AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Chant des sorcières, tome 2 (9)

- Le Dieu des chrétiens n'a jamais interdit d'aimer...
- Celui des musulmans non plus en vérité.
Ils s'effleurèrent, les yeux clos, le souffle mêlé avant d'abattre les barrières des convenances et de la religion dans la fougue d'un vertigineux baiser.

[p333]
Commenter  J’apprécie          80
«Cinq mois déjà ! Tu nous manques à tous, ma bécaroïlle. Plus encore depuis que l'hiver s'est installé et que la vie, ici, à Sassenage, tourne au ralenti. Toi qui le connais si bien, imagine un peu les lamentations de maître Janisse. Il ne s'en remet pas. Je dois constamment le houspiller pour le garder de la mélancolie ! Laissons cela. Dans ta dernière lettre, tu m'assures avoir conservé une place privilégiée auprès de la jeune baronne. Je m'en réjouis. Mais je sais aussi ce que ton cœur attend. Des nouvelles de Mathieu. Nous ignorons encore, son père autant que moi, où il se cacha après ton départ. Il est revenu peu après Noël, là est l'essentiel, et a repris sans mot dire sa place derrière le fournil. Certes, rien n'est comme avant puisqu'il manie le palet de la main gauche et avec bien moins de dextérité qu'autrefois, mais tout de même. Il s'y applique et donne force conseils à son cadet. La panification est devenue leur quotidien à tous trois. J'aimerais pouvoir te dire qu'il se soucie de toi, mais je ne saurais te mentir. Il m'évite, à vrai dire, et lorsque maître Janisse a la maladresse de laisser tomber quelque allusion, il quitte l'endroit le plus vite possible. Quant à son caractère, que nous avons connu rieur, il a de toute évidence été assombri par cette méchante histoire. S'il se fend d'un sourire parfois, ce n'est plus que pour se moquer de lui-même. Sa gaieté s'en est allée avec toi. Ne t'en culpabilise pas pour autant. Les choses sont ce qu'elles doivent être, et nous savons toutes deux que le temps viendra. Pour l'heure, fais ce que tu dois en ton âme et conscience, et prends soin de toi.»
La missive était signée de Gersende et datée du 15 février 1484. Nous étions le 25 à La Bâtie en Royans.
Commenter  J’apprécie          80
- Ne t'y trompe pas, Mathieu. Je ne te pardonne pas. Au contraire. Je vais te donner les moyens de ta vengeance parce qu'on te pendra. Vois-tu, les femmes ne sont pas si différentes des hommes. Je préfère vivre de ton souvenir plutôt que de te savoir près d'elle. Juste parce que je t'aime. Et n'aimerai jamais que toi.

[p177]
Commenter  J’apprécie          40
Le bonheur, c'était de retenir entre ses doigts un moment parfait.
Commenter  J’apprécie          20
Il faut savoir laisser les gens que l'on aime libres de leurs destinées.
Commenter  J’apprécie          20
Les mères sentent ces choses. C'est comme une agonie qui préfigure la leur. A château de Sassenage, Gersende se dressa brusquement sur sa couche. Si elle ne cria pas, c'est que la violence de sa souffrance était au-delà de l'expression. Pas de cauchemar. Rien d'autre qu'une certitude. Sans raison apparente. D'autant plus effrayante que rien ne le prédisait.
Commenter  J’apprécie          20
Algonde replia le courrier avant de le ranger dans le coffre où elle avait, dès son arrivée, rassemblé ses maigres effets. Sa chambre, séparée de celle de Philippine de Sassenage par une porte de bois sculpté, avait toutes les commodités. Y compris, comme celle de sa jeune maîtresse, un petit cabinet de toilette en encorbellement au-dessus d'une rigole qui courait vers la rivière. Philippine l'avait aussitôt envahi de robes délicates, d'onguents et de brosses, décrétant qu'elle tenait à ce que sa chambrière soit présentable en tout lieu et à toute heure. Algonde sentait bien que ces faveurs, totalement déplacées dans le contexte de sa servitude, n'avaient qu'un but : la distraire de Mathieu et déculpabiliser sa jeune maîtresse de l'avoir éloignée de lui. Pas une fois elles n'avaient évoqué ensemble le sujet des épousailles avortées d'Algonde ou de l'agression de l'épervier. Changement de décor. Changement de vie. La page, pour Philippine, était tournée. Algonde ne pouvait en dire autant.
Commenter  J’apprécie          10
- Il y a des jours où même Dieu est fatigué...
Commenter  J’apprécie          00




    Lecteurs (824) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Jeanne de Belleville, dame de Clisson et de Montaigu

    Où Jeanne croise, pour la première fois, Olivier de Clisson ?

    A Hennebont
    Sur le quai de Nantes
    Sur le quai de Vannes
    A Versailles

    15 questions
    3 lecteurs ont répondu
    Thème : D'écume et de sang de Mireille CalmelCréer un quiz sur ce livre

    {* *}