Les Blessures du silence

Et bin… Un petit coup de coeur je crois bien ! Dommage pour cette couverture que je n'ai pas mais merci aux Editions Albin Michel pour la confiance de lecture sur cette épreuve non corrigée. Bien sûr, cela ne change en rien l'histoire qui tient en haleine du début à la fin !

Natacha Calestrémé met en avant ce terrible personnage qu'est le pervers narcissique. On commence ce livre avec la disparition d'Amandine, mère très aimante de ses trois filles mais malheureuse en ménage. Cela fait plusieurs années qu'elle est avec son mari et les seuls instants où elle se souvient d'une harmonie dans leur couple datent des premiers mois de leur relation. Alors quand elle disparaît, les enquêteurs ne mettent pas longtemps à soupçonner le mari. D'autant plus quand les parents, la soeur et la patronne d'Amandine confirment que cette dernière était vraiment terrorisée. Qu'elle pensait le quitter.
Que s'est-il passé ? Amandine a-t-elle fugué pour fuir son mari ? Est-elle morte ?
Mais surtout… qui ment vraiment dans cette affaire ?

C'est un thriller psychologique très bien mené ! le sujet se met en place rapidement et on a vite des « idées » sur ce qu'il s'est passé. Alors, est-ce vrai ou pas ? Il faut lire pour savoir ! Pour ma part, je n'ai pas eu de surprise mais ça ne m'a pas empêché d'être happée par l'intrigue car l'auteure arrive à installer ce petit doute tout au long des pages. de plus, nous remontons aussi sur le drame avec quelques passages se situant avant la disparition d'Amandine. Des passages que nous lisons de son point de vue. J'ai adoré ces transitions car ils renforcent ce que nous pensons et, tel un voyeur (osons le dire !), nous avons hâte de découvrir qui est vraiment le mari ! Sans temps morts, nous tournons et tournons encore les pages pour arriver sur une fin assez inattendue quant à ce qu'on pensait établi.
Manipulation, mensonges, liens familiaux, solitude, pression… Un combo difficile qui fait de ce livre un très bon thriller anxiogène et étouffant !

Si je le conseille ? Oui, il est vraiment super et c'est bien un petit coup de coeur que j'ai eu avec cette lecture. La plume de Natacha est très fine et fluide et ses personnages sont autant simples et humains que manipulateurs et détruits. Un livre qui met en lumière le pervers narcissique, ses actes et ses destructions. Connaissons-nous vraiment nos proches ?
Une très belle découverte que je recommande à tous !
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Amandine MOULIN a disparu en laissant ses trois filles et son mari.
Fugue, suicide, homicide?
Le major Yoann CLIVEL du troisième district de la police judiciaire de Paris ( le policier récurrent des romans de Natacha CALESTRÉMÉ ) reprend l'enquête au bout de quelques jours à la demande express de son commissaire de patron lui-même contacté par la famille de la jeune femme.
Selon l'entourage d'Amandine celle-ci vivait un enfer sous l'emprise psychologique d'un mari pervers. Lui par contre décrit sa femme comme une personne surmenée, exploitée dans son travail, n'assurant plus son rôle de mère, dépressive à tendance suicidaire.
La narration est à deux voix, celle du major qui nous dévoile le déroulement de l'enquête et celle d'Amandine qui, en décrivant les semaines qui précèdent sa disparition, apporte un éclairage essentiel sur son quotidien.
Le style est particulièrement sobre, comme si l'auteur ne voulait pas faire d'effets d'écriture pour conserver toute son intensité à une histoire qui évoque un sujet de société dramatique.
Il semble en effet assez évident que la motivation de Natacha CALESTRÉMÉ est avant tout d'attirer l'attention sur la perversion et le harcèlement moral dans le couple.
Le récit prend parfois un aspect fortement documentaire avec des passages très explicatifs impliquant une psychiatre spécialiste de la perversion narcissique et de l'aide aux victimes, les dialogues servant alors à faire passer un maximum d'informations au détriment d'un certain naturel .
Je reconnais avoir été assez perplexe en lisant la description d'une méthode destinée à aider des personnes à retrouver assurance et confiance, trouvant que l'auteur avait poussé très loin ses investigations sur le sujet.
J'ai un peu eu l'impression d'un plaidoyer pour une meilleure détection des victimes et une meilleure reconnaissance par la justice du harcèlement moral pourtant considéré depuis 2010 comme une forme de violence conjugale.
Je reste sur une double impression, celle d'avoir lu un roman psychologique à l'intrigue un peu convenue et celle d'avoir beaucoup appris sur ce qu'est réellement un pervers narcissique au travers d'un roman presque autant documentaire que policier.
En résumé il s'agit tout de même d'un excellent livre, particulièrement instructif, pour qui ne s'attache pas uniquement à l'intrigue et au suspense.
Je précise pour finir que la petite touche paranormale chère à l'auteur est toujours présente.
Merci aux édition ALBIN MICHEL et à BABELIO pour cette masse critique privilégiée.

Mon premier livre de cette autrice et mon premier coup de coeur de l'année !
L'intrigue est tellement bien “ficelée” que je n'ai pas réussi à deviner la fin.
Chaque chapitre nous laisse entrevoir un petit rayon de lumière, mais celui-ci ne nous dévoile pas tous ses secrets pour autant.
Un vrai page turner qui me laissait angoissée chaque fois que je devais poser le livre...
Une plume précise qui nous permet d'en apprendre d'avantage sur la violence psychologique et le narcissisme.
Un roman qui a réveillé en moi beaucoup d'émotions tout au long de sa lecture. Une pépite à découvrir !
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Un récit glaçant sur le mécanisme de l'emprise et du harcèlement doublé d'un polar très bien construit et addictif.
Les personnages sont bien campés et attachants, et on se prend de sympathie pour la victime que l'on voudrait bien aider.
Au final ce roman aura au moins le mérite de nous inciter à nous méfier des beaux parleurs et de nous soucier des personnes effacées avant qu'elles disparaissent.
Et cela prouve aussi la nécessité de mettre en place des lieux d'accueil pour les femmes victimes du patriarcat.

Whhhaoouuuuuuu : voilà mon impression. Un livre qui joue avec mes nerfs et mes émotions, qui explique de façon très juste ce qu'est un pervers narcissique, ce qu'est l'emprise, pourquoi les femmes ne partent pas etc.... et bien ça fait du bien!! En réalité, ce roman est plutôt inqualifiable ; thriller psychologique, émotionnel , initiatique, ésotérique...? un peu tout ça à la fois. Quoi qu'il en soit, je le considère d'utilité publique ; la définition du pervers narcissique y est très juste (je me répète^^, touchée par le sujet , moi?? ;-D), et ce terme est tellement utilisé par des personnes qui n'en connaissent pas la réelle définition que j'encourage tout le monde à le lire. Mais surtout il peut aider beaucoup d'entre nous, que l'on soit victime ou que l'on soupçonne des faits, ou simplement pour mieux comprendre le combat de tous les jours que certaines (et certains) subissent... de plus il permettra une ouverture d'esprit sur les phénomènes ésotériques , thème traité ici de façon très intelligente, tout en douceur, permettant le doute aux plus cartésiens d'entre nous... j'invite vraiment tout le monde à le lire.

Les blessures du silence, malgré ses quelques qualités ponctuelles vers le début — du seul ordre de la phrase ou du paragraphe bien tournés, fait d'abord surtout partie de la famille des mauvais romans policiers.
3 exemples pour étayer cette affirmation qui ne me fait pas particulièrement plaisir, l'auteur m'étant pour finir sympathique, comme vous le verrez.

1. le lecteur sait tôt dans le récit que le mari de la victime, qui se prénomme Amandine, est un individu malfaisant. Mais bien sûr pas le policier enquêteur, sans quoi il n'y aurait évidemment pas d'intrigue.
Donc il découvre cette réalité au fil de son enquête, d'abord auprès de la famille d'Amandine qui en témoigne.
Puis lorsqu'il rencontre sa supérieure (Amandine est employée de Mairie), étant donné que celle-ci est la mieux placée pour connaître la nature du malfaisant mari (elle a assisté à une violente scène entre Amandine et lui), l'auteur lui fait seulement dire : « La crise qu'elle rencontre depuis des années avec son mari s'est aggravée ».
Faible trouvaille, pour échapper le risque que tout puisse paraître trop vite clair…

2. Un bon roman policier, ça demande une construction aussi cisaillée que la tour Eiffel.
À côté de ça, Les blessures du silence pourrait sembler château de sable.
Ainsi l'auteur se contente-t-elle de faire un parallèle presque systématique entre l'enquête et des flash-back sur des scènes que la victime a vécues, et qui s'intitulent textuellement « Amandine trois mois avant sa disparition », « Amandine deux mois avant sa disparition », etc.
Cruel manque de finesse d'orfèvre, là encore…

3. Au registre pâté de sable, j'ai peine à croire qu'on puisse encore écrire des choses aussi caricaturales que « L'un d'eux ment, lequel ? Qui a raison, qui a tort ? ».
De même que j'ai peine à croire qu'on puisse encore utiliser des béquilles aussi énormes que les rêves que fait le commissaire enquêteur, puisque Amandine vient le visiter la nuit pour entre autres lui dire carrément « Il faut continuer à chercher la vérité. Ne m'abandonnez pas ».

À part ça, la quatrième du couv' annonce que le livre dresse le portrait d'un pervers narcissique puisque, extrait : « Une femme a disparu. Son mari évoque un suicide, ses parents affirment qu'elle a été tuée {…} Qui croire ? Qui manipule qui ? Connaît-on vraiment la personne qui vit à nos côtés ? Au fil d'une intrigue aussi poignante que déroutante, Natacha C. dépeint les effets de l'emprise et de la perversion, les silences qui accompagnent cette violence invisible {…} et donne peut-être les clefs pour s'en libérer. ».
Pour autant, le personnage de pervers est très caricatural, là encore, de même que l'est le comportement de sa femme Amandine qui, au moindre bouquet de roses, se dit que, ça y est, son calvaire est fini.

Au final, il m'a semblé intéressant de savoir qui se trouvait derrière ce livre sans épaisseur, et donc qui était l'auteur Natacha CALESTREME.
Au premier abord, tout semble laisser penser que c'est avant tout une femme d'affaires qui multiplie les conférences, les stages, et la promotion Web en particulier autour de ses ouvrages de développement personnel tels « Trouver sa place, 22 protocoles pour accéder au bonheur » ou encore « La clé de votre énergie, 22 protocoles pour vous libérer émotionnellement ».

Les seuls titres de ces publications pourraient d'ailleurs sentir la forfaiture…
De plus, à force de plébisciter sa — je cite — "pseudoscience" qui n'hésite pas à s'appuyer sur la numérologie ou la médiumnité, Natacha C. s'est apparemment attitré plusieurs controverses, de la part de médecins. (…)

Tout ceci donne un aperçu de sa biographie qui pourrait assez efficacement éclairer le fait que son personnage de pervers soit mal brossé, ou que chaque personnage ait besoin de béquilles énormes pour fonctionner…
Et quant à moi, je l'avoue, j'ai du coup eu rapidement envie de me faire une remarque : Natacha C. est probablement une carriériste, une femme d'argent. En matière d'humanité ou de psychologie, elle n'y connait rien.

Pour autant, je modérerai ce jugement trop sévère par le truchement de la fin de ces "Blessures" qui, faute de devenir de la grande littérature (il s'agit seulement d'un monologue, dans la bouche d'une psychiatre), devient attachante.

L'auteur s'efforce en effet d'y récolter des informations sur le fonctionnement des pervers narcissiques, ainsi que sur les mécanismes de vie avec eux. Et bien que maladroit — monologue de docteur donc, on pourrait aussi bien être en train de lire un ouvrage psy — ce final est suffisamment nourri pour devenir les pages les plus intéressantes du livre.

Conclusion : même si j'ai peiné à finir ces « Blessures du Silence » qui passent leur temps à noyer le poisson, en termes de psychologie ou d'intrigue, et même si je peine à le recommander : Natacha C. semble être non pas une femme d'argent, mais une travailleuse sincère.
Ce qui se sent d'ailleurs dans son avalanche de remerciements.

Cependant quant à vous, potentiel lecteur — et pardon à elle : vous pouvez quand même passer votre chemin. Sauf à avoir envie de récolter quelques informations concrètes sur les personnes malfaisantes que sont les manipulateurs — mais autant lire les ouvrages dont Natacha livre la bibliographie —, ce livre ne vous apportera rien.

J'ai trouvé ce livre plutôt mal écrit, les dialogues lourds et les explications pontifiantes.
L'histoire est intéressante, ce qui m'a donné malgré tout envie de terminer ce roman. L'intrigue est bien menée, mais j'ai du mal avec les concepts des medium !

Il y a des livres qui ne vous laissent pas insensibles, indifférents...
Il y a des livres qui sont durs et puissants à la fois... Les blessures du silence en font partie !
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Amandine, quarantaine, mariée à Henry et maman de 3 fillettes qu'elle aime plus que tout au monde. Un jour, elle disparaît... chaques membres de sa famille à sa propre théorie sur sa disparition... mais laquelle est la vrai ? Meurtre ? Suicide ? Départ volontaire?
C'est l'inspecteur Yoann Clivel qui sera en charge de cette enquête...
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Une intrigue policière captivante qui traite de sujets malheureusement bien réels et dont on ne parle pas assez... Un vrai problème de société qui touche plus de personnes qu'on ne le pense !
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Des chapitres qui alternent le récit d'Amandine, l'inspecteur Clivel... ce qui donne un très bon rythme de lecture, les pages défilent, je voulais en savoir plus sur Amandine, sa vie, sa disparition...
Une réelle empathie s'est installée envers Amandine. Sa déchéance, son impuissance m'ont vraiment touché !!
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Un livre poignant, touchant, émouvant, sensible... Je n'avais pas du tout pensé à cette fin là !
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Natacha Calestrémé signe là un roman qui laisse des traces... Après avoir refermé ce livre il y a une dizaine de jours, je pense encore à Amandine (et à toutes les personnes qui vivent cela) ... Un personnage fort qu'il sera difficile d'oublier...

J'ai beaucoup aimé ce livre, c'est une histoire qui pourrait faire partie des faits divers, qui prend aux tripes et qui peut rappeler du vécu....
Merci à Natacha Calestreme et aux conseils donnés pour le processus de guérison et l'aide apportée pour reprendre le contrôle de sa vie et et se libérer de ces personnes qui sont des pervers narcissiques et qui rabaissant l'autre pour se sentir puissants.

C'est non sans une certaine émotion que j'ai terminé la lecture de ce livre...
Dès le début, nous sommes plongés dans cette intrigue autour de la disparition d'une femme, Amandine Moulin. Suicide, meurtre, escapade ?
L'histoire évolue en alternance entre le passé et le présent.
Dans un compte à rebours avant sa disparition, nous découvrons le quotidien d'Amandine, ses doutes, ses peurs, ses espoirs... nous révélant ainsi un sombre portrait de son mari.
Parallèlement, nous suivons de près l'évolution de l'enquête avec Yoann Clivel, un des policiers chargé de l'affaire.
L'intrigue est habilement menée, et nous apporte son petit lot de surprises.
Au travers de son roman, Natacha Calestrémé nous donne une vision très réaliste du pervers narcissique, les pièges de la manipulation, l'emprise sur ses souffre-douleurs, l'impact psychologique et l'aspect destructeur des violences verbales et/ou physiques, et quelques clés pour permettre aux victimes de se reconstruire...
Un livre poignant que je vous laisse découvrir !