AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Cosmicomics (26)

« Puis, tout d'un coup, ces pelouses vert pois où fleurissaient les premiers coquelicots écarlates, ces champs jaune canari qui rayaient les collines fauves descendant vers une mer pleine de reflets azur, tout me parut si trivial, si banal. , tellement faux, tellement en contraste avec la personne d'Ayl, avec le monde d'Ayl, avec l'idée d'Ayl de la beauté, que j'ai réalisé que sa place n'aurait jamais pu être ici. Et j'ai réalisé, avec chagrin et peur, que j'étais resté ici, que je ne pourrais plus jamais échapper à ces lueurs dorées et argentées, à ces petits nuages ​​qui passaient du bleu pâle au rose, à ces feuilles vertes qui jaunissaient chaque automne, et que le monde parfait d'Ayl était perdu à jamais, si perdu que je ne pouvais même plus l'imaginer, et qu'il ne restait plus rien qui pût me le rappeler, même de loin, rien sauf peut-être ce froid mur de pierre grise.
Commenter  J’apprécie          10
« Je distinguais la forme de sa poitrine, de ses bras, de ses cuisses, telles que je m'en souviens maintenant, comme maintenant, quand la Lune est devenue ce cercle plat et lointain, je la cherche encore dès qu'apparaît le premier éclat. dans le ciel, et plus il grandit, plus j'imagine clairement que je peux la voir, elle ou quelque chose d'elle, mais seulement elle, dans cent, mille perspectives différentes, elle qui fait de la Lune la Lune et, chaque fois qu'elle est plein, fait hurler les chiens toute la nuit, et moi avec eux.
Commenter  J’apprécie          10
Il n’y avait plus moyen de fixer un point de référence : la Galaxie continuait de tourner, mais moi je ne réussissais plus à compter les tours, n’importe quel signe enchevêtré avec les autres pouvait être le mien, mais il ne m’aurait servi à rien de le découvrir, tellement il était clair qu’indépendamment des signes l’espace n’existait pas, et peut-être même n’avait jamais existé.
Commenter  J’apprécie          91
J’y pensais jour et nuit, ; même, je ne pouvais penser à rien d’autre ; ou si vous voulez, c’était là la première occasion que j’avais de penser quelque chose ; ou mieux, penser quelque chose n’avait jamais été possible, d’abord parce que les choses à quoi penser manquaient, et deuxièmement parce que manquaient les signes pour y penser ; mais du moment qu’il y avait ce signe , il en découlait que qui penserait, penserait un signe, et vice versa, en ce sens que le signe était la chose à quoi on pouvait penser et aussi le signe de la chose qu’on pouvait penser ; lui-même c'est-à-dire.
Commenter  J’apprécie          40
J’avais l’intention de faire un signe , oui bien sûr, ou si vous voulez j’avais l’intention de considérer comme un signe n’importe quoi qui me viendrait à l’esprit de faire ; d’où il résulte que moi, ayant en un point quelconque de l’espace, et non en un autre, fait quelque chose, entendant faire un signe, il s’ensuivit que j’y avais fait un signe en vérité.
Commenter  J’apprécie          40
Nous étions étendus sur une berge en pente, tous les trois : le grand-oncle plutôt du côté de l'eau, mais nous-même à moitié dans l'eau, si bien qu'en nous voyant de loin, allongés tout à côté les uns des autres, on n'aurait pas pu dire qui était terrestre et qui était aquatique.
Commenter  J’apprécie          60
Notre destin était le plus, le toujours plus, et nous ne savions pas penser au moins, ne serait-ce que fugitivement ; dorénavant, nous irions du plus à l'encore plus, des sommes aux multiples aux puissances aux factorielles sans jamais nous arrêter ou ralentir.
Commenter  J’apprécie          80
Et pourtant je crois que, au moins les premiers temps de son séjour sur cet astre désert et oublié, il lui arrivera encore de continuer à discuter mentalement avec Ggge. Ce ne sera pas facile pour lui de s'arrêter. Je crois le voir, seul dans le vide, en train de parcourir l'étendue des année-lumière, mais se disputant toujours avec sa femme. Ces expressions "je te l'avais bien dit" et "la belle découverte !" qui ont commenté la naissance des étoiles, la course des galaxies, le refroidissement des planètes, ces "maintenant tu vas être contente" et "tu ne sais dire que ça" qui ont marqué les épisodes, les phases, les explosions de leurs disputes et des cataclysmes célestes, et ces "tu crois toujours avoir raison" et "parce que tu ne veux jamais m'écouter" sans lesquels l'histoire de l'univers n'aurait pour lui ni nom ni souvenir ni saveur, cette querelle conjugale ininterrompue, si jamais elle finissait un jour, quelle désolation, quel vide !
Commenter  J’apprécie          90
J'arrivai à un endroit où les buissons m'empêchaient de voir. Je m'ouvris un passage : sous mes pieds je vis le vide. La terre s'arrêtait là ; et moi, je me tenais en équilibre sur le bord.
Commenter  J’apprécie          80
Je regarde autour de moi et qu'est-ce que je cherche? c'est toujours elle que je cherche amoureux depuis cinquante millions d'années et je vois sur la plage une baigneuse hollandaise à qui un maître baigneur avec une gourmette en or montre pour lui faire peur l'essaim d'abeilles dans le ciel, et je la reconnais, c'est elle, je la reconnais à sa façon sans pareille de lever l'épaule au point de se toucher la joue avec.
Commenter  J’apprécie          100






    Lecteurs (519) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les plus grands classiques de la science-fiction

    Qui a écrit 1984

    George Orwell
    Aldous Huxley
    H.G. Wells
    Pierre Boulle

    10 questions
    4927 lecteurs ont répondu
    Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

    {* *}