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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
J'ai beaucoup aimé ce roman si émouvant, si différent de ce que je lis habituellement . le langage y est simple, aérien, poétique même si j'ai été gênée par le fait qu'il ne corresponde pas à celui d'un enfant de six ans. Mais c'est un enfant de 6 ans qui nous parle, mettant en mots la réflexion d'un adulte des années après avoir perdu sa maman. J'ai été bouleversée par les premières pages avec cet enfant caché derrière les volets à regarder passer la procession vers le cimetière auquel il n'a pas eu le droit de se rendre. Je ne peux oublier cette image de ces deux enfants qui trouvent le courage d'aller prendre par la main en silence leurs deux papas enivrés au bar pour les ramener à la maison. Si bien "photographiée"aussi la méchanceté qui règne au sein d'un groupe d'enfants en colonie quand on ne fait pas partie du clan des gros durs. L'innocence de l'amour à 6 ans sans se poser de questions sur la pertinence ou non d'une relation comme la société le fera plus tard..Le petit se demande jusqu'à quand sa maman va mourir et le papa dit qu'il ne va pas mourir déjà mais mourra jusqu'au bout. Partout les questions métaphysiques sur la mort et l'après de la mort. Un roman qui n'est pas à lire au premier degré mais qui nous amène à réfléchir sur notre propre vision de la vie, de la mort, l'amour et les tourments de l'enfance trop souvent ignorés ou banalisés par le monde adulte.
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Cali réussit brillamment son pari. Ce roman est poignant. J'ai été extrêmement touchée par la façon qu'il a de nous faire ressentir les émotions de ce petit garçon perdu.
Bravo monsieur! N'hésitez pas à réitérer l'expérience!
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Un livre très touchant. Cali a su retranscrire son âme d'enfant blessé à travers ce roman.
On retrouve l'univers de Cali, ses textes toujours très forts, qui transmettent ma peine et le désarrois d'un enfant de 6 ans qui perd sa maman.
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"7 janvier, six ans, Vernet-les-Bains, enterrement de maman, interdiction d'y aller, ai tout vu de la chambre, volet mal fermé, ne pas pleurer."
Tout est dit, le jour où il voit le cortège funèbre, Bruno voit son monde s'écrouler. Pour le préserver, on l'écarte de la tristesse qui envahit la famille. le petit garçon affronte ses camarades d'école, curieux ou cruels, et ses frère et soeurs, perdus comme lui. le sourire de maman, ses habits, le bonheur d'avant lui manquent...
Lorsqu'un nouvel élève nommé Alexandre Jolly arrive à l'école, Bruno se sent immédiatement attiré par lui, ils partagent tout, sont amoureux de la même fille. Cette amitié fusionnelle devient sa planche de salut contre le manque de présence de sa mère et l'alcoolisme dans lequel plonge son père. le petit garçon qui mûrira trop tôt devra vite apprendre les désillusions.
Dans ce roman d'apprentissage très fort, on suit l'évolution d'un enfant confronté à la mort de sa mère, l'être qui lui est le plus cher au monde que personne ne pourra jamais remplacer. Il refuse de s'attacher à son chat par la crainte de le perdre un jour. Abîmé à vie, il refusera le bonheur qu'on lui offre. Et découvrira la haine. Bruno raconte sa douleur à sa mère disparue, lui fait part de ses souvenirs, de sa méfiance envers les autres et de son amour sans limites qu'il ressent pour elle. Il reste inconsolable dans son deuil, avec le temps, la douleur s'apaise mais ne disparaîtra jamais.

Un texte fort, très émouvant, dépourvu de tout pathos.

Un grand coup de coeur de la rentrée de janvier.

Merci à l'éditeur et à NetGalley pour cette découverte !
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Récit de vie bouleversant , la vie de Cali...Je m'appelle Bruno, 6 ans, ma mère est morte, mon père meurt un peu chaque jour du vide qu'elle a laissé. J'ai 6 ans et je ne sais pas comment vivre sans cet amour, avec ces fantômes.
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L histoire du petit Bruno est très émouvante, c est très bien écrit. Je l ai lu en une nuit. Ceux qui aime Monsieur CALI aimeront forcément ce magnifique roman. Il écrit son histoire en roman comme il écrit des chansons. Les paroles de Cali sont toujours très poignante. Je vous le conseille !
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« Je serais toujours ton bébé, maman chérie. Un jour j'aurai ton âge, trente-trois ans. L'âge où tu t'es arrêtée de vivre. Pour rester ton enfant adoré, mon futur ne peut s'écrire qu'avec nos souvenirs. Que vais je faire des autres autour ? Ceux qui vont tenter de m'aimer, de vivre avec moi ? Ne devront ils respirer que me souvenirs de toi ? Les autres, après tout je m'en fous. Je vais vivre ces jours que tu n'as pas vécus. C'est aussi simple que de rejoindre de ma chambre celle d'Alex en marchant sur un fil. J'ai le vertige. »

« On me dit que je dois voir autres choses, d'autres visages. Pour quoi ? Pour oublier ?
Pour t'oublier ? On souhaite t'effacer de ma mémoire ! Je n'en ai pas envie. Alors ce serait terminé, on tournerait la page ? Mais la page est pleine de ton visage, même si tu es morte, dans une boite, même si c'est fini. Dans trente, quarante, cents ans, vieux, ridé, tu seras là pour moi, toute proche. Je te câlinerai, tu me parleras, tu continueras de me parler, avec ce sourire qui donne une lumière plaine à ton visage. Pour encore, toujours, et à jamais. La mort n'existe pas. »

« Une lampe à gaz ronronnait à côté de nous, et par sa lumière légèrement saccadée je te voyais conter tes récits comme dans un vieux film. Tu as posé ton châle rouge sur mes épaules quand je me suis endormi sur tes genoux. Autour de nous régnait une odeur de feuilles et d'herbes qui montait de la forêt et pénétrait dans le moindre recoin de notre demeure. Une odeur de promesses d‘été. Tu me manques à crever, maman. Jusqu'à quand vas tu mourir ? »

De Cali on connait les chansons et l'atmosphère sombre et écorchée.
Aujourd'hui il livre un premier roman, où il raconte la mort de sa mère alors qu'il avait tout juste 6 ans.
Le désespoir de ce petit garçon et les difficultés à reconstruire une vie de famille, l'absence de l'être tant aimé et la peine si lourde qu'elle empêche le père de porter ses enfants.
On retrouve dans ces lignes toute l'énergie de Cali, les blessures toujours à vif et une violence désespérée.
L'écriture est extrêmement rythmée, peut être l'habitude du format court.
C'est puissant, bouleversant et tellement juste.
On ne peut qu'être touché par ce petit garçon qui s'interroge sur son avenir, qui ne comprend pas comment il va pouvoir vivre sans sa mère et surtout vivre plus vieux qu'elle.
Qui ne supporte pas qu'on puisse lui dire de passer à autre chose et continuer sa vie.
En même temps les premiers émois amicaux et amoureux viennent lui transpercer le coeur comme « seuls les savent aimer », sans retenue, sans prudence, sans réserve, comme on devrait toujours aimer.
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Lorsque Cali raconte Bruno, cela donne 190 pages à lire en un souffle, une respiration. "Seuls les enfants savent aimer" son premier roman, une réussite !
👍👍👍👍
Vous pouvez laisser de côté ses chansons toniques qui nous trottent toujours en tête. Dans ce roman autobiographique, Cali prête sa plume à l'enfant qu'il fût. Bruno, 6 ans nous dit ceci pour débuter son histoire : "L'heure que je n'ai pas vécue. Ton enterrement."
Il déroule ainsi sa première année de vie sans mère. Une renaissance douloureuse mais obligatoire, car la maladie lui a pris sa maman, et au passage, a écorché le reste de la famille. Alors oui, ce n'est sans doute pas une lecture des plus gaies, mais les thèmes abordés le sont avec tendresse et bienveillance : absence, deuil, dépression, fraternité, amitié, partage, reconstruction. La plume est légère, harmonieuse, mélodique. le style est sobre et adapté pour la réflexion d'un enfant qui s'adresse à sa maman. Bien sûr il y a le recul de l'adulte derrière et sa capacité à conter les événements. Mais tout est douleur et espoir dans ce texte, un mélange bouleversant.
J'ai lu quelque part que ce livre n'apporte rien. Alors je répondrais simplement : "Sais tu seulement pourquoi tu lis ?". 🤔 Si Cali a écrit ce livre à l'aube de ses 50 ans ce n'est sûrement pas anodin. J'y ai trouvé la fragilité de l'enfant et le style artistique du chanteur. Un condensé d'une belle âme qui a su se construire malgré la douleur.
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Un premier roman pour Cali qu'on ne lâche pas et qu'on peut lire et relire. Une histoire émouvante, attachante qui met en lumière une enfance difficile.

Bruno, âgé de 6 ans, perd sa maman gravement malade. Son jeune âge incite sa famille à le "priver" de l'enterrement de sa mère.

Les mois passent, Bruno se sent seul, abandonné dans une famille qui part en éclats. Cali trace un portrait d'un papa attendrissant, aimant mais également perdu, trainant dans le pub du quartier. Bien qu'ayant du mal à assumer, on sent un respect et un amour envers son père.

Bruno se lie d'une forte amitié d'un petit nouveau de l'école: Alec. Amitié, qui lui permettra de tenir le coup. Entouré de ses proches, Bruno arrivera à avancer non sans difficultés. Il restera toujours une amerture de cet enterrement sans lui.

J'ai beaucoup aimé le style d'écriture direct, poétique et franc. La voix de l'enfant est vraiment fidèle, rien ne trahit l'adulte qui se cache derrière. Un vrai coup de coeur pour moi. J'ai lu ce livre d'une traite et je le relirais avec plaisir.

Cali est définitivement aussi bon écrivain que chanteur. Bravo !
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