Après un premier tome, voici le retour du chef gastronomique qui se balade. Les régions de France ne sot pas assez grandes pour cet amoureux de la nature. Lui et ses fournisseurs jouissent d'un travail remarquable. Réaliser un produit bien fait, écologique et artisanal.
Deux ans. c'est le temps qu'il aura fallut pour visiter tous ces producteurs qui aiment leur travail et le montrent. du Béarn à la Bretagne, du Pas-de-Calais aux Pyrénées-Atlantique,
Yves Camdeborde va à la rencontre de ces doux-dingues qui, à la différence de l'industrie, sont des artisans de la gastronomie française. Pains, volailles, confitures, huîtres… Tout y passe pour le plus grand plaisir de (mes) papilles. On rencontre des personnes jeunes, qui ont soit repris l'activité parentale, soit « inventé » une activité depuis quelques années. Derrière ces producteurs, ce sont des histoires d'hommes et de femmes particulières. La narration est envoutante, les dialogues piquants… On pourrait se croire chez soi.
Au crayon, c'est
Jacques Ferrandez. Si
Yves Camdeborde est dessiné, le dessinateur, pourtant présent, s'efface devant les producteurs rencontrés. On aurait aimé avoir son avis, les discussions qu'il a du avoir… Bref, ne pas s'effacer derrière le « poste de dessinateur ».Côté graphique, on est très loin du carnet. Couleurs, précisions, narration dessinée… C'est le format de la bande dessinée avec un carnet de gourmands qui n'est pas que croqué. Ça donne envie ? Vous avez raison. La narration s'emporte et prend des poses. On peut être en pleine explication et avoir plusieurs cases, comme une seule.
Jacques Ferrandez est un artiste autant qu'un réalisateur ou un cadreur. Sa technique narrative va entremêler narration, belles images et magnifiques couleurs. Un carnet, çà ? Une carte de gastronomie dessinée plutôt !
Le gourmand que je suis était plutôt attiré par ce « produit ». Un auteur qu'il admire, une maison d'édition qu'il a vu grandir. le résultat est mi-figue, mi-raisin. Si les histoires sont magnifiques, si les dessins « croqués » donnent un aperçu de la région, les 115 pages sont de trop. Eh oui ! Je préfère déguster un tel ouvrage, région par région plutôt que de m'engloutir plus de 100 pages d'un coup. Voyez celà comme un conseil de lecture. Quant à l'autre raison, c'est l'effacement de
Jacques Ferrandez devant
Yves Camdeborde. Les deux, à mon sens, avaient quelque chose à raconter.
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