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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Bonjour Cali

Je compte bien vous rencontrer à Quiberon pour le salon du livre, moi avec mes "fissures" vous avec Cavale...
Comment commenter "Seuls les enfants savent aimer", j'en suis incapable,
nos destins sont trop proches. Alors je dépose ce texte, il dit avec ma voix de 11 ans, un autre vécu de ces heures sombres.


Je ne perçois plus que son absence.
Ses rires se sont dilués dans le jardin de notre enfance,
la nature les a repliés dans les draps de ses souffrances,
la mère et son enfant se sont endormis sous la neige de l'hiver.


Je ne perçois plus que ton absence
et des points douloureux,
qui forment une ligne étrange à travers mon corps,
des points d'acupuncture.
Ton inconsolable absence a tout contaminé,
comme un immense sanglot sur tout mon corps.


La nuit venait se dérober à notre sommeil,
les jours mangeaient les nuits,
notre enfance s'ancrait dans le noir.
Un vide, a peu à peu, enfouis nos émois,
voilait de pluies mes souvenirs.
Les cauchemars se délectaient
ils chérissaient la peur,
et patiemment enveloppaient nos coeurs de honte,
enduisant notre peau de crachins.


Nous étions trois âmes errantes
de 5 , 6, et 8 ans
dans une maison devenue froide, privée de bruits,
aux espaces vides que nos mains ne savaient plus palper .
Aucune larme n'a coulé,
aucune plainte ne fut entendue,
mais une angoisse palpable,
increvable lessivait les murs.
Pareil aux brumes, l'absence
investissait chaque espace,
un nuage de cendres jointait les ouvertures pour l'éternité.


Tu es devenu un silence,
puis une pierre,
puis une prière dans le creux de nos entrailles,
et tous les jours un regard penché vers l'horizon.
Parfois une crevasse s'ouvrait sous mes pieds,
j'espérais alors
que mon pied glisse,
qu'il glisse pour te rejoindre.

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Un premier roman émouvant, à la plume poétique, sensible, fluide, pleine de douceur, de tendresse mais aussi de révolte, de rage… Bruno n'a que 6 ans, mais il a déjà une vision du monde dans toute sa grandeur, tant pour la beauté de l'amour que dans la cruauté de la vie. Perdre sa maman, c'est une chose, mais vivre sans amour d'une maman c'est une cruauté. On peut brûler des vêtements, des photos, mais on ne peut brûler les souvenirs, le manque de tendresse, le vide sidéral, le froid qui s'installe, jamais un feu si grand soit il ne pourra réchauffer la perte d'un être cher et vital.

Bruno, nous conte, sa souffrance, son manque, son petit monde qui s'écroule, et comment il va pouvoir se raccrocher aux wagons de la vie.

C'est juste, c'est dit avec des mots d'enfant mais avec le vécu qui transpire entre les pages, on ressent cette douleur, ce besoin d'amour, ce voeu de rejoindre les bras de sa maman pour l'éternité.

En tant qu'artiste, il est touchant, il se donne à fond lors de ses concerts, se jetant dans la foule, ses chansons sont à l'image du personnage, et son premier roman est généreux, sans pudeur ni retenue, j'aime Cali en tant qu'artiste, et j'aime encore plus Cali en tant qu'écrivain.

C'est un personnage authentique, sans chichis, qui défend ses opinions : « je serais toujours du côté des perdants » cette phrase résume à elle seule son combat, un être marqué qui reste sensible malgré tout à la beauté de la vie, mais aussi un révolté.

C'est très beau, sans trop ni peu, juste équilibre entre la douleur d'une enfance meurtrie, et le besoin d'être aimer et d'aimer.

A cela s'ajoute des phrases renversantes que je ne peux hélas pas reproduites toutes. Ouvrez ce livre et vous serez transportés.

Si vous avez une petite appréhension de lire un livre d'un artiste connu que vous n'appréciez pas plus que ça, mais que vous aimez les belles plumes, alors je peux vous certifier qu'ici Cali est plus compositeur qu'interprète. Ce n'est pas un artiste de plus qui sort son bouquin, c'est un être humain qui partage un part de lui, un besoin de mettre de la lumière sur cette ombre qui le poursuit. Mettre des mots sur des maux, ça ne résout sans doute pas tout, mais ça peut aider à avancer.

La musique des mots résonne à chaque phrase, la justesse des sons, l'harmonie de l'écriture, l'écrivain-poète est avant tout un musicien, pour ne pas dire un magicien.

Le livre en tant qu'objet est sobre, délicat, j'aime ce genre de livre, tout simple et aérien. Et la photo du petit Bruno enfant sur la banderole, nous aide à nous imaginer ce petit bonhomme qui a souffert, si petit et déjà si marqué par la vie.

Un immense merci à Masse Critique de Babelio de m'avoir sélectionnée, ainsi qu'aux éditions Cherche Midi pour ce partage.
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C'est le premier roman de Cali publié en 2018, resté trop longtemps perdu dans ma gargantuseque pile à lire.

Un texte en majeure partie autobiographique, touchant, émouvant.

Bruno a 6 ans lorsque Mireille sa maman disparaît beaucoup trop tôt - à peine 33 ans - emportée par la maladie. Jugé trop jeune, il n'assistera pas à l'enterrement de la maîtresse d'école de Vernet les Bains.

Ce récit, c'est un cri d'amour, de manque d'un petit garçon qui pendant huit mois va s'adresser à celle trop tôt disparue, il va lui raconter sa vie, son quotidien et exprimer son manque, sa colère.

C'est beau, émouvant, ça remue les tripes. L'écriture est touchante, poétique, sensible.

Comment est-il possible de vivre sans amour maternel, sans pouvoir s'accrocher à ses souvenirs matériels car au lendemain de son enterrement tout, absolument tout a été réduit en cendres.

Oh l'amour il est là bien entendu, il a sa famille, son frère, ses soeurs, ses grands-parents mais il ne reverra plus jamais la robe jaune à carrés orange et le sourire de sa maman.

Comment se reconstruire ?

Dans ce roman il raconte le vide, la peur de perdre ses proches, la peur de la mort.

Heureusement la vie est faite de rencontres et il y a un nouveau qui arrive à l'école; Alexandre Jolly, Alex, celui qui devient son ami pour la vie... c'est plus qu'un frère , ils sont liés par un serment.

A la maison, c'est Sandra, sa soeur âgée de 12 ans qui s'occupe de tout, son père se terrant dans le travail et au bistrot pour chasser son chagrin. Bruno ressent cette infinie tristesse.

La vie reprend vaille que vaille, il y a Carol à l'école, Mémé Pilar. Les séparations sont difficiles pour la colo de l'été, c'est toujours la peur au ventre, celle de l'abandon, de la mort.

Un texte que j'ai dévoré, sensible, à fleur de peau, des mots sur les maux de l'enfance. C'est beau.

Ma note : 9.5/10

Lien : https://nathavh49.blogspot.c..
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CALI. Seuls les enfants savent aimer.

. L'action se situe à Vernet-les-Bains, dans les Pyrénées-Orientales, en 1974. Cali, le narrateur a six ans lorsque sa mère, trente-trois ans, décède d'un cancer.. La fratrie comprend quatre enfants, deux filles, Sandra, douze ans, Gina, huit ans, deux garçons, Aldo, onze ans et Cali, Bruno, son véritable prénom. Ils sont tous très jeunes. Seul, Cali n'a pas l'autorisation d'accompagner sa mère à sa dernière demeure. Il se souvient d'images volées entre les lames d'un volet, mal clos. Cette interdiction va l'obséder et le poursuivre. Il en fera une chanson, un livre, celui que nous avons entre les mains.

La maman décède début janvier. Cette disparition est un véritable séisme, un tsunami. La famille se replie et vit son deuil en cercle intime. Mais il faut revenir à l'école. le jeune Cali est très entouré par les maîtresses. Un nouvel élève arrive et ce sera le meilleur ami de notre héros. Cali rendra de nombreuses visites à Alexandre Jolly, son petit camarade et voisin. Toute la famille , les parents et les enfants l'adopteront.Il aura ainsi l'illusion d'avoir une seconde maman.

Ce récit très personnel s'étale sur les neuf mois qui suivent la mort de la mère. Cali nous raconte son année scolaire, la descente aux enfers de son père, la place que va occuper sa soeur aînée, pour pallier à l'absence de la mère. Des scènes de la vie quotidienne, mais un immense hymne à sa mère. Comment un enfant perçoit, la disparition de l'âme du foyer, du haut de ses six ans. Un récit intimiste et très réaliste. de la poésie, de l'amour, de l'amitié, de la sensibilité. C'est le ressenti d'un petit garçon qui cherche sa personnalité. Ce témoignage est rempli d'humanité, d'humilité. Merci Cali pour cette belle page de votre vie.
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"Inconsolable !"
Le chanteur Cali dévoile sa tendre enfance marquée par la disparition de sa Maman, après une longue maladie, alors qu'il n'avait que 6 ans.
C'est tendre, c'est beau... Les mots pour évoquer sa Maman sont terriblement touchants.
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Dans ce roman autobiographique, le chanteur Cali nous raconte avec émotion la dure épreuve qu'il a traversée à l'âge de 6 ans quand sa maman est décédée.
Avec une plume poétique, Cali nous raconte les jours qui ont suivi le départ de sa mère. Un récit absolument poignant et émouvant, des mots qui sortent du coeur, on trouve la quête d'amour que les enfants recherchent car seuls eux sont capables de ces beaux et nobles sentiments.
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Sous une écriture comme celle d'un enfant, Cali nous livre une vie d'enfant tragique, émouvante, et pourtant avec des petites joies portées par l'amour infini de l'autre et donc de la vie. Touchée par la mort très tôt pour des êtres très proches, j'ai été en proie à de très fortes émotions à la lecture de ce témoignage. le style (écriture comme enfantine) peut agacer.
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Il n'y a pas vraiment d'intrigue à cette histoire mais elle nous renvoie à la force des émotions et de l'attachement que même un petit enfant peut ressentir. le poids du non-dit lors du deuil et ses effets sont merveilleusement et poétiquement décrits par Cali
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Bruno a 6 ans, un âge où tout est découverte, jeu et insouciance. Mais voilà, Bruno vient de perdre sa maman et son monde s'est écroulé. Face à lui des adultes qui veulent le protéger, le préserver et y parviennent si mal. Ce n'est pas de leur faute, c'est juste qu'il y a des chagrins trop lourd à porter.
Alors le petit Bruno regarde son père, ce géant, sombrer puis se relever avant de retomber. Heureusement, il y a Pépé et Mémé et leur grand coeur, puis les frères et soeurs qui l'aiment ce petit ! Mais voilà, on ne remplace pas si facilement ce qui manque tant...
Avec sensibilité et un soupçon de poésie, Cali nous raconte Bruno dans ce premier roman "autobiographique". Il y met toute son âme, transformant ses maux d'enfant en des mots qui sonnent juste. C'est beau, déchirant parfois. C'est le monde de l'enfance trop vite secouée par le chagrin, le vide. C'est celui de l'amour aussi. C'est tant de choses à la fois qu'il est difficile de trouver le mot juste.
C'est un roman à découvrir, assurément.
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Bruno n'a que 6 ans quand sa mère meurt. le monde s'écroule pour lui. La vie n'a plus de sens pour l'auteur qui raconte ses premières années d'enfance un livre autobiographique court mais dense où le thème central et récurrent est la mort. Il va se lier d'une grande et belle amitié avec Alexandre dit Alec Jolly. Mais malheureusement, la mort se poursuit jusqu'aux dernières phrases de l'auteur, qui est aussi chanteur le célèbre Cali.
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