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4873 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}